2022-03-10 Lettre InfoFPJQ2022-03-10 Lettre InfoFPJQ
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—  LE TRENTE HEBDO  —
L'infolettre de la FPJQ

À LA UNE

La Fédération se prononce sur plusieurs dossiers chauds

La FPJQ dans les médias

Vendredi dernier, la direction de CBC/Radio-Canada suspendait de façon temporaire sa couverture journalistique en Russie. La décision a été motivée par l'adoption d'une nouvelle loi par le gouvernement de Vladimir Poutine qui menace d'emprisonnement toutes personnes partageant des informations jugées « mensongères » sur l'armée russe. La BBC et d'autres médias ont également annoncé qu'ils interrompaient leur couverture en Russie.

Questionné par Le Devoir à ce propos, le président de la FPJQ Michaël Nguyen estime que c'est une « sage décision » de la part de la société d'État. « Quand on regarde cette loi et les déclarations du président russe, on comprend que le danger est réel pour les journalistes. […] Il y a toujours un risque à faire du journalisme en temps de guerre, mais là, on parle quand même de se faire jeter en prison et d'y rester peut-être 15 ans. C'est grave ».

Lundi, Michaël Nguyen était de passage à QUB radio pour l'émission de Sophie Durocher. Il y a également abordé le retrait des journalistes de CBC/Radio-Canada de la Russie. L'animatrice a demandé au président Nguyen si c'était « une façon terrible de dire aux journalistes de se la fermer ? ».

« On sent qu'il y a une part d'arbitraire dans la législation. Le travail journalistique consiste à effectuer des recherches et des enquêtes pour exposer des faits que le pouvoir ne veut pas forcément dévoiler au public », précise M. Nguyen. « Pour Vladimir Poutine, les journalistes deviennent carrément des ennemis de l'état. En criminalisant le journalisme, c'est pratiquement signer l'arrêt de mort de la démocratie ».

La fin de l'entretien a porté sur des problèmes en lien avec la Loi à l'accès à l'information et la situation du journaliste de Radio-Canada, Thomas Gerbet, qui a reçu un document entièrement caviardé du gouvernement québécois.

Pour le président de la Fédération, le but de cette loi était d'améliorer la transparence, quand elle a été votée il y a 40 ans. « Ce sont des documents publics, la population a le droit de les voir. Peut-être est-ce par incompétence ou par ignorance de ceux qui appliquent la loi et qui utilisent certaines de ses dispositions pour cacher l'information demandée. Ça n'a aucun sens. La loi n'est pas pour protéger le gouvernement, mais pour montrer ce qui est public ».

L'animatrice a conclu l'entretien en y allant d'un rapide éditorial sur la question. « Pour un gouvernement qui se pète les bretelles en nous parlant de transparence, quand tu as un document entièrement caviardé, il y a zéro transparence là ».

Michaël Nguyen est aussi intervenu à l'émission The Elias Makos Show, hier midi, sur les ondes de CJAD afin d'aborder la problématique et demander une refonte rapide de la loi sur l'accès à l'information.

Mardi midi, le président s'entretenait avec Sophie Stanké, à Radio Centre-Ville. L'entretien débute peu après la 20e minute et a porté sur des problèmes qui affectent la profession et les difficultés vécues dans les dernières semaines par les journalistes. L'augmentation des agressions contre les professionnels de l'information pendant les manifestations sur les mesures sanitaires a été le premier thème au menu.

« On n'a pas de répit. Le mois de février a été assez difficile. Beaucoup de journalistes ont été bardassés, insultés, invectivés. Pour se protéger, on a même vu les médias embaucher des gardes du corps ou retirer leurs identifications sur les véhicules. Heureusement, les policiers ont commencé à prendre les menaces envers les journalistes au sérieux », a enchaîné M. Nguyen.

Parmi les autres sujets abordés, le président a touché aux enjeux de financement pour les entreprises de presse, à la désinformation et à la pratique du journalisme en zone de guerre.


Une refonte rapide de la Loi sur l'accès à l'information demandée

Le journaliste de Radio-Canada, Thomas Gerbet, a dévoilé, dans les derniers jours, une situation particulière concernant une demande d'accès à l'information en lien avec l'annonce du retour du couvre-feu le 30 décembre dernier. Un document entièrement caviardé lui a été remis (photo).

Le président de la FPJQ, Michaël Nguyen, a dénoncé cette pratique et demande une révision rapide de la Loi sur l'accès à l'information.

« La FPJQ veut souligner le travail du journaliste Thomas Gerbet, et de son employeur Radio-Canada, qui n'a pas lâché le morceau devant la machine étatique qui a tenté d'utiliser des clauses de la Loi d'accès à l'information pour cacher cet avis éthique défavorable. Sans le journaliste et ce média, le public n'aurait peut-être jamais eu connaissance de cet autre exemple illustrant à quel point la Loi d'accès doit être revue. Un document entièrement caviardé, de la première à la dernière ligne, est l'une des nombreuses illustrations de l'importance de la transparence dans les organisations publiques. C'est l'un des fondements de notre société démocratique », a indiqué M.  Nguyen.

Pour expliquer la mise en place du couvre-feu, l'ex-directeur national de la santé publique Horacio Arruda tentait de trouver des études justifiant la décision quelques heures avant l'annonce en conférence de presse.  Deux études étrangères et ontariennes ont finalement été citées par le ministère dans un communiqué le soir de l'annonce. Par la suite, l'opposition a demandé au gouvernement de dévoiler les avis scientifiques à ce sujet.Un échange de courriels dévoilé la semaine dernière a révélé qu'un avis éthique avait été diffusé à l'interne, le 29 décembre, mais les deux pages du document ont été entièrement caviardées.

« Cette affaire est un des nombreux exemples démontrant qu'à travers le temps, la Loi d'accès à l'information a malheureusement été détournée pour justement cacher ce qui devrait être public. Adoptée il y a 40 ans, la Loi était censée amener plus de transparence dans l'appareil gouvernemental. Il est temps de la dépoussiérer, pour que son essence même soit préservée et que les gens n'aient plus à se battre pour obtenir des documents publics, quels qu'ils soient », réclame le président de la Fédération.

Lundi, La Presse a également publié une lettre d'opinion de deux citoyens de l'Estrie qui s'adresse au ministre responsable de l'Accès à l'information et de la Protection des renseignements personnels Éric Caire. La lettre relate des problèmes de transparence au municipal en lien avec des demandes d'accès à l'information et invite le ministre à agir avec diligence pour la modifier. « Nous pensons que la responsabilité de répondre aux demandes d'accès à l'information ne devrait pas relever de la même personne qui a eu une part active dans ces mêmes décisions et actions », écrivent Michelle Chartrand et Gerhard Zimmerl, les cosignataires de la lettre.

(Photo courtoisie Thomas Gerbet, Radio-Canada)

Les détails

Pour les membres de la FPJQ

Sondage concernant la Loi sur l'accès à l'information

L'année 2022 marque le 40e anniversaire de la Loi sur l'accès à l'information. Son utilité n'a plus à être démontrée, mais elle a grandement besoin d'être ajustée pour que son esprit soit respecté, plutôt que d'être utilisée pour mettre des bâtons dans les roues de tous ceux et celles qui font des demandes.

Dans ce cadre, la FPJQ a lancé un sondage auprès de ses membres afin d'obtenir un portrait plus exact de la situation. Vos réponses nous permettront d'effectuer les représentations adéquates auprès du gouvernement du Québec.

Nous vous invitons à répondre à ce court questionnaire, qui nous donnera l'heure juste et qui nous aidera à mieux vous représenter. Le sondage ne prendra que quelques minutes à remplir et a été envoyé par courriel à tous les membres à la fin du mois de janvier. Si vous n'avez pas reçu le lien, merci d'écrire à info@fpjq.org pour nous aviser.

Nous vous remercions pour votre précieuse collaboration !


Édition 2023, 2024 et 2025

La FPJQ en appel d'offres pour Le Trente

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec lance un appel d'offres pour la production éditoriale et graphique de son magazine Le Trente pour les éditions 2023, 2024 et 2025. Les entreprises ou les individus qui ont une expérience de graphisme ou de l'édition de contenu, ou les deux sont invités à soumissionner. Vous trouverez toutes les informations relatives au mandat sur notre site Internet.

Pour obtenir plus d'informations, écrivez-nous à info@fpjq.org.


Adhérez dès maintenant à la FPJQ

Vous êtes journaliste, photographe de presse, pupitre, graphiste, professeur.e, retraité.e des médias, étudiant.e ou finissant.e dans un programme de journalisme, joignez-vous à la FPJQ en adhérant dès aujourd'hui par l'entremise de notre site web.

Quatre options vous sont offertes, selon votre statut professionnel.

En adhérant à la FPJQ, vous profiterez de multiples avantages en plus de soutenir la liberté de la presse et le droit du public à l'information. 

La carte de presse est valide pour un an à partir de la date de la transaction. Le délai pour l'impression et l'envoi de la carte varie entre deux et quatre semaines.

Pour renouveler ou une première adhésion

DES PRIX ET DES BOURSES

Participez au prix Lizette-Gervais 2022

Les candidatures pour le Prix Lizette-Gervais 2022 sont maintenant ouvertes.Vous avez jusqu'au lundi 4 avril 2022, à 9 h, pour remettre votre candidature dans l'une ou l'autre des trois catégories : radio, télévision et internet.

Les critères de participation :

  • Être inscrit ou inscrite dans un programme collégial ou universitaire en journalisme ou en communication et obtenir son diplôme entre 1er septembre 2021 et le 31 mai 2023;
  • Être âgé ou âgée entre 18 et 35 ans inclusivement au 31 décembre de l'année de remise du prix;
  • Ne pas exercer professionnellement le journalisme ou travailler dans le domaine des communications (relationniste, attaché de presse, etc.). Est considérée comme une professionnelle une personne qui tire la majorité de ses revenus du journalisme ou des communications;
  • Avoir la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente;
  • Ne pas avoir déjà remporté le prix Lizette-Gervais;
  • Soumettre un seul reportage par année d'éligibilité.
TOUS LES DÉTAILS

Révéler les journalistes scientifiques francophones de demain

Participer à la bourse Fernand-Seguin 2022

Les personnes passionnées de sciences et de vulgarisation peuvent dès aujourd'hui participer à l'édition 2022 de la bourse Fernand-Seguin.

Conjointement organisé par l'Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) et Radio-Canada, ce prestigieux concours vise à révéler et former la relève en journalisme scientifique francophone au Canada.

Les candidates et candidats âgés de 18 à 30 ans sont invités à soumettre un produit journalistique sur un sujet de nature scientifique répondant aux règlements de la bourse Fernand-Seguin, au plus tard le dimanche 13 mars 2022.

LES RÈGLEMENTS

Prix Georges-Émile-Lapalme

Les mises en candidature se poursuivent jusqu'au 14 mars

Le prix Georges-Émile-Lapalme est la plus haute distinction attribuée à une personne pour sa contribution remarquable à la promotion et à la qualité de la langue française parlée ou écrite au Québec. La personne lauréate de ce prix doit avoir significativement contribué à accroître le rayonnement de la langue française dans quelque domaine que ce soit ou grandement enrichi la qualité du français en usage au Québec.

Vous avez jusqu'au lundi 14 mars pour soumettre une candidature.

(Photo Georges-Émile Lapalme courtoisie Prix du Québec)

PLUS DE DÉTAILS

CONFÉRENCES, PANELS ET FORMATIONS

ATELIER 1 - INFORMATIONS ET INSCRIPTION


Formations offertes par le Barreau du Québec le mercredi 20 avril 2022

Droit des médias et des communications

Le Barreau du Québec présente une journée de formation au Palais des congrès de Montréal sous le thème « Droit des médias et des communications », le mercredi 20 avril 2022. Il est possible d'y assister en présentiel ou en webdiffusion.

Les personnes membres de la FPJQ peuvent s'inscrire au même tarif que les membres du Barreau du Québec. Vous avez tous les détails sur la page Web de l'événement.

PLUS D'INFORMATIONS ET INSCRIPTION

EN MANCHETTE

Harcèlement en ligne des femmes journalistes et inaction des médias pour les défendre

« Il est urgent d'agir pour lutter contre les abus », déclare la FIJ

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, mardi, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a lancé un appel aux médias de tous les pays. « Il est urgent d'agir pour lutter contre les abus et le harcèlement en ligne qui accablent les femmes journalistes dans le monde entier », indique la FIJ dans le communiqué.

Selon l'organisme, le deux tiers des femmes journalistes ont été victimes de harcèlement en ligne. Toutefois, seule la moitié d'entre elles ont signalé ces agressions à sa direction, son syndicat ou la police, et dans deux cas sur trois, aucune mesure n'aurait été prise. Dans une précédente enquête, les syndicats et les associations de journalistes avaient déclaré soutenir leurs membres par le biais d'une aide juridique, de déclarations publiques, de formations en matière de sécurité numérique et/ou en émettant des directives visant à prévenir toute violence en ligne.

Les résultats d'une seconde enquête révèlent toutefois une inaction concernant les initiatives lancées par les organisations médiatiques pour lutter contre ce type de violence. Cent soixante et un journalistes, professionnels et responsables de médias issus de 37 pays ont été interrogés pour cette nouvelle étude. Les deux tiers des répondants estiment que le harcèlement en ligne n'est pas une priorité pour les entreprises médiatiques et 44 % ont affirmé que cette problématique n'a même pas été abordée.

« Trop de femmes journalistes, particulièrement celles qui sont des pigistes, sont victimes de violences en ligne et quittent les réseaux sociaux afin de ne plus subir du harcèlement », a commenté Maria Angeles Samperio (photo), présidente du Conseil des Genres de la FIJ. « Il est grand temps d'instaurer des systèmes efficaces au sein des médias et de n'avoir aucune tolérance à l'égard des violences en ligne ».

(Photo courtoisie FIJ)

L'appel de la FIJ

Lors d'une séance du conseil municipal à Shawinigan

Des propos du maire dénoncés par la FPJQ

Lors de la période de questions à la séance du conseil municipal de Shawinigan, le 1er mars dernier, le citoyen André Berthiaume s'est adressé au conseil concernant le code de déontologie des élus. Chantal Doucet, la greffière de la Ville, a répondu à la question du citoyen, mais le maire Michel Angers (photo), insatisfait, a décidé d'en ajouter.

« Le code d'éthique est extrêmement important monsieur Berthiaume. [...] Quand on sait un certain nombre de choses, on se garde une certaine réserve. Pour vous donner un exemple, je sais que, bon on connaît votre fille, on connaît les liens de votre fille, on connaît ces gens-là, on connaît aussi comment ça peut fonctionner nous autres aussi...», a-t-il répondu.

La fille de M. Berthiaume, Claudia, est journaliste au Journal de Montréal. Le quotidien montréalais a été le premier à relater les problèmes de l'usine de filtration du Lac-à-la-Pêche en 2021. M. Berthiaume est d'ailleurs un voisin immédiat de l'usine. « Ma fille n'a rien à voir là-dedans. Ils ont confié le dossier à une journaliste spécialisée dans les dossiers liés à l'environnement. Ils m'ont dit que si l'histoire les intéressait, ils allaient faire quelque chose, sinon ils n'écriraient rien », s'est défendu le citoyen.

Jean-Louis Fortin, directeur du bureau d'enquête de Québecor, se questionne sur l'éthique douteuse du maire de Shawinigan dans un texte publié samedi dernier dans Le Journal de Montréal. « Le maire Angers a eu la mauvaise idée de s'attaquer à l'intégrité du Journal et de notre Bureau d'enquête. Le maire veut-il insinuer que notre couverture des déboires de son projet est biaisée ? Il sait pourtant fort bien que Claudia Berthiaume n'a pas écrit une ligne, fait un seul coup de téléphone ou posé une seule question à la Ville en lien avec l'usine. Au fait, le maire boit-il l'eau de sa propre ville ? ».

Les propos tenus par le maire à l'égard de la fille de M. Berthiaume ont fait réagir le président de la FPJQ Michaël Nguyen. « S'en prendre au travail des journalistes, c'est tirer sur le messager. Le maire de Shawinigan fait fausse route en agissant ainsi, c'est un vieux truc de politicien pour détourner l'attention. Les questions soulevées par les médias sont pertinentes, le maire peut choisir de ne pas y répondre, mais les médias vont continuer de faire leur travail, au service de la population que le maire se doit de servir au lieu de s'attaquer aux journalistes, que ce soit directement ou indirectement ».

(Photo courtoisie UMQ)

Les détails dans le Nouvelliste

Ancien « gardien de nuit » au FM 93 à Québec

Décès de l'ex-journaliste Jeff Labrie

Après un séjour de trois semaines à l'hôpital en raison de la COVID-19, l'ancien journaliste Jeff Labrie (photo) est décédé mardi soir à sa résidence. Entiché par les faits divers, celui qui s'est fait connaître comme « gardien de nuit » au micro du FM 93 à Québec avait changé de carrière dans les dernières années pour occuper la fonction de répartiteur d'appels d'urgence à la Sûreté du Québec.

Depuis la triste annonce, plusieurs ex-collègues de la radio lui ont rendu hommage, dont Jérôme Landry, qui a partagé sur Facebook un vibrant témoignage. « Je suis sous le choc. Je viens d'apprendre le décès de mon ami Jeff Labrie, connu du public pour avoir été le Gardien de nuit du 93 pendant de nombreuses années. Je l'ai longtemps côtoyé sur les " faits divers " ... Jeff était une personne d'exception, un gars courageux avec le cœur gros comme l'univers. Je suis sans mots ».

L'ancien animateur Stéphane Gasse, originaire de la même ville que M. Labrie, a également réagi à la suite du décès. « Mon compatriote annemontois a toujours combattu toutes les cochonneries que la vie a placées sur son chemin. Même son premier cœur malade n'a pas eu raison de lui. Le 2e a tenté des dizaines de fois de lui faire passer l'arme à gauche. Mais Jeff et sa tête de cochon ont toujours résisté ».  

(Photo courtoisie LinkedIn)

Les détails dans le Journal de Québec

Pandémie de COVID-19

Québec vient en aide aux médias communautaires

Reconnaissant leur apport essentiel pour la société québécoise, le gouvernement de François Legault a annoncé vendredi dernier l'allocation d'une somme de 9,5 millions de dollars à 153 médias communautaires.

La pandémie de COVID-19 a durement affecté les médias québécois depuis bientôt deux ans. Les télévisions et radios communautaires n'ont pas échappé à la crise financière causée par la désertion de leurs principaux commanditaires. Québec considère que l'argent versé augmentera l'offre d'information locale et régionale en appuyant les activités et les services de ces médias.

Une partie de l'aide financière, soit 2,89 M$, provient du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale. La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy (photo), estime que les médias communautaires, qu'ils se trouvent en ville ou en région, donnent une voix nécessaire aux citoyens et sont de formidables outils de développement social.

(Photo courtoisie gouvernement du Québec)

Les précisions

Forum des politiques publiques

Un rapport conclut à un sous-financement des médias canadiens

La crise financière affectant plusieurs médias depuis une dizaine d'années a été reconnue dans un nouveau rapport du Forum des politiques publiques (FPP), qui recommande un soutien d'urgence du gouvernement fédéral. Les géants du Web sont en partie responsables des difficultés dans l'industrie en obtenant une large part de l'assiette publicitaire sans verser de redevances aux médias pour l'utilisation de leurs contenus. Dans le document intitulé « Le miroir éclaté : 5 ans plus tard », l'organisation souligne la nécessité de soutenir le journalisme factuel d'intérêt public, qu'elle considère comme un élément essentiel de la démocratie.

Près de 300 journaux canadiens locaux ont fermé leurs portes ou fusionné avec d'autres publications entre 2011 et 2020. « Nous ne pouvons plus ignorer à quel point nos médias locaux et régionaux sont vulnérables à Google et à Meta (Facebook) » a affirmé Katie Davey (photo), responsable des politiques du FPP. Le rapport indique qu'Ottawa devrait s'inspirer du modèle australien.

D'autres recommandations incluent l'amélioration de l'Initiative de journalisme local (IJL), un programme canadien de 50 M$ lancé par le gouvernement fédéral en 2019 pour aider les médias à embaucher des journalistes qui couvrent les communautés moins bien desservies. Toujours selon le rapport, le soutien aux nouvelles et aux médias canadiens n'est toujours pas au niveau où il devrait être.

Fondé en 1987, le Forum des politiques publiques est un organisme indépendant et non gouvernemental qui se consacre à l'amélioration de la qualité du gouvernement au Canada en priorisant un dialogue entre les dirigeants de tous les secteurs de la société.

(Photo courtoisie Forum des politiques publiques)

les explications

GUERRE EN UKRAINE

Soutien logistique aux journalistes

Un centre de liberté de la presse ouvre à Lviv

Opérant dans des conditions difficiles et parfois au péril de leur vie, les journalistes couvrant la guerre en Ukraine pourront désormais compter sur un centre physique et numérique pour la liberté de la presse à Lviv, dans l'ouest du pays.

Ce lieu qui servira de centre de ressources pour les journalistes en quête d'assistance financière ou psychologique est une initiative de Reporters sans frontières (RSF) et de son partenaire ukrainien, l'Institute for Mass Information (IMI). Le Centre pour la liberté de la presse de Lviv deviendra aussi un hub pour les équipements de protection des reporters, en particulier les gilets pare-balles et les casques, qui font actuellement défaut.

Installé dans les locaux du Lviv International Media Center, le centre pourra accueillir les journalistes étrangers entre 8h et 20h. Ils disposeront d'une connexion Internet, d'une capacité de retransmission en direct et d'un abri en cas d'attaque. Une interface numérique sera aussi opérationnelle pour canaliser les centaines de demandes quotidiennes émanant des reporters sur le terrain.

« Les journalistes en Ukraine sont contraints de travailler dans des conditions extrêmement dangereuses », expose Oksana Romaniuk (photo), directrice de l'IMI. « Leur courage nous permet à tous de connaître la réalité de l'agression russe en Ukraine. Leur travail protège le droit à l'information et aide à lutter contre les fausses nouvelles ».

(Photo courtoisie Institute for Mass Information)

Les précisions

La Russie s'attaque aux « mensonges » des médias

Après avoir envahi l'Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine (photo) déclare maintenant la guerre aux médias opérant sur son territoire, les accusant de diffuser des « informations mensongères sur l'armée ». Elle a aussi sévi contre les réseaux sociaux Facebook et Twitter.

Un amendement adopté vendredi par les deux chambres du parlement vise à renforcer l'arsenal des autorités pour contrôler le récit qu'elles font à la population russe de l'invasion de l'Ukraine, présentée comme une opération limitée pour protéger les Ukrainiens russophones d'un « génocide ». Les contrevenants s'exposent à des sanctions pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison. Plusieurs médias, dont BBC et CBC/Radio-Canada, ont annoncé à la suite de cette mesure qu'ils arrêtaient temporairement leurs activités journalistiques en Russie afin d'assurer la sécurité de leurs reporters et employés sur place.

Par ailleurs, le régulateur des médias Roskomnadzor a ordonné le blocage immédiat de Facebook, en l'accusant de « discriminer » des médias russes. Le réseau social ne fonctionnait déjà plus vendredi sans RPV (VPN). Le régulateur a également commencé à restreindre l'accès à Twitter.

Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont fait part de leur « profonde inquiétude » devant les attaques contre la liberté d'expression en Russie. La dernière a été particulièrement difficile pour les médias indépendants, les groupes d'opposants politiques et les organismes de droits de la personne. Le régime de Vladimir Poutine a étiqueté comme « agents de l'étranger » nombre de publications et de journalistes, ce qui les soumet à de lourdes procédures administratives et des poursuites en cas de manquement, même minime.

Réplique du Canada

De passage à Londres, lundi, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué que le Canada avait ajouté 10 oligarques et potentats prorusses à sa liste de sanctions, dont trois membres influents des médias qui répandraient de la désinformation au profit de Vladimir Poutine. Les trois personnes ciblées sont Konstantine Ernst, dirigeant de Channel One, la plus grande chaîne de télé russe, Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT (ex-Russia Today) et Vladimir Solovyo, un propagandiste prorusse et anti-Ukraine, présentateur vedette à la chaîne Russia-1.

(Photo courtoisie Wikipédia)

La nouvelle

La Russie isolée

L'Ukraine remporte-t-elle la guerre de l'information ?

Alors que la Russie avait soigneusement planifié sa campagne de propagande pour justifier l'invasion du territoire voisin, plusieurs experts internationaux affirment que l'Ukraine semble pour le moment profiter de l'isolement de son agresseur pour remporter la bataille de l'information.

Historiquement, la Russie est passée maître dans l'art de manipuler l'opinion publique, mais elle se retrouve maintenant derrière un véritable rideau de fer sur le Web. Coupés de plus en plus des grandes plateformes, ses médias d'État ont moins de possibilités qu'avant de joindre un auditoire occidental. En retour, la Russie empêche ses citoyens d'accéder aux réseaux sociaux occidentaux.

Pendant ce temps, l'Ukraine envahit l'espace laissé vacant par le régime de Vladimir Poutine. Les civils diffusent en continu des images des bombardements russes sur des quartiers résidentiels et font constamment état des réussites de leur armée et des revers des Russes.

La vigilance est cependant requise en raison de la désinformation qui peut se glisser dans les messages partagés sur les réseaux sociaux. Des images montrant des échanges de tirs près de la centrale nucléaire de Zaporijia, les explications d'une influenceuse sur les techniques de pilotage d'un char d'assaut et la présentation du supposé « fantôme de Kyiv », un as pilote, ont ainsi servi la propagande ukrainienne sans être tout à fait exactes.

Alexis Rapin (photo), chercheur à la Chaire Raoul-Dandurand de l'UQAM, croit qu'en suivant le déroulement de la guerre entre les deux pays, les internautes occidentaux peuvent perdre un peu de leur sens critique. « Il y a aussi culturellement une image de l'héroïsme des Ukrainiens que nous, comme spectateurs, sommes séduits », explique-t-il. « On les voit comme des héros, des David contre le Goliath russe. Il y a une certaine admiration. Et qui dit admiration, dit aussi souvent un peu de complaisance et une propension à croire un peu plus facilement toute l'information qui peut provenir de l'Ukraine, même si elle n'est pas toujours avérée ».

(Photo courtoisie UQAM)

L'analyse de Radio-Canada

TikTok et Netflix se joignent au boycottage de la Russie

Après que des géants du Web tels que Google, Meta (Facebook) et Twitter eurent annoncé la semaine dernière avoir interdit ou limité l'accès à leurs plateformes en Russie, c'est maintenant au tour de TikTok et Netflix de suspendre la majorité de leurs services dans le pays.

Le réseau social TikTok, de la multinationale chinoise ByteDance, a suspendu la création de vidéos en Russie. « À la lumière de la nouvelle loi russe sur les " informations mensongères ", nous n'avons d'autre choix que de suspendre la diffusion en direct et le nouveau contenu de notre service vidéo en Russie pendant que nous examinons les implications de cette législation en matière de sécurité », a indiqué TikTok par voie de communiqué dimanche.

La décision de TikTok revêt une dimension politique puisque la Chine, qui entretient des liens étroits avec la Russie, s'était abstenue jusqu'ici de condamner l'invasion de l'Ukraine. Vendredi, TikTok avait annoncé une série de mesures pour contextualiser le contenu des médias étatiques et pour combattre la désinformation.

« Compte tenu des circonstances sur le terrain, nous avons décidé de suspendre notre service en Russie », a indiqué de son côté un porte-parole de la plateforme américaine Netflix sur le site Web du magazine Variety. Leader dans le monde avec 221,8 millions d'abonnés payants à la fin de 2021, Netflix est toutefois un acteur mineur en Russie, où il compte moins d'un million d'abonnements, selon le Wall Street Journal.

eN SAVOIR PLUS

Contrôle de l'information

La presse libre russe a honte de son pays

Pendant que l'armée russe poursuit son offensive en Ukraine et que le régime de Vladimir Poutine adopte des lois sévères pour museler la presse dans son pays, de plus en plus de journalistes dénoncent les exactions et la censure exercées sur les médias indépendants russes.

Anna (nom fictif), une pigiste oeuvrant pour plusieurs publications étrangères, ne mâche pas ses mots à l'endroit des autorités de son pays.

« Poutine dit qu'il veut dénazifier l'Ukraine, mais c'est lui, le nazi, et il va détruire la Russie. Tu vois, c'est là qu'on est rendus. C'est terrible. C'est l'apocalypse ». Anna fait entre autres allusion à cette nouvelle appellation « d'agents de l'étranger » pour qualifier les journalistes qui osent critiquer le régime.

« Poutine est en guerre contre les intellectuels, les journalistes et les progressistes de son propre pays », raconte Nicolaï (non fictif), un autre journaliste désespéré. « J'ai peur d'être sur écoute, peur d'être arrêté ». Il raconte que des collègues d'un journal de l'Oural ont osé publier une dénonciation de la guerre en page frontispice et la police a débarqué et saisi tous les exemplaires. L'Écho de Moscou (logo en image), une radio indépendante fondée en 1990 et dont le slogan est « Radio libre pour des gens libres», a été interdit de diffusion. La chaîne de télévision Dojd a aussi connu le même sort.

Âgé de 82 ans, monsieur M. (nom masqué) est pessimiste pour la liberté de la presse dans son pays. « Nous vivons actuellement un cauchemar, commente-t-il. Nous sommes embarqués malgré nous dans un train qui fait marche arrière et qui recule dans l'histoire vers l'obscurantisme de l'URSS ».

(Logo courtoisie Wikipédia)

Les témoignages

Kiev ou Kyiv ?

Débat orthographique dans les salles de rédaction

La guerre en Ukraine a mis en exergue la dénomination des principales villes du pays dans les journaux et chaînes de télévision de l'Occident. Par exemple, comment doit-on orthographier la capitale : Kiev (l'appellation russe) ou Kyiv (la translittération ukrainienne) ?

Plusieurs médias anglophones tels que la BBC, CNN, The Guardian ou encore le New York Times ont adopté il y a quelques années l'orthographe « Kyiv » pour désigner la capitale ukrainienne.

Toutefois, dans l'univers médiatique francophone, c'est le quotidien français Libération qui a lancé le bal. « Malgré les habitudes des lecteurs, la raison politique s'impose. Pour Libération, le "Kiev" venu du russe n'a plus lieu d'être et s'écrira désormais "Kyiv" », a-t-il annoncé le 1er mars dernier.

Plus près de nous, Québecor a révélé la semaine dernière que ses médias d'information utiliseront désormais la graphie « Kyïv ». Le lendemain, Noovo Info, Les Affaires et La Presse ont suivi le mouvement. D'autres médias, qui voient dans ce changement d'orthographe un geste politique, ont affirmé avoir amorcé une réflexion sur la question. C'est le cas notamment de Radio-Canada, des médias régionaux de CN2i et du Devoir.

« Ça suscite une réflexion pertinente et nécessaire, mais je plaide pour un examen posé, le plus neutre possible, et basé sur des critères linguistiques et d'usage avant tout », souligne Marie-Andrée Chouinard, rédactrice en chef du Devoir. « C'est un enjeu qui n'est pas banal, je ne pense pas qu'on doit être bousculés pour se positionner », estime pour sa part Valérie Gaudreau, rédactrice en chef du Soleil. « Il y a tout de même un enjeu politique dans cette appellation-là, il ne faut pas prendre ça à la légère ».

(Photo ville de Kyiv courtoisie Wikipédia)

L'article du Devoir

La BBC bonifie sa couverture de la guerre

Dans une initiative visant à augmenter l'accès au journalisme indépendant pendant la guerre en Ukraine, la chaîne britannique BBC News a annoncé lundi qu'elle préparerait désormais un bulletin quotidien de 30 minutes accessible partout en Europe.

Toutes les stations de télévision membre de l'Union européenne de Radio-Télévision (UER) pourront diffuser les images de ces bulletins sans frais. Ces derniers seront en ondes à 20h (heure de Londres).

« L'accès aux nouvelles de confiance, impartiales et indépendantes n'est jamais aussi crucial qu'en temps de conflit », a déclaré le contrôleur principal en production de nouvelles et en mise en service de la BBC, Jamie Angus. « Nous voulons toujours trouver des moyens de s'assurer que nos nouvelles sont accessibles à ceux qui en ont le plus besoin, sur les plateformes où ils sont ».

Rappelant un accès à l'information de plus en plus difficile en Russie et tout en affirmant que ses nouvelles devraient continuer à se concentrer sur la guerre en Ukraine, BBC News a également annoncé la création de comptes TikTok « exclusivement dédiés à des vidéos sur la guerre, en russe et en anglais ».

Durant la semaine du 28 février au 6 mars, l'audience de la principale chaîne britannique a augmenté de 57%. De plus, les contenus en langues russe et ukrainienne du diffuseur public ont atteint trois fois plus d'utilisateurs qu'à la normale sur les réseaux sociaux.

les détails

Couverture médiatique en zone de guerre

Un journaliste de Sky News atteint par balle en Ukraine

Un journaliste britannique affecté à la guerre en Ukraine a été atteint au visage par un tir provenant de l'armée russe, dans la capitale de Kyiv, la semaine dernière.

Stuart Ramsay (photo), correspondant en chef à Sky News, se trouvait en voiture avec une équipe de quatre personnes lorsqu'il a été la cible d'une unité de reconnaissance russe. Le caméraman Richie Mockler a quant à lui absorbé deux cartouches avec son gilet pare-balles en tentant de fuir du véhicule.

Dans un texte qu'il a publié quelques jours après l'assaut, M. Ramsay a expliqué qu'une explosion est survenue de nulle part avant que l'automobile soit visée par une salve de balles. L'équipe s'est réfugiée dans un entrepôt avant d'être secourue par la police ukrainienne. Le journaliste blessé juge que son casque et son gilet lui ont sauvé la vie.

Le premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, a condamné cette attaque sur les réseaux sociaux, soulignant que l'équipe de Sky News avait risqué sa vie pour rapporter la vérité. « La presse libre ne sera pas intimidée par des actes de violence barbares et indiscriminés », a-t-il tweeté.

(Photo courtoisie Sky News)

lA NOUVELLE

Quatre tours de télévision bombardées en Ukraine

RSF dépose une plainte pour crime de guerre

En plus de bombarder les infrastructures militaires, les immeubles d'habitation et les civils en fuite, l'armée russe s'attaque désormais aux tours ukrainiennes de radios et télévisions empêchant les médias d'informer la population sur le conflit en cours. Un crime de guerre qui doit être sanctionné, considère Reporters sans frontières (RSF).

Selon le droit international, une installation comme une antenne de radiodiffusion ne peut être une cible militaire légitime que si elle est utilisée comme émetteur et relais radio pour le compte de l'armée, si elle est temporairement affectée à un usage militaire ou si elle est employée à la fois à des fins civiles et militaires. Ce qui n'était pas le cas des quatre tours neutralisés à Kyiv, Lysychansk, Kharkiv et Korosten.

Le procureur de la Cour pénale internationale avait déjà annoncé le 28 février dernier l'ouverture d'une enquête sur la situation en Ukraine. RSF veut désormais « placer les crimes contre les médias et les journalistes au cœur de celle-ci ». « Bombarder délibérément de nombreuses infrastructures de médias, comme des antennes de télévision, constitue un crime de guerre et démontre l'ampleur de l'offensive lancée par Poutine contre le droit à l'information », déclare Christophe Deloire (photo), secrétaire général de RSF. « Ces crimes sont d'autant plus graves qu'ils relèvent à l'évidence d'un plan et ils sont commis à grande échelle ».

Depuis le 1er mars, au moins 32 chaînes de télévision et plusieurs dizaines de radios ont été visées par les frappes de l'armée russe. Le bombardement de la tour de Kyiv a fait cinq victimes, dont un caméraman de la chaîne locale Kyiv Live TV. Dans le sud du pays, les forces d'occupation ont bloqué la diffusion des chaînes et des radios ukrainiennes depuis les tours de télécommunication des villes de Melitopol et de Kherson. Les équipements des tours ont été changés et émettent désormais la chaîne de propagande pro-Kremlin Russia 24.

(Photo courtoisie Reporters sans frontières)

La dénonciation de RSF

À L'INTERNATIONALE

L'information simplifiée, le pari d'Axios

La compagnie médiatique Axios, qui utilise des listes à puces pour informer son auditoire, planifie injecter 30 millions de dollars américains pour une expansion aux États-Unis, autant en milieu urbain que rural.

Lancé en 2017 par trois anciens journalistes de Politico, Axios (qui signifie digne en grec) mise sur son écriture à format court pour que la population regagne confiance envers les médias. C'est pourquoi le directeur général Jim VandeHei (photo) a choisi d'investir dans l'information locale, les industries et les milieux de travail.

« L'Amérique est foutue si on ne restaure pas rapidement une connexion, une vérité et une réalité, qui sont communes. Ça se réalise en se rapprochant des gens, de leurs habitations, de leurs professions et de leurs lieux de travail – les endroits qu'ils peuvent voir, toucher, vérifier. Vous y parvenez avec des nouvelles et de l'information intelligentes et cliniques ».

Axios, dont la valeur a été récemment estimée à 430 millions de dollars, emploie 400 personnes, dont 150 dans sa principale salle de rédaction à Arlington, en Virginie. Un total de 34 infolettres nationales ou mondiales sont produites, rejoignant 2,2 millions de lecteurs.

Le service est également implanté dans 14 grandes villes américaines à l'échelle locale, dont Atlanta, Charlotte, Nashville et Philadelphie. L'objectif fixé est d'augmenter sa présence à 25 villes d'ici l'été.

(Photo courtoisie Wikipédia)

En savoir plus dans le NY Times
    

Droits voisins

Les médias français signent un pacte avec Google

Après plus de deux ans d'une lutte acharnée avec Google, l'Alliance pour la presse d'information générale (APIG) a conclu, jeudi dernier, un accord visant la rémunération des titres de presse française lorsque le géant américain exploite leurs contenus, pour son moteur de recherche ou le service Google Actualités.

L'entente entre Google et l'APIG, qui regroupe près de 300 titres de presse nationale, régionale et locale, remplace un précédent accord annoncé en janvier 2021. Créés par la directive européenne sur le droit d'auteur, les droits voisins donnent la possibilité aux médias de négocier avec les plateformes numériques une rémunération pour la reprise d'extraits d'articles.

Selon Google, le présent accord représente « 25% des titres de presse en ligne, 40% de l'audience en ligne et 40% des emplois de journalistes avec carte de
presse ». « On espère dans les semaines à venir signer des accords qui nous permettraient de rémunérer les deux tiers de la presse française, en termes d'audience et de nombre de journalistes », avait indiqué en février Arnaud Monnier, de Google France.

Ni Google ni l'APIG n'ont souhaité donner d'indication sur le montant estimé des droits à répartir. Ils différeront selon les titres en fonction de plusieurs critères, soit l'audience, le nombre de cartes de presse dans la rédaction ou le statut du titre (notamment s'il s'agit d'une publication d'information politique ou générale).

L'article de libération

Inondations en Australie

Quand Facebook remplace les journaux

Après les feux de forêt qui ont ravagé l'Australie en 2019 et 2020, l'État insulaire est maintenant aux prises avec des pluies torrentielles et de violentes tempêtes qui ont fait jusqu'à présent une vingtaine de victimes. Pour les habitants de plusieurs régions sinistrées, seul Facebook peut les tenir informés de la situation.

La fermeture des journaux locaux dans de nombreuses villes touchées par les inondations dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud a rendu les habitants de plus en plus dépendants des groupes Facebook pour obtenir des informations.

Le journal Northern Star, fondé il y a 160 ans à Lismore, ville située à 860 km au nord de Sydney, a cessé d'imprimer en avril 2020. Le Tweed Daily News, le Byron Shire News et le Ballina Shire Advocate ont tous subi le même sort au cours des dernières années. Si les journalistes locaux des médias restants du groupe News Corp et du diffuseur public ABC couvrent les dégâts causés par l'inondation, ils ne peuvent être partout.

La présidente de la Journalism Education and Research Association of Australia (Jeraa), Alexandra Wake (photo), a déclaré que la couverture par ABC des inondations de Lismore était « assez captivante », mais que les villes voisines ne recevaient pas la même attention. Une étude récente a démontré que 6,3% du pays, soit 33 zones de gouvernement local, n'avaient aucune couverture d'actualités imprimées ou numériques locales.

« Les groupes Facebook et WhatsApp peuvent être, en cas d'urgence, d'excellentes sources d'informations émanant de personnes qui connaissent les routes secondaires et les moyens de contourner les problèmes », a souligné Mme Wake. Elle ajoute toutefois que ces groupes ne sont pas gérés par des professionnels et que les informations qu'ils diffusent ne sont pas nécessairement mises à jour. La circulation de fausses informations peut également compliquer la tâche des autorités portant secours aux sinistrés, selon ses propos.

Photo courtoisie Journalism Education and Research Association of Australia )

L'article du Guardian

Étude américaine

Les « storytellers » sur Twitter seraient peu crédibles

Les journalistes américains détenteurs d'un compte Twitter et se qualifiant de
« storyteller » (conteur) risquent de ne pas être pris au sérieux par les lecteurs qu'ils cherchent à joindre. C'est ce que révèle une étude effectuée par des chercheurs de l'Université de Cincinnati, publiée par le NiemanLab.

Ils ont découvert que 80% des comptes Twitter administrés par un « storyteller » appartiennent à des journalistes ou à d'anciens journalistes de médias de premier plan comme le New York Times, la BBC, CBS News, Al Jazeera, CBC News, Associated Press, Fox News, NBC News et le Washington Post.

« Ce terme [storyteller] est destiné à refléter le processus créatif que les journalistes utilisent pour communiquer des informations au public », a déclaré l'un des auteurs de l'étude, Brian Calfano. Son utilisation généralisée semble « supposer que le public considère l'étiquette de " storyteller " comme un titre ou un attribut méritant sa confiance et son respect », comme le note l'étude. Il s'avère toutefois que les journalistes se trompent.

À la suite de la lecture d'un texte sur le zonage agricole, les participants à l'étude à qui l'on a révélé que l'auteur s'identifiait comme un « storyteller » ont affirmé que le reportage était biaisé et que le journaliste avait banalisé des aspects de l'histoire. Pour les participants, l'utilisation du terme « storyteller » est négative et renvoie à des notions d'invention et de mensonge.

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21 mars 2022 à 19h

Formation du CPRMV - La radicalisation menant à la violence : de quoi parle-t-on ?

23 mars 2022 à 19h30

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28 mars 2022 à 19h

Formation du CPRMV - Radicalisation et médias : Comment sensibiliser et informer face à l'extrémisme violent ?

1er avril 2022

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13 avril 2022 à 19h30

Formation de Marie-Christine Trottier - Pour une demande d'accès à l'information réussie

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20 avril 2022 à 19h30

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18 mai 2022 à 19h

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Reporter(trice) à l'Assemblée législative de l'Ontario | ONFR+

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Type d'emploi : Quatre bourses de quatre semaines

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Rédacteur ou Rédactrice en chef | Montreal Gazette

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Journaliste | Droit-inc

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Président(e) | Conseil de presse du Québec

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Recherchiste-rédacteur(trice) | Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT)

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Directeur.rice adjoint.e de l'information - chef de pupitre week-end | Le Devoir

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Vidéojournaliste et journaliste | TVA-CHAU

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Date limite : Mercredi 16 mars 2022

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Reporter aux Actualités et Informations générales (2 postes) | La Presse

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Lieu : Montréal

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Envoyé par Yapla