2022-12-15 Lettre InfoFPJQ2022-12-15 Lettre InfoFPJQ
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— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ

À LA UNE

Il voulait qu'une journaliste du Droit se suicide

L'accusé plaide coupable et s'excuse

Jean-Michel Drolet a reconnu sa culpabilité, hier, au palais de justice de Gatineau pour avoir invité la journaliste du quotidien Le Droit Justine Mercier (photo) à s'enlever la vie. « Sérieux si j'étais vous, j'irais m'asseoir sur un chemin de fer et j'attendrais le train ! (sic) », avait écrit par courriel en janvier 2022 l'homme de 40 ans résidant à Lachute.

« Le courriel que Jean-Michel Drolet m'a envoyé est aussi venu briser ce qui était sans doute des illusions par rapport à ma sécurité quand je suis chez moi ou quand je vaque à mes occupations », a témoigné à la Cour Justine Mercier, membre de la FPJQ. 

« En me couchant ce soir-là, les idées se bousculaient davantage dans ma tête. Qui est Jean-Michel Drolet ? Est-ce qu'il reste en Outaouais ? Qui a accès à mon adresse dans la vie ? [...] Qu'est-ce qui serait arrivé si ce courriel avait été envoyé à un journaliste à la santé mentale fragile au point d'avoir des idées noires ? » s'est questionné la plaignante, avouant qu'elle avait eu de la difficulté à trouver le sommeil après la lecture du message.

Réaction de la FPJQ et du Droit

« C'est des propos qui sont inadmissibles parce que, oui les gens ont tout à fait le droit de critiquer les journalistes, mais critiquer ne veut pas dire menacer, ne veut pas dire inciter au suicide », a réagi le président de la FPJQ Michaël Nguyen, lorsque contacté par TVA Nouvelles pour commenter le dossier. Selon lui, la pandémie a exacerbé la violence en ligne et les journalistes n'ont pas été épargnés. « Cela envoie un message clair, soit qu'il est inacceptable qu'une journaliste qui fait son travail soit victime de menace ».

« C'est long et ce n'est pas simple, professionnellement et humainement. Mais nous devons le faire, car la jurisprudence pour protéger les journalistes, et la population en général, doit être établie et solidifiée. La liberté d'expression a des balises qui doivent être respectées, sur internet et partout. C'est à force de dire non, d'avoir recours aux outils légaux que nous donnent nos institutions, qu'on montrera à tous les internautes que les propos illégaux ne sont pas acceptables. Et seront punis, s'il le faut », a indiqué Marie-Claude Lortie, la rédactrice en chef du Droit, qui a  salué le courage de la journaliste.

Une probation de 18 mois et plusieurs conditions à respecter

Une sentence avec sursis avait été suggérée au magistrat par les deux parties. L'accusé devra purger une probation de 18 mois avec surveillance qui est assortie de plusieurs conditions, comme ne pas utiliser les médias sociaux et communiquer avec des journalistes ou la plaignante. M. Drolet devra également suivre une thérapie pour ses problèmes de violence en plus d'être condamné à 80 heures de travaux communautaires dans la prochaine année afin de « pallier à une période de détention qui aurait pu être demandée », a précisé Me Marie-Claude Daoust, la procureure de la Couronne.

« Ce sont des infractions à mon sens que je dois considérer très sérieusement. On parle ici de plus en plus de ce qu'on pourrait considérer comme un fléau social. C'est facile, il y a une forme d'anonymat et on est devant un écran. On a l'impression qu'il n'y a pas d'impact sur l'individu et on a entendu les conséquences que ça peut avoir et ici c'est des conséquences sur le plan professionnel et sur le plan personnel », a mentionné le juge Mark Philippe de la Cour du Québec avant de rendre son verdict.

L'accusé a également présenté ses excuses à l'issue du procès. « Je ne la connais pas, je ne l'ai jamais vue, c'est la première fois que je la vois. Je ne peux pas revenir en arrière, c'est fait, c'est fait et je vais assumer ce que j'ai fait. Je voulais rien que m'excuser ».

« Il a lu un article, il a ciblé cette journaliste-là, ça aurait pu être n'importe quel journaliste. C'est tombé sur madame ici », a expliqué Me Dominik Robinson, l'avocat de l'accusé, qui n'avait aucun antécédent judiciaire. Son avocat a précisé que M. Drolet traversait une période difficile au moment des événements.

Une nouvelle menace

Justine Mercier, qui a avoué au procès avoir bloqué plus de 800 comptes sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie en raison de menaces reçues, n'est malheureusement pas au bout de ses peines. Une publication de CKOF-FM 104,7 sur Facebook pour annoncer la culpabilité de M. Drolet a été commentée par un individu du nom de Randy Éthier qui a écrit « Bah, moi j'y aurais offert une corde pis un pouf sa aurait bien mieux, non ? (sic) » (voir capture d'écran). Le message a été retiré depuis, mais une plainte contre l'individu a déjà été déposée auprès des autorités.

(Photo et capture d'écran courtoisie)

L'ARTICLE DU DROIT

Dernière publication de l'infolettre en 2022, de retour le jeudi 12 janvier prochain

L'équipe de la FPJQ vous souhaite de joyeuses Fêtes de fin d'année !


Vous avez jusqu'à demain pour signifier votre intérêt

Vous désirez participer à l'un des comités de la FPJQ ?

La composition des différents comités de la FPJQ sera complétée dans les prochaines semaines par le conseil d'administration. Si vous êtes membre de la Fédération et que vous avez du temps à consacrer, vous devez écrire à info@fpjq.org au plus tard demain, le vendredi 16 décembre, en mentionnant quel comité vous intéresse et en motivant brièvement votre demande.

Les rencontres se déroulent principalement en visioconférence et vous devez avoir des disponibilités sur les heures du midi ou en soirée. Un membre de l'équipe entrera en communication avec les personnes membres qui seront sélectionnées.

La liste des comités de la FPJQ :

  • Comité des activités (Semaine de la presse, congrès annuel et les formations)
  • Comité des communications et du Trente
  • Comité des finances
  • Comité de gouvernance
  • Comité de politique publique
  • Comité des prix et bourses
  • Comité de la protection des renseignements personnels
  • Comité des régions
CONTACTEZ-NOUS

PRIX ET BOURSES

Vous devez avoir des disponibilités entre le 31 mars et le 18 avril 2023

Jurys demandés pour les bourses du Fonds CDPQ

Nous recherchons actuellement trois juges bénévoles qui détermineront les six lauréats et lauréates des bourses 2023 du Fonds de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour la relève journalistique. Les jurys devront avoir des disponibilités entre le 31 mars et le 18 avril 2023 pour la délibération.

Si l'expérience vous intéresse et que vous êtes membre professionnel, retraité ou enseignant en journalisme, écrivez-nous à info@fpjq.org en motivant brièvement votre intérêt. Les situations de conflit d'intérêts doivent être évitées.

Le Fonds CDPQ pour la relève journalistique permet cette année à six boursiers d'effectuer un stage rémunéré de trois à quatre mois dans un média d'information. Chaque bourse est d'une valeur de 9 000 dollars. Les mises en candidature pour cette édition s'ouvriront le jeudi 23 février prochain.

EN SAVOIR PLUs sur l'édition 2023

Le Concours canadien de journalisme

Le dépôt des candidatures pour l'édition 2022 se poursuit

Le Concours canadien de journalisme (CCJ) encourage et récompense l'excellence du travail journalistique depuis 1949. Il est ouvert aux journaux quotidiens, agences de presse et sites de nouvelles en ligne dont les candidatures ont été approuvées par le conseil des gouverneurs du CCJ. Les règlements complets de l'édition 2022 sont disponibles en ligne.

Vous pouvez soumettre vos articles et reportages réalisés en 2022 dans l'une des 23 catégories. Les dates butoirs pour participer varient entre le 9 et le 15 janvier 2023, selon les catégories. Les frais d'inscription sont fixés à 30 $ par soumission.

Parmi les changements et les nouveautés pour cette édition, le Concours a modernisé son site Web, mis en place un nouveau système d'inscription pour simplifier le processus de soumission et d'évaluation des candidatures en plus d'avoir créé un prix de Reportage sur un sujet particulier, portant cette année sur les questions autochtones et le changement climatique. Une Distinction honorifique spéciale sera aussi décernée.

Le nom des finalistes sera annoncé à la mi-mars et les personnes lauréates seront dévoilées lors d'un gala en présentiel le 5 mai à Toronto.

LES DÉTAILS

Révéler les journalistes scientifiques francophones de demain

Bourse Fernand-Séguin 2023

CONSULTER LES CONDITIONS DE PARTICIPATION

SECTIONS RÉGIONALES

FPJQ section Est-du-Québec

Le conseil d'administration est majoritairement reconduit

Tous les administrateurs et administratrices de la section Est-du-Québec de la FPJQ, sauf un, ont été reconduits dans leurs fonctions à la suite de l'assemblée générale annuelle tenue le 15 novembre dernier.

Johanne Fournier (photo), journaliste basée à Matane pour le quotidien Le Soleil, a été nommée à la présidence. Sylvain Turcotte, journaliste pour l'hebdomadaire le Nord-Côtier de Sept-Îles, a accepté le poste de vice-président. Michel-Félix Tremblay, journaliste pour Radio-Canada à Rimouski, a été nommé comme trésorier. Andréanne Lebel de l'hebdomadaire Info Dimanche de Rivière-du-Loup agira en tant que secrétaire.

Les administrateurs et administratrices seront la journaliste Isabelle Larose de Radio-Canada Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine, Élizabeth Séguin la rédactrice en chef de CFMF 103,1 sur la Côte-Nord et Sam Harper, journaliste pour Pivot qui demeure à Kamouraska. La section régionale souhaite la bienvenue à M. Harper, un nouveau venu au sein du conseil d'administration.

Rappelons qu'à l'automne 2021, les sections régionales de la FPJQ du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord ont fusionné avec celle de Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine pour regrouper tous les journalistes de l'Est-du-Québec. Elle est désormais la plus grande section régionale de la FPJQ en termes de superficie couverte. Il est possible de suivre les activités de la section Est-du-Québec de la FPJQ sur les réseaux sociaux, notamment sur leur page Facebook.

(Photo courtoisie)


Jusqu'au 31 janvier à Saint-Jean-sur-Richelieu

« En un regard », une exposition sur la photographie de presse

La FPJQ, section Montérégie, vous invite à visiter « En un regard », une exposition dédiée à la photographie de presse qui met en lumière son importance dans les médias de la presse écrite et électronique de la Montérégie et du Centre-du-Québec. Elle est présentée jusqu'au au 31 janvier 2023, à l'espace Desjardins du Théâtre des Deux Rives de Saint-Jean-sur-Richelieu.

« On dit qu'une image vaut mille mots. En journalisme, une photo raconte une histoire, au même titre que le reportage. Tout cela en un regard », a précisé la journaliste Marie-Ève Martel, idéatrice de l'exposition.

Les photographes Laurianne Gervais Courchesne, Julien Saguez et Jessyca Viens-Gaboriau (Saint-Jean-sur-Richelieu), Robert Côté, Denis Germain, Jean Laramée et Erick Rivest (Rive-Sud), François Larivière (Saint-Hyacinthe), Pascal Gagnon (Sorel), Eric Beaupré et Ghyslain Bergeron (Drummondville), Julie Catudal et Nicolas Racine (Granby), présentent un éventail de leurs photographies de presse afin de raconter au public différentes histoires dont ils ont été témoins.

« Nous espérons que les citoyens seront nombreux à visiter l'exposition et qu'elle leur permettra de jeter un regard neuf sur le travail des photographes de presse et des artisans de l'information », a déclaré la présidente de la FPJQ-Montérégie Stéphanie Mac Farlane, également journaliste au journal Le Canada Français.

(Photo courtoisie)

EN MANCHETTE

Résultat d'un nouveau sondage au Québec

Une situation difficile pour les journalistes pigistes

L'Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) ont dévoilé la semaine dernière les résultats d'un sondage mené par la firme MCE Conseils afin de brosser un portrait de la situation du journalisme indépendant au Québec.

Première constatation, les revenus des pigistes n'auraient pas augmenté depuis une décennie et le salaire moyen se situerait sous la barre des 31 500$. Bien que 79% des journalistes indépendants soient diplômés au baccalauréat ou à la maîtrise, près de 30% d'entre eux touchent le salaire minimum ou même moins, dans certains cas.

« Travailler au même salaire qu'il y a 10, 20 ou même 30 ans ? N'avoir aucun filet social et n'avoir aucun pouvoir de négociation ? Renoncer à ses droits pour pouvoir travailler et être rappelé ? C'est [la réalité] des journalistes pigistes en 2022. Les employeurs ont toujours le gros bout du bâton, et ils en profitent », a indiqué par communiqué la présidente de la FNCC-CSN, Annick Charrette.

Pour la présidente sortante de l'AJIQ, Gabrielle Brassard-Lecours, il faut s'attaquer à cette problématique sans tarder. « En acceptant de dialoguer avec nous, les directions contribueraient à créer un précédent qui servirait de levier pour inciter les autres médias à emboîter le pas afin d'offrir de meilleures conditions aux journalistes indépendants ».

La veille de la publication des résultats du sondage, des journalistes indépendants collaborant au Devoir ont également publié une lettre ouverte pour se plaindre du gel des tarifs de piges depuis dix ans. « Solidaires et volontaires, nous, pigistes, avons longtemps accepté de recevoir, pour notre travail au Devoir, des tarifs parmi les plus bas sur le marché. Or, après une décennie de stagnation des tarifs, lesquels n'ont pas augmenté depuis 2012, nous avons mandaté l'AJIQ et la FNCC-CSN pour entamer des discussions avec la direction du Devoir afin de rectifier la situation », précisait la publication.

Une nouvelle présidente au conseil d'administration de l'AJIQ

Lors de l'assemblée générale annuelle de l'AJIQ, qui s'est déroulée la semaine dernière, une nouvelle présidente a été élue à la tête du conseil d'administration, a annoncé l'Association sur sa page Facebook. La journaliste Léa Villalba occupera désormais les fonctions de présidente en remplacement de Gabrielle Brassard-Lecours, qui demeure administratrice au sein du conseil. La photographe Josie Desmarais a également quitté son poste, elle qui a été embauchée par La Presse cet automne. La journaliste Eugénie Emond a été élue pour la remplacer. Les autres administrateurs et administratrices siégeant au conseil sont restés inchangés.

LES PRÉCISIONS DE RADIO-CANADA

Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec

Les éditions papier du dimanche ne seront plus publiées

La présidente et éditrice du Journal de Montréal, Lyne Robitaille, ainsi que l'éditeur et rédacteur en chef du Journal de Québec, Sébastien Ménard, ont annoncé, dans une déclaration commune publiée dans les deux quotidiens jeudi dernier, que la publication papier le dimanche cessera dès le début de 2023. Pour compenser, les deux journaux proposeront des éditions enrichies le samedi.

« Afin d'être en mesure de continuer à vous offrir des contenus diversifiés et de qualité, nous devons apporter des ajustements à notre modèle d'affaires. Nous faisons notamment face à la nouvelle réalité des médias, qui inclut la concurrence mondialisée des géants du Web (GAFA) et à la présence élargie de Radio-Canada largement subventionnée par l'État », indique la déclaration commune.

La dernière édition papier dominicale des deux quotidiens sera publiée ce dimanche 18 décembre. Toutefois, les journalistes de l'entreprise continueront d'informer le lectorat en temps réel tous les jours sur les sites Web du Journal de Montréal et du Journal de Québec, sur leurs plateformes respectives des réseaux sociaux ainsi que par l'application QUB.

« En instaurant cette nouvelle édition de fin de semaine, Le Journal suit une tendance adoptée par la vaste majorité des quotidiens en Amérique du Nord, qui ont depuis longtemps cessé d'imprimer des journaux papier le dimanche. Cela nous permettra aussi d'offrir un peu de répit à nos livreurs à domicile, qui travaillent sans relâche pour apporter, en pleine nuit ou très tôt le matin, Le Journal directement chez nos dizaines de milliers d'abonnés partout au Québec », mentionne le message publié dans les deux quotidiens. La parution de l'édition bonifiée du samedi débutera le 7 janvier prochain.

Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec étaient les deux derniers quotidiens québécois à être distribués en version papier les sept jours de la semaine.

L'ANNONCE DU Journal de Montréal

Utilisation du mot en « n » et blâme à Radio-Canada

Le CRTC n'avait pas l'autorité pour se prononcer

À la suite de l'utilisation du mot en « n » lors d'une chronique de Simon Jodoin à l'été 2020, une plainte avait été déposée au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) contre Radio-Canada. En juin dernier, le CRTC avait blâmé la société d'État en plus de lui demander de s'excuser publiquement et de préparer un plan afin d'éviter de répéter ce type de situation. Le diffuseur public avait présenté ses excuses en juillet dernier, mais avait aussi décidé de porter la cause en appel, jugeant que le CRTC n'avait pas la compétence pour se prononcer à ce sujet.

Le procureur général du Canada, dont la mission est de défendre les lois canadiennes et de représenter les organismes et agences fédérales, s'est alors penché sur la demande de porter le dossier en appel. « Puisqu'aucune autre disposition de la Loi ne permet au CRTC de réguler, par ordonnance, le contenu diffusé en ondes en statuant directement sur un manquement aux objectifs de la politique canadienne de radiodiffusion du paragraphe 3(1) de la Loi, il s'ensuit que la décision du CRTC a été rendue sans compétence », a indiqué le procureur dans le dossier de requête de 100 pages qui a été rendu public mardi.

« Or, la jurisprudence établit clairement que cette disposition n'attribue aucun pouvoir ni aucune compétence [au CRTC]. Ce faisant, ils se sont écartés du cadre juridique entourant la régulation du contenu diffusé sur les ondes publiques, ce qui constitue également une erreur de droit », a précisé le procureur, qui a ajouté qu'il « ne banalise aucunement l'impact de l'usage du mot en « n » sur l'auditoire de Radio-Canada ».

La Cour d'appel fédérale avait déjà confirmé en septembre qu'elle entendrait la cause, mais aucune date n'avait encore été déterminée pour l'audition. « Compte tenu de ce qui précède, l'intimé demande à la Cour d'accueillir l'appel de la Société Radio-Canada [SRC] et d'annuler la décision du CRTC », a demandé le procureur général dans son dossier.

Selon la professeure agrégée de droit à l'Université de Montréal, Me Martine Valois, il est rare que les dossiers de requête du procureur général soient aussi élaborés, « mais étant donné l'importance de cette affaire et parce que des droits constitutionnels sont en jeu, comme la liberté de presse et la liberté d'expression, il a cette fois rendu un avis de plus de 100 pages ». Elle précise que la Cour d'appel fédérale devra toutefois se prononcer sur la cause, « mais selon toute vraisemblance, elle devrait être d'accord avec l'ordonnance d'annulation du procureur général », a analysé Me Valois. Si c'est le cas, l'annulation de la décision du CRTC sera effective immédiatement

Les détailS

Procès en diffamation contre La Presse et deux journalistes

Les règles journalistiques ont été appliquées, selon la défense

Une enquête publiée par La Presse en décembre 2017 a révélé le dépôt d'une plainte à l'Union des artistes (UDA) par une vingtaine de danseurs et danseuses contre le chorégraphe Steve Bolton (photo). Il lui était reproché de la violence physique et psychologique de même que des conditions de travail insoutenable.

L'article en question, « Pluie de dénonciations contre un chorégraphe vedette », accordait la parole à ceux et celles qui auraient subi ce type de comportements ainsi qu'à d'autres, se portant à la défense du chorégraphe, qui a travaillé notamment pour les émissions « Les dieux de la danse » et « La Voix » ainsi que des comédies musicales

En plus de perdre des contrats, M. Bolton a considéré que la publication de l'enquête avait nui à sa carrière et entaché sa réputation. Il a alors intenté une action en diffamation de 265 000$ visant La Presse et les deux journalistes impliquées, Katia Gagnon et Stéphanie Vallet. Selon la poursuite, l'article rapportait des informations « de façon trompeuse » sans en expliquer le contexte et était sensationnaliste.

Le procès en question a débuté la semaine dernière au palais de justice de Montréal. Lundi, Katia Gagnon était à la barre pour poursuivre son témoignage et défendre le travail journalistique qui avait été mené.

Il a été demandé à Mme Gagnon d'expliquer pourquoi des témoignages n'avaient pas été publiés. « Certains ont effectivement été exclus. Par exemple, la version d'une femme a été écartée, car elle réclamait l'anonymat. Selon les règles journalistiques, rapporter les propos d'une personne sans dire son nom ne peut être fait que dans certaines circonstances, par exemple, lorsque la personne craint des représailles ou de perdre son emploi, ce qui n'était pas son cas ». Elle a ajouté que ça prenait « un grand nombre de cas » pour valider certaines des accusations d'inconduites, selon les règles journalistiques édictées par La Presse pour ses journalistes.

Me Marie-Pier Cloutier, l'avocate du chorégraphe, a argumenté que l'enquête avait été « bâclée » et a contre-interrogé Mme Gagnon sur certaines démarches qui n'auraient pas été entreprises par les journalistes. Elle a aussi tenté de montrer que l'anonymat avait été accordé plus souvent aux personnes qui s'en prenaient à M. Bolton. La journaliste a précisé que 15 personnes se portant à la défense du chorégraphe avaient été contactées sur la liste comprenant 60 noms qui leur avait été remise par l'agent de M. Bolton.

La version de M. Bolton avait également été recueillie par les journalistes et publiée dans le reportage. « Il a eu le temps de s'exprimer, de s'expliquer », a indiqué Katia Gagnon, parlant d'une rencontre de plus de deux heures en présence de son avocate.

De son côté, la journaliste Stéphanie Vallet, maintenant à l'emploi du Devoir, a témoigné mardi devant la cour.

(Photo courtoisie Festival international de danse de Montréal)

LE COMPTE-RENDU DU DEVOIR

Gouvernement du Québec

Une aide de six millions pour la presse écrite

Le gouvernement de François Legault a annoncé une aide supplémentaire de plus de six millions de dollars pour la presse écrite, par l'entremise de Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse, ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue et de la région de l'Outaouais.

Le Programme d'aide vise à soutenir l'amorce ou la poursuite de l'adaptation numérique des médias écrits pour les 14 projets retenus qui proviennent de 13 entreprises et d'un organisme représentant à lui seul une quarantaine d'éditeurs de journaux hebdomadaires. Au total, ce sont plus de 75 médias écrits, répartis sur tout le territoire québécois, qui bénéficieront du programme.

Sur le montant total prévu, une première somme avoisinant les trois millions provient du Programme d'aide à l'adaptation numérique des entreprises de la presse d'information écrite et la deuxième, d'un peu plus de trois millions, est allouée à l'organisme RecycleMédias. Ce dernier regroupe les propriétaires de centaines de journaux ayant une obligation de contribution pour le recyclage de leurs publications. Cette subvention vise à compenser pleinement la contribution financière exigée aux journaux par les municipalités à propos de la collecte sélective.

« Le gouvernement du Québec reconnaît l'importance de la presse écrite et lui fournit les moyens pour tirer son épingle du jeu dans un contexte extrêmement compétitif. Ce faisant, le public québécois continue d'avoir accès à des sources d'informations variées et de qualité. L'aide accordée à RecycleMédias comblera l'entièreté de la somme demandée aux médias écrits par les municipalités pour la collecte sélective des journaux. De plus, je salue la créativité des médias de la presse écrite qui, par des projets innovants utilisant le numérique, réussissent à faire évoluer leur modèle d'affaires et à se démarquer », a précisé le ministre Lacombe dans un communiqué publié lundi.

« Les médias sont essentiels et il est primordial de les aider à s'adapter aux nouvelles façons de faire. L'adaptation au numérique de tous les médias écrits va certainement permettre une diminution importante des matières recyclables au Québec », a ajouté Benoit Charette, ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides.

(Photo courtoisie gouvernement du Québec)

LE COMMUNIQUÉ

Adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne par la Chambre des communes

Facebook récidive immédiatement avec de nouvelles menaces

Meta, la société mère de Facebook persiste et signe. Elle menace à nouveau de retirer du populaire réseau social les contenus informatifs des entreprises de presse canadienne à la suite de l'adoption, hier après-midi, de la Loi sur les nouvelles en ligne. Selon les résultats non officiels du vote tenu à la Chambre des communes et rapporté par la Presse canadienne, 213 députés étaient en faveur de son adoption contre 114, principalement des élus conservateurs.

Cette législation a pour but d'obliger les Géants du Web à conclure des ententes avec les médias canadiens pour le partage de leurs contenus informatifs sur les plateformes des superpuissances numériques.

Dans une déclaration écrite, Rachel Curran, responsable des politiques publiques pour Meta au Canada, a indiqué que la société ne désire pas se « soumettre à des négociations imposées par le gouvernement qui ne tiennent pas suffisamment compte de la valeur que nous offrons aux éditeurs ». D'après elle, la Loi « profiterait principalement aux diffuseurs et non aux journaux locaux et régionaux ». Les sénateurs canadiens devront aussi se prononcer sur la législation avant l'instauration des nouvelles mesures et Meta entend faire pression sur eux.

Pablo Rodriguez, le ministre du Patrimoine canadien n'a pas commenté les nouvelles menaces de l'entreprise américaine. Il a toutefois publié un message sur Twitter indiquant que l'adoption du projet de loi est « important pour assurer que nous ayons une presse forte, indépendante et durable au Canada ».

Meta avait également utilisé une tactique semblable en Australie avant la mise en place de la législation dans ce pays. Elle avait même retiré les contenus informatifs de ses plateformes après la mise en place des nouvelles règles, mais avait fait volte-face quelques jours plus tard pour finalement conclure des ententes pour le partage des nouvelles avec les entreprises de presse australienne.

EN SAVOIR PLUS

Refonte du système d'accès à l'information

Une priorité pour la CAQ, selon le ministre Roberge

Lors d'une séance de questions qui s'est tenue la semaine dernière à l'Assemblée nationale, la députée de Mont-Royal-Outremont du Parti libéral du Québec, Michelle Setlakwe (photo), également porte-parole de l'opposition officielle en matière d'accès à l'information et de protection des renseignements personnels, a demandé au ministre Jean-François Roberge les actions que son gouvernement prévoit de poser à la suite du dépôt du rapport sur le portait des délais de traitement de la Commission d'accès à l'information (CAI) en octobre dernier.

En préambule à sa question, la députée a indiqué que l'étude de la CAI « rapporte un sérieux problème de respect des délais légaux de réponse de même qu'un nombre historique de demandes de révision pour motif d'absence de réponse dans les délais. N'oublions pas les cas de caviardage excessif dont nous avions pris connaissance via les médias. Le portrait est inquiétant ».

Le ministre responsable de l'Accès à l'information et de la Protection des renseignements personnels, également député de Chambly pour la CAQ, a précisé qu' « il y a plusieurs institutions qui sont garantes de notre démocratie au Québec, et je dirais que la protection des renseignements personnels et l'accès à l'information, bien, c'est des piliers. À titre de nouveau ministre responsable de ces fonctions, c'est mon devoir d'analyser les dossiers dont ma collègue parle en profondeur avant de voir si je peux aider les institutions qui ont le travail de rendre l'information accessible ».

Pour Mme Setlakwe « une refonte de tout le système d'accès à l'information est à entreprendre. Les défis sont grands et concernent de multiples volets. Le manque d'effectifs étant ici aussi un enjeu, ce chantier doit être entrepris de façon urgente. Il en va de la confiance du public envers les institutions publiques ». Elle a voulu ensuite savoir si ce dossier était prioritaire pour le gouvernement caquiste. « Est-ce que le ministre s'engage aujourd'hui, oui ou non, à déposer un projet de loi ? ».

Le ministre Roberge n'a pas répondu directement à cette question, bien qu'il ait mentionné que « l'accès à l'information est une des priorités du gouvernement puisque c'est un des fondements de notre démocratie. Nous sommes un gouvernement transparent. (…) Alors, comme je l'ai dit précédemment à ma collègue, moi, je lui tends la main pour voir ce que l'on peut faire ensemble pour s'assurer que la démocratie fonctionne très bien, et ça inclut les mécanismes d'accès à l'information ».

(Photo courtoisie gouvernement du Québec)

Le journal des débats

Le nouveau site Web « Avant de partager » démystifie le rôle des médias

Un outil adapté pour toutes les tranches de la population

Une vingtaine d'élèves en communication sociale à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont développé le site Internet « Avant de partager » pour aider notamment à différencier les genres journalistiques et mieux expliquer le travail des médias informatifs.

Le site « vise à offrir des ressources pour mieux comprendre le rôle des médias, à être capable de chercher de l'information de qualité, à faire la différence entre les différents genres journalistiques et de façon plus générale, à combattre la désinformation », a expliqué au Nouvelliste le professeur Jason Luckerhoff.

Conçu avec la collaboration de la professeure France Aubin et d'une équipe d'enseignant.es de l'UQTR, le site regroupe plusieurs informations pertinentes qui ont été réunies en fonction du public visé. Des ressources s'adressent aux étudiants.es, de niveau primaire, secondaire ou collégial, d'autres à la population en général et certaines sont même spécifiquement pour les journalistes. Des liens vers des sites de vérification et quatre capsules libres d'accès sont également en ligne, dont l'une sur l'information par rapport à l'opinion.

Les enseignants.es peuvent également utiliser les informations qui se trouvent sur le site « Avant de partager » pour améliorer les connaissances sur les médias de leurs élèves. Des conférenciers.ères pourront aussi se déplacer dans les institutions scolaires qui en feront la demande pour approfondir le sujet. Un formulaire à cet effet est disponible sur le site.

« On va essayer à travers ça de recenser les initiatives existantes et dans quelles écoles elles se trouvent pour essayer de les soutenir le plus que l'on peut », a indiqué le professeur Luckerhoff, précisant que le site sera mis en jour régulièrement. Le matériel des conférences données dans les écoles pourra aussi être consulté.

Après la présentation du projet aux médias par les étudiants.es, une table ronde a également été tenue avec des experts et des journalistes. « Il a été question de fausses nouvelles, de l'importance de ne pas tout mettre dans le même panier afin de ne pas faire en sorte qu'une perspective critique soit perçue comme conspirationniste », a résumé M. Luckerhoff. « On a senti, pendant la pandémie, que poser des questions après les conférences de presse, c'était vu comme voulant mettre des bâtons dans les roues d'un gouvernement qui essaie de bien faire. Ce n'est pas respecter le droit à l'information et le journalisme », a conclu le professeur.

L'Article du Nouvelliste

Hebdos Québec fait l'acquisition de Réseau Sélect

Hebdos Québec, un regroupement de propriétaires d'hebdomadaires indépendants francophones, a fait l'acquisition récemment de l'ensemble des actifs de Réseau Sélect, qui était sous la propriété de TC Transcontinental depuis janvier 2012.

Réseau Sélect comprend la plus importante maison de représentation de ventes publicitaires nationales pour la presse hebdomadaire francophone du Canada et un service de petites annonces pour le Québec.

Représentant 75 médias membres répartis à travers la province, Hebdos Québec se donne avec cette transaction des moyens pour optimiser sa gestion des coûts de représentation et son offre publicitaire nationale en marge de la transformation numérique. L'entreprise à but non lucratif espère ainsi répondre aux nouvelles réalités du marché.

« Le défi est de taille, mais il s'agit d'une opportunité en or pour notre association et nos membres de nous positionner avantageusement sur l'échiquier de représentation au national, tant au niveau imprimé que numérique », s'est réjoui par communiqué Benoit Chartier, le président du conseil d'administration d'Hebdos Québec. « Nos membres seront davantage en mesure de relever plus efficacement leurs défis et enjeux d'entreprise de la presse écrite en lien avec la transformation numérique ».

LA SUITE DU COMMUNIQUÉ

Vous avez jusqu'au 20 janvier 2023 pour déposer un dossier de candidature

46e édition des Prix du magazine canadien

L'appel des candidatures pour la 46e édition annuelle des Prix du magazine canadien est maintenant ouvert depuis le 1er décembre dernier. Le concours s'adresse aux magazines et aux citoyens canadiens ou immigrants reçus, dont les œuvres ont été publiées au cours de l'année 2022. 

Vous trouverez la liste des catégories sur le site Web du concours ainsi que les règlements et critères d'admissibilité.

Le principe directeur de la Fondation des prix pour les médias canadiens stipule que pour pouvoir participer, un magazine imprimé ou numérique doit :

  • Se définir comme étant un magazine
  • Avoir un comité de rédaction basé au Canada
  • Être publié en anglais ou en français ou les deux
  • Par définition être un magazine à caractère éditorial (c'est-à-dire qui doit avoir une mission éditoriale définie)
  • Être le produit d'un processus éditorial

La date limite de soumission est le vendredi 20 janvier 2023 à minuit. Un tarif spécial est aussi accordé aux personnes qui déposeront leur candidature avant le 13 janvier. Lors de l'édition de l'an dernier des Prix, le magazine Trente 2021 de la FPJQ a été sélectionné parmi les finalistes de la catégorie « Magazine - Intérêt spécial ».

CONSULTER LES CONDITIONS DE PARTICIPATION

À L'INTERNATIONAL

Journalistes tués dans l'exercice de leurs fonctions

2022, une année sombre avec 67 décès recensés par la FIJ

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a demandé dans les derniers jours à la communauté mondiale de prendre des mesures concrètes afin de protéger la sécurité et les libertés des journalistes, après avoir enregistré un pic du nombre de journalistes tués.es ou emprisonnés.es en 2022. Depuis le 1er janvier dernier, la FIJ a recensé 67 décès de journalistes et d'employés.es des médias dans l'exercice de leurs fonctions, dont plusieurs par assassinat, contre 47 en 2021, ce qui constitue un renversement de la tendance à la baisse observée lors des dernières années.

La guerre en Ukraine est à l'origine de 12 décès dans les médias, le nombre le plus élevé parmi les 21 pays où des incidents mortels ont été enregistrés. Le règne de la terreur des organisations criminelles au Mexique et l'effondrement de l'ordre public en Haïti ont également contribué à la recrudescence des meurtres, avec respectivement 11 et 6 cas documentés.

« Ces sinistres chiffres jettent de sérieux doutes sur la volonté politique des gouvernements de faire face à des menaces aussi graves pour la liberté des médias. La recrudescence des assassinats de journalistes et d'autres professionnels.les des médias est un grave sujet de préoccupation et un nouvel appel au réveil pour que les gouvernements du monde entier prennent des mesures pour défendre le journalisme, l'un des principaux piliers de la démocratie », a énoncé Anthony Bellanger, le Secrétaire général de la FIJ.

« L'absence d'action ne fera qu'encourager ceux et celles qui cherchent à supprimer la libre circulation de l'information et à saper la capacité des gens à demander des comptes à leurs dirigeants.es, notamment en veillant à ce que ceux et celles qui ont du pouvoir et de l'influence ne fassent pas obstacle à des sociétés ouvertes et inclusives. Il est désormais temps que l'Assemblée générale des Nations Unies vote la Convention pour la protection et la sécurité des journalistes de la FIJ », a réclamé M. Bellanger.

(Tableau courtoisie FIJ)

le communiqué de la fij

Mort subite du journaliste Grant Wahl à la Coupe du monde de soccer

La raison de son décès a été dévoilée hier

Une autopsie pratiquée aux États-Unis a permis de lever le voile sur la cause de la mort du journaliste américain indépendant Grant Wahl, 48 ans, décédé subitement vendredi dernier au Qatar, alors qu'il couvrait le match quart de finale de la Coupe du monde de soccer entre l'Argentine et les Pays-Bas.

Selon le médecin légiste qui a pratiqué l'autopsie à New York, après le rapatriement du corps, le journaliste serait décédé d'une rupture d'anévrisme de l'aorte. Sa femme Céline Gounder, spécialiste reconnue des maladies infectieuses, a partagé la cause du décès en entrevue à la chaîne CBS hier matin et dans une publication sur le site Web du défunt.

« Grant est décédé d'une rupture d'un anévrisme de l'aorte. La pression qu'il a ressentie dans la poitrine avant son décès pourrait en être l'un des premiers symptômes [...] Sa mort n'est pas liée à la COVID-19 ni à son statut vaccinal. Il n'y a rien de malveillant dans son décès », a-t-elle expliqué dans un texte où elle lui rend hommage. Plusieurs internautes contestant les vaccins avaient lié sa mort à son statut vaccinal.

Le journaliste avait aussi fait la manchette au début de la compétition internationale. Il avait été appréhendé par les gardiens de sécurité d'un stade, car il s'était présenté avec un gilet représentant un ballon entouré d'un arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBTQ+. L'homosexualité étant illégale dans cet émirat du Moyen-Orient. À la suite de l'annonce du décès, son frère Eric Wahl était persuadé que le journaliste avait été assassiné. Il s'était ravisé par la suite, avouant avoir agi sur le coup de l'émotion.

Deux autres décès de journalistes affectés à la couverture de l'événement ont été rapportés au Qatar par Le Parisien. Le Britannique Roger Pearce, 65 ans, du site ITV, ainsi que le photographe qatari Khalid al-Misslam, 44 ans, à l'emploi de la chaîne d'État Al-Kass ont tous les deux perdu la vie depuis le début de cette compétition, présentée tous les quatre ans.

(Photo capture d'écran Instagram)

EN SAVOIR PLUS

L'augmentation des salaires à l'enjeu

Une journée de grève au New York Times

Près de 1100 journalistes et employés du New York Times ont déclenché une grève de 24 heures, la semaine dernière, pour demander une hausse de leurs salaires en raison de l'inflation galopante et de l'augmentation du coût de la vie dans la grosse pomme. Dans une ambiance festive, quelques centaines de personnes s'étaient rassemblées devant le siège social de l'entreprise de presse à New York, jeudi passé, pour faire part de leurs revendications.

Le syndicat de la presse NewsGuild of New York a indiqué que les négociations avaient échouées en ce qui concerne les salaires avec la partie patronale. D'après l'organisation syndicale, la direction du journal refuse d'accorder des hausses substantielles malgré la rentabilité de la compagnie. « Les dirigeants du New York Times fêtent leur réussite financière tout en pénalisant les travailleurs », indiquait un tract remis aux personnes manifestantes. Le syndicat était ravi que « 1100 employés aient dorénavant cessé le travail. Une première de cette ampleur en quatre décennies ».

La direction du Times a indiqué avoir proposé des augmentations de 11,5%, réparties sur trois ans, tout en précisant que les négociations se poursuivaient et qu'elles n'avaient pas encore avorté. Une session était d'ailleurs prévue en début de semaine. Elle a signalé dans un communiqué qu'il est « décevant que (les employés) en viennent à des actions extrêmes alors que nous ne sommes pas dans une impasse. La proposition de la NewsGuild, qui ajouterait plus de 100 millions de dollars de coûts, rendrait difficile le maintien de nos investissements dans le journalisme », s'est défendu l'entreprise de presse.

À l'emploi du Times depuis 11 ans, l'infographiste Albert Sun en avait gros sur le cœur lorsqu'il s'est confié à l'AFP. « La société ne traite pas très bien les employés syndiqués. Nous sommes sans convention collective depuis 20 mois, nous avons tous travaillé sans arrêt pendant la COVID-19, 20 heures par jour, y compris les week-ends, et sans aucune augmentation ».

Pour sa collègue Phoebe Lett, une productrice de baladodiffusions, les employés doivent combattre pour « obtenir un salaire minimum de 65 000 dollars par an (brut et avant impôts). C'est important parce que l'entreprise veut que l'on travaille dans une ville où la vie quotidienne est très chère. J'ai des collègues qui ont un deuxième emploi pour garder celui-là, qui est un boulot de rêve ».

Pour le dernier trimestre, The New York Times Company a augmenté son chiffre d'affaires de 7,6%, mais a indiqué une perte de 33% sur un an de son bénéfice net.

(Photo courtoisie Claude Robillard)

LA NOUVELLE

Intelligence artificielle et journalisme

Un robot informatique est lancé

Une nouvelle version du robot informatique ChatGPT, gérée par de l'intelligence artificielle, a été lancée à la fin novembre par l'entreprise californienne OpenAI. Cet outil, qui repose sur la technologie GPT-3, est dédié à l'écriture de textes de tout genre, dont des articles de nouvelles, en plus d'être capable de répondre à divers types de questions.

Selon un article paru dans le Guardian, des universitaires ont testé l'outil et les résultats obtenus ont été assez convaincants. Métro Média, CScience et Ouest-France ont également testé en partie cette innovation. Dans son édition d'hier, Le Devoir  rapportait l'inquiétude que l'application génère dans le milieu scolaire. Toutefois, ChatGPT est encore loin de la perfection et la compagnie indique sur son site Web que le robot peut fournir des « informations incorrectes » et aussi produire des instructions dangereuses ou des contenus biaisés ».

« Ces programmes informatiques peuvent être utiles pour certaines tâches, mais ils ne remplaceront jamais complètement les relations humaines », mentionne OpenAI qui ajoute toutefois que des balises ont été installées sur le logiciel en accès libre afin de limiter ce type de situation.

Une version 4 serait aussi en développement, mais la date de sortie n'a pas été annoncée. La compagnie OpenAI avait été fondée en 2015, entre autres par Elon Musk, propriétaire notamment de Twitter et de Tesla, mais ce dernier n'est désormais plus impliqué dans la société.

(Tableau courtoisie FIJ)

l'ARTICLE DE MÉTRO MÉDIA

Sa traditionnelle conférence de presse annuelle annulée

La presse ne cuisinera pas Poutine

Le président de la Russie, Vladimir Poutine (photo), ne rencontrera pas les représentants des médias, comme c'était la coutume depuis 2001 à la fin de chaque année. Cet événement attirait de nombreux représentants de la presse russe et étrangère. Sans ouvertement le préciser, les déboires de l'armée russe en Ukraine et les sanctions économiques internationales seraient en partie responsables de cette décision.  

« D'ici le début de la nouvelle année, il n'y aura pas » de conférence de presse du président, a mentionné à l'AFP Dmitri Peskov, un porte-parole du Kremlin. Il a poursuivi en déclarant que le président avait d'autres occasions pour s'entretenir avec les médias, entre autres, lors de ses déplacements à l'étranger.

Lors de cette rencontre qui était organisée depuis 2001, à l'exception de la période entre 2008 et 2012, alors qu'il siégeait comme premier ministre, Vladimir Poutine accordait plusieurs heures aux médias et répondait en direct aux questions concernant notamment la diplomatie de son pays.

Déjà touchée par plusieurs sanctions d'États occidentaux depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie doit aussi dorénavant composer avec un embargo sur la livraison de son pétrole à l'Union européenne.

(Photo courtoisie Wikipédia)

LES DÉTAILS

CONFÉRENCES, PANELS ET FORMATIONS

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Vous êtes une personne captivante qui travaille dans le domaine de l'information ou qui enseigne dans un programme en journalisme ? Vous aimez partager votre savoir et dévoiler des astuces ? La FPJQ vous propose de devenir formatrice ou formateur sur une base occasionnelle.

Nous recherchons des professionnels qualifiés de divers horizons (judiciaire, BD informative, photographie de presse, politique, réseaux sociaux, données, etc.), passionnés par leur métier et désirant instruire par le biais d'ateliers en lien avec l'univers journalistique.

Pour soumettre un projet de formation pour l'hiver 2023, écrivez sans tarder à info@fpjq.org.

DES NOUVELLES DE LA FÉDÉRATION

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Prenez note que l'infolettre fera relâche pour les trois prochaines semaines en raison des Fêtes de fin d'année et que sa publication reprendra le jeudi 12 janvier 2023.

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23 février 2023

Ouverture des mises en candidature pour les Bourses du Fonds CDPQ 2023

12 mars 2023

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27 avril 2023

Ouverture des mises en candidature pour le prix Judith-Jasmin et le prix Antoine-Desilets 2022

3 mai 2023

Journée mondiale de la liberté de la presse

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L'Hôtel Vacances Tremblant dans les Laurentides offre ses tarifs corporatifs en semaine pour les membres de la FPJQ sur la présentation de la carte de presse.

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Photolab Yves Thomas

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Société des musées du Québec

L'entrée gratuite dans plusieurs musées québécois et certains établissements à l'étranger, comme le Louvre et les musées nationaux de France.

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OFFRES D'EMPLOI

Directeur/Directrice-Journaliste | La gazette de la Mauricie

Statut d'emploi : Contractuel permanent

Nombre d'heures/semaine : 28 à 35 heures

Lieu : Trois-Rivières

Date limite : Mercredi 21 décembre 2022 à midi

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Journaliste sportif | La Nouvelle union (Icimédias)

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Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Victoriaville

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Journaliste | Icimédias (Chaudières-Appalaches)

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Chaudières-Appalaches (Sainte-Marie et Saint-Georges)

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Journaliste | RNC Média Abitibi-Témiscamingue (TVA)

Statut d'emploi : Temps plein

Lieu : Val-d'Or

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Journaliste multiplateforme (services français) - SEP00093 | CBC/Radio-Canada

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Sept-Îles

Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet) (Services français) - SEP00093

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Journaliste / Animation | CHAI 101,9 FM

Statut d'emploi : Temps plein (40 heures)

Type d'emploi : Contractuel (30 semaines et possibilité de prolongement de 22 semaines)

Lieu : Châteauguay

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Envoyé par Yapla