2023-03-02 Lettre InfoFPJQ2023-03-02 Lettre InfoFPJQ
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— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ

À LA UNE

La FPJQ dénonce le blocage de contenus journalistiques par Google

La société Google a annoncé qu'elle effectue actuellement des essais pour limiter les contenus d'actualités au Canada. « Nous testons brièvement les réponses potentielles des produits au projet de loi C-18 qui ont un impact sur un très petit pourcentage d'utilisateurs canadiens », a indiqué un porte-parole de Google, jeudi dernier.

Le président de la FPJQ, Michaël Nguyen a réagi à la suite de l'annonce du géant numérique et dénonce l'attitude adoptée. « En testant un blocage de contenu journalistique, Google démontre malheureusement qu'elle accorde plus d'importance à ses bénéfices qu'au droit du public à une information fiable et vérifiée. Cette superpuissance numérique se dit ainsi prête à laisser le champ libre au contenu qui désinforme, plutôt que de perdre une infime fraction de ses revenus en versant aux médias des redevances pour du contenu qui lui permet de s'enrichir. »

La durée des tests devrait s'étendre sur cinq semaines et aucun type de contenu informatif ne sera épargné, y compris ceux des journaux et des radiodiffuseurs du pays. Pour le moment, moins de 4% des personnes utilisant le moteur de recherche et la fonction « Discover » sur les appareils Android au Canada sont touchés temporairement, a précisé la société américaine. « L'entreprise effectue des milliers de tests chaque année pour évaluer tout changement potentiel à son moteur de recherche », précise la déclaration du porte-parole Shay Purdy.

« Cette attitude est une preuve supplémentaire que le projet de loi C-18 doit aller de l'avant, sans tarder, au bénéfice de toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. Google a malheureusement démontré sa volonté de prioriser ses profits, peu importe le prix à payer, même si c'est au détriment d'une information fiable et nécessaire à une saine démocratie », a analysé le président Nguyen.

Google continuera également d'évaluer ses options, si le gouvernement va de l'avant avec le projet de loi C-18. L'an dernier, la société avait également menacé de bloquer l'accès aux contenus informatifs, si la législation était adoptée dans sa forme actuelle. Cette mesure obligerait les superpuissances numériques à négocier des ententes avec les entreprises de presse canadienne pour le partage de leurs contenus informatifs.

« Nous avons été totalement transparents quant à notre préoccupation selon laquelle C-18 est trop large et, s'il n'est pas modifié, pourrait avoir un impact sur les produits que les Canadiens utilisent et sur lesquels ils comptent tous les jours. Nous restons déterminés à soutenir un avenir durable pour les nouvelles au Canada et à offrir des solutions qui corrigent le projet de loi C-18 », a ajouté M. Purdy.

Du côté de Patrimoine canadien, un porte-parole du ministre Pablo Rodriguez a mentionné qu'il était déçu de la réaction de Google et que la population canadienne ne se laisserait pas intimider. Le premier ministre Justin Trudeau a renchéri, vendredi dernier, en qualifiant la décision de la compagnie américaine de « terrible erreur », a rapporté La Presse canadienne.

De plus, il a été annoncé mardi que la Chambre des communes a convoqué des dirigeants de Google à venir expliquer la décision de l'entreprise, a indiqué le Journal de Montréal. La liste de tous les médias ciblés par cette mesure, de même que « tous les courriels et messages textes, internes ou externes » en lien avec la stratégie élaborée par le géant du Web, ont aussi été réclamés par les parlementaires canadiens.

L'ARTICLE DU JOURNAL DE MONTRÉAL

Vous avez jusqu'au samedi 11 mars pour déposer votre candidature

Participer au Prix En-Tête 2022

La période des mises en candidature pour le prix En-Tête 2022 s'est ouverte la semaine dernière et se poursuit jusqu'au samedi 11 mars prochain.

En plus du prix En-Tête pour le reportage en santé mentale au travail, créé en 2018, s'ajoute cette année un prix pour le reportage en santé mentale chez les jeunes, qui sera aussi attribué annuellement.

Des jurys indépendants seront responsables de déterminer les personnes gagnantes pour chacune des distinctions décernées. Des prix différents seront remis à des journalistes francophones et anglophones. De plus, chaque personne gagnante recevra un montant de 1 000$ et les jurys pourront aussi décerner des mentions honorables qui seront assorties d'une bourse de 250$.

Il n'y a pas de frais d'inscription pour participer.

Vous avez plus d'informations sur le site WEB d'En-Tête

Pour les élèves de 4e et 5e secondaire

Concours La grande rédaction de la FAE

Le concours La grande rédaction de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), en collaboration avec la FPJQ, se poursuit jusqu'au jeudi 6 avril 2023. Le concours s'adresse aux étudiants ou étudiantes de 4e ou 5e secondaire, de l'éducation des adultes ou inscrits dans un parcours de formation axée sur l'emploi.

Pour participer, les élèves doivent rédiger une lettre d'opinion d'un maximum de 600 mots, en lien avec le thème Je parle, tu parles, on s'entend.

De nos jours, la culture ambiante valorise l'opinion, souvent au détriment des faits. Les positions se polarisent, le consensus est de plus en plus fragile. Autant sur la place publique que sur les réseaux sociaux, on peine à maintenir un dialogue constructif et des conversations saines. Même quand on est en désaccord, il est important de communiquer sainement et de rechercher le consensus.

Les personnes gagnantes seront choisies par un jury mis sur pied par la FPJQ. Elles pourraient gagner l'un des prix offerts dont :

  • Un stage de deux jours au quotidien La Presse et la publication de leur lettre dans la section Débats;
  • La publication de leur lettre dans Le Devoir et un abonnement annuel;
  • La publication de leur lettre dans le journal Métro;
  • Une formation intensive de trois jours avec Amnistie internationale.

Le nom des personnes lauréates sera dévoilé en mai 2023. La liste des projets primés sera affichée sur la page Facebook de la FAE.

Pour soumettre une candidature au concours, remplissez le formulaire en ligne.

Les détails sur le site WEB de la FAE

Les finalistes pour les prix 2022 de l'ACJ sont dévoilés

L'Association canadienne des journalistes (ACJ) a dévoilé, vendredi dernier, la liste des finalistes de son programme de prix 2022.

Plusieurs journalistes et membres de la FPJQ sont parmi les finalistes, notamment Thomas Gerbet de Radio-Canada, en nomination pour deux reportages distincts, dont celui sur la loi d'accès au Québec, en collaboration avec Daniel Boily et David Gentile ainsi que Vincent Larouche, de La Presse, pour sa nouvelle exclusive révélant la tenue d'un procès fantôme. Des journalistes du Journal de Montréal, de Noovo Info et de La Converse se retrouvent également parmi les finalistes de cette édition.

Voici les journalistes et médias québécois en nomination dans les principales catégories :

L'équipe de la FPJQ félicite tous les journalistes en nominations !

La liste des finalistes sur le site de l'ACJ

Vous avez jusqu'au lundi 3 avril, à 9 h, pour déposer votre candidature

Le 35e anniversaire du Prix Lizette-Gervais

Le Prix Lizette-Gervais offre aux finissants et finissantes en journalisme et en communication une occasion unique de lancer leur carrière dans la profession. Depuis sa création, il y a 35 ans, le prix a été un tremplin pour plusieurs journalistes et personnes travaillant dans les médias.

Vous pouvez soumettre votre reportage dans l'une de trois catégories : radio, télévision et numérique. Les trois grands prix mériteront une bourse de 1 500$ chacun et un stage à Radio-Canada Première (catégorie radio), TVA Nouvelles (catégorie télévision) ou La Presse (catégorie numérique). Des mentions d'honneur pourront également être attribuées.

Si vous désirez postuler, vous avez jusqu'au lundi 3 avril 2023, à 9h, pour remplir le formulaire de candidature et envoyer votre reportage. Pour plus d'informations, vous êtes invité à consulter le guide de participation.

EN SAVOIR PLUS

Vous avez jusqu'au lundi 6 mars, 23h59, pour soumettre votre candidature

Nouvelle bourse Zoom en photojournalisme et bourses régulières

Le Fonds québécois en journalisme international (FQJI) et le Zoom Photo Festival s'associent pour créer une bourse de photojournalisme. Attribuée une fois par année, cette bourse financera les dépenses de reportage à l'étranger d'un ou d'une photoreporter du Québec ou à l'emploi d'un média québécois.

Le montant maximal accordé pour un reportage sera de 6 000$. Le choix du ou de la récipiendaire de cette bourse spéciale sera effectué par le jury indépendant du FQJI, épaulé par un membre de la direction du Zoom Photo Festival.

La date de clôture de ce premier appel est le lundi 6 mars, à 23h59, pour un reportage qui devra être complété d'ici la fin du mois de juillet 2023.

Bourses régulières

Le Fonds québécois lance simultanément un appel à candidatures dans son programme régulier de bourses de reportages à l'étranger. Si votre projet est retenu, les coûts seront défrayés par le FQJI.

Consultez cette page pour connaître les critères d'admissibilité, les composantes d'un dossier de candidature, les critères de sélection qui guideront les membres du jury indépendant, ainsi que les obligations des boursiers et boursières.  

La date limite pour soumettre un projet de reportage est le lundi 6 mars 2023, à 23h59.

LeS DÉTAILS SUR LE SITE DU FQJI

Révéler les journalistes scientifiques francophones de demain

Bourse Fernand-Séguin 2023

CONSULTER LES CONDITIONS DE PARTICIPATION

CONFÉRENCES, PANELS ET FORMATIONS

Une série présentée par la FPJQ section Outaouais

Introduction au journalisme de données

La FPJQ Outaouais vous invite à participer à une série d'ateliers sur le journalisme de données. Les séances d'introduction, d'une durée de 90 minutes chacune, seront présentées sur Zoom, les jeudis 9, 16, 23 et 30 mars, de 19h30 à 21 heures.

La formation sera donnée par Jean-Sébastien Marier, coordonnateur du programme de journalisme de l'Université d'Ottawa. Les ateliers sont basés sur les cours JOU4500 Journalisme numérique II et MPAD2003 Introductory Data Storytelling, qui sont offerts respectivement à l'Université d'Ottawa et à l'Université Carleton.

Les ateliers sont gratuits pour les membres de la FPJQ. Les non-membres peuvent s'inscrire au coût de 10 $ par atelier ou de 30 $ pour la série.

POUR S'INSCRIRE

Une journée thématique organisée par le Barreau du Québec

Le mercredi 15 mars prochain, le Barreau du Québec propose une journée thématique intitulée « Rendez-vous du Droit des médias et des communications 2023 », au Palais des Congrès de Montréal et qui sera également présenté en webdiffusion.

Des formations et des conférences seront présentées tout au cours de la journée, entre 9h et 16h. Le tarif proposé pour les journalistes est le même que celui des avocats, soit de 244$ plus les taxes applicables. Si vous désirez participer à l'événement et obtenir le tarif réduit, vous devez remplir le formulaire en notant dans la section « Remarques » : Prix journaliste. Vous devrez par la suite envoyer le formulaire à Tania Turlotini du Barreau du Québec par courriel à l'adresse : tturlotin@barreau.qc.ca.

Télécharger le formulaire d'inscription

ACCÈS À L'INFO

Orphelinats catholiques

Des informations volontairement cachées par le gouvernement

Afin de protéger la province de poursuites civiles de la part des victimes des orphelinats catholiques, le gouvernement du Québec continue à jouer à la cachette avec les demandes d'accès aux documents qui lui parviennent, a révélé lundi Radio-Canada.

L'équipe de l'émission Enquête a déposé plusieurs demandes d'accès dans les dernières semaines pour obtenir des archives du gouvernement. Pour la majorité, elles ont été refusées.

Les journalistes cherchaient à déterminer ce que les élus québécois savaient sur l'ampleur de la situation dans les orphelinats catholiques, qui à l'époque, recevaient du financement public.

Au mois de mars 1995, le dossier des orphelinats avait été traité par le conseil exécutif péquiste de l'époque. Même si la législation rend obligatoire le dévoilement des délibérations au Conseil des ministres qui se sont tenues il y a 25 ans et plus, la plupart des documents reçus par le biais de la demande d'accès étaient caviardés. Le gouvernement Legault s'est justifié en indiquant que des informations sensibles pourraient avoir une incidence sur les procédures judiciaires ou en invoquant le secret professionnel.  

Les seules informations qui n'ont pas été cachées révèlent que le gouvernement de Jacques Parizeau avait reçu des demandes pour lancer une enquête publique, pour dédommager les victimes, pour présenter des excuses publiques et aussi pour corriger les dossiers médicaux d'enfants qui avaient été déclarés, à tort, aliénés mentaux.

La FPJQ considère que les révélations de Radio-Canada sont troublantes et a réagi à la suite de la parution du reportage. « On parle ici d'un pan de l'histoire du Québec sur un sujet d'intérêt public. Plutôt que de se cacher derrière des clauses de la législation, le gouvernement devrait se montrer transparent, au bénéfice de la population qu'il représente. Il s'agit d'un énième exemple qui montre la nécessité d'une refonte urgente de la loi d'accès au Québec », a revendiqué le président Michaël Nguyen.

Pour le professeur Pierre Trudel, membre du Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal, « il est affligeant que l'on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l'enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu'il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus. »

L'équipe de Radio-Canada a aussi réclamé l'accès à des documents décisionnels cités dans les archives de différents ministères. L'exercice ne fut pas couronné de succès, comme en témoigne la réponse qui mentionnent que certains documents en question sont actuellement inexistants, ou qu'ils ont été détruits ou perdus.

« Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants. Ce sont aujourd'hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité », a dénoncé Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur, représentant environs 1 500 personnes touchées par la situation.

LE reportage de Radio-Canada

EN MANCHETTE

Arrestation du journaliste Antoine Trépanier en 2018

Les deux policiers blâmés en déontologie sont suspendus

Le comité de déontologie policière a suspendu, lundi, les deux policiers de Gatineau qui avaient appréhendé en 2018 le journaliste Antoine Trépanier (photo). Après avoir été blâmés en décembre pour l'arrestation « illégale » du reporter qui constituait un « abus d'autorité » selon le comité, le sergent Mathieu La Salle Boudria et le lieutenant Paul Lafontaine ont écopé respectivement de 10 et 12 jours de suspensions.

M. Trépanier, qui travaillait à l'époque pour Radio-Canada, tentait alors d'obtenir le point de vue d'Yvonne Dubé, directrice générale des Grands frères et grandes sœurs de l'Outaouais, avant la parution d'un reportage qui indiquait qu'elle s'était « faussement présenté comme avocate et avait pratiqué le droit sans autorisation » quelques années plus tôt.

Le comité a retenu des facteurs aggravants en rendant sa décision, notamment en raison de la position d'autorité et de la « méconnaissance de règles juridiques pourtant claires et connues des policiers ». Des facteurs atténuants ont aussi été pris en compte avant de statuer sur la durée de la suspension, dont le bon dossier déontologique des deux agents. De plus, le comité a conclu que rien ne laissait présager que les policiers ont agi de mauvaise foi ou qu'ils ont tenté délibérément d'entraver la liberté de la presse ou le travail du journaliste.

Michaël Nguyen, président de la FPJQ, a été interrogé par Le Droit sur les sanctions imposées. « Le résultat est acceptable, mais c'est dommage qu'on ait dû se rendre jusque là. Souvent, ce qu'on voit, c'est beaucoup de réprimande, de blâme. Mais des sanctions, comme ça, ça montre que ça a vraiment été pris au sérieux. »

« Ce qui est rassurant pour le journalisme de façon générale, c'est que ça n'a pas traîné, que la plainte ait cheminé, qu'il y ait eu décision d'infraction déontologique et qu'il n'en ait pas résulté qu'une tape sur les doigts. Ce que j'espère, c'est que ces policiers-là vont réfléchir et apprendre de ça, et que ça serve de rappel à tous les policiers du Québec », a ajouté le président de la Fédération.

La rédactrice en chef du quotidien Le Droit, Marie-Claude Lortie a également réagi à la suite de l'annonce. « Ça semble bien peu. Mais justice a été rendue et ils subissent les conséquences de leurs erreurs. J'espère que les policiers vont profiter de ces journées pour lire sur le journalisme et l'importance de la liberté de la presse. »

Le journaliste Antoine Trépanier, maintenant à l'emploi du Droit, n'a pas commenté la décision.

(Photo courtoisie)

l'articLe du Droit

Coupure du seul poste de vidéojournaliste à TVA Baie-Comeau

La population locale se mobilise, TVA revoit sa décision

Revirement de situation à TVA de Baie-Comeau. Selon le syndicat, Québecor a choisi de revoir sa décision et n'abolira pas l'unique poste de vidéojournaliste à la station. L'entreprise avait annoncé dernièrement la suppression de 240 emplois, dont le poste du journaliste André Normandeau, à l'emploi de TVA Baie-Comeau depuis 20 ans.

« C'est une excellente décision pour les gens de la Côte-Nord, qui méritent d'avoir une couverture décente d'un joueur majeur de l'industrie [comme] TVA », a indiqué par écrit le président du SCFP 687, Carl Beaudoin. La direction de la station n'a toutefois pas confirmé la nouvelle, selon l'article de Radio-Canada.

Samedi dernier, pour contester la décision d'abolir le poste, une cinquantaine de personnes s'étaient présentées devant les bureaux de la station à Baie-Comeau pour manifester.

Pour les gens présents, cette décision n'était pas judicieuse en raison de l'imposant territoire à couvrir. « On est convaincus que ce bris de service là va avoir des impacts majeurs pour la grande région de la Manicouagan et de la Haute-Côte-Nord », avait mentionné Serge Deschênes, membre du groupe citoyen Mobilisé.e.s pour Baie-Comeau.

(Photo courtoisie Mobilisé.e.s pour Baie-Comeau)

EN SAVOIR PLUS

Dans plusieurs médias anglophones au Canada et aux États-Unis

La bande dessinée Dilbert est retirée

En raison de propos sur YouTube jugés « racistes » ou « discriminatoires » venant de Scott Adams, créateur de la bande dessinée Dilbert, de nombreux quotidiens anglophones au Canada et aux États-Unis ont décidé de la retirer de leurs pages.

Lors de l'émission en ligne « Real Coffee with Scott Adams », le dessinateur a décrit les Noires comme faisant partie d'un « groupe haineux » dont les Blancs devraient « s'éloigner ». Le discours d'Adams, un Américain qui est blanc, n'a pas été apprécié par la direction de nombreux médias qui publiaient sa BD.

Le lectorat du Toronto Star a été avisé lundi que son cahier week-end ne présenterait plus la bande dessinée. « Les récents commentaires racistes du dessinateur, Scott Adams, ne sont pas conformes aux normes journalistiques du Star. »

La veille, The Globe and Mail avait mentionné sur Twitter que Dilbert serait retiré de ses pages en raison des « récents commentaires discriminatoires ». Le journal a expliqué que les propos du bédéiste allaient à l'encontre de ses valeurs éditoriales ou commerciales.

Le groupe Postmédia, propriétaire, entres autres, de The Montreal Gazette et du Ottawa Citizen, a aussi indiqué qu'il avait choisi de cesser immédiatement la parution de la BD dans toutes ses publications, papier et numérique. The National Post, qui appartient également au groupe, avait déjà retiré la bande dessinée de ses pages depuis quelques années.

Aux États-Unis, The Washington Post et le réseau USA Today ont également annoncé, la semaine dernière, qu'ils allaient arrêter la publication de la BD, a rapporté Le Monde. « À la lumière des récentes déclarations de Scott Adams promouvant la ségrégation, The Washington Post a cessé la publication de la bande dessinée Dilbert. »

Une voix est venue à la défense du dessinateur, celle d'Elon Musk, notamment propriétaire de Space X, Tesla et Twitter. « Pendant très longtemps, les médias américains ont été racistes envers les personnes non blanches, maintenant ils sont racistes envers les Blancs et les Asiatiques », a tweeté dimanche le controversé milliardaire. 

(Image courtoisie Wikipédia)

LEs explications

Le journaliste sportif a débuté sa carrière en 1965

Pat Hickey tire sa révérence

Âgé de 78 ans, le journaliste sportif Pat Hickey (photo), de The Montreal Gazette, a couvert son dernier match du Canadien de Montréal, samedi dernier au Centre Bell. Né à New York, celui qui a commencé dans le métier en 1965 a notamment travaillé pour The Montreal Star, The Toronto Sun et The Vancouver Sun. En 1987 il s'est joint à The Gazette et cinq ans plus tard, il était affecté à plein temps à la couverture du Canadien.

En raison des compressions annoncées dernièrement au plus ancien quotidien anglophone de la métropole, le vénérable journaliste a opté pour la retraite afin d'éviter le couperet à un autre employé plus jeune. « La vérité, c'est que je ne veux pas partir, mais je sentais que c'était la bonne chose à faire ».

Le journaliste a aussi expliqué le succès de sa longévité dans la profession. « Simplement d'aimer mon métier. La très grande majorité des jours, je suis allé travailler avec grand plaisir. On m'a payé pour voir des événements sportifs, quoi demander de mieux. »

Au cours de son illustre carrière, il a gagné le respect de ses pairs et du milieu sportif. Martin Saint-Louis, l'entraîneur-chef du Canadien, a d'ailleurs souligné le travail de Pat Hickey lorsqu'il a annoncé son intention de quitter son emploi. « J'étais bien proche de pleurer, c'était une superbe attention. J'aime travailler avec Martin », a admis l'homme d'origine irlandaise.

Les collègues journalistes présents l'ont également chaudement applaudi pour souligner sa carrière. « Je me souviens de lui à mes débuts sur le « beat », au Forum, et il était déjà une légende ! », se commémore Luc Gélinas de RDS. 

Malgré sa retraite du milieu journalistique, il n'a pas l'intention de mettre un terme à sa carrière professionnelle. « Je regarde ce que je vais faire pour m'occuper, probablement de la suppléance comme enseignant. Peut-être au Nouveau-Brunswick », a précisé le journaliste.

(Photo courtoisie capture d'écran YouTube)

RDS PRÉSENTE UN SURVOL DE SA CARRIÈRE

Pour honorer Robertine Barry, première femme journaliste canadienne-française

La bibliothèque de L'Isle-Verte change son nom

Écrivaine, éditrice et féministe, Robertine Barry est considérée comme la première journaliste canadienne-française. Elle a vu son nom immortalisé par la municipalité de L'Isle-Verte, près de Rivière-du-Loup dans le Bas-Saint-Laurent, qui a nommé la bibliothèque en son honneur. Une cérémonie s'est déroulée dimanche dernier pour officialiser le changement de nom, la journée même du 160e anniversaire de naissance de Mme Barry, née le 26 février 1863.

Ginette Caron, la mairesse de L'Isle-Verte a tenu des propos élogieux à l'endroit de la journaliste qui a défriché le terrain pour les femmes dans le milieu. « Elle a été une pionnière, en plus d'être en avance sur son temps et de soutenir différentes causes sociales, dont celle de l'égalité des femmes dans la société. Elle figure présentement parmi les huit candidats qui pourraient être représentés sur le prochain billet canadien de 5 $. Il y a de quoi être fier pour L'Isle-Verte ! »

Robertine Barry a d'abord étudié au couvent de Trois-Pistoles et par la suite chez les Ursulines à Québec. Lorsqu'elle termine son parcours scolaire, elle caresse le rêve de pratiquer le métier de journaliste, mais à cette époque, les femmes ne sont pas les bienvenues dans la profession.

Malgré la situation, elle persiste pour atteindre son objectif et propose des articles à des éditeurs. On lui offre de la publier, mais on refuse qu'elle signe les textes. « Ce que j'écris, je le signe, ne serait-ce qu'avec un pseudonyme féminin », avait-elle répondu à l'époque. Elle poursuit ses démarches pendant sept années avant d'obtenir une proposition du journal La Patrie et de son directeur Honoré Beaugrand. Elle effectue les mêmes tâches que ses collègues masculins, mais signe son travail sous le pseudonyme de Françoise.

Sergine Desjardins a publié une biographie en deux tomes sur la journaliste et y raconte comment Mme Barry a défendu la cause des femmes. « Dans ses chroniques publiées en première page, elle revendiqua ce qu'aucune Canadienne française n'avait réclamé publiquement jusque-là. Elle demanda à cor et à cri le droit, pour les femmes, d'étudier à l'université et d'exercer les mêmes professions que les hommes. Outre les droits des femmes qu'elle défendit souvent, elle réclama une éducation laïque accessible à tous, plus de justice sociale, une loi réglementant le travail des enfants et le droit de vote pour les femmes. »

Décédée à l'âge de 46 ans en 1910, Robertine Barry a aussi été présidente de deux associations de femmes journalistes.

(Photo courtoisie Wikipédia)

EN SAVOIR PLUS

Correctif de l'article publié sur le site de Projet J et rapporté dans l'infolettre de la FPJQ

Le Devoir a augmenté ses tarifs aux pigistes depuis janvier 2023

À la suite de l'article de Projet J, Un collectif face à la précarité multiple des pigistes au Québec, Brian Myle, directeur du Devoir, a tenu à rectifier le tir sur la situation des tarifs de piges au quotidien de la rue Berri.

«Le Devoir menait, en décembre, une réflexion sur l'ajustement des tarifs à la pige de la section culturelle, en lien avec la préparation du budget 2023. Ces réflexions sont arrivées à maturité au début de l'année 2023. Ainsi, nous avons augmenté les cachets pour les formats proposés dans nos pages et plateformes. Ces augmentations varient de 17 % à 67 % selon les formats. Pour les quatre formats principaux et les plus souvent utilisés (reportage, critique, entrevue et vitrine), nous avons rattrapé et même dépassé l'indexation des 10 dernières années. Ces informations ont été communiquées aux pigistes sur une base individuelle et les nouveaux tarifs s'appliquent depuis le 1er janvier 2023. »

À L'INTERNATIONAL

Propriétaire de Politico et de nombreux médias

Le groupe médiatique Axel Springer envisage d'utiliser l'IA

Mathias Doepfner, président-directeur général du groupe Axel Springer, envisage d'utiliser les nouvelles technologies, dont l'intelligence artificielle (IA), pour la production d'informations. L'entreprise, qui possède de nombreux médias dont les journaux allemands Die Welt et Bild est aussi propriétaire de Politico depuis 2021.

« L'intelligence artificielle a le potentiel de rendre le journalisme indépendant meilleur qu'il ne l'a jamais été, ou simplement de le remplacer », a indiqué le PDG dans une lettre adressée aux employés.

Les outils d'IA comme ChatGPT (logo en image) promettent une « révolution » dans le milieu de l'information et, selon ses propos, ils seraient bientôt plus efficaces que des journalistes pour procéder à « l'agrégation de contenus ». D'après la vision du groupe allemand, la divulgation des « véritables motivations » derrière les événements demeurerait une tâche dédiée aux journalistes.

Pour M. Doepfner, l'automatisation et l'intelligence artificielle rendent moins nécessaires les emplois qui soutiennent la production journalistique. « Comprendre ce changement est essentiel pour la viabilité future d'un éditeur. Seuls ceux qui créent le meilleur contenu original survivront ».

La société a aussi précisé qu'elle voulait mettre l'accent sur le journalisme d'investigation et qu'elle cherche à augmenter ses revenus. Pour y arriver, des suppressions de postes seraient à venir. L'entreprise a toutefois mentionné que les « reporters, auteurs ou rédacteurs spécialisés » ne seraient pas touchés par ses coupures, mais elle n'a pas précisé le nombre de postes qui pourraient être abolis.

D'autres médias explorent également l'utilisation de l'IA. L'éditeur des journaux britanniques Daily Mirror et Daily Express a créé un groupe de travail afin d'examiner « le potentiel et les limites de l'apprentissage automatique, tel que ChatGPT », a mentionné le directeur général au Financial Times.

Les explications du gUARDIan

EN RAFALE

Voici un survol rapide d'autres nouvelles en lien avec le journalisme :

LE COIN LECTURE

Parution de « La grande évasion - Histoires de citadins qui ont fait le choix des régions »

Un essai signé par le journaliste Yvon Laprade

Qui ne connaît pas un ami, un voisin, un proche parent, qui a quitté la ville pour expérimenter un nouveau mode de vie au quotidien, hors des grands centres urbains ? Qui n'a pas pensé à troquer son statut de citadin pour celui de villageois ? Le journaliste Yvon Laprade, qui demeure désormais à Saint-Élie-de-Caxton, se penche sur cette tendance qui a pris de l'ampleur avec la pandémie et la popularité du télétravail, dans son essai « La grande évasion - Histoires de citadins qui ont fait le choix des régions », une parution des éditions La Presse, en vente dès aujourd'hui.

Tout n'est pas parfait lorsqu'on décide de quitter la ville pour aller vivre à la campagne. Il faut faire des ajustements, des compromis. Il y a là des enjeux de cohabitation entre les locaux et ceux qui arrivent. On ne débarque pas dans un village avec ses gros sabots... « La route qui mène à la destination n'est pas toujours celle qu'on s'était imaginée au départ », prévient l'auteur.

Pour la rédaction de son ouvrage, M. Laprade a réalisé plus d'une trentaine d'entrevues, entre autres avec des citadins qui ont pris la clé des champs après avoir acquis des propriétés. Il est également allé à la rencontre de Fred Pellerin, Richard Séguin, Marc Fournier et MC Gilles, qui ont accepté de raconter leur réalité. Et il a pris le pouls des élus municipaux, un peu partout au Québec, sur les questions d'actualité touchant la pénurie de main-d'œuvre, le logement et l'immigration.

Journaliste depuis quarante-cinq ans, Yvon Laprade a travaillé au Journal de Montréal, à Rue Frontenac, à La Terre de chez nous et à La Presse. Il est chroniqueur au quotidien Le Nouvelliste. Il écrit pour informer, parfois même pour dénoncer, mais surtout, pour s'exprimer sur les nombreux enjeux de société. On lui doit, entre autres, le livre « Autopsie du scandale Norbourg » et son premier roman « Un homme vaillant ».

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DES NOUVELLES DE LA FÉDÉRATION

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La carte de presse est valide pour un an à partir de la date de la transaction. En vous inscrivant à la FPJQ, vous profiterez de multiples avantages en plus de soutenir la liberté de la presse et le droit du public à l'information.

Le délai pour l'impression et l'envoi de la carte varie entre deux et quatre semaines.

Pour renouveler ou une première adhésion

À VOS AGENDAS

6 mars 2023 à 23h59

Date butoir pour déposer un dossier de candidature pour la bourse Zoom en photojournalisme et le programme de bourses régulières du FQJI

9 mars 2023 à 19h30

Atelier sur le journalisme de données présenté sur Zoom par la FPJQ section Outaouais

11 mars 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour les prix En-Tête 2022

12 mars 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature à la bourse Fernand-Séguin 2023

13 mars 2023

Journée de formation en économie en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et l'Association des économistes québécois

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour le Prix Guy-Mauffette 2023 et le Prix René-Lévesque 2023

15 mars 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature au programme de bourses d'excellence de l'AJIQ

Journée thématique : Rendez-vous du Droit des médias et des communications 2023, organisée par le Barreau du Québec au Palais des congrès de Montréal

16 mars 2023 à 19h30

Atelier sur le journalisme de données présenté sur Zoom par la FPJQ section Outaouais

23 mars 2023 à 19h30

Atelier sur le journalisme de données présenté sur Zoom par la FPJQ section Outaouais

27 mars 2023 à 17h

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour les Bourses du Fonds CDPQ 2023

30 mars 2023 à 19h30

Atelier sur le journalisme de données présenté sur Zoom par la FPJQ section Outaouais

3 avril 2023 à 9h

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour le Prix Lizette-Gervais

6 avril 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour le concours La grande rédaction de la FAE

13 avril 2023

Ouverture des mises en candidature pour le prix Judith-Jasmin et le prix Antoine-Desilets 2022

3 mai 2023

Journée mondiale de la liberté de la presse

Date butoir pour soumettre sa candidature au Prix Union européenne-Canada pour jeunes journalistes

15 mai 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour le prix Judith-Jasmin et le prix Antoine-Desilets 2022

15 juin 2022

Dernière parution de l'infolettre hebdomadaire avant la pause estivale

24 août 2023

Reprise de la parution de l'infolettre hebdomadaire

10 au 12 novembre 2023

Congrès annuel de la FPJQ au Manoir Saint-Sauveur

11 novembre 2023

Gala de la remise des prix Judith-Jasmin et Antoine-Desilets 2022 au Manoir Saint-Sauveur

12 novembre 2023

Assemblée générale annuelle de la FPJQ au Manoir Saint-Sauveur

VOS AVANTAGES FINANCIERS

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Le Strøm spa propose aux membres de la FPJQ une page d'offres exclusives variées et mise à jour régulièrement pour profiter de l'expérience thermale, des massages et des soins, ainsi que pour l'achat de cartes-cadeaux ou de forfaits pour l'un des ses quatre établissements. Certains rabais peuvent représenter une économie allant jusqu'à 35% sur le prix régulier.

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OFFRES D'EMPLOI

Vidéojournaliste (Services français) - BAI00012 | CBC/Radio-Canada

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Baie-Comeau

Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet)

Exigence linguistique du poste : Français seulement

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Journaliste | Le Val-Ouest

Type d'emploi : Programme fédéral d'Initiative de journaliste local (IJL)

Lieu : MRC du Val Saint-François

Date limite : 13 mars 2023

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Reporter-rédacteur ou reporter-rédactrice (Services français) - SAS00161 | CBC/Radio-Canada

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Saskatoon, Saskatchewan

Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet)

Exigence linguistique du poste : Bilingue (français/anglais)

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Réalisateur ou réalisatrice à l'affectation (Services français) - SUD00220 | CBC/Radio-Canada

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Sudbury, Ontario

Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet)

Exigence linguistique du poste : Bilingue (français/anglais)

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Journalistes (deux postes) | L'Acadie Nouvelle

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieux : Moncton et Péninsule acadienne

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infolettre@fpjq.org pour placer votre offre d'emploi ou obtenir plus d'informations.

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Envoyé par Yapla