Les changements climatiques, économiques et démographiques façonnent le visage de nos villes, entraînant une évolution des usages des citoyens. C'est pourquoi, plus que jamais, il est essentiel d'observer ce qui se trame, que ce soit au niveau des transformations des modes de déplacement, des utilisations de la ville, ou de la manière dont ces pratiques traduisent de nouveaux besoins. Autant d'éléments que les professionnels doivent comprendre et prendre en compte.
Dans cette volonté de contribuer à des villes où il fait bon vivre, le CEUM partage ci-dessous son plaidoyer en faveur de la récolte de données à échelle humaine.
Plaidoyer pour la récolte de données à échelle humaine
À l'ère des réseaux sociaux, où les fausses nouvelles sont souvent diffusées plus rapidement et plus largement que les articles scientifiques, les données probantes n'ont jamais été aussi nécessaires. Ces dernières permettent d'appuyer les débats démocratiques sur des référentiels communs, et ainsi d'orienter nos choix collectifs. Comme l'écrit l'ex-maire de New York Michael Bloomberg, en empruntant la phrase célèbre du statisticien W. Edwards Deming, «nous ne croyons qu'en Dieu, pour les autres, il faudra apporter des données [In God we trust; all others bring data]».
Notre appréciation des espaces publics ne fait pas exception. Ni les impressions individuelles, sombrant souvent dans l'anecdotique, ni les éditoriaux fracassants, étirant avec verve une idée fragmentaire, ne peuvent suffire à justifier ou à contrecarrer la pertinence d'un nouvel aménagement, un changement de programmation ou l'adaptation d'un règlement municipal. L'urbanisme est une science, et comme toute autre discipline, elle requiert des données et des analyses. Pour évaluer les qualités réelles des initiatives qui transforment nos villes, il faut aller sur le terrain, compter, observer, mesurer, décrypter les faits, et ainsi établir un portrait raffiné, construit et structuré des espaces publics renouvelés.
Transformer la rue et l'espace public par les données : découvrez la première revue canadienne sur le sujet
Les changements climatiques, économiques et démographiques façonnent le visage de nos villes, entraînant aussi une évolution des usages des citoyens autant qu'une mise sous pression des espaces publics. C'est pourquoi, plus que jamais, il est essentiel d'observer ce qui se trame, les transformations des modes de déplacement, des utilisations de la ville, la manière dont ces pratiques traduisent des besoins nouveaux d'aménagement.
Si elles sont parfois méconnues, les études de la vie dans les espaces publics (ÉVEP) sont utilisées depuis plus d'une décennie par des municipalités canadiennes qui s'affairent à récolter des données probantes afin de rendre les espaces publics plus adaptés aux besoins et aux désirs de leurs usagers.
Dans cette volonté de contribuer à des villes où il fait bon vivre, le CEUM lance la première revue des ÉVEP au Canada, dans laquelle vous trouverez :
- Un plaidoyer pour la récolte de données à échelle humaine
- Des définitions pour comprendre la vie dans les espaces publics
- Un inventaire de 10 cas canadiens
- Un guide pratique issu de témoignages de professionnels
Les espaces publics face aux grands défis du 21e siècle
Le 4 février dernier, le CEUM a eu le plaisir d'accueillir Birgitte Svarre, directrice et cheffe d'équipe chez Gehl à Copenhague, dans le cadre de la conférence Comprendre les activités humaines en ville : de nouvelles méthodes et indicateurs.
Vous étiez près de 500 inscrits pour découvrir comment certaines villes réussissent à adapter leurs espaces publics pour faire face aux grands défis du 21e siècle ! Pour voir ou revoir la conférence, cliquez ci-dessous.
Une série d'événements pour passer à l'action
À vos agendas ! Afin de partager des outils concrets permettant de documenter et d'aménager les villes en faveur de leurs usagers, le CEUM vous convie à ses deux prochains événements sur les études de la vie dans les espaces publics :
- Webinaire Études de la vie dans les espaces publics : comment appliquer les méthodes et utiliser les données ?
Le 25 février 2021, de 12h à 13h, avec Marie-Hélène Armand, conseillère en aménagement à la Ville de Montréal. Cette dernière expliquera comment les professionnels de l'urbanisme et de la mobilité utilisent les données des ÉVEP dans les projets de la Ville de Montréal.
- Formation professionnelle sur l'utilisation des études de la vie dans les espaces publics sur le terrain
Cette formation se tiendra au printemps 2021. La date vous sera communiquée dans les prochaines semaines, via notre infolettre.