2024-01-18 Le Trente HebdoLettre InfoFPJQ
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Mot du président Éric-Pierre Champagne

Crise des médias : les deux côtés de la médaille 

Éric-Pierre ChampagneSi le passé récent est garant de l'avenir, 2024 risque d'être une année pleine de rebondissements dans le monde des médias et du journalisme. Les enjeux sont nombreux et les questions difficiles ne pourront être évitées.  

Une crise des revenus jumelée à une crise de confiance, auxquelles on ajoute un soupçon de polarisation, le tout servi dans un contexte politique et social bouillonnant. Les médias et les journalistes n'en sont pas à leurs premiers soubresauts, mais rarement a-t-on vu une tempête déferler aussi violemment sur le quatrième pouvoir. 

L'année 2023 a été difficile, très difficile pour le journalisme et les médias au Québec. Une mauvaise nouvelle n'attendait pas l'autre. Des coupes, des fermetures, des appels à l'aide, tout y est passé. 

Les critiques ont été tout aussi nombreuses. Tout le monde et son voisin a une opinion sur la crise des médias. Les médias – et les journalistes – sont entièrement responsables de la situation et ils n'ont qu'eux-mêmes à blâmer, pouvait-on lire et entendre. Pire, ils acceptent mal la critique et ne sont pas très portés sur l'autocritique. 

Devant un portrait aussi sombre, il ne resterait plus qu'à rédiger l'épitaphe pour rendre hommage au journalisme mort et enterré. 

Les enjeux sont nombreux et les problèmes ne manquent pas, il faut le reconnaitre. Mais il faudrait aussi se rappeler collectivement ce que les médias et les journalistes font de bien en 2024. 

Je ne dresserai pas une liste exhaustive. Car contrairement au discours populaire qui a cours présentement dans l'espace public, il se fait aussi du sacré bon travail dans les médias québécois. Un travail, faut-il rappeler, réalisé dans des conditions de plus en plus difficiles. 

Combien d'équipes d'enquête y avait-il dans l'écosystème médiatique au Québec il y a 10 ans ? Beaucoup moins qu'aujourd'hui. Malgré la crise, les enquêtes percutantes réalisées par des journalistes professionnels se sont multipliées.  

Des petites, des moyennes et de grandes enquêtes font régulièrement les manchettes et contribuent au débat démocratique. Des enquêtes qui s'intéressent à toutes les sphères de la société et qui, parfois, mènent à des changements dans la gouvernance de nos institutions. Ce n'est pas rien. 

Les médias et les journalistes vivent des moments difficiles, mais en ce début d'année, ce serait bien de se rappeler également leur contribution essentielle à la société québécoise. 

Dans ce contexte, il est important de rappeler qu'être membre de la FPJQ est un gage de respect de la déontologie et des règles de l'art de notre profession. 

À la suite des événements de la dernière année, le conseil d'administration a pris la décision de mandater son comité de gouvernance afin qu'il propose des modifications à nos règlements pour mieux refléter l'importance de la transparence et de la déontologie au sein de notre fédération. Un dossier à suivre. 

 

Les régions

Campagne de sensibilisation au Saguenay-Lac-Saint-Jean

La FPJQ section Saguenay-Lac-Saint-Jean a lancé cette semaine une campagne afin de sensibiliser les communautés locales à l'importance de l'information.

La section régionale a profité d'un 5 à 7 ouvert à l'ensemble des membres de la profession pour dévoiler cette campagne, devant une trentaine de personnes.

La campagne se décline en trois volets, afin de rejoindre un maximum de gens. À la radio, dans les journaux papiers comme numériques, mais aussi sur le web, il sera possible d'entendre, de lire et de voir ce message qui rappelle l'importance qu'occupe l'information en région.

Parce qu'une communauté informée, c'est une communauté éclairée, continuons d'encourager nos artisans de l'actualité.

Ne laissons pas le silence prendre notre place. Soutenons l'information régionale.

On peut voir la vidéo sur la page Facebook de la FPJQ Saguenay-Lac-Saint-Jean.
 

Sainte-Pétronille : la FPJQ section Québec dénonce des « techniques d'intimidation inacceptables »

La municipalité de Sainte-Pétronille, village de l'île d'Orléans près de Québec, a retenu l'attention ces derniers jours en mettant en demeure des citoyen.ne.s et le journal Autour de l'île, afin d'empêcher la diffusion d'informations au sujet de sa nouvelle directrice générale et la publication d'un article sur une séance de son conseil municipal. 

En entrevue à Noovo Info Québec, la présidente de la FPJQ section Québec Léa Martin dénonce l'intimidation exercée par des élu.e.s sur les journalistes et le journal. Elle souligne que des poursuites en justice pourraient compromettre la survie d'un petit média local comme le journal Autour de l'île, qui dispose de peu de moyens financiers.

Formations

À la suite d'un empêchement du côté des formatrices, la date de la formation sur YouTube offerte en collaboration avec l'Initiative Google News a changé. Elle aura lieu le vendredi 1er mars plutôt que le 23 février. Les personnes déjà inscrites recevront un message de Colleen Kimmett, qui gère directement les inscriptions pour cette série de formations.

Pinpoint et YouTube

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS


Comprendre ses publics : cette nouvelle quête des journalistes

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS 

En manchette

Le milieu pleure Bernard Descôteaux

La nouvelle du décès de Bernard Descôteaux, emporté par un cancer généralisé le 13 janvier, a créé une onde de choc dans le milieu journalistique. Celui qui a été rédacteur en chef, de 1990 à 1999, puis directeur, de 1999 à 2016, du Devoir laisse le souvenir d'un collègue, d'un mentor, d'un modèle apprécié et admiré pour ses qualités professionnelles et humaines. Les nombreux messages qui circulent sur les réseaux sociaux depuis samedi en témoignent.

Bernard DescôteauxBernard Descôteaux le 18 janvier 2016. Crédit photo : Jacques Nadeau, archives Le Devoir

Au lendemain de la triste nouvelle, Brian Myles et Marie-Andrée Chouinard, directeur et rédactrice en chef du Devoir, ont cosigné un texte à sa mémoire.

« Il aura projeté une image de calme et de patience dans une décennie marquée par l'avènement du "Web 2.0" et l'inexorable érosion du modèle d'affaires traditionnel des médias de masse. Vous n'en trouverez pas pour dire qu'il avait un côté sombre, ou des défauts cachés. Bernard fut un homme intègre, sans malice, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir des aptitudes de fin stratège et de rusé renard. Ces talents se révélaient derrière des portes closes, dans les confidences en tête-à-tête.
(...)
Dès 1997, lors du lancement de notre site Internet (une idée originale du regretté Benoît Munger), il fut partie prenante de la décision de jeter les bases d'un modèle d'affaires basé sur l'abonnement numérique, avec l'appui du défunt Jean-Robert Sansfaçon, son comparse, et de Lise Bissonnette. Alors que tous les grands médias dans le monde se tournent aujourd'hui vers la contribution des utilisateurs (par l'abonnement numérique ou le don), cette décision fait de lui un précurseur, un qualificatif qu'il rejetterait d'emblée s'il pouvait répliquer », écrivent-ils notamment.

Toujours dans les pages du Devoir, le 18 janvier cette fois, un autre ancien directeur du quotiden, Jean-Louis Roy, témoigne « Respect et reconnaissance à Bernard Descôteaux »
 

Prix Hector-Fabre : le Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer finaliste 

Le Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer se retrouve parmi les quatre finalistes du prix Hector-Fabre 2023 du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.  

Le prix Hector-Fabre récompense la mobilisation et le leadership de personnes et d'organisations québécoises porteuses de projets originaux et de qualité dans leur région. Il salue leurs retombées sur la région et son dynamisme, ainsi que le rayonnement international qui en découle. Ce prix illustre l'importance, pour le gouvernement du Québec témoigne, du rayonnement international des régions du Québec. 

Aux côtés du Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer figurent trois autres finalistes : l'inscription d'Anticosti sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, par la MRC de Minganie; la démarche intégrée de recrutement international et d'intégration pour les CPE de la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine; les partenariats internationaux en matière de formation maritime du Cégep de Rimouski. Le lauréat du prix recevra également une bourse de 25 000 $.
 

Stages d'été à La Presse : l'appel est lancé

De nouveau cette année, La Presse offre deux types de stages d'été rémunérés. Ils auront lieu au cours des mois de juin et juillet 2024. Une dizaine de stagiaires en journalisme et en photojournalisme auront la chance de travailler sous la supervision de journalistes et de photographes expérimenté.e.s de la salle de rédaction de La Presse. On pourra voir leur travail trois plateformes : La Presse+, lapresse.ca et l'application mobile du journal.

La pérdiode de soumissions de candidatures est ouverte jusqu'au 16 février 2024. On peut consulter les deux offres de stage sur le site de la FPJQ :

La crise des médias, un problème de société

Mercredi, Éric-Pierre Champagne a répliqué dans La Presse à l'ancien maire de Gatineau et chroniqueur Maxime Pedneaud-Jobin, qui souhaitait pour 2024 « des médias capables de plus d'autocritique », dans son texte du 11 janvier

« M. Pedneaud-Jobin a raison. La critique est essentielle dans une société démocratique, et les médias comme les journalistes ne sont pas à l'abri. Il est tout à fait légitime de se poser des questions sur nos institutions démocratiques, dont nos médias, qui jouent un rôle essentiel dans la société québécoise. Tout comme il est légitime de se questionner sur les mécanismes de reddition de comptes des médias et des journalistes. Il y a certainement place à des améliorations.

Mais la crise de confiance n'est pas propre aux médias québécois. C'est un phénomène mondial, qui touche toutes les institutions, de plus en plus critiquées par le public. »
 

Mésinformation et IA : un panel présenté par la FJC

Dans le cadre d'une étude réalisée par la Fondation pour le journalisme canadien (FJC) et Maru Public Opinion, la moitié des répondant.e.s ont indiqué ne pas avoir confiance en leur capacité à distinguer la désinformation générée par l'IA. Ce constat amène la FJC à proposer un panel virtuel, en anglais, sur la mésinformation à l'ère de l'IA, le 23 janvier de midi à 13 h, heure de l'Est. En amorce, la FJC présentera les résultats de l'étude et sa campagne d'éducation aux médias. 

Le panel réunira la Dalia Hashim de Partnership on AI, Patrick Dell de The Globe and Mail et le professeur Charlie Beckett de Journalism AI / Polis à la London School of Economics and Political Science (LSE). On retrouve toutes les informations sur le panel et les invité.e.s ainsi que le formulaire d'inscription sur le site de la FJC.

À l'international

2023, une année meurtrière pour les journalistes en zone de conflit

À la fin du mois du décembre, l'UNESCO a diffusé par voie de communiqué les données sur les journalistes et autres professionnel.le.s des médias qui ont été tué.e.s dans l'exercice de leurs fonctions durant l'année.

Ce sont 65 journalistes qui ont été tué.e.s dans l'exercice de leur métier en 2023; on en comptait 88 l'année précédente. « Mais cette baisse globale cache un phénomène très alarmant : la forte hausse du nombre de journalistes tués en zones de conflit », souligne la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay. Pas moins de 38 journalistes et professionnel.le.s des médias ont été tué.e.s dans des pays en conflit en 2023; on en dénombrait 28 en 2022 et 20 en 2021.

Des 38 décès de 2023 en zones de conflit, 27 ont eu lieu au cours du dernier trimestre, le plus meurtrier depuis 2007 au moins. L'UNESCO a signalé 19 décès en Palestine, 3 au Liban et 2 en Israël depuis le 7 octobre. Au moins deux meurtres ont aussi été enregistrés dans chacun des pays suivants : l'Afghanistan, le Cameroun, la Syrie et l'Ukraine.

Enquêtes et sondages : deux rappels

Worlds of Journalism Study : une dernière chance

Afin d'atteindre l'échantillon souhaité, la période d'accès au questionnaire de la Worlds of Journalism Study (WJS) pour les journalistes francophones du Québec et du Canada a été prolongée jusqu'à cette semaine. Y répondre prend de 15 à 20 minutes. Toutes les données recueillies demeureront strictement confidentielles.

Le projet de recherche international explore les rôles professionnels, la déontologie, les valeurs et les influences sur les pratiques des journalistes. L'équipe de recherche canadienne du WJS est dirigée par la professeure Lisa Taylor (Université métropolitaine de Toronto/Université de King's College). La professeure Colette Brin (Université Laval/Centre d'études sur les médias) est responsable de l'enquête francophone.

Ce projet a été approuvé par le comité d'éthique de la recherche de l'Université métropolitaine de Toronto (no d'approbation REB 2021-477) et par le Comité d'éthique de la recherche de l'Université Laval : no d'approbation 2022-437 A-1 / 28-09-2023.
On trouve le formulaire de consentement et le questionnaire en ligne au lien suivant : https://valerieannemaheo.qualtrics.com/jfe/form/SV_09yQCrFFR6BF1u6
 

La compréhension des publics par les journalistes et professionnel.le.s des communications 

Isabelle Bédard-Brûlé, Ph. D., réalise actuellement un sondage auprès de journalistes afin de mettre à jour les données de sa thèse de doctorat (2019), en vue de la publication de ses recherches sous la forme d'un livre.

Le sondage porte sur la compréhension des publics par les journalistes et professionnel.le.s des communications. Il faut environ cinq minutes pour y répondre; il est accessible au https://fr.surveymonkey.com/r/8LNDT3S

À vos agendas

19 janvier 2024

Date limite pour soumettre sa candidature aux prix de l'Association canadienne des journalistes.

Date limite pour soumettre une candidature hâtive aux Prix d'excellence en publication numérique.

23 janvier 2024

L'Association des communicateurs scientifiques du Québec propose la formation « Comment reconnaître un expert et le distinguer d'un pseudo-expert » avec Antony Bertrand-Grenier.

La Fondation pour le journalisme canadien propose un panel en ligne sur la mésinformation et l'IA.

26 janvier 2024

Date limite pour soumettre une candidature pour les prix et les bourses de la Fondation pour le journalisme canadien. Lire le communiqué.

Date butoir finale pour soumettre une candidature aux Prix d'excellence en publication numérique.

Date limite pour soumettre un projet au JournalismAI Fellowship de Polis de la London School of Economics.

31 janvier 2024, midi trente

Webinaire sur l'utilisation de YESEO, application gratuite pour faciliter l'optimisation pour les moteurs de recherche par les journalistes, développée lors d'une résidence au Reynold Journalism Institute. Détails et inscription : https://www.yeseo.app/RJI

2 février 2024

Formation Pinpoint avec Colleen Kimmett du Google News Lab.

9 février 2024

Date limite pour soumettre sa candidature au Emerging News Leadership Program pour les professionnel.le.s des médias locaux et ruraux, offert sans frais par la Craig Newmark Graduate School of Journalism de la City University of New York (CUNY), en partenariat avec l'Initiative Google News.  

16 février 2024

Date limite pour soumettre sa candidature aux stages d'été rémunérés de La Presse en journalisme ou en photojournalisme.

Date limite pour soumettre sa candidatures pour le Prix Michener et les bourses de la Fondation des Prix Michener qui soutiennent le journalisme d'enquête et l'enrichissement des études en journalisme.

1er mars 2024

Formation YouTube avec Colleen Kimmett du Google News Lab.

Date limite pour soumettre sa candidature au Arthur F. Burns Fellowship de l'International Center for Journalists, qui vise les journalistes des États-Unis, du Canada et de l'Allemagne âgé.e.s de 20 à 40 ans.

11 mars 2024

Date limite pour soumettre une candidature aux Prix du Québec 2024, la plus haute distinction remise à des personnes, groupes ou organisations au parcours remarquable en culture ou en science.

17 mars 2024, 23 h 59

Date limite pour soumettre sa candidature à la bourse Fernand-Seguin pour la relève en journalisme scientifique.

25 mars 2024, 9 h 

Date limite pour soumettre sa candidature au Prix Lizette-Gervais.

VOS AVANTAGES FINANCIERS

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Une offre aux finissants en journalisme

En tant que finissant en journalisme vous pouvez devenir membre professionnel de la FPJQ et obtenir la carte de presse au tarif étudiant, en faisant votre demande d'adhésion au cours des quatre mois qui suivent la fin de vos cours en journalisme si, bien sûr, vous n'avez pas d'occupations incompatibles avec le journalisme.

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OFFRES D'EMPLOI

Journaliste - Lecteur.trice du bulletin de nouvelles régionales | Télévision Régionale des Moulins

Type d'emploi : temps plein, 32 à 35 heures/ semaine

Lieu : Terrebonne (Lanaudière)

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Journaliste | Acadie Nouvelle

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Moncton ou Caraquet, Nouveau-Brunswick

 

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Stagiaire photographe - été 2024 | La Presse

Lieu : Montréal 

 

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Stagiaire reporter - été 2024 | La Presse

Lieu : Montréal 

 

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Journaliste-rédacteur.trice en chef adjoint·e | Magazine Québec Science

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Montréal (hybride)

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Journaliste au pupitre | La Presse

Lieu : Montréal (mode hybride)

 

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Réviseur-rédacteur-adapteur | La Presse

Lieu : Montréal (mode hybride)

 

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Envoyé par Yapla