3 juin 2020
Politique sur les interpellations Qui a été consulté par le SPVM?
28 mai 2020
La CAQ privilégie l'opacité Motion parlementaire pour un débat public sur le traçage numérique
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Bonjour,
Comme organisation qui défend les droits humains, la LDL base sa lecture du racisme systémique sur l'analyse des relations de pouvoir.
Dans sa brochure Le racisme systémique parlons-en!, nous citons la définition suivante : " un ensemble de structures, d'actions et de croyances économiques, politiques et culturelles qui systématisent et perpétuent la répartition inégale des privilèges, des ressources et du pouvoir entre les personnes blanches et les personnes racisées".
Cette semaine, ces relations de pouvoir sont encore apparues au grand jour. Mais à tous les jours, elles blessent, elles font souffrir, elles infériorisent, elles tuent. La mort de George Floyd - le "combientième" homme noir tué par des policiers blancs? - de l'autre côté de la frontière nous le rappellent cruellement.
Ce qui se passe chez nos voisins n'est pas un phénomène qui leur est propre. Au Québec, trois hommes noirs, Nicolas Gibbs, Bony Jean-Pierre et Pierre Coriolan,sont morts aux mains du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis 2016. Le profilage racial systémique ainsi que la brutalité et l'impunité policières existent au Québec.
Le profilage racial, c'est quand on punit les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils font. Sur la base de la couleur de la peau, de l'appartenance à une communauté ou l'origine présumée, des personnes et groupes subissent un traitement discriminatoire dans l'application des dispositions réglementaires puisque d'autres personnes n'auraient pas été sanctionnées dans la même situation.
À chaque manifestation grossière de profilage racial, la classe politique et les forces policières se disent choqués par l'ampleur du phénomène. Pourtant, déjà en 2009, une étude commandée par le SPVM notait une surreprésentation des jeunes Noirs dans les interpellations. Cette étude démontrait que, dans certains quartiers de Montréal, les personnes noires représentaient près de 40 % des jeunes interpellés entre 2006 et 2007. En 2011, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) publiait une enquête sur le profilage racial. Plusieurs jeunes racisés y déclaraient qu'ils étaient incapables de se déplacer librement, particulièrement en groupe, sans être ciblés par la police.
Cette accumulation de rapports qui pointent tous dans la même direction et les réactions politiques inadéquates vont à l'encontre de la reconnaissance de la nature systémique du problème. Ces réactions sont un exemple de pratiques et de culture organisationnelle qui perpétuent le racisme systémique.
Dimanche dernier, des milliers de personnes étaient rassemblées à Montréal pour dénoncer le racisme systémique, le profilage racial et l'impunité policière.
Dimanche prochain, d'autres rendez-vous sont à l'agenda dans plusieurs villes au Québec. Les raisons de la colère sont nombreuses, nous sommes solidaires de ceux et celles qui exigent plus de justice et la fin du racisme systémique.
Eve-Marie Lacasse
Coordonnatrice
Pour un débat sur les applications de recherche de contacts
par Eve-Marie Lacasse et Alexandra Pierre, Ligue des droits et libertés
3 juin 2020
Politique sur les interpellations Qui a été consulté par le SPVM?
28 mai 2020
La CAQ privilégie l'opacité Motion parlementaire pour un débat public sur le traçage numérique
Marche de solidarité à Sherbrooke
Radio-Canada Sherbrooke - 1er juin 2020
Le racisme systémique avec Alexandra Pierre
Infoman - 4 juin 2020
Que signifie le terme «racisé-e-s» ?
Magazine de la CSQ - 3 juin 2020
Police: des retards dans la réflexion sur le livre vert
Journal Métro Montréal - 2 juin 2020
Le Devoir - 31 mai 2020
4 juin 2020
Des mentalités à l'égard des personnes en situation de handicap qui n'ont pas réellement changé
Un carnet rédigé par Mélanie Beauregard, agente de défense des droits responsable des dossiers Habitation et Vie municipale chez Ex aequo, un organisme montréalais qui se consacre à la promotion et à la défense des droits des personnes ayant une déficience motrice
Du 1er au 7 juin 2020, c'est la Semaine québécoise des personnes handicapées.
Dans nos réseaux
Une lettre écrite au nom des détenus de la prison de Bordeaux, en particulier ceux du secteur C.
1. Donner la priorité à la santé et au bien-être des populations, sans exception
2. Renforcer le filet social et fournir de l'aide à la population
3. Donner la priorité aux travailleuses et travailleurs, ainsi qu'à leurs communautés
4. Renforcer la résilience pour prévenir de futures crises
5. Renforcer la solidarité et l'équité entre les communautés et les générations au-delà des frontières
6. Respecter les droits des peuples autochtones et travailler en partenariat avec eux
Développés sous les auspices de la Mailman School of Public Health de Columbia University, du Migration and Human Rights Program de Cornell University, et du Zolberg Institute on Migration and Mobility de la New School.
Note : ce document est reproduit en français avec la permission de ses auteur-e-s : T. Alexander Aleinikoff, Chaloka Beyani, François Crépeau, Joanne Csete, Guy Goodwin-Gill, Walter Kaelin, Ian Kysel, Jane McAdam, Chidi Anselm Odinkalu, Anna Shea, Leah Zamore et Monette Zard.
Pour prendre connaissance du document original et, en particulier, du justificatif à l'appui de chacun des Principes, on peut consulter : https://zolberginstitute.org/covid-19/
Près de 800 expert-e-s internationaux ont approuvé le document.
Karina Toupin
info@liguedesdroits.ca