2022-09-29 Lettre InfoFPJQ2022-09-29 Lettre InfoFPJQ
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— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ

À LA UNE

Semaine du droit à l'information jusqu'au 2 octobre 2022

Les résultats du sondage sur l'accès à l'information dévoilé

Afin de souligner la Semaine du droit à l'information, qui se déroule actuellement jusqu'au dimanche 2 octobre, ainsi que la Journée internationale de l'accès universel à l'information, qui s'est tenue hier, la FPJQ publie aujourd'hui les résultats du sondage sur l'accès à l'information, réalisé entre janvier et juin 2022, auprès de 147 de ses membres.

Les données recueillies sont assez troublantes et démontrent clairement l'urgence de procéder à une révision complète de la Loi sur l'accès au Québec. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Près de 75% des répondants et répondantes ont indiqué avoir rencontré des difficultés lors d'une demande, que ce soit à un ministère du gouvernement provincial, comme celui de la Santé, dans un CIUSSS ou auprès de plusieurs municipalités du Québec, autant des petites que des plus grandes.

Parmi les autres observations des membres qui ont participé à la consultation, plusieurs ont noté que les demandes d'accès à l'information se multiplient alors que certaines données étaient auparavant publiques. Également, des informations de bases ne sont plus toujours accessibles malgré des politiques de transparence des villes et municipalités. Ce qui complexifie aussi l'accès à l'information pour la citoyenne ou le citoyen.

Il a été mentionné que les ministères se relancent souvent entre eux et cela a pour effet de repousser largement les délais des réponses. Plusieurs pigistes ont indiqué qu'ils avaient peu de soutien pour faire leurs demandes et les suivis sur plusieurs mois. De plus, la majorité des personnes sondées a estimé nécessaire de revoir les processus, les règles et la loi entourant l'accès à l'information. Malgré les difficultés à obtenir les documents requis, une minorité des personnes sondées (37%) a demandé une révision.

Parmi les répondantes et répondants, 60% travaillent pour la presse écrite et une majorité indique avoir plus de dix ans d'expérience dans le milieu journalistique. Dans la plupart des cas, ils ont obtenu l'appui de leur employeur pendant le processus de la demande d'accès.

Depuis plusieurs années déjà, la FPJQ a demandé sans succès aux différents gouvernements qui se sont succédé une refonte de la législation québécoise qui célèbre son 40e anniversaire en 2022. La Fédération invite tous les partis politiques, actuellement en campagne électorale provinciale, à profiter de cette semaine pour dévoiler leurs engagements afin de réformer la Loi sur l'accès rapidement. La démocratie et le droit du public à l'information en seront tous les deux gagnants.

LES RÉSULTATS DÉTAILLÉS DU SONDAGE

Plus que quelques jours pour profiter du tarif hâtif pour le congrès de la FPJQ

« Ceci n'est pas de la censure »

Du 4 au 6 novembre prochain, le réputé congrès annuel de la FPJQ fera son retour en présentiel après deux ans de présentation virtuelle. Les activités se dérouleront au Delta Mont-Sainte-Anne, dans la ville de Beaupré, à une quarantaine de minutes de Québec.

Ceci n'est pas de la censure sera le thème au centre de la programmation, qui a été dévoilée officiellement la semaine dernière. Vous avez dans celle-ci la majorité des événements qui seront présentés pendant la fin de semaine du congrès. Des ajouts de panélistes ou des changements mineurs dans les horaires pourraient également être apportés à la programmation d'ici la mi-octobre.

Consulter la programmation 2022 ➡️

Pour les personnes qui procèderont à l'inscription d'ici le lundi 3 octobre 2022, un tarif hâtif est proposé, selon votre statut de membre. Les prix seront ajustés à la hausse après cette date butoir. Les panélistes et différents invités de la FPJQ n'ont pas besoin de s'inscrire ou de réserver l'hébergement, la permanence s'en occupera. Si vous êtes membre actif, vous devez au préalable vous connecter à votre profil :

Inscription au congrès 2022 ➡️

L'inscription inclut l'accès à toutes les activités : panels, débats, ateliers et formations pour le congrès 2022 en présentiel, du vendredi 4 au dimanche 6 novembre, en plus de deux consommations pour l'un des coquetels et deux pauses-café. Les repas, le transport et l'hébergement ne sont pas inclus dans ce tarif.

Pour procéder à la réservation de la chambre d'hôtel au Delta Mont-Sainte-Anne, au tarif préférentiel de 174 $ par nuit plus les taxes applicables, vous devez cliquer sur le lien suivant et indiquer la date d'arrivée et de départ pour effectuer la recherche :

Réserver votre chambre au Delta Mont-Sainte-Anne ➡️

L'hôtel garantit ce tarif pour les réservations effectuées avant le lundi 3 octobre 2022. Pour les réservations après cette date, le tarif régulier de l'hôtel s'appliquera et le montant par nuitée sera ajusté à la hausse par l'établissement hôtelier. Nous vous invitons à réserver rapidement pour vous assurer de la disponibilité des chambres.

POUR PLUS D'INFORMATIONS ET S'INSCRIRE

Les membres peuvent déposer leur candidature jusqu'au mardi 18 octobre à midi

Élections au conseil d'administration de la FPJQ

La période électorale pour les postes à pourvoir au sein du conseil d'administration de la FPJQ sera ouverte à partir de demain. Cette année, huit postes sont en élections. Tous les mandats seront d'une durée de deux ans, à l'exception de ceux pour le poste administrateur.trice pigiste (remplacement en cours de mandat) et administrateur.trice associé étudiant qui est renouvelé annuellement.

Voici les postes ouverts :

  • Administrateur.rice (cinq postes) (mandat de deux ans)
  • Administrateur.rice régions (un poste) (mandat de deux ans)
  • Administrateur.rice pigiste (un poste) (mandat d'un an)
  • Administrateur.rice associé étudiant (un poste) (mandat d'un an)

Vous avez jusqu'au mardi 18 octobre à midi pour soumettre votre candidature à l'adresse courriel info@fpjq.org. Vous devez être membre en règle de la FPJQ, remplir le formulaire qui s'applique à votre situation en plus de joindre une lettre de motivation d'un maximum de 300 mots. Chaque candidature doit avoir reçu l'appui de deux membres professionnels pour être validée.

  1. Formulaire de candidature pour les administrateurs.trices membres professionnels.les
  2. Formulaire de candidature pour l'administrateur.trice membre associé.e étudiant.e

Consulter l'ensemble des règlements généraux revisés de la FPJQ.


Élection des délégués de la FPJQ au Conseil de presse du Québec

La FPJQ délègue sept de ses membres professionnels au Conseil de presse du Québec (CPQ). Ces délégués collaborent à la déontologie journalistique et évaluent le travail de leurs pairs.

Mécanisme d'autorégulation des médias, le CPQ traite les plaintes du public en fonction du Guide de déontologie du Conseil de presse du Québec. Cette année, quatre postes de délégués au Conseil sont à pourvoir pour des mandats de deux ans. 

Délégués au Conseil de presse à élire en novembre 2022 :

  • Trois journalistes professionnels de la FPJQ (mandat de deux ans)
  • Un journaliste professionnel de la FPJQ, sous recommandation de la FNCC (mandat de deux ans)

Télécharger le formulaire de candidature pour les élections au Conseil de presse du Québec

Vous avez jusqu'au mardi 18 octobre à midi pour soumettre votre candidature à l'adresse courriel info@fpjq.org. Vous devez être membre en règle de la FPJQ, remplir le formulaire de candidature en plus de joindre une lettre de motivation d'un maximum de 300 mots.


L'édition 2020 du Trente est maintenant en ligne gratuitement

Depuis quelques jours, l'édition 2020 du magazine Le Trente est disponible pour lecture gratuite sur notre site Web. Dédié au journalisme québécois, Le Trente 2020 propose un dossier spécial Covid-19.

Entre ce qui semble être une montée en puissance des mouvements conspirationnistes et la difficulté d'expliquer une crise en même temps qu'elle se déroule, les professionnel·le·s de l'information font un premier bilan autocritique. 

Sous la direction de Nicolas Langelier d'Atelier 10, le magazine 2020 présente, entre autres, un sondage exclusif qui révèle ce que les journalistes ont pensé de leur propre couverture de la pire crise sanitaire du 21e siècle.

Également: les effets de la Covid-19 sur le fragile écosystème économique des médias, une discussion avec Aaron Derfel (The Gazette) et Gaëlle Lussiaà-Berdou (Découverte), une méditation d'Émilie Dubreuil (Radio-Canada) sur la nécessité d'être sur le terrain, et les difficultés du journalisme international en quarantaine. Pour couronner le tout, Jean-René Dufort remet ses prix de journalisme un peu baveux, spécial pandémie.

Le prochain numéro est en préparation

Vous avez hâte de lire la prochaine édition du Trente ? Votre patience sera bientôt récompensée. Le magazine 2022 est en cours de finalisation et les membres de la FPJQ devraient le recevoir par la poste vers la fin du mois de novembre. Il sera également possible de l'acheter en ligne et dans certains kiosques à travers la province.

LIRE LE TRENTE 2020

 

En prévision de l'envoi du Trente 2022 en novembre prochain

Membres : Est-ce que votre adresse postale est à jour ?

Le magazine Le Trente 2022 est actuellement en préparation chez Atelier 10 et il sera bientôt terminé et envoyé à notre imprimeur. Les membres en règle de la FPJQ recevront une copie à domicile.

Pour s'assurer que les copies arrivent à bon port, il est très important pour les membres de vérifier l'exactitude de l'adresse postale indiquée à leur dossier sur le site de la Fédération.

DES PRIX ET DES BOURSES

Il ne reste qu'une semaine pour participer à cette édition

Bourse Arthur-Prévost 2022

La bourse Arthur-Prévost, lancée en 2007 par la FPJQ, vise à souligner et à récompenser la qualité du travail d'un journaliste prometteur en début de carrière en presse écrite. Financée par le legs testamentaire du journaliste Arthur Prévost, la bourse est d'une valeur de 2000 $.

Le jury juge non seulement les œuvres journalistiques produites par les candidats, mais aussi leur engagement et leur passion à l'égard de la profession.

Pour participer, vous devez être membre en règle de la FPJQ et pratiquer le journalisme depuis moins de cinq ans. Vous avez jusqu'au jeudi 6 octobre à 17 h pour déposer votre dossier de candidature.

La personne gagnante sera dévoilée le samedi 5 novembre lors du congrès annuel de la FPJQ. Vous avez tous les détails concernant les modalités, les documents à soumettre et les critères de sélection sur notre site Web.

(Photo courtoisie)

LES CONDITIONS DE PARTICIPATION

FPJQ section Abitibi-Témiscamingue

Lancement de la deuxième édition de la bourse Gilles-Hamel

La rentrée étant complétée, il est temps d'attribuer la bourse de la relève en communications Gilles-Hamel-FPJQ-Abitibi-Témiscamingue/RNC Média afin de continuer à honorer le souvenir de notre estimé collègue, décédé à la veille de ses 75 ans au printemps de 2021.

Assorti d'une bourse annuelle de 1000$ et d'une adhésion étudiante d'une année à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), le concours s'adresse aux étudiants et étudiantes en communications originaires de l'Abitibi-Témiscamingue.

Comment s'inscrire?

Pour participer, vous devez envoyer au plus tard le 30 novembre 2022 les documents suivants à l'adresse fpjqat@gmail.com :

  • Une preuve de statut étudiant dans un programme média et/ou communications à une institution postsecondaire;
  • Une lettre de motivation nous expliquant pourquoi vous devriez recevoir cette bourse;
  • Vos coordonnées personnelles (nom complet, adresse, numéro de téléphone, etc.).

L'identité de la personne gagnante sera annoncée le lundi 5 décembre 2022.

EN SAVOIR PLUS

EXPOSITIONS

L'entrée est gratuite pour tous

L'exposition Antoine-Desilets à Montréal-Nord jusqu'au 19 octobre

L'exposition Antoine-Desilets, regroupant le meilleur de la photographie de presse au Québec en 2021, se déroule actuellement à la bibliothèque de la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, située au 12002 boulevard Rolland, jusqu'au mercredi 19 octobre 2022.

Les heures d'ouverture sont du lundi au jeudi de 9h à 21h, le vendredi de 9h à 17h, ainsi que le samedi et dimanche de midi à 17h. La bibliothèque sera fermée le lundi 10 octobre pour la fête de l'Action de grâce. L'entrée est gratuite.


Un tarif réduit pour les membres de la FPJQ

Dernière fin de semaine pour l'expo World Press Photo Montréal

La 15e édition de l'Expo World Press Photo Montréal se déroule actuellement jusqu'au dimanche 2 octobre 2022 au Marché Bonsecours. Les 15 photos gagnantes du premier prix des 15 dernières années et les lauréats des différentes catégories en 2022 sont présentés au public en plus de six autres expositions.

Les membres de la FPJQ profitent d'un tarif réduit à 12 $ plus les taxes sur présentation de la carte de presse.

(Photo Vladimir Encina, courtoisie World Press Photo)

LES DÉTAILS

EN MANCHETTE

Adoption du projet de loi C-18

Les petits médias y trouveraient leur compte, selon Hebdos Québec

Lors d'une réunion du comité du Patrimoine canadien de la Chambre des communes qui s'est déroulée vendredi dernier, de nombreux intervenants représentants des petites organisations médiatiques ont pressé le gouvernement Trudeau d'adopter rapidement le projet de loi C-18. Cette législation obligerait les géants du Web à payer pour les contenus informatifs qu'ils partagent sur leurs plateformes respectives.

Une fois que C-18 serait adoptée, Google et Facebook, entre autres, auraient jusqu'à six mois pour conclure des accords avec les entreprises médiatiques canadiennes en plus de prouver au CRTC qu'ils respecteront les six critères établis dans le projet de loi, dont « une indemnisation équitable » et « la viabilité des entreprises indépendantes de nouvelles locales ».

Selon certains témoignages, la mise en place de cette Loi serait loin de nuire aux petits médias. Sylvain Poisson (photo), le directeur général d'Hebdos Québec a soutenu que « la négociation collective est pour nous le seul moyen d'atténuer ce déséquilibre de pouvoir ».

« Les géants du Web ont cannibalisé nos revenus sans assumer aucune des responsabilités sociales et fiscales qui s'y rattachent en contrôlant les algorithmes. Ils ont bouleversé le modèle d'affaires et diminué la valeur réelle de l'information » a poursuivi M. Poisson, qui a comparu de manière virtuelle en compagnie de Benoît Chartier, le président du conseil d'administration d'Hebdos Québec.

David Skok, fondateur du média spécialisé en innovation The Logic, a également été entendu devant la commission en précisant que plusieurs organes de presse avaient déjà des ententes secrètes avec certaines des superpuissances numériques ce qui nuit actuellement à la négociation. Il souhaite que la législation corrige cette situation. « Les accords secrets […] ont créé un déséquilibre de marché qui donne aux compétiteurs un avantage injuste dans la guerre pour les talents, pour l'audience et la distribution ».

D'autres personnes qui ont témoigné devant la Commission ont toutefois apporté un point de vue différent, dont la journaliste indépendante Jen Gerson, cofondatrice du site The Line. « Par exemple, si des organisations comme Facebook ou (sa société mère) Meta répondent […] en restreignant tout simplement l'accès à du contenu d'information de médias traditionnels comme ils ont menacé de le faire, qui en souffrira le plus selon vous ? Facebook ? Non. Les éditeurs canadiens perdront accès à un pôle de distribution majeur ».

Rod Sims, ancien président du bureau de la concurrence et du consommateur qui est maintenant professeur à l'Université nationale d'Australie, n'est pas d'accord avec les propos de Mme Gerson. « Le réseau social avait fait la même menace face à la législation australienne, mais il n'est finalement pas passé à l'action ». Il a aussi affirmé que la loi mise en place en Australie n'avait pas désavantagé les petits médias.« C'est tout simplement faux. Les faits sont très clairs ».

(Photo courtoisie Hebdos Québec)

La nouvelle

Couverture de la campagne électorale provinciale à bord des autobus des partis

Des coûts importants pour les médias québécois

Avec le retour des élections au Québec, plusieurs médias ont affecté des journalistes dans les autobus pour couvrir les campagnes électorales des cinq principaux chefs des partis politiques qui sillonnent la province.

Toutefois, en raison des coûts élevés, de nombreuses entreprises médiatiques ont réduit le nombre de journalistes affectés aux différentes caravanes des partis et certains ont même choisi de ne plus proposer ce type de couverture. C'est le cas notamment du Soleil à Québec et des cinq autres journaux des Coops de l'info (CN2i), qui ont préféré couvrir la campagne de cette année de manière différente, comme ça avait été le cas aussi lors des élections de 2018, alors qu'ils étaient toujours la propriété de Groupe Capitales Médias.

« C'est une expérience formidable à vivre comme journaliste, c'est aussi une valeur ajoutée dans la couverture médiatique, car ça donne un regard de l'intérieur. Mais est-ce que le coût en vaut la chandelle ? C'est énormément d'argent pour les médias », a indiqué au Devoir la rédactrice en chef du Soleil, Valérie Gaudreau (photo).

« Le prix des caravanes, c'est vraiment devenu un frein majeur, c'est inabordable. Pour 36 jours à bord de leurs autobus, les partis demandent entre 5000 et 10 000 $ par journaliste. Cela couvre entre autres le transport, les repas, mais aussi l'aménagement technique des autobus pour permettre aux reporters de travailler sur la route. Et c'est sans compter les heures supplémentaires pour chaque journaliste », a ajouté Mme Gaudreau. « On est six journaux dans six grandes villes du Québec qui s'échangent des articles. Ça fait une grande différence » dans la manière de couvrir les élections sans être à bord des caravanes.

La rédactrice en chef du Devoir, Marie-Andrée Chouinard, a indiqué que le quotidien évalue depuis plusieurs élections l'idée d'abandonner la présence de leurs journalistes dans les autobus de campagne. Pour le moment, une solution de compromis a été adoptée et cinq journalistes ont été affectés aux autobus, mais pour seulement trois des cinq semaines de la campagne. « Je suis partagée. C'est sûr que l'accès au chef et son équipe, ça donne souvent du contexte, des coulisses, des informations précieuses pour comprendre ce qu'il se passe. […] Mais c'est cher payé pour avoir souvent un message uniforme dans tous les médias, car c'est difficile de se démarquer et de sortir de la nouvelle exclusive quand on est dans les autobus », a indiqué Mme Chouinard.

La Presse, Radio-Canada, Le Journal de Montréal et le Journal de Québec ont pour leur part choisi d'offrir une couverture complète, tout comme La Presse canadienne qui couvre toutes les caravanes des chefs, sauf celle d'Éric Duhaime du PCQ.

« C'est un très gros montant, je comprends que ça peut être rébarbatif. Mais pour ceux qui peuvent se le permettre, comme nous, c'est important d'y aller pour raconter la campagne de l'intérieur et de questionner les chefs. Les citoyens sont les premiers à en bénéficier », a mentionné l'éditeur de La Presse François Cardinal.

Pour Luce Julien, la directrice générale de l'Information à Radio-Canada, la présence des journalistes dans les autobus est importante, même si elle reconnait que ce type de couverture est moins nécessaire qu'à une époque pas si lointaine. « C'est un élément parmi d'autres. C'est aussi fondamental qu'on aille sur le terrain à la rencontre des gens, qu'on traite des enjeux en profondeur et qu'on ne soit pas juste en train de suivre la joute politique ».

De plus, pour la couverture de cette campagne provinciale, les stations télévisées de TVA, Radio-Canada, Noovo Info, Global News, CBC et CTV ont opté pour un partage des images afin de réduire les coûts. Ils ont affecté dans chacun des autobus un seul caméraman qui questionne les chefs des partis selon les demandes spécifiques de chaque média.

LES PRÉCISIONS DU DEVOIR

Jean-Hugues Roy se prononce

Le journal papier est-il à l'agonie ?

Après l'annonce de la semaine dernière sur la disparition des éditions imprimées du lundi de neuf quotidiens de Postmédia à travers le Canada, dont The Gazette à Montréal, la survie du format papier est remise en question par certains. Il ne reste désormais qu'une minorité de journaux au pays qui publie quotidiennement une version imprimée.

Professeur à l'École des médias de l'UQAM, Jean-Hugues Roy (photo) ne croit pas cependant que l'imprimé disparaîtra prochainement. « Il est très difficile de prédire l'avenir, mais je ne serai pas la personne qui va annoncer la mort du papier. Le papier va exister tant que ça va rapporter de l'argent, tant que les médias vont être capables de vendre de la publicité imprimée. Une publicité imprimée est une publicité que Facebook ne peut pas voler », selon son analyse de la situation à La Presse.

M. Roy a donné l'exemple du New York Times, qui a augmenté ses revenus de publicités entre 2020 et 2021 et qui obtient presque 40% de toutes ses ventes publicitaires avec sa version imprimée. « Le mur n'est pas encore là. En tout cas pour ce qui est du New York Times, le papier a encore quelques belles années devant lui ».

L'augmentation des coûts du papier et de l'essence ainsi que le manque de main-d'œuvre pour la distribution des journaux n'aident pas la situation des entreprises de presse qui persistent dans la vente d'éditions imprimées. De plus, selon une étude menée par Média d'Infos Canada, le lectorat fidèle au papier ne rajeunit pas, ce qui limite la clientèle ciblée.

(Photo courtoisie UQAM)

EN SAVOIR PLUS

Un manque de relève pour ce métier qui a peu de représentativité féminine

Les caricaturistes de presse en voie de disparition ?

Dans les différents quotidiens d'information au Québec, aucune femme caricaturiste n'a été recensée. Interrogée par Caroline Montpetit du Devoir, la dessinatrice et autrice de plusieurs livres sur le sujet, Mira Falardeau (photo), s'inquiète de la relève chez les dessinateurs et dessinatrices de presse. « Le métier est représenté par de vieux messieurs du boys club, sans féminisation, bien qu'il y ait eu de nombreux essais. Le métier est en péril. Le manque de relève correspond à une dépolitisation des jeunes », selon ses observations.

Le manque de relève et de diversité n'est guère mieux aux États-Unis ou dans le reste du Canada, alors qu'une seule caricaturiste féminine, l'expérimentée Sue Dewar, pratique le métier.

De plus en plus, les entreprises médiatiques anglophones ont recours à des agences externes de dessinateurs qui vendent leur travail à la pièce, sans nécessairement se soucier des particularités locales ou régionales des médias qui vont les acheter.

Le New York Times a choisi de ne plus publier de caricatures en 2019, après qu'un dessin montrant Donald Trump promenant le premier ministre israélien en laisse eut créé un tollé. Michael de Adder a aussi perdu son emploi la même année chez Brunswick News. Le dessinateur considère qu'une caricature de Trump est à l'origine de son congédiement.

Pour Michel Garneau (Garnotte), le caricaturiste du Devoir, le partage des dessins sur Internet n'aide pas, car chacun peut l'interpréter à sa manière, sans nécessairement en connaître le contexte précis.

Jacques Goldstyn (Boris) a fait parler de lui à la fin de l'été en raison de sa caricature représentant le chien d'une femme âgée qui urine sur une affiche pour souligner le centenaire de René Lévesque. Son dessin a provoqué de nombreuses réactions, souvent négatives, parce qu'il était incompris d'une partie du lectorat. « Une caricature ne peut pas dire deux choses à la fois », analyse Mira Falardeau, qui estime que The Gazette n'aurait pas dû la publier.

D'ailleurs, lors de son congrès annuel, la FPJQ présentera un panel avec trois caricaturistes québécois qui viendront parler de leur travail lorsqu'il fait la manchette. Jacques Goldstyn (Boris), Yannick Lemay (YGRECK) et André-Philippe Côté (Côté) seront présents pour en débattre le samedi 5 novembre prochain.

(Photo courtoisie Twitter)

Le reportage

Déclin des programmes d'étude en français au Canada

La survie des journaux étudiants francophones est menacée

Les journaux étudiants francophones hors Québec sont menacés dans certaines provinces, comme l'Ontario, par la diminution des programmes d'études en français. Ce type de publication permet aux étudiants et étudiantes de s'exprimer et plus d'être une source de recrutement importante pour les médias professionnels.

« L'Université d'Ottawa se dit être la plus grande université bilingue du monde, mais elle a beaucoup de programmes qui ne sont plus bilingues. Les associations francophones de l'Université commencent à être de moins en moins développées. Les commissaires des associations étudiantes ne sont plus bilingues. C'est une francophonie qui devient plus une façade », remarque Thelma Grundisch (photo), directrice générale de La Rotonde, le plus vieux journal étudiant francophone à l'extérieur du Québec.

Professeur d'histoire à cette même université, Michel Bock en ajoute. « L'enjeu à l'heure actuelle, c'est [l'affaiblissement de] l'institution universitaire de langue française de manière générale […] Le [déclin du] journalisme étudiant, c'est une des séquelles possibles de ce problème. Les gens qui font du journalisme étudiant proviennent très largement [des sciences humaines] qui sont menacées par les coupures actuelles dans les petites ou moyennes universités ».

Dans les années 1990, M. Bock était rédacteur en chef de L'Orignal déchaîné, le journal des étudiants francophones de l'Université Laurentienne à Sudbury. Selon lui, le problème n'est pas nouveau pour les publications étudiantes. « Ils ont toujours été précaires. Ils ont toujours été fragiles, surtout en milieu francophone minoritaire ».

Sur les 22 établissements postsecondaires, membres de l'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), seulement sept publient un journal étudiant.

L'enseignant en histoire mentionne qu'au début des années 90, l'Université Laurentienne n'offrait pas de formation journalistique. « C'était L'Orignal déchaîné qui jouait en partie ce rôle. À Radio-Canada Sudbury, on avait un peu identifié L'Orignal comme une sorte de pépinière ».

Interrogé par Francopresse sur la problématique, le professeur à l'École des médias de l'UQAM, Jean-Hugues Roy, estime que les journaux étudiants sont un excellent complément aux cours de journalisme, car ses derniers ne sont pas en mesure de reproduire les conditions réelles du métier. « C'est une école extraordinaire pour se faire la main. On fait l'expérience de l'éthique journalistique. Ce n'est pas juste la production journalistique elle-même ».

(Photo courtoisie La Rotonde)

Les explications de Francopresse

« 1948; l'Affaire silicose, l'histoire d'une injustice »

Le documentaire sera présenté au congrès de la FPJQ

Le journaliste Mathieu-Robert Sauvé s'est entretenu pour Projet J avec Bruno Carrière, le réalisateur du documentaire « 1948; l'Affaire silicose, l'histoire d'une injustice ». Le film d'une durée de trente minutes n'est pas disponible en ligne, mais sera diffusé le samedi 5 novembre lors du congrès annuel de la FPJQ.

L'histoire remonte en 1947 à Saint-Rémi-d'Amherst, un petit village dans les Laurentides. Le journaliste américain Burton LeDoux y passe près de trois mois pour interroger des travailleurs de la mine dont certains sont atteints d'un mal mystérieux.

En effectuant des recherches plus approfondies, M. LeDoux a constaté que plusieurs mineurs souffrent de la silicose, une maladie pulmonaire causée par la poussière du minerai. En quelques années, 46 mineurs périssent, dont les plus jeunes sont âgés de 22 ans.

« Les victimes de Saint-Rémi sont nos frères », publiait en page frontispice la revue Relations en mars 1948. L'enquête, qui fait plus de 20 pages, relatait les effets de l'inhalation de la poussière de silice qui provoque après seulement quelques mois des effets irréversibles, pouvant causer la mort.

Des extraits de son reportage sont également publiés à l'époque dans La Presse et Le Devoir en plus d'éditoriaux pour dénoncer l'inaction de l'État et la collusion avec l'entreprise privée, et ce, avec la bénédiction de l'Église catholique.

« C'est le premier grand reportage d'enquête du Québec », a précisé le cinéaste Bruno Carrière. Il considère que cet article a mis la table pour les grandes luttes ouvrières à venir. Selon lui, Burton LeDoux devrait être présenté comme le premier journaliste d'enquête dans les programmes dédiés au journalisme dans la province.

La compagnie China Canada Clay and Silica, qui détenaient les droits d'exploitation de la mine, avait refusé de reconnaître sa responsabilité à l'époque et elle fermera ses portes peu de temps après les révélations du journaliste américain. Les infrastructures seront détruites et de nos jours, il ne reste que des ruines et la mine ouverte, dont l'accès est interdit.

En 1970, plus de 20 ans après la fermeture de la mine, l'émission Format 60 diffusée à Radio-Canada décide de préparer un suivi sur le drame. La chroniqueuse et journaliste Denise Bombardier ainsi que son caméraman sont dépêchés à Saint-Rémi-d'Amherst. « Je me souviens de cette histoire qui m'avait traumatisée. C'était tout un village qui était sous le contrôle de l'entreprise minière », a indiqué Mme Bombardier à Projet J. Elle a précisé que près de 20 ans après le drame, les villageois ne l'avait pas oublié.

(Photo de la mine de Saint-Rémi-d'Amherst. Capture d'écran du film « 1948; l'Affaire silicose, l'histoire d'une injustice »)

L'article de Projet J

Conférence des évêques catholiques du Canada

Les journalistes n'étaient plus les bienvenues

La FPJQ déplore que les journalistes n'aient pas été invités, comme c'était le cas par le passé à l'assemblée plénière annuelle de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), qui s'est déroulée à Cornwall, en Ontario, du 26 au 29 septembre. Les journalistes étaient plutôt conviés à une conférence de presse en ligne qui se déroule aujourd'hui, à la toute fin des délibérations.

Après avoir tenu cette assemblée annuelle en présentation virtuelle lors des deux dernières années en raison de la pandémie, près de 90 évêques étaient réunis en présentiel pour aborder plusieurs thèmes. Contrairement aux observateurs qui étaient de retour après deux ans d'absence, les journalistes ne pouvaient pas participer à l'assemblée plénière de la CECC. La décision leur a été communiquée une dizaine de jours avant le début de l'événement.

« Étant donné que les évêques ne se sont pas rencontrés en personne ces deux dernières années, ils ont vraiment besoin de temps pour discuter des problèmes entre eux. C'est pourquoi il n'y aura pas de sessions ouvertes aux médias », avait expliqué Neil MacCarthy, le directeur des communications de l'archidiocèse de Toronto, avant le début de la CECC. 

Selon le journaliste et membre de la FPJQ François Gloutnay, qui couvrait les rencontres publiques annuelles de cette Conférence depuis 2015, la CECC n'a pas cessé de resserrer les règles auxquelles doivent se soumettre les deux ou trois journalistes qui se présentent aux assemblées plénières. 

Michaël Nguyen, le président de la FPJQ, a déploré la situation et estimé qu'en raison des abus passés de représentants de la religion catholique au Canada, la CECC aurait eu intérêt à se montrer plus ouverte envers les journalistes au pays. 

« Il s'agit là d'une question de transparence. Depuis toujours, une session était ouverte aux médias et l'explication donnée ne tient pas la route. Il est difficile de voir en quoi une session médiatique empêcherait les évêques de converser entre eux. J'invite donc les responsables à reconsidérer leur position pour les prochaines éditions, toute la population et le journalisme en sortiraient gagnants », a déclaré le président Nguyen.

Les détails

À L'INTERNATIONAL

Accès à l'information dans l'Union européenne

Le règlement de 2001 est désuet, selon Access !nfo

Afin de marquer la Journée internationale pour l'accès universel à l'information, l'organisme Access !nfo a demandé aux institutions de l'Union européenne (UE) de respecter pleinement le droit d'accès aux documents et de s'assurer que tous puissent en bénéficier. Les règles actuelles de l'UE en matière d'accès à l'information ont été instaurées en 2001 et ne sont plus adaptées à l'évolution numérique des dernières années, selon les constatations de l'organisme.

« Dans un environnement où tout va très vite, les décisions importantes sont souvent discutées et finalisées par d'autres moyens, comme les courriels, les textos et les appels téléphoniques. La pleine responsabilité de ces décisions implique de rendre ces communications accessibles au public. Le régime d'accès actuel est dépassé et inadapté au 21e siècle », a souligné la directrice exécutive d'Access !nfo Europe, Helen Darbishire.

L'organisme a profité de la journée pour l'accès universel afin de publier, hier, les résultats préliminaires d'une enquête portant sur les sites Internet de 54 institutions de l'UE et a identifié une série d'obstacles pratiques qui se dressent entre les citoyens d'Europe et leur droit à l'information, dont des enjeux en lien avec la langue parlée. Le reste des données de l'étude sera dévoilé plus tard cet automne.

« Les traités de l'Union européenne reconnaissent un droit fondamental d'accès aux documents. Afin de mettre pleinement en œuvre ce droit, pour que les citoyens soient mieux informés sur l'UE, ces questions pratiques entourant le règlement doivent être abordées, puis clarifiées et améliorées », a indiqué Rachel Hanna, chercheuse juridique et responsable de campagne à Access !nfo.

LES explications

Campagne de harcèlement mené par l'Azerbaïdjan

Un journaliste suédois ciblé

« Islamophobe », « terroriste », « espion », « financé par le lobby arménien » sont quelques-uns des massages sur Twitter, qui cible le journaliste suédois Rasmus Canbäck (photo) en raison de ses articles sur l'Azerbaïdjan. Il a publié, notamment pour le magazine en ligne Blankspot, des reportages sur le Haut-Karabakh, une région à majorité arménienne située en Azerbaïdjan qui est en proie à un conflit éruptif en plus d'enquêtes sur la « diplomatie du caviar », une stratégie de lobbying et de corruption utilisée par les autorités de ce pays.

« Le cas de Rasmus Canbäck est emblématique de l'ingérence du régime d'Ilham Aliev pour intimider les journalistes et fragiliser la liberté de la presse dans les pays européens, jusqu'en Suède, exemplaire en la matière », a déclaré Jeanne Cavelier la responsable du bureau Europe de l'Est et Asie centrale de Reporters sans frontières (RSF).

Selon une analyse de l'organisme international, près de 900 gazouillis ont mentionné le journaliste entre le 1er et le 21 septembre 2022 contre 113 pour la même période l'année précédente. Il a même bloqué 150 comptes haineux au mois d'août dernier, mais la situation a tout de même empiré, indique le journaliste suédois. « C'était trop intense. Pour comparer, j'avais dû bloquer moins de 300 comptes sur toute l'année 2021 ».

Particulièrement attentif aux publications de Blankspot, l'ambassadeur d'Azerbaïdjan en Suède, Zaur Ahmadov, a de son côté contacté au moins six médias et éditeurs suédois pour mettre en doute l'indépendance journalistique de Rasmus Canbäck.

Dans certains tweets datant de la mi-août, mais effacés depuis, l'ambassadeur s'adresse directement au journaliste Canbäck. « Je suppose que le riche lobby arménien va bientôt vous licencier de votre poste de propagandiste anti-azerbaïdjanais pour l'inefficacité de vos activités diffamatoires contre l'Azerbaïdjan après votre dernier voyage de luxe, tous frais payés en Arménie ».

« Non contentes d'annihiler toute forme de pluralisme en Azerbaïdjan, les autorités n'hésitent pas à harceler toute voix critique hors de leurs frontières. RSF exige l'arrêt de ce harcèlement et demande au gouvernement suédois, particulièrement à sa ministre des Affaires étrangères Ann Linde, de rappeler à l'ambassadeur le principe de l'indépendance journalistique », a insisté Mme Cavelier.

(Photo courtoisie RSF)

LES PRÉCISIONS

Manifestations contre la guerre en Russie

Plusieurs journalistes arrêtés

La semaine dernière, plus de 1 300 personnes, dont 18 journalistes, ont été arrêtées sur le territoire de la Russie, alors que des rassemblements contre la mobilisation militaire pour la guerre en Ukraine avaient lieu dans 42 villes du pays. Les Fédérations internationales et européennes des journalistes (FIJ/FEJ) exigent la libération des citoyens et citoyennes qui manifestaient pacifiquement ainsi que celle des journalistes qui effectuaient leur travail.

Pour Dominique Pradalie (photo), la présidente de la FIJ, « cette vague d'arrestations de reporters est tout à fait choquante et constitue une nouvelle tentative flagrante de faire taire la vérité. L'accès à des informations fiables est le droit de chaque citoyen et le gouvernement russe doit cesser immédiatement ses actes d'intimidation ».

La plupart des travailleurs et travailleuses de l'information arrêtés portaient un gilet les identifiant comme membre des médias et détenaient une carte de presse professionnelle. Certains d'entre eux ont été rapidement libérés, mais d'autres ont reçu des contraventions, pouvant les exposer également à de courtes peines d'emprisonnement. D'ailleurs, le régulateur russe des médias Roskomnadzor a averti les entreprises médiatiques, dans les derniers jours, qu'elles pourraient recevoir des amendes ou être bloquées pour la diffusion de « fausses informations » sur les activités de mobilisation en Russie.

Selon OVD-Info, un organisme de surveillance indépendant, le journaliste Denis Lipa aurait été battu à Moscou par la police lorsqu'il a montré sa carte de presse.

« Ce n'est pas la première fois que nous voyons la police traiter les journalistes couvrant les manifestations comme des manifestants eux-mêmes », a mentionné Andrei Jvirblis, secrétaire du bureau du syndicat indépendant Journalists and Media Workers Union (JMWU). « Parfois, ça peut s'expliquer par l'ignorance des policiers, mais cette fois, la volonté de supprimer toute information sur les manifestations contre la politique des autorités est évidente ».

La FEJ a aussi dénoncé cette situation par l'entremise de sa présidente Maja Sever. « Ces arrestations ciblées de journalistes constituent une opération de censure massive. Il est clair que les autorités russes font tout pour cacher la vague de protestations ».

(Photo courtoisie FIJ)

LA POSITION DE LA FIJ

Informations peu fiables publiées sur Twitter

Les politiciens américains en partageraient souvent

Le NiemanLab a procédé dernièrement à un examen systématique de l'exactitude des gazouillis (tweets) disponibles des anciens et actuels politiciens du Congrès américain, du Parlement allemand et du Parlement britannique.

Composé de David Garcia, Fabio Carrella, Almog Simchon et Segun Aroyehun, l'équipe a recueilli plus de trois millions de messages postés sur Twitter entre 2016 et 2022.

Ils ont remarqué que les politiciens des partis traditionnels au Royaume-Uni et en Allemagne publiaient peu de liens vers des sites Web non fiables sur le réseau social et que la situation était demeurée stable depuis 2016. À l'opposé, les politiciens américains partageraient un pourcentage beaucoup plus élevé de contenu douteux sur Twitter, et depuis 2020, ce serait encore pire.

« Nous avons remarqué des différences systématiques entre les partis aux États-Unis, où il a été constaté que les politiciens républicains partageaient des sites Internet non fiables dix fois plus souvent que les politiciens démocrates », précise le rapport de la recherche. Depuis 2020, plus de 5 % des tweets des membres républicains du Congrès contenaient des liens vers des informations indignes de confiance comparativement à 0,4% pour les démocrates.

Pour déterminer la fiabilité des informations partagées par les politiciens, l'équipe du NiemanLab a extrait tous les liens inclus dans les gazouillis qui menaient vers des sites Web externes. Ensuite, elle a utilisé la base de données NewsGuard pour mesurer la fiabilité du domaine auquel le lien renvoie. Cette base recense un grand nombre de sites de différentes langues dans plusieurs pays pour les évaluer selon neuf critères qui caractérisent le journalisme responsable. À titre d'exemple, il est vérifié si un site publie des corrections ou s'il fait la distinction entre opinion et information.

(Photo courtoisie Claude Robillard)

EN SAVOIR PLUS

Une journaliste de CNN refuse de se couvrir les cheveux

Le président iranien annule l'entrevue prévue avec elle

Le président iranien Ebrahim Raisi a annulé une interview avec la journaliste Christiane Amanpour (photo) lorsqu'elle a refusé de porter un couvre-chef. La semaine dernière, Mme Amanpour s'apprêtait à interroger le président Raisi à New York pour CNN quand les autorités iraniennes ont posé une condition de dernière minute, c'est-à-dire qu'elle se couvre les cheveux, par respect pour la coutume en Iran et le rituel religieux islamique.

La journaliste de nationalité britannico-iranienne, mais qui demeure actuellement aux États-Unis, n'a pas accepté cette requête et des collaborateurs du président ont alors annulé l'entretien, provoquant un incident qui a mis en évidence les tensions relatives aux droits des femmes en Iran. « J'ai refusé de plier ou de céder pour ne pas permettre [aux Iraniens] d'imposer leurs lois dans notre pays. Je me suis défendue en tant que journaliste. L'interview n'a pas eu lieu », a déclaré au Washington Post Mme Amanpour, qui a qualifié cette décision de « très troublante ».

L'incident est survenu alors que des manifestations avaient lieu dans tout l'Iran au sujet de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans qui est décédée, il y a deux semaines, alors qu'elle était placée en garde à vue. Elle avait été arrêtée à Téhéran par la « police des mœurs » iranienne en raison de sa tenue publique. Sa famille a contesté les affirmations des autorités selon lesquelles elle serait morte d'un arrêt cardiaque.

« Alors que les protestations se poursuivent en Iran et que des personnes sont tuées, cela aurait été un moment important pour parler avec le président Raisi », a ajouté Mme Amanpour, qui aurait informé à l'avance les responsables iraniens de son intention de poser des questions sur les manifestations.

La journaliste d'expérience a également publié une photo d'elle sur Twitter, la montrant en tailleur blanc et assise en face d'une chaise vide, les cheveux découverts. Elle a aussi laissé entendre que le président ne voulait pas être aperçu en interview avec une femme non couverte, au moment où les protestations contre le port du voile font rage en Iran.

(Photo courtoisie Twitter)

pLUS DE  détails dANS LE WAshington Post

LE COIN LECTURE

« Ce que je n'ai jamais raconté »

Un ouvrage sous la plume d'Isabelle Richer

La journaliste d'expérience Isabelle Richer, qui a couvert l'actualité judiciaire québécoise pendant près de 25 ans, a publié aujourd'hui le livre « Ce que je n'ai jamais raconté » aux éditions La Presse.

Membre de la FPJQ, elle a suivi certains des procès les plus marquants du dernier quart de siècle. « Couvrir la scène judi­ciaire, c'est côtoyer le pire de la nature humaine », rappelle­ Mme Richer. « C'est plonger au cœur de la violence, de la détresse, de la folie et de la douleur ».

Dans la tête de la journaliste, défile les procès de l'assassin de la rue Laurier, des voleurs du Harvey's de Côte-des-Neiges, de Mario Bastien, meurtrier du jeune Alexandre Livernoche. Être quotidiennement confronté à tant de drames laisse des séquelles. Voilà pourquoi elle éprouve la nécessité de se « libérer » de toutes ces histoires qui encombrent son esprit.

Ce livre rappellera aux lecteurs et lectrices plusieurs histoires restées gravées dans leurs mémoires et révélera au grand public l'écrivaine sensible et inspirée qui se cache derrière cette journaliste d'élite.

« Toutes ces années à écouter le récit des drames qui ont déchiqueté des familles, à noter frénétiquement le moindre mot, à entendre les vérités et les mensonges de témoins qui se succèdent et les voir s'entremêler jusqu'à ce que les paroles perdent leur sens, toutes ces années ont laissé beaucoup trop de traces en moi et j'ai pensé que si j'extrayais ces images une à une, en les écrivant, ce serait comme enlever autant d'échardes, patiemment, et il ne resterait qu'un minuscule trou qui se refermerait tout seul », a mentionné l'auteure.

Isabelle Richer a entrepris sa longue carrière de journaliste à TQS en 1987 et onze ans plus tard, en 1998, elle fait le saut à Radio-Canada, à l'émission d'affaires publiques La Facture. En 2000, le diffuseur public l'a nommée correspondante au palais de justice de Montréal. Elle a couvert les affaires judiciaires jusqu'en 2015 et collaboré aux reportages d'Enquête à plusieurs reprises en plus d'y être coanimatrice. Depuis 2013, elle anime sur les ondes d'ICI RDI une émission quotidienne consacrée à l'actualité judiciaire et policière en plus d'agir comme analyste sur toutes les plateformes de la société d'État.

Pour se procurer le livre

SECTIONS RÉGIONALES

Deux activités de la FPJQ section Mauricie pour les membres

AGA et formation en ligne le mardi 18 octobre prochain

La FPJQ-Montérégie n'organise pas une, mais deux activités le mardi 18 octobre 2022. Dès 19 h, elle tiendra son assemblée générale annuelle. Ce sera le moment de présenter le bilan de la dernière année et de procéder à l'élection des membres du conseil d'administration. Les journalistes et photographes qui travaillent dans un média de la Montérégie et qui sont membres de la FPJQ sont invités à soumettre leur candidature et à s'impliquer.

Et à 19h30, Michaël Nguyen (photo), le président de la FPJQ et journaliste judiciaire au Journal de Montréal sera des nôtres. Il présentera une formation judiciaire plus avancée. Il mettra l'accent sur la manière de dénicher les histoires d'intérêt public, d'obtenir les documents judiciaires et de traiter la nouvelle afin non seulement de sortir un reportage, mais aussi pour entretenir ses contacts afin de savoir tout ce qui se passe dans les palais de justice. Les participants pourront poser toutes les questions qui leur passent par la tête!

Quand : 18 octobre, de 19h à 21h30

Où : dans le confort de votre foyer, virtuellement par Zoom

Combien : gratuit

Inscription : fpjqmonteregie.info@gmail.com

Les informations de connexion seront transmises par courriel.

L'événement est réservé aux membres de la FPJQ.

DES NOUVELLES DE LA FÉDÉRATION

Membres de la FPJQ

L'infolettre est votre porte-voix

Vous avez une nouvelle vous concernant, n'hésitez pas à nous transmettre l'information et des photos afin qu'elle soit publiée dans notre infolettre, Le Trente hebdo.

Que ce soit pour une nomination, la parution d'un livre, un changement d'affectation ou encore pour une distinction reçue, vous n'avez qu'à écrire à l'adresse infolettre@fpjq.org pour nous en aviser. Les informations doivent parvenir au plus tard le mardi avant 17 heures pour la parution du jeudi suivant.

Les infolettres parues depuis janvier 2021

Adhérez dès maintenant à la FPJQ

Vous êtes journaliste, photographe de presse, pupitre, graphiste, professeur.e, retraité.e des médias, étudiant.e ou finissant.e dans un programme de journalisme, joignez-vous à la FPJQ en adhérant dès aujourd'hui par l'entremise de notre site Web. Quatre options vous sont proposées, selon votre statut professionnel.

En vous inscrivant à la FPJQ, vous profiterez de multiples avantages en plus de soutenir la liberté de la presse et le droit du public à l'information. 

La carte de presse est valide pour un an à partir de la date de la transaction. Le délai pour l'impression et l'envoi de la carte varie entre deux et quatre semaines.

Pour renouveler ou une première adhésion

CONFÉRENCES, PANELS ET FORMATIONS

Vous avez une formation professionnelle pertinente à proposer ?

Partager votre expertise avec les membres de la Fédération

Vous êtes une personne captivante qui travaille dans le domaine de l'information ou qui enseigne dans un programme en journalisme ? Vous aimez partager votre savoir et dévoiler des astuces ? La FPJQ vous propose de devenir formatrice ou formateur sur une base occasionnelle.

Nous recherchons des professionnels qualifiés de divers horizons (judiciaire, BD informative, photographie de presse, politique, réseaux sociaux, données, etc.), passionnés par leur métier et désirant instruire par le biais d'ateliers en lien avec l'univers journalistique.

Pour soumettre un projet de formation pour l'hiver 2023, écrivez sans tarder à info@fpjq.org.

À VOS AGENDAS

Du 14 septembre au 19 octobre 2022

Exposition Antoine-Desilets 2021 à la bibliothèque de la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord

2 octobre 2022

Fin de l'exposition World Press Photo à Montréal

2 au 8 octobre 2022

Semaine nationale des journaux

3 octobre 2022

Fin des inscriptions au tarif hâtif pour le congrès 2022 de la FPJQ

Date limite pour profiter du tarif spécial pour l'hébergement au congrès 2022 de la FPJQ

4 octobre 2022

Début des inscriptions au tarif régulier pour le congrès 2022 de la FPJQ

6 octobre 2022 à 17 h

Fin de la période de mise en candidature pour la bourse Arthur-Prévost 2022

10 octobre 2022

Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la fête de l'Action de grâce

18 octobre 2022

Date butoir pour déposer sa candidature comme administrateur ou administratrice au conseil d'administration de la FPJQ

Date butoir pour déposer sa candidature pour devenir délégué ou déléguée de la FPJQ au Conseil de presse du Québec

Assemblée générale annuelle de la FPJQ section Montérégie

Formation judiciaire en ligne de Michaël Nguyen proposée par la FPJQ section Montérégie

19 octobre 2022

Fin de l'exposition Antoine-Desilets 2021 à la bibliothèque de la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord

2 novembre 2022

Fin des inscriptions au tarif régulier pour le congrès 2022 de la FPJQ

4 au 6 novembre 2022

Congrès annuel de la FPJQ au Delta Mont-Sainte-Anne

5 novembre 2022

Remise du prix hommage Judith-Jasmin et de la bourse Arthur-Prévost

6 novembre 2022 à 9 h

Assemblée générale annuelle de la FPJQ et présentation du plan stratégique quinquennal au Delta Mont-Sainte-Anne

7 novembre 2022

Fermeture exceptionnelle des bureaux de la FPJQ en raison du congrès

23 novembre 2022 à 19 h

Formation de Valérian Mazataud : Le photoreportage à l'international

30 novembre 2022 à 19 h

Fin de la période de mise en candidature pour la bourse Gilles-Hamel de la FPJQ section Abitibi-Témiscamingue

Atelier d'introduction sur l'écriture inclusive par Geneviève Bergeron (proposée par les 3 sex* et Club Sexu)

7 décembre 2022 à 19 h

Formation de Judith Olivier : Journalisme dessiné : quand le 9e art se saisit de l'actualité, Atelier 2 (scénario)

15 décembre 2022

Dernière parution de l'infolettre hebdomadaire en 2022

23 décembre 2022 au 3 janvier 2023

Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la période du Temps des fêtes de fin d'année

12 janvier 2023

Reprise de la parution de l'infolettre hebdomadaire

VOS AVANTAGES FINANCIERS

Expo World Press Photo Montréal

Les membres de la FPJQ profitent d'un tarif réduit à 12 $ plus les taxes sur présentation de la carte de presse pour assister à l'Expo World Press Photo Montréal, qui se déroule jusqu'au 2 octobre 2022 au Marché Bonsecours.

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Hôtel PUR

L'hôtel PUR à Québec offre un rabais de 10 % sur le meilleur tarif disponible pour les chambres avec un lit king en catégorie deluxe en occupation simple ou double pour les membres de la FPJQ sur les réservations avec le code promo.

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Les Librairies Paulines

Les Librairies Paulines à Montréal et à Trois-Rivières offrent un rabais de 10% sur les achats de livres (excluant les commandes spéciales internationales) pour les membres de la FPJQ sur la présentation de la carte de presse.

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Photolab Yves Thomas

Un rabais de 20% sur les impressions et les commandes en magasin sur tout achat de 25$ et plus chez Photolab Yves Thomas.  

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OFFRES D'EMPLOI

Journaliste – réseaux sociaux et communauté numérique | La Tribune

Type d'emploi : Permanent, temps plein

Lieu : Sherbrooke, Estrie

Date limite : Mercredi 5 octobre à 16 h

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Journaliste | Icimédias (Saint-Georges)

Type d'emploi : Permanent, temps plein

Lieu : Saint-Georges (Beauce)

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Journaliste | Icimédias (La Tuque)

Type d'emploi : Permanent, temps plein

Lieu : La Tuque

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Rédacteur.trice en chef | In Médias - Outaouais

Type d'emploi : Permanent, temps plein

Lieu : Buckingham, Outaouais (possibilité de télétravail partiel)

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Journalistes (2 postes) | Finance et Investissement / Magazine Conseiller

Type d'emploi : Temps plein (1 poste permanent et 1 poste contractuel pour un an)

Lieu : Montréal

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Journaliste | Nouvelles d'Ici

Type d'emploi : Contractuel, temps plein ou temps partiel

Lieu : Sud-ouest de Montréal (arrondissements de Lachine, LaSalle et Verdun)

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Journaliste au développement documentaire | Hyperzoom

Type d'emploi : Pige ou temps partiel

Lieu : Au Québec (la boîte est basée à Montréal sans présence bureau nécessaire)

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Envoyé par Yapla