— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ
EN MANCHETTE
Dernière infolettre avant la pause de publication pour l'été
Vers un répit estival ?
Les semaines passent et voilà que la météo a troqué son manteau de neige pour un ciel ensoleillé. L'histoire des passagers du vol de Sunwing semble déjà loin, tout comme l'occupation d'Ottawa. Les rapports alarmants sur le cyberharcèlement envers les journalistes, pour beaucoup, ne sont plus qu'un souvenir. Ils ne le sont pourtant pas, loin de là.
Comme à chaque fois que les travailleurs de l'information et le journalisme ont été attaqués, la FPJQ a été là, au front, à défendre la profession et ses artisans, mais aussi pour expliquer notre métier. Devant le fléau qu'est la désinformation sur les réseaux sociaux, avec des attaques de plus en plus violentes encouragées par des usines à trolls, ce combat s'avère plus que jamais d'actualité.
Depuis janvier, votre Fédération a été en première ligne et effectué une cinquantaine de sorties publiques dans les médias nationaux, régionaux, communautaires et étudiants. Les sujets ont été variés, de la défense des journalistes à celle du journalisme en passant par la liberté de la presse. Chaque semaine, l'infolettre relate d'ailleurs les différentes interventions publiques menées par la FPJQ.
Mais le travail en fait que commencer. Nous devons continuer ses avancées pour améliorer le droit du public à une information fiable. Et pour y arriver, il faut avant tout qu'elle soit rendue publique. C'est pourquoi nous avons publié cette semaine une lettre ouverte réclamant une refonte de la Loi d'accès à l'information au Québec, car n'en déplaise au gouvernement provincial de la CAQ, des changements doivent être apportés, et ce sans tarder. Il ne s'agit pas là d'une demande venant uniquement des journalistes, mais bien de la société civile, tel qu'en fait foi la liste d'une quinzaine d'organismes ayant cosigné cette lettre.
La FPJQ a d'ailleurs pu tisser des liens avec l'étranger. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, nous avons eu des échanges avec des organisations européennes en lien avec la propagande. La semaine dernière, une rencontre a été organisée avec une délégation de journalistes de Mongolie de passage au Québec (photo au bas du texte). Les discussions ont été enrichissantes de part et d'autre, permettant d'échanger sur l'état du journalisme dans les deux pays ainsi que sur l'avenir de la profession.
Si la diversité médiatique dans ce pays démocratique est remarquable, il reste encore beaucoup à accomplir pour améliorer la protection des journalistes et du journalisme d'enquête. Cette rencontre a permis de constater que la désinformation n'est pas qu'un problème québécois et que la survie des médias est un enjeu qui se pose partout.
Nous pouvons être fiers de pouvoir compter sur une presse forte, diversifiée et accessible, qui permet d'informer un grand nombre de Québécois et Québécoises. Toutefois, ne tenons rien pour acquis, car même si la santé des médias va beaucoup mieux qu'il y a quelques années, l'équilibre reste fragile. À titre d'exemple, de plus en plus d'élus refusent d'accorder des entrevues sur des sujets d'intérêt public. Dans une saine démocratie, les personnes au pouvoir ne devraient pas se cacher de la population qui l'a élue.
C'est pour cela que malgré l'ouverture des terrasses, la FPJQ continuera son travail avec les élections provinciales à venir cet automne, ou encore le projet de loi sur les redevances des superpuissances numériques.
Heureusement, la Fédération peut miser sur une équipe forte qui avance dans le même sens. De la permanence à l'exécutif, en passant par le conseil d'administration, sans oublier les comités et les nombreux bénévoles, tous travaillent ensemble dans l'intérêt des membres et du journalisme. Je tiens à les remercier, car sans eux, tout le travail accompli n'aurait pas été possible.
Et à tous, je vous souhaite un été radieux.
Michaël Nguyen
Président de la FPJQ
(Photo courtoisie)
Le président de la FPJQ Michaël Nguyen lors de la rencontre avec une délégation de journalistes de Mongolie de passage au Québec.
EN BREF
L'exposition Antoine-Desilets reportée
Prenez note que pour des raisons techniques, l'exposition Antoine-Desilets, qui devait être présentée les 5, 6 et 7 juillet prochain au Coeur des sciences de l'UQAM a été reportée. Le lancement de l'exposition, regroupant le meilleur de la photographie de presse au Québec en 2021, se tiendra à Montréal-Nord cet automne. Plus de détails vous seront communiqués ultérieurement.
(Photo de l'année 2021. Délogé par Édouard Plante-Fréchette. Courtoisie La Presse)
Soumissions pour la production du Trente en 2023, 2024 et 2025
Le comité responsable du dossier a terminé l'évaluation des neuf soumissions reçues pour la production du magazine Le Trente en 2023, 2024 et 2025. Les membres du comité vont présenter leur rapport final et les recommandations lors d'une rencontre extraordinaire du conseil d'administration qui se déroulera le lundi 4 juillet en soirée. Les soumissionnaires seront avisés par la suite de la décision. La première infolettre au retour de la pause estivale dévoilera également le choix du conseil d'administration.
Pause de publication de l'infolettre hebdomadaire
Le Trente hebdo, l'infolettre de la FPJQ, fera relâche pour les prochaines semaines, après 24 parutions depuis janvier 2022. La publication reprendra le jeudi 25 août prochain. Vous pouvez consulter toutes les infolettres parues depuis janvier 2021 sur notre site Internet.
Horaire estival de la permanence
À partir de la semaine prochaine, les heures d'ouverture de la FPJQ pour l'été seront du lundi au jeudi de 9h à 16h30 et le vendredi de 9h à midi. L'horaire régulier reprendra après les célébrations de la fête du Travail. Les bureaux seront également fermés demain pour la Fête nationale du Québec ainsi que le vendredi 1er juillet.
Toute l'équipe de la FPJQ en profite pour vous souhaiter un bel été !
Lettre ouverte : Protéger les citoyens par l'accès à l'information
Pour souligner le 40e anniversaire de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, adoptée le 22 juin 1982 par l'Assemblée nationale du Québec, la FPJQ et une quinzaine d'organismes demandent aux partis politiques de s'engager à la réformer dans les 100 jours de leur accession au gouvernement lors des élections d'octobre prochain.
L'accès à l'information détenue par nos gouvernements est essentiel pour les citoyennes et citoyens en démocratie. C'est uniquement par la fin du secret gouvernemental que l'on peut se prémunir contre des décisions arbitraires ou injustes. L'accès à cette précieuse information est d'ailleurs l'objet d'un consensus social en progression au Québec. Or, malgré ce consensus, force est de constater que les derniers gouvernements ont tous échoué à mettre à jour la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Les dernières déclarations du ministre Éric Caire en sont d'ailleurs illustratives : nous ne devons pas nous attendre à un tel projet de loi avant les prochaines élections québécoises.
Au coeur de la réforme attendue se trouve la définition des documents auxquels le citoyen doit avoir accès en tout temps. En effet, nous devons mettre fin à l'incohérence qui prévaut actuellement dans les organismes publics. En ce sens, il est essentiel de disposer d'une liste précise des documents et des renseignements exclus de la Loi. De plus, lors du traitement des demandes d'accès, les responsables doivent être tenus d'appliquer systématiquement le test du préjudice pour décider de la transmission ou non d'un document. Une justification détaillée doit accompagner tout refus de l'accès à un document ou un renseignement.
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Magazine Le Trente 2022
Vous désirez contribuer ou annoncer dans le prochain numéro ?
L'équipe d'Atelier 10 s'applique en ce moment à concevoir le prochain numéro du magazine Le Trente et recherche des journalistes intéressé.e.s à proposer des sujets. Pour manifester votre intérêt à écrire dans Le Trente ou pour soumettre vos idées, écrivez au rédacteur en chef, Nicolas Langelier à nicolas@atelier10.ca.
Pour placer une publicité dans le prochain numéro, vous pouvez contacter directement Josée Poirier au (514) 273-5002 ou par courriel à l'adresse suivante : josee@atelier10.ca.
Vous avez une formation professionnelle pertinente à proposer ?
Partager votre expertise avec les membres de la Fédération
Vous êtes une personne captivante qui travaille dans le domaine de l'information ou qui enseigne dans un programme en journalisme ? Vous aimez partager votre savoir et dévoiler des astuces ? La FPJQ vous propose de devenir formatrice ou formateur sur une base occasionnelle.
Nous recherchons des professionnels qualifiés de divers horizons (judiciaire, BD informative, photographie de presse, politique, réseaux sociaux, données, etc.), passionnés par leur métier et désirant instruire par le biais d'ateliers en lien avec l'univers journalistique.
Pour soumettre un projet de formation pour l'automne 2022, écrivez sans tarder à info@fpjq.org.
Membres de la FPJQ
L'infolettre est votre porte-voix
Vous avez une nouvelle vous concernant, n'hésitez pas à nous transmettre l'information et des photos afin qu'elle soit publiée dans notre infolettre, Le Trente hebdo.
Que ce soit pour une nomination, la parution d'un livre, un changement d'affectation ou encore pour une distinction reçue, vous n'avez qu'à écrire à l'adresse infolettre@fpjq.org pour nous en aviser.
Notez que l'infolettre fera relâche pendant la période estivale. La dernière publication se fera le jeudi 23 juin et la parution hebdomadaire reprendra à partir du 25 août prochain.
Les infolettres parues depuis janvier 2021 |
Pour les étudiants et étudiantes en journalisme
Collaboration à l'infolettre de la FPJQ pour l'automne 2022
Vous êtes membre de la FPJQ et vous étudiez dans un programme de journalisme au niveau collégial ou universitaire ? La Fédération vous invite à collaborer à l'infolettre hebdomadaire sous forme d'un stage de quatre semaines. Des places sont disponibles entre la fin août et la mi-décembre 2022.
En plus de préparer une revue de presse en lien avec le milieu journalistique, les stagiaires auront à rédiger un reportage ou un billet sur l'univers des médias.
Chaque stagiaire recevra un dédommagement de 100 $ pour sa participation et une bourse de 500 $ sera remise pour le meilleur texte de l'année. Si vous désirez participer, écrivez-nous à info@fpjq.org en décrivant votre expérience journalistique et en expliquant vos motivations.
(Photo courtoisie Joël Sasseville)
Adhérez dès maintenant à la FPJQ
Vous êtes journaliste, photographe de presse, pupitre, graphiste, professeur.e, retraité.e des médias, étudiant.e ou finissant.e dans un programme de journalisme, joignez-vous à la FPJQ en adhérant dès aujourd'hui par l'entremise de notre site Web. Quatre options vous sont proposées, selon votre statut professionnel.
En adhérant à la FPJQ, vous profiterez de multiples avantages en plus de soutenir la liberté de la presse et le droit du public à l'information.
La carte de presse est valide pour un an à partir de la date de la transaction. Le délai pour l'impression et l'envoi de la carte varie entre deux et quatre semaines.
Pour renouveler ou une première adhésion |
DES PRIX ET DES BOURSES
En partenariat avec le ministère des Relations internationales du Québec et LOJIQ
Concours de journalisme Québec-Europe
Le concours de journalisme Québec-Europe offre la possibilité à un jeune journaliste membre de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) d'effectuer un séjour d'une dizaine de jours auprès des institutions européennes à Bruxelles afin de réaliser un reportage (dossier) sur un enjeu commun au Québec et à l'Union européenne (UE).
À travers l'enjeu traité, le reportage devra contribuer à mieux faire connaître, auprès des jeunes en particulier, le fonctionnement de l'UE ainsi que les impacts des politiques européennes au Québec.
Conditions d'admissibilité
- Être membre de la FPJQ;
- Avoir entre 18 et 35 ans;
- Habiter au Québec
- Détenir une carte d'assurance-maladie du Québec (RAMQ) valide;
- Ne pas occuper un poste de correspondant d'un média canadien en Europe;
- Avoir une excellente maîtrise du français et de l'anglais;
- Avoir la citoyenneté canadienne ou être résident.e permanent.e
- Avoir terminé son cursus scolaire.
Ce nouveau concours est parrainé par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF) en partenariat avec les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ). Il est coordonné par la FPJQ. Le ou la journaliste remportera une indemnité forfaitaire totale de 5000 $.
Les candidatures doivent être reçues à la FPJQ au plus tard le 3 juillet à 23h59 par courriel à l'adresse info@fpjq.org.
CONSULTER TOUS LES CRITÈRES de participation |
Concours de journalisme Québec-Europe
La FPJQ cherche deux journalistes pour participer au jury
Vous êtes un ou une journaliste membre de la FPJQ et vous désirez participer au jury du concours de journalisme Québec-Europe ? Vous êtes libres pour les délibérations entre le 4 et le 10 juillet prochain ? Nous avons besoin de votre expertise ! Le jury de trois personnes sera complété par un représentant du ministère des Relations internationales du Québec.
L'objectif du concours est de réaliser un reportage sur l'Union européenne en tant qu'institution (Commission européenne, Parlement européen, Conseil, Cour de justice de l'UE, etc.) ayant des impacts sur le Québec.
Le jury effectuera sa sélection en se basant sur l'ensemble des critères suivants :
- La possibilité de joindre un vaste public et, en particulier, les moyens proposés pour atteindre les jeunes;
- L'éventail des plateformes de diffusion proposées (média traditionnel, site Web, blogue, etc.) et leur portée;
- Les différents formats retenus (reportage, capsules, questions-réponses, faits saillants, chronologie, etc.) pour constituer le dossier;
- La démonstration de l'importance du sujet traité eu égard aux impacts sur le Québec;
- La qualité du projet (pertinence du sujet, originalité et caractère inédit, intérêt pour le public et sérieux de la recherche préalable)
- La capacité de mener à bien le projet.
Si vous êtes disponibles et intéressés, merci d'en aviser sans tarder Valérie Gendron par courriel à l'adresse valerie.gendron@fpjq.org.
CONFÉRENCES, PANELS ET FORMATIONS
Découvrir l'écriture inclusive
Lundi 27 juin 2022 à 19h
Sur Zoom
Du 15 au 17 juillet prochain en France
Sixième édition du Festival international de journalisme
Réunir des producteurs et des consommateurs d'information dans un même endroit pour débattre et échanger ? C'est ce que propose le Festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne en France, qui se déroulera du 15 au 17 juillet prochain. Au menu, près de 150 événements sur trois jours, dont des débats, des rencontres, des ateliers et des rendez-vous festifs pour comprendre l'actualité.
Créé en 2016, le Festival s'est construit autour de sept grandes thématiques qui sont déterminées par l'équipe éditoriale. Les thèmes choisis sont guidés par l'actualité, par les sujets de fond qui traversent la société et les débats autour des médias. Une nouveauté pour cette année, les festivaliers ont pu voter sur leurs sujets préférés.
Au programme pour les participants :
- Pourquoi les médias aiment-ils tant les experts ?
- Le dessin de presse en temps de guerre
- Concentration = uniformisation ?
- Les journalistes face aux milliardaires
- Enquêter en ligne en temps de guerre
- L'industrie entre fermetures et relocalisation
- Presse régionale et locale : se regrouper pour survivre ?
- La déontologie journalistique, ça nous regarde !
- Médias et climat : comment mieux parler du dérèglement climatique
- Les médias indépendants : un contre-modèle ?
Des invités experts et des professionnels de l'information provenant de différents médias, dont Le Monde, The Guardian, Huffpost, RTL et L'Express, animeront les débats et panels qui seront présentés. Cette année, la journaliste et humoriste Charline Vanhoenacker sera la marraine de l'événement annuel.
Un article du journal Le Monde, qui parraine le Festival, a également paru en début de semaine pour expliquer la pertinence de présenter ce genre d'événement.
(Photo courtoisie Festival international de journalisme)
Consulter la programmation |
EN MANCHETTE
File d'attente pour l'obtention d'un passeport canadien
Les médias ne sont pas les bienvenues … à l'intérieur
Un règlement a été évoqué par des agents de sécurité qui était en fonction hier, pour inviter la journaliste Audrey Gagnon (photo), de TVA Nouvelles, à quitter l'un des bureaux de passeport Canada. Les agents lui ont mentionné qu'elle devait avoir une autorisation officielle pour qu'elle puisse capter des images sur le terrain d'un édifice fédéral.
La journaliste tentait de recueillir les commentaires de ceux et celles qui avaient attendu toute la nuit pour obtenir leur passeport. Selon la règle, elle ne pouvait entrer dans le bâtiment, situé au complexe Guy-Favreau à Montréal, et devait rester sur le trottoir afin de poser ses questions aux nombreuses personnes qui attendaient de recevoir le document officiel.
Après un délai, l'autorisation a finalement été accordée à l'équipe de TVA Nouvelles hier en fin d'avant-midi. La veille, alors qu'il était en direct sur LCN, le journaliste Yves Poirier s'était fait escorter à l'extérieur du complexe pendant une entrevue avec des voyageurs mécontents des délais d'attente.
Le président de la FPJQ Michaël Nguyen a été interrogé, hier, par QUB Radio, en lien avec cette situation qu'il juge risible. « Il faut se rappeler que les journalistes sont là pour rapporter la nouvelle, c'est leur rôle d'être sur le terrain, même si ça déplait à certains. Je peux comprendre que le fédéral n'aime pas que l'on montre les déboires des bureaux des passeports, mais il s'agit d'une nouvelle d'intérêt public. Les travailleurs de l'information ne sont pas à la solde des gouvernements, le rôle demeure d'informer le public à partir des faits rapportés ».
(Photo courtoisie Twitter)
La nouvelle |
Selon un groupe d'experts assistant le ministre Rodriguez
Une loi est nécessaire pour encadrer la désinformation en ligne
Un groupe de 12 experts a estimé que la désinformation, incluant les logiciels qui diffusent de fausses nouvelles et les photos ou vidéos contrefaites qualifiées de « deepfake », devrait être encadrée dans le projet de loi sur les préjudices en ligne. Cette législation pourrait imposer aux géants du Web une obligation de lutter contre la diffusion de fausses informations publiées sur leurs plateformes.
Regroupant des professeurs et des spécialistes, ce panel a aidé le ministre du Patrimoine canadien Pablo Rodriguez (photo) à préparer les prémisses du projet de loi. Selon certains des participants, le Canada aurait aussi intérêt à se baser sur la législation de l'Union européenne concernant les services numériques, afin de se donner des outils pour mieux contrer le phénomène en temps de crise, entre autres, lors d'élections, de conflits internationaux ou pour des urgences en santé publique.
« La liberté d'expression est au cœur de tout ce que nous faisons. Les Canadiens devraient pouvoir s'exprimer librement et ouvertement sans crainte de préjudice en ligne. Notre gouvernement s'engage à prendre le temps de bien faire les choses », a indiqué M. Rodriguez.
Le projet de loi s'attaquerait également à l'antisémitisme et aux insultes racistes ou qui ciblent les membres de la communauté LGBTQ. Les experts considèrent qu'en plus des fausses nouvelles en ligne, la législation devra lutter contre la publicité mensongère, les communications politiques trompeuses, les publications à « l'image corporelle irréaliste » ainsi que les abus sur Internet, telle la maltraitance des enfants.
Lors d'une entrevue, Marco Mendicino, le ministre de la Sécurité publique a rappelé que la technologie était tellement rendue sophistiquée qu'il est facile de falsifier des contenus et des images (deepfakes). Selon lui, les technologies de contrefaçons sont si évoluées, qu'il est « pratiquement impossible à distinguer » le vrai du faux.
Il a ajouté qu'une « approche pangouvernementale », regroupant plusieurs ministères, serait nécessaire pour lutter contre ce phénomène au pays. « Nous sommes à un moment crucial de notre discours public. Nous assistons à une quantité croissante de désinformation et d'informations erronées fondées sur une idéologie extrémiste », a-t-il indiqué.
Le gouvernement de Justin Trudeau avait déposé un projet de loi en ce sens avant les dernières élections fédérales, mais celui-ci n'avait pas abouti. Certains membres du panel ont rappelé que les mesures de lutte contre la désinformation doivent être formulées avec soin pour éviter une utilisation abusive ou qu'elle soit évoquée pour justifier la censure du journalisme.
Emmett Macfarlane, expert en droit constitutionnel à l'Université de Waterloo, est également d'avis qu'il faut prêter attention à ne pas restreindre la liberté d'expression. « Il y a toujours des inquiétudes quant au potentiel de portée excessive et aux conséquences imprévues découlant de ce type de législation. Nos lois pénales existantes sur le discours de haine et l'obscénité ont abouti à la restriction ou au blocage injuste de matériel à la frontière, par exemple ».
(Photo courtoisie gouvernement du Canada)
Les précisions |
À la demande d'Horacio Arruda
D'importantes données ont été cachées à la population
Des informations d'un rapport de biosurveillance en 2019 sur le nombre de cas de cancer de poumon à Rouyn-Noranda n'ont pas été dévoilées à la demande d'Horacio Arruda, qui campait alors les rôles de directeur national de la santé publique et de sous-ministre adjoint.
Selon ce qu'a révélé lundi Radio-Canada, deux sources ont confirmé que M. Arruda, qui était alors présent à Rouyn-Noranda, a demandé à la dernière minute de retirer l'annexe du rapport. Le diffuseur public a aussi révélé que la santé publique régionale savait déjà en 2019 que le taux de mortalité en lien avec le cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda et qu'elle souhaitait en aviser la population.
Dans le compte-rendu de la rencontre de septembre 2019, le Dr Arruda a expliqué avoir renoncé à divulguer l'annexe en question, « car si l'arsenic cause des cancers du poumon, les cancers du poumon à Rouyn-Noranda ne peuvent pas être nécessairement attribuables à l'exposition à l'arsenic ». Il avait ajouté que les données seraient diffusées ultérieurement dans un document indépendant, ce qui n'avait pas été fait. La Santé publique régionale a finalement révélé ses données au mois de mai dernier.
« Il semblait important d'ajouter quelques informations complémentaires en lien avec l'incidence du cancer du poumon à Rouyn-Noranda [...] L'arsenic est un facteur aggravant favorisant le développement du cancer du poumon et cet effet à la santé préoccupe particulière la DSPu », indiquait l'annexe 6 en question. L'hypothèse que les émissions de la Fonderie Horne pourraient être en cause sur le nombre de cancers du poumon a aussi été émise par la santé publique régionale.
Michaël Nguyen, le président de la FPJQ, trouve inacceptable que le gouvernement décide consciemment de cacher des informations importantes à la population qu'elle représente. «En agissant ainsi, le gouvernement tend à miner la confiance de la population envers les institutions, à un moment où il devrait plutôt faire preuve de transparence. Cette histoire, rapportée avec brio par Radio-Canada, démontre aussi l'importance du journalisme : les professionnels de l'information travaillent à débusquer la nouvelle. Ils œuvrent sans relâche dans cet objectif et continueront de le faire en n'ayant qu'un intérêt à cœur, soit de fournir au public une information de qualité, fiable et vérifiée ».
(Photo courtoise Coalition avenir Québec)
Le reportage de Radio-Canada |
Un constat de Luce Julien, la directrice générale de l'Information de Radio-Canada
Comment freiner l'érosion de la confiance?
À la suite de la parution du Digital News Report de l'Institut Reuters, la semaine dernière, la directrice générale de l'Information de Radio-Canada Luce Julien (photo) a réagi sur les constats de la consultation. Selon les données publiées, la confiance à l'égard des nouvelles est à son plus bas taux depuis 2016 chez les francophones au Canada. Moins de la moitié de la population (47%) a mentionné avoir confiance à la plupart des nouvelles, la plupart du temps, une baisse de sept points depuis l'an dernier.
Selon Mme Julien, « la donnée est inquiétante, préoccupante. La santé démocratique de nos sociétés est directement liée à la qualité de l'information qui y circule. Plus les citoyens doutent de la fiabilité du travail des médias, moins le débat public peut se faire sur des bases saines ».
La diminution de la confiance révélée par le rapport est reliée à plusieurs facteurs, dont une désaffection à l'égard des institutions en général, la fragilisation de la notion de vérité, et la polarisation de la société.
« Plus pragmatiquement, elle s'explique aussi par une méconnaissance du travail des journalistes, à commencer par le mélange des genres : un chroniqueur qui donne son opinion ne fait pas le même travail qu'un journaliste qui rapporte des faits. D'autres aspects du travail sont aussi souvent mal interprétés. Les questions serrées des journalistes en conférence de presse sont parfois perçues comme une preuve d'insensibilité, voire d'arrogance, alors qu'elles sont nécessaires pour faire émerger des faits ou des déclarations que l'on préférerait laisser dans l'ombre », a précisé la directrice générale de l'Information.
Comme solutions envisagées, Mme Julien explique comment la Société d'État tente de renverser cette tendance à la baisse. « Pour tenter de mieux faire comprendre notre travail, nous avons mis en place plusieurs initiatives de transparence au cours des dernières années. Ce mot de l'information en est un exemple, tout comme notre section Les coulisses de l'info. Nous n'hésitons jamais non plus à corriger nos erreurs avec diligence. Dans certains cas, comme celui des élections municipales à Québec, nous revoyons même nos façons de faire. Nos outils de lutte contre la désinformation, dont Les Décrypteurs et le Robot contre la désinformation, sont d'autres exemples de ce que nous faisons pour gagner et conserver votre confiance ».
(Photo courtoisie Radio-Canada)
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Poursuite en diffamation après la diffusion d'un reportage à Enquête
La Cour suprême refuse d'entendre la cause
À la suite du dépôt d'une poursuite en diffamation de 200 000$ du promoteur immobilier Lee Lalli contre Radio-Canada et le journaliste Alain Gravel, la Cour Supérieure du Québec avait rendu un premier jugement, en septembre 2018, en faveur du diffuseur public. Toutefois, trois ans plus tard, ce verdict était infirmé par la Cour d'appel du Québec. Devant cette décision, la Société d'État a demandé à la Cour Suprême du Canada de se saisir de la question. Le plus haut tribunal au pays a annoncé, la semaine dernière, que cette requête n'avait pas été acceptée. Le diffuseur public devra donc payer 60 000 $ en dommages à M. Lalli.
Le plaignant reprochait la diffusion du reportage d'Alain Gravel, Terrain miné par la mafia, lors de l'émission Enquête du 7 mars 2013. L'italien d'origine s'était alors senti lésé par le travail du journaliste qui s'attardait à la vente d'un terrain acquis par le promoteur en 2003.
Dans son verdict à l'automne dernier, le juge Jocelyn Rancourt de la Cour d'appel du Québec avait mentionné que le reportage contrevenait aux normes journalistiques, qu'il liait faussement M. Lalli à la mafia et qu'il contenait des inexactitudes. « Je suis d'avis que le juge [de la Cour supérieure du Québec] s'est mépris en faisant abstraction des principes applicables en matière de diffamation lorsque l'auteur des propos litigieux est un journaliste ».
Du côté de la FPJQ, la déception était palpable. Selon le président Michaël Nguyen, l'audition de la cause « aurait permis de clarifier la notion de diffamation dans un contexte d'enquête journalistique, dont le but est d'informer sur des sujets d'intérêt public ». Il rappelle que la condamnation d'Alain Gravel était basée sur une « perception » et une « impression générale ». Il ajoute que « la FPJQ aurait demandé d'agir à titre d'intervenante si la demande avait été acceptée, comme elle le fait dans tous les dossiers concernant le journalisme qui se rendent à la Cour Suprême du Canada ».
Luce Julien, la directrice générale de l'Information à Radio-Canada était également « décue » par cette décision. Elle a précisé par communiqué que « le journalisme d'enquête sert avant tout l'intérêt public et que sa pratique est essentielle dans une société démocratique. Le travail de nos équipes qui s'y consacrent soulève des questions importantes. Il est au cœur de notre mandat et de notre mission d'informer. C'est pourquoi nous allons poursuivre cette mission avec la rigueur qui nous caractérise et le même professionnalisme ».
Sur les quelque 600 demandes d'autorisation adressées à la Cour Suprême du Canada chaque année, environ 80 sont entendues par le plus haut tribunal du pays.
(Photo de l'édifice de la Cour Suprême du Canada. Courtoisie Stéphane Villeneuve)
Les détails |
L'ombudsman de Radio-Canada dévoile son rapport annuel
En poste depuis le 1er juillet 2021, l'ombudsman des Services français de Radio-Canada, Pierre Champoux (photo), a déposé son premier rapport annuel depuis sa nomination. Il a tenu dès le départ à remercier son prédécesseur Guy Gendron pour ses conseils éclairés qui ont facilité la transition.
Pour l'année qui se terminait au 31 mars 2022, un total de 2 343 plaintes ou communication provenant du public a été déposé au bureau de M. Champoux. De ce nombre, 1 607 plaintes visaient directement les services de l'Information, une hausse de 55 cas en comparaison avec l'année précédente. Pour 276 d'entre elles, l'ombudsman a demandé à la direction de l'Information de Radio-Canada d'y répondre.
Sur le lot, 31 personnes étaient insatisfaites de la réponse obtenue et ont demandé à M. Champoux de réviser les dossiers. Il a jugé que 24 de ses plaintes n'étaient pas fondées et a donné raison à cinq des plaignants. Pour les deux autres révisions, il est arrivé à la conclusion qu'elles étaient partiellement justifiées.
Sans surprise, le rapport a révélé que « la pandémie de COVID-19 a généré un très grand nombre de plaintes et commentaires de toutes sortes. Des tenants de thèses conspirationnistes ont été très productifs, dénonçant le rôle de Radio-Canada et des médias en général qu'ils accusent d'être une courroie de transmission des gouvernements ».
M. Champoux s'est réservé le droit de ne pas exiger de réponse pour des plaintes reposant essentiellement sur un discours d'allégeance conspirationniste, surtout lorsque les faits évoqués avaient déjà été démentis. Il les a cependant fait suivre aux responsables concernés afin de les sensibiliser.
« Le fait qu'un citoyen soit antivaccin ou complotiste n'empêche pas qu'il puisse avoir raison s'il dénonce une erreur dans un reportage. Chaque plainte doit être analysée avec recul et objectivité, peu importe son auteur et ses convictions », a-t-il précisé dans son rapport annuel.
(Photo courtoisie Radio-Canada)
Le rapport complet |
Émission matinale à la station de Québec de Radio-Canada
Le journaliste Alex Boissonneault animera Première heure
À partir du 15 août prochain, l'émission matinale d'Ici Première sur les ondes de Radio-Canada à Québec sera animée par le journaliste Alex Boissonneault (photo). Il assurera la relève de Claude Bernatchez, qui a présenté son émission Première heure pour une dernière fois ce matin, après 17 années à réveiller les auditrices et auditeurs de la vieille capitale.
« Alex est natif de St-Ferdinand et il habite notre région depuis sa nomination comme correspondant parlementaire il y a 6 ans. Il est impatient d'engager la conversation avec les citoyens de la région et d'échanger avec eux sur les sujets qui sont au cœur de leurs préoccupations », a indiqué Julie Lemieux, la directrice régionale de Radio-Canada Québec. « Outre ses compétences journalistiques, l'auditoire sera charmé par ce père de famille à l'esprit rassembleur, charmé par son humour, son authenticité et son humanité », a-t-elle ajouté.
Membre de la FPJQ, M. Boissonneault occupait les fonctions de correspondant parlementaire à Québec pour Radio-Canada depuis 2016. Le journaliste a également participé comme chroniqueur politique à de nombreuses émissions d'affaires publiques nationales, autant à la radio qu'à la télévision.
(Photo courtoisie)
La nouvelle |
Journaliste sportif au Soleil
Kevin Johnston annonce officiellement sa retraite
À l'emploi du quotidien Le Soleil depuis 1984, le journaliste Kevin Johnston (photo) a officiellement annoncé dans les derniers jours qu'il prenait sa retraite, lui qui était en arrêt de travail depuis quelques années en raison d'une maladie oculaire.
L'aventure avait commencé lorsque M. Johnston a répondu à une offre d'emploi du quotidien de Québec qui recherchait, à l'époque, des journalistes à la section des sports. « Buddy O'Connor, un journaliste anglophone proche de ma famille, avait eu de bons mots pour moi envers Claude Larochelle (le directeur des sports à ce moment), c'est grâce à lui que je suis entré », a mentionné le nouveau retraité.
Diplômé en traduction de l'Université Concordia, il a également collaboré dans les pages du magazine spécialisé Hockey News. « C'était écrit dans le ciel qu'il finirait par couvrir les Nordiques et ça n'a pas pris beaucoup de temps avant qu'il soit sur le beat », s'est commémoré son ancien collègue Réal Labbé.
Il a d'ailleurs couvert les activités du club de la LNH sur une période de dix ans. Après la vente des Nordiques au Colorado, il a poursuivi sa couverture du hockey professionnel et junior en suivant successivement les Rafales (LIH), les Citadelles (LAH) et les Remparts (LHJMQ).
« Kevin était au fait de l'actualité et couvrait très bien son beat, il savait ce qui se passait, il n'y a rien qui lui échappait. Sa maîtrise parfaite de l'anglais lui ouvrait aussi des portes, il a développé de très bons liens avec plusieurs journalistes anglophones des autres villes », a relaté Maurice Dumas, qui a été son collègue et son patron. M. Johnston lui a d'ailleurs succédé comme coordonnateur de la section sportive du Soleil jusqu'en 2015, avant qu'il se joigne au pupitre général. Ses problèmes de vision l'ont placé sur la liste des blessés dans les dernières années.
« Kevin a été un bon journaliste pour Le Soleil. Il avait très bien suivi le dossier Lindros, ce qui n'était pas évident avec tout ce qui se disait sur lui. Il a bien représenté le journal, autant à Québec qu'à l'extérieur. Il aimait beaucoup voyager, ça ne le dérangeait pas de partir sur la route pour une affectation et il doit même lui rester encore quelques points Aéroplan tellement il s'est promené», s'est rappelé Maurice Dumas.
(Photo courtoisie Le Soleil)
L'hommage du Soleil |
Groupe Journal.ca
Une transition vers un modèle coopératif
Dès le mois d'août 2022, l'entreprise médiatique Journal.ca deviendra la COOP Journaux locaux. Cette décision permettra d'assurer la pérennité du groupe Journal-local.ca dans l'Agglomération de Québec. Les journaux locaux publiés par l'organisation sont reconnus pour offrir des informations « locales positives et exclusives ».
Selon Pierre Cassivi, fondateur, éditeur et directeur de l'entreprise depuis sa création en 2006, trois raisons expliquent ce virage. En passant d'un modèle d'entreprise privée à celui de coopérative, les journaux bénéficieront de divers programmes d'aide des différents paliers gouvernementaux. Cette nouvelle gouvernance permettra aussi aux salles de rédaction d'intégrer des éléments novateurs tout en respectant la mission et la vision des journaux locaux. De plus, la transformation réussie du Journal Lévis en COOP a confirmé le potentiel de ce modèle d'affaires.
Le changement n'affectera pas les équipes en place qui ont l'intention de poursuivre leur travail avec la même qualité d'information.
LE COMMUNIQUÉ |
Huit nouveaux stagiaires au Devoir pour l'été
Alors que les employés du Devoir viennent de retrouver leur salle de rédaction en mode hybride, après deux ans de télétravail, huit nouveaux stagiaires, provenant de disciplines différentes, se joignent à l'équipe du journal pour la période estivale. Ses stages rémunérés permettront à ses aspirants journalistes de découvrir les rouages du métier et de s'initier aux diverses tâches journalistiques.
Les journalistes Jessica Nadeau et Marco Fortier, ainsi que les cadres Paul Cauchon et Valérie Duhaime superviseront les stages, rendus possibles grâce aux partenaires du Devoir : l'Université Concordia, les Amis du Devoir, l'Institut de valorisation de données (IVADO) et une bourse de recherche Mitacs.
Les stagiaires de données IVADO sont Ève Ménard, étudiante en sociologie à l'Université de Montréal et Baptiste Pauletto, qui termine une maîtrise en génie informatique à la Polytechnique. Pour le laboratoire numérique du Devoir, Simon Gionet explorera les différentes façons de décliner un même sujet sur de nouveaux formats. Il complète actuellement un DESS en journalisme à l'Université de Montréal et détient un baccalauréat en beaux-arts de l'Université Concordia.
Les autres stagiaires sont Nikoo Pajoom, qui est arrivé au Québec depuis neuf mois et inscrite au baccalauréat en science politique et philosophique à l'Université de Concordia, Olivier du Ruisseau qui effectue une double majeure en journalisme et histoire de l'art et cinéma à Concordia, Paul Fontaine, de l'Université de Montréal, formé en physique et mathématique, Dardia Garcelle Joseph, qui poursuit un baccalauréat en droit ainsi que Maxance Cloutier, bachelier en journalisme de l'Université Laval, actuellement à la maîtrise en journalisme international.
(Photo courtoisie Adil Boukind / Le Devoir)
EN SAVOIR PLUS |
GUERRE EN UKRAINE
Un geste pour venir en aide aux enfants réfugiés ukrainiens
Il vend la médaille de son prix Nobel de la paix
Le rédacteur en chef du journal indépendant Novaïa Gazeta, le russe Dmitri Mouratov (photo) a récolté pas moins de 103,5 millions de dollars aux enchères, lundi, après avoir mis en vente sa médaille du prix Nobel de la paix 2021. Le montant obtenu sera consacré aux enfants ukrainiens déplacés par la guerre, selon Heritage Auctions, l'organisme chargé de la vente à New York.
Un programme de l'UNICEF gèrera les fonds. « Il est essentiel pour nous que cette organisation n'appartienne à aucun gouvernement. Elle peut travailler au-dessus des gouvernements. Il n'y a pas de frontières pour elle », a expliqué M. Mouratov.
Le nom de l'acheteur n'a pas été révélé. Son offre finale a créé l'étonnement puisqu'il a bonifié le montant du précédent enchérisseur de plusieurs dizaines de millions de dollars.
Le rédacteur en chef a déclaré dans une vidéo que de gagner le prix Nobel « vous donne une opportunité d'être entendu. Le message le plus important aujourd'hui, c'est que les gens comprennent qu'un conflit se passe et que nous devons aider les gens qui souffrent le plus, les enfants dans les familles réfugiées ».
M. Mouratov avait remporté le prix Nobel de la paix en 2021 conjointement avec la journaliste des Philippines Maria Ressa. Le comité avait indiqué que la distinction était remise « pour leurs efforts visant à préserver la liberté d'expression ».
Le journal indépendant Novaïa Gazeta a suspendu ses activités à la fin mars en raison des risques d'emprisonnement pour les journalistes à la suite de l'instauration de nouvelles règles imposées par le Kremlin. Fondée en 1993, la publication était l'une des dernières en Russie à critiquer le régime du président Poutine avant sa fermeture temporaire.
(Photo courtoisie Wikipédia)
En savoir plus |
Désinformation et attaque contre la liberté de la presse
Le département d'État américain accuse la Russie
Le Kremlin pourrait interdire aux journalistes américains de travailler sur le sol de la Russie en raison du traitement réservé aux reporters russes aux États-Unis. Une rencontre à cet effet a été tenue récemment entre Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères et quelques représentants de médias américains, selon ce qu'a rapporté le service de diffusion gouvernementale Voice of America (VOA).
« Au cours de la réunion, Mme Zakharova a précisé que les accréditations journalistiques et, par extension, les visas ne seraient prolongés que de trois mois. Si les États-Unis n'amélioraient pas leur traitement actuel des journalistes russes, ils nous interdiraient de travailler en Russie », a déclaré à VOA un journaliste, dont l'identité a été cachée pour des raisons de sécurité.
L'administration de Joe Biden a dénoncé la situation la semaine dernière, précisant que Moscou s'était « engagée dans un assaut complet contre la liberté de la presse, l'accès à l'information et la vérité ». Ned Price (photo), un porte-parole du département d'État, a affirmé que les journalistes russes qui sont qualifiés continuaient de recevoir leurs visas et que leur accréditation ne serait pas retirée. Concernant les médias NTV, Channel One et Russia-1, il a ajouté qu'ils avaient été désignés comme étant « détenus ou contrôlés par le gouvernement russe, ou qu'ils avaient agi ou prétendument agi, directement ou indirectement, pour ou au nom de celui-ci ».
« Le gouvernement russe ignore fondamentalement et délibérément ce que signifie la liberté de la presse, comme en témoigne le blocage ou l'interdiction de presque tous les médias indépendants qui cherchent à faire des reportages dans leur pays. Menacer des journalistes professionnels qui essaient simplement de faire leur travail et chercher à isoler la population de la Russie de toute information étrangère illustre la fragilité du discours du gouvernement Poutine », a énoncé M. Price.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Les précisions |
À L'INTERNATIONAL
Fondateur de Wikileaks
L'extradition de Julian Assange aux États-Unis est ordonnée
Après trois années de procédure, Priti Patel, la ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni, a signé, la semaine dernière, l'ordre pour extrader Julian Assange (photo) vers les États-Unis. Il est passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 175 ans pour plusieurs chefs d'accusation liés à la publication d'informations sur Wikileaks. M. Assange est actuellement détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, au sud-est de Londres.
L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a condamné cette décision qui constitue « un échec du gouvernement britannique dans la protection de la liberté de la presse et qui aura de graves répercussions sur le journalisme du monde entier ».
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a précisé que « les tribunaux britanniques n'ont pas conclu que l'extradition de Julian Assange constituait une oppression, une injustice ou un abus de procédure ». Le prédécesseur de Mme Patel, l'ex-ministre Sajid Javid, avait donné son feu vert à la demande d'extradition, en juin 2019, ouvrant la voie à son examen par les tribunaux.
« Nous espérons que les tribunaux britanniques prendront position pour la liberté de la presse, là où le gouvernement a échoué, en protégeant Julian Assange et en obtenant sa libération plutôt que son extradition. Nous continuerons à suivre les procédures dans cette affaire et à faire campagne pour la libération du fondateur de Wikileaks aussi longtemps qu'il le faudra », a signalé la directrice des opérations et des campagnes chez RSF, Rebecca Vincent.
Wikileaks et sa conjointe Stella Assange ont annoncé qu'ils porteraient la cause en appel. En mai dernier, RSF avait remis une pétition signée par près de 64 000 personnes pour demander de rejeter l'ordre d'extradition.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Première rencontre du G7 Média
Cinq recommandations sont proposées par RSF
Lors de la tenue de la première réunion des ministres de la Culture et des médias du G7, présenté dimanche à Bonn en Allemagne, l'organisme Reporters sans frontières (RSF), par l'entremise de son secrétaire général Christophe Deloire (photo), a présenté des propositions pour lutter contre le « chaos informationnel ».
Le secrétaire général de RSF était invité à participer à la rencontre et il a formulé cinq recommandations de l'organisme international, lors de son discours, pour des « actions fortes et concrètes », pour assurer, entre autres, la fiabilité de l'information et la sécurité des journalistes.
« La mobilisation des ministres des médias du G7 est essentielle pour la coopération des démocraties en faveur de la défense d'un espace numérique démocratique, face à la puissance des plateformes numériques et à la désinformation à grande échelle perpétrée par les régimes despotiques. Le G7 peut être un acteur décisif pour garantir le droit à l'information », a-t-il déclaré.
Le G7 Média comprend des ministres de l'Allemagne, de la France, de l'Italie, du Canada, du Royaume-Uni, du Japon et des États-Unis de même que la vice-présidente de la Commission européenne responsable des valeurs et de la transparence. Le ministre ukrainien de la Culture a également été convié à la rencontre par visioconférence.
Dans leur déclaration finale, les ministres du G7 ont affirmé la nécessité de répondre à la désinformation, à la manipulation et aux entraves. Leurs constats rejoignent la vision développée et portée par RSF au travers de l'Initiative sur l'information et la démocratie, lancée en 2018.
(Photo courtoisie RSF / Benjamin Pieper)
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25e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine
Des accréditations refusées à certains médias
Une dizaine de médias locaux indépendants et internationaux, dont les agences Kyodo News du Japon et Getty Images des États-Unis, ne pourront couvrir l'investiture du nouveau secrétaire général John Lee, le 1er juillet prochain, ainsi que d'autres événements organisés à l'occasion du 25e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni.
Les médias avaient jusqu'au 16 juin pour demander leurs accréditations, mais les inscriptions d'une dizaine d'entre eux ont été refusées. Le département des services d'information de Hong Kong a invoqué des préoccupations en raison de la pandémie, des risques de sécurité et des contraintes liées aux lieux pour justifier la limite du nombre d'organisations médiatiques. Une information contredite par le Hong Kong Free Press, qui selon ses recherches, n'a trouvé aucune trace de problèmes de sécurité lors d'événements similaires présentés récemment.La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et son affilié, l'Association des journalistes de Hong Kong, ont condamné cette décision qualifiée d'obstruction à la liberté de la presse.« La FIJ exhorte les autorités de Hong Kong à autoriser un accès libre et sans entraves à tous les événements dans l'intérêt du public, pour les médias locaux et internationaux », a communiqué la FIJ. L'organisation internationale a également constaté que la situation des médias s'était rapidement détériorée dans la région depuis la promulgation de la loi sur la sécurité nationale en 2020.
Le 10 juin dernier, l'agence de presse d'investigation indépendante FactWire est devenue le quatrième grand média de Hong Kong à cesser ses activités en 2022, après Apple Daily, Stand News et Citizen News.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Retrouvé assassiné en Amazonie
La dépouille du journaliste Dom Phillips identifiée
Disparus depuis le 5 juin dernier lors d'une expédition en Amazonie dans le cadre d'un projet de livre sur la préservation de l'environnement, les corps du journaliste britannique Dom Phillips (photo) et de son accompagnateur, l'expert indigène Bruno Pereira, ont été retrouvés dans une zone isolée avant qu'ils soient identifiés par les autorités brésiliennes.
« Cette confirmation a été possible grâce à un examen odontologique », a précisé la police fédérale du Brésil par communiqué vendredi dernier. Des prélèvements ont été analysés dans un laboratoire à Brasilia pour confirmer l'identité des victimes. « Les travaux d'identification complète se poursuivent pour mieux comprendre la cause des décès, la dynamique du crime et la dissimulation des cadavres ».
Selon les indications des forces de l'ordre, le journaliste de 57 ans, qui collaborait avec The Guardian, ainsi que l'expert ont été victimes d'un meurtre par arme à feu. M. Pereira a été atteint par trois tirs, dont un à la tête, et M. Phillips par une balle au thorax.
Pour le moment, trois suspects ont été appréhendés et des indices permettent aux policiers de croire qu'au moins une autre personne aurait été impliquée. Les dépouilles avaient été retrouvées la semaine dernière à l'endroit indiqué par l'un des suspects arrêtés, qui a avoué avoir enterré les corps.
(Photo courtoisie Twitter)
Les détails |
Débat houleux entre collègues sur Twitter
Une journaliste du Washington Post est congédiée
Felicia Sonmez (photo), journaliste du Washington Post, a été licenciée récemment par son employeur pour mauvaise conduite, insubordination et diffamation à l'égard de ses collègues ainsi que de la direction du journal, après s'être retrouvée au centre d'un débat sur Twitter.
Selon la direction, Mme Sonmez n'a pas respecté les normes du groupe de presse en matière de collégialité et d'inclusion sur le lieu de travail. « Nous ne pouvons pas vous permettre de continuer à travailler en tant que journaliste représentant le Washington Post », stipule la lettre de congédiement.
L'incident a débuté quand un autre employé du Post, David Weigel, a retweeté une blague sexiste sur les réseaux sociaux. Lorsqu'elle a vu le partage en question, Mme Sonmez a critiqué son collègue et la direction du média sur la plateforme en les accusant de promouvoir le sexisme. « Fantastique de travailler dans un média où les retweets comme celui-ci sont autorisés ».
À la suite de sa publication, M. Weigel a présenté ses excuses, mais le mal était déjà fait. Il a été réprimandé et suspendu pour un mois sans solde par son employeur.
Un débat vigoureux a suivi sur les réseaux sociaux. D'un côté, des travailleurs du journal qui se portait à la défense de M. Weigel et de l'autre Mme Sonmez. La situation a dégénéré au point où la rédactrice en chef du Post, Sally Buzbee, a envoyé un avis à tous les membres du personnel pour rappeler que le respect était de mise. « Nous ne tolérons pas que des collègues s'attaquent entre eux en face à face ou en ligne ». Pour l'employeur, cette controverse publique a sali la réputation du média.
Felicia Sonmez en a ajouté. D'après ses propos, les personnes qui se sont portées à la défense du Post et de M. Weigel sont blanches en plus d'être les mieux rémunérées par l'entreprise.
Ce n'est pas le premier litige entre la journaliste et le Washington Post. En 2021, elle a poursuivi le journal et plusieurs rédacteurs en chef, affirmant qu'elle avait été discriminée puisque ceux-ci l'empêchaient de couvrir des histoires d'agression sexuelle après qu'elle se soit publiquement identifiée comme étant elle-même une victime de ce type d'agression.
(Photo courtoisie Twitter)
LES EXPLICATIONS DE CNN |
À VOS AGENDAS
23 juin 2022Dernière publication de l'infolettre hebdomadaire avant la pause estivale
23 juin au 25 août 2022
Pause estivale de la publication de l'infolettre hebdomadaire
24 juin 2022
Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la Fête nationale du Québec
Date limite pour répondre au Sondage 2022 sur la diversité dans les salles de rédaction canadiennes de l'Association canadienne des journalistes en collaboration avec la FPJQ
27 juin 2022 à 19h
Formation d'Antonin Rossier-Bisaillon - Découvrir l'écriture inclusive
1er juillet 2022
Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la fête du Canada
25 août 2022Reprise de la publication de l'infolettre hebdomadaire
5 septembre 2022
Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la fête du Travail
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