2023-01-12 Lettre InfoFPJQ2023-01-12 Lettre InfoFPJQ
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— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ

À LA UNE

Une année de continuité

L'année 2023 débute et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) en profite pour offrir ses meilleurs vœux à tous les artisans et artisanes de l'information, sans oublier les différentes sources journalistiques qui permettent à la profession de continuer sa mission d'informer la population jour après jour.

Les derniers mois ont été passablement occupés avec des débats qui ont pris le devant de la scène, tel que le journalisme militant, un ministre qui n'aime pas être questionné et qui cible personnellement un journaliste, ou encore le refus du gouvernement caquiste de donner du mordant à la désuète Loi sur l'accès à l'information.

Malheureusement, ces débats se veulent de plus en plus acides, à l'image des réseaux sociaux et de leur design où la collecte des likes prime sur la fiabilité ainsi que l'intelligence des propos qui y sont tenus. L'information ne devrait pas se consommer avec un sac de maïs soufflé en répondant aux publications à coups d'insultes, mais les géants du numérique et leurs chambres d'écho en ont décidé autrement, afin de plaire aux publicitaires qui carburent à l'émotion.

Heureusement, malgré ces irritants, la profession continue de s'agrandir. Cette année encore, des dizaines d'étudiants et d'étudiantes, diplôme en main, feront leurs premiers pas dans le métier. D'ailleurs, en 2022 la FPJQ a commencé une tournée des écoles de journalisme, qu'elle compte compléter cette année, car avec les menaces ainsi que l'intimidation auxquelles sont confrontés les journalistes, il est important que la relève sache que leur Fédération est là pour eux, qu'elle est là pour défendre leur métier.

C'est ainsi qu'en un an, j'ai donné 93 entrevues dans les médias traditionnels, que ce soit pour dénoncer les chasses aux sources journalistiques, le harcèlement envers les travailleurs et travailleuses de l'information, les tentatives d'organismes de s'ingérer dans la liberté éditoriale de salles de rédaction ou encore pour rappeler l'importance des nouvelles régionales. À cela s'ajoutent des dizaines de prises de position dénonçant des entraves au droit à l'information.

Cette nouvelle année sera sous le signe de la continuité. La FPJQ poursuivra son travail de consolidation afin d'affirmer son rôle d'intervenante incontournable sur toutes les questions touchant le journalisme. Son influence est indéniable, grâce à une permanence efficace et dévouée, à un exécutif aussi solide que son conseil d'administration ainsi qu'à des sections régionales vigilantes et impliquées, je n'ai aucun doute que nous allons continuer notre mission avec brio.

Je termine en remerciant tous les journalistes qui effectuent jour après jour un travail essentiel, celui d'informer la population, contribuant ainsi au maintien d'une saine démocratie.

Je vous souhaite une excellente année 2023 !

Michaël Nguyen (photo)
Président de la FPJQ


Les comités 2023 de la FPJQ

Le conseil d'administration de la FPJQ a complété dans la semaine qui précédait la période des Fêtes de fin d'année la composition des différents comités qui seront en fonction pour 2023. Un appel aux membres dans l'infolettre avait également été publié à quelques reprises à la fin de 2022.

Selon nos règlements généraux, le président Michaël Nguyen peut également siéger d'office à tous les comités. Certains des comités ont déjà commencé leurs travaux et les autres se rencontreront sous peu pour une première fois.

Nous remercions tous les membres ainsi que les administrateurs et administratrices du conseil d'administration qui ont accepté de collaborer à l'un ou plusieurs de ses comités.

Voici la composition des différents comités pour 2023 :

Comité exécutif

Michaël Nguyen (président), Éric-Pierre Champagne (vice-président), Stéphanie Marin (secrétaire) et Geneviève Michaud (trésorière).

Comité des activités
(congrès, formations et Semaine de la presse et des médias)

Daniel Boily, Valérie Gendron, Stéphane Giroux, Lilian Largier et Geneviève Michaud.

Comité des communications et Le Trente

Stéphanie Marin (présidente), Jean-Benoît Nadeau, Catherine Paré et François R. Pouliot.

Comité des finances

Geneviève Michaud (présidente), Blaise Gagnon, Stéphanie Mac Farlane, Jean-Benoît Nadeau et Sylvain Poisson.

Comité de gouvernance

Jean-Benoît Nadeau (président), Lilian Largier,  Stéphanie Mac Farlane, Marie-Ève Martel et Sylvain Poisson.

Comité des politiques publiques

Éric-Pierre Champagne (président), Daniel Boily,  Stéphanie Mac Farlane et Marie-Ève Martel.

Comité des prix et bourses

Antoine Lacroix (président), Anne-Marie Provost et Jean-François Racine.

Comité des régions

Stéphanie Mac Farlane (présidente), Marie-Ève Martel, Geneviève Michaud et Jean-François Racine.

Comité des renseignements personnels

Jean-Benoît Nadeau (président), Micheline Dahlander, Timothy Morson et François R. Pouliot.


Prix Judith-Jasmin et Antoine-Desilets 2022

D'autre part, nous vous rappelons qu'à partir de cette année, les prix Judith-Jasmin et Antoine-Desilets seront remis lors du congrès annuel de la FPJQ, le samedi 11 novembre 2023 au Manoir Saint-Sauveur. La période de candidature s'ouvrira au mois d'avril prochain. Exceptionnellement pour cette édition, les oeuvres journalistiques ou les photographies de presse devront avoir été publiées par un média entre le 1er janvier 2022 et le 31 mars 2023. Le dépôt des candidatures sera ouvert à partir du jeudi 13 avril prochain et se terminera le lundi 15 mai.


Première dictée Antidote de la FPJQ

Relevez le défi de la maison

L'orthographe et la grammaire n'ont plus de secrets pour vous. Vous savez éviter ses nombreux pièges et vos connaissances en vocabulaire sont impeccables ? Vous pouvez maintenant tester vos connaissances de la langue française de votre domicile en participant à la première dictée Antidote de la FPJQ en ligne.

Inspiré par le thème de la censure, le journaliste Jean-Benoît Nadeau a composé une dictée trouée truffée de pièges pour mettre à l'épreuve ses collègues des médias lors du congrès annuel de la FPJQ en novembre dernier. Aucune des personnes participantes n'a réussi un résultat sans faute. Serez-vous en mesure de réaliser l'exploit ?

Natif de Sherbrooke et diplômé de l'Université McGill, Jean-Benoît Nadeau est journaliste indépendant, membre du conseil d'administration de la FPJQ et lauréat du prix Jules-Fournier 2020 du Conseil supérieur de la langue française. Collaborateur au magazine L'actualité depuis 1988, il signe depuis mai 2019, une chronique sur la langue française sur le site Web du magazine. Comme auteur, il a publié plusieurs livres sur la langue française, dont « Le français, quelle histoire ! ».

POUR PARTICIPER

PRIX ET BOURSES

Programme de bourses de reportage à l'étranger

Le FQJI dévoile les récipiendaires

Le Fonds québécois en journalisme international (FQJI) a procédé lundi à l'annonce des récipiendaires de son programme de bourses de reportage à l'étranger, dont l'appel à candidatures s'est terminé le 7 décembre dernier.

Le jury indépendant était composé de Michel Arseneault, Carole Beaulieu, et Ginette Lamarche. Il a choisi les cinq projets de reportage suivants dont les sujets sont gardés confidentiels afin d'en assurer l'exclusivité :

  • Pierre Chapdelaine de Montvalon, pour un reportage en Alaska à diffuser sur les plateformes de Radio-Canada
  • Fabrice de Pierrebourg, pour un reportage à Gaza à publier dans L'actualité
  • Guillaume Piedboeuf, pour un reportage au Japon à diffuser sur les plateformes de Radio-Canada
  • Marine Caleb, pour un reportage en Tunisie à publier dans Pivot
  • Mathieu Carbasse, pour un reportage en Ukraine à publier dans 24 heures

Le FQJI, l'AJIQ et la FPJQ félicitent les boursières et boursiers et remercient celles et ceux qui ont déposé un dossier de candidature afin de partager un regard sur le monde au public québécois.

les détails sur le site du fqji

Vous avez jusqu'au 17 février prochain pour participer

L'appel de candidatures pour le Prix Michener 2022 est lancé

Le Prix Michener soutient et célèbre l'excellence en matière de journalisme d'intérêt public au Canada et il est remis annuellement à un média. Chaque dossier de presse est jugé sur sa qualité professionnelle, sur l'importance de son impact et sur la façon dont il contribue positivement au bien commun.

L'appel de candidatures de l'édition 2022 a été lancé mardi et il se terminera le vendredi 17 février 2023 à 23 h 59. Les mises en candidature peuvent être soumises au www.prixmichener.ca. Les lauréats des éditions 2021 et 2022 seront annoncés lors d'une cérémonie prévue en juin à Rideau Hall. 

Considéré comme la plus haute distinction journalistique au pays, il a été créé en 1970 par le très honorable et regretté Roland Michener, gouverneur général du Canada de 1967 à 1974.

POUR EN SAVOIR PLUS

Révéler les journalistes scientifiques francophones de demain

Bourse Fernand-Séguin 2023

CONSULTER LES CONDITIONS DE PARTICIPATION


Plus que quelques jours pour déposer un dossier de candidature

46e édition des Prix du magazine canadien

L'appel des candidatures pour la 46e édition annuelle des Prix du magazine canadien se termine dans huit jours. Le concours s'adresse aux magazines et aux citoyens canadiens ou immigrants reçus, dont les œuvres ont été publiées au cours de l'année 2022. 

Vous trouverez la liste des catégories sur le site Web du concours ainsi que les règlements et critères d'admissibilité.

La date limite de soumission est le vendredi 20 janvier 2023 à minuit. Un tarif spécial est aussi accordé aux personnes qui déposeront leur candidature au plus tard demain, vendredi 13 janvier.

CONSULTER LES CONDITIONS DE PARTICIPATION

SECTIONS RÉGIONALES

Élection du conseil d'administration de la section Outaouais

À la suite de l'assemblée générale annuelle tenue à la fin de 2022 par la section Outaouais de la FPJQ, les administrateurs et administratrices pour former le conseil d'administration ont été élus·es.

Gabriel Le Marquand Perreault (photo) de Radio-Canada occupera la présidence de cette section régionale fondée en 1997 et qui compte environ 80 membres. Il sera secondé par la vice-présidente Rebecca Kwan (Radio-Canada), la trésorière Gaëlle Kanyeba (Radio-Canada), le secrétaire Jean-Sébastien Marier (Université d'Ottawa) et l'administratrice Charlotte Tremblay (TVA / Université d'Ottawa).

Au menu des activités : des débats et des rencontres sociales, le tout saupoudré de séances de formation. Sans oublier les prises de position souvent nécessaires dans un milieu à cheval entre deux provinces, deux langues et deux réalités politiques.

Il est possible de suivre les activités de la section Outaouais de la FPJQ sur les réseaux sociaux, notamment sur leur page Facebook.

(Photo courtoisie Facebook)


Photographie de presse de la Montérégie et du Centre-du-Québec

L'exposition « En un regard » se poursuit jusqu'à la fin janvier

La FPJQ, section Montérégie, vous invite à visiter « En un regard », une exposition dédiée à la photographie de presse qui met en lumière son importance dans les médias de la presse écrite et électronique situés en Montérégie et le Centre-du-Québec.

Une quinzaine de photographes de ses deux régions de la province présentent un éventail de leurs photographies de presse afin de raconter au public différentes histoires dont ils ont été témoins.

L'exposition « En un regard » est présentée jusqu'au 31 janvier 2023 à l'espace Desjardins du Théâtre des Deux Rives situé à Saint-Jean-sur-Richelieu.

(Photo courtoisie)

EN MANCHETTE

Lettre ouverte du vice-président de la FPJQ Éric-Pierre Champagne

Les questions au ministre Fitzgibbon

La FPJQ, par l'entremise de son vice-président Éric-Pierre Champagne (photo), a publié une lettre ouverte pour défendre la démarche journalistique et le droit de poser des questions au ministre caquiste Pierre Fitzgibbon. Voici un extrait de cette réaction, que vous retrouvez intégralement sur le site Web de la Fédération et qui a été également publiée par La Presse le 23 décembre dernier.

Une nouvelle « affaire Fitzgibbon » soulève les passions dans l'actualité

Le puissant ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, qui est aussi responsable du développement économique régional ainsi que de la Métropole et de la région de Montréal, n'aime pas les questions qui lui ont été posées par un journaliste.

M. Fitzgibbon a publié un message sur son compte Facebook pour dénoncer les questions qu'il n'a pas aimées.

Depuis, le rédacteur en chef du Journal de Montréal, Dany Doucet, a signé un billet pour défendre son journaliste. La Fédération professionnelle des journalistes du Québec a fait une sortie pour dénoncer les attaques du ministre Fitzgibbon. L'éditeur adjoint de La Presse, François Cardinal, a publié un texte qui revient sur cette affaire. Et le chroniqueur et ancien maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, a signé un billet à ce sujet le 22 décembre dans La Presse.

La question n'est pas de savoir si Pierre Fitzgibbon a le droit, ou non, de critiquer les médias. Évidemment qu'il a le droit de le faire. C'est même sain qu'il le fasse.

Les médias ne sont pas parfaits. Et c'est important qu'on puisse les critiquer. Et les journalistes eux aussi ne sont pas à l'abri des critiques. Qu'ils aiment ça ou pas, ça fait partie du jeu démocratique.

Mais de quoi est-il question ici ? Avant de poursuivre, prenons le temps de relire les fameuses questions posées à Pierre Fitzgibbon :

— Le ministre estime-t-il que son don annoncé de 5 millions de dollars à HEC Montréal envoie un mauvais message aux autres universités ?

— Pourquoi ne pas avoir attendu après son mandat de ministre pour l'annoncer ?

— Peut-il m'accorder une entrevue là-dessus ?

Maintenant, revenons au message de M. Fitzgibbon sur les réseaux sociaux…

— « Pourtant, même un don personnel et désintéressé génère de l'intérêt mal intentionné de la part d'un journaliste de mauvaise foi ».

— « Trop souvent, les Québécois ne voient pas l'agressivité et la mauvaise foi de ces questions au quotidien, souvent posées par le même groupe de presse ».

— « Les missions commandées ont trop souvent pris les dessus sur le journalisme sérieux et rigoureux ».

C'est un euphémisme de dire que le ministre n'a pas aimé les questions. Il a le droit. Cependant, il n'y a aucune agressivité dans les questions, au contraire. Elles sont très factuelles.

De la mauvaise foi ? Difficile de tirer une telle conclusion en lisant ces questions. Est-ce le contraire du journalisme sérieux et rigoureux ?

Ce sont des questions qui sont légitimes. Est-ce que le don du ministre à HEC Montréal constitue le scandale du siècle ? Bien sûr que non. Mais on parle d'un ministre qui est rendu à sa sixième enquête de la commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale.

Il est normal que les médias s'intéressent aux agissements de ce ministre qui, je le répète, est l'un des plus importants au Conseil des ministres.

(Photo courtoisie)

Lire lA suitE DE LA LETTRE OUVERTe

Une journaliste confrontée à des délais de 100 jours ou plus pour obtenir des réponses

Les villes de Montréal et de Trois-Rivières font piètre figure

Des délais qui varient entre huit et 105 jours pour obtenir les réponses à cinq questions posées, au mois de juin dernier, auprès de dix grandes villes québécoises. C'est le constat publié la semaine dernière dans un reportage de la journaliste Stéphanie Martin, du Journal de Québec, portant sur les délais de traitement inégaux d'une municipalité à l'autre.

Les questions demandées portaient notamment sur les délais pour obtenir un permis de piscine, les revenus de parcomètres, les dépenses des maires et les salaires.

Avec un délai de 105 jours pour répondre, la ville de Montréal a été la moins rapide à s'exécuter. Elle est suivie de près par Trois-Rivières qui a eu besoin de cinq journées de moins. En comparaison, le service des communications de Lévis a pris seulement huit jours pour répondre à la journaliste, sans l'obliger à passer par une demande d'accès. Selon les modalités de la législation, l'échéance maximum pour répondre aux demandes est de 30 jours.

De plus, huit des villes ont demandé à Mme Martin de passer par le processus d'accès à l'information pour l'une ou l'autre des questions. Quelques-unes, dont Saguenay, ont d'ailleurs été dans l'incapacité de fournir des réponses complètes.

«Le fait qu'il y en a qui ont répondu en huit jours enlève des arguments aux autres pour dire que c'est compliqué et pas possible. Pourquoi certaines villes sont capables de le faire en huit jours, et d'autres, ça leur en prend cent ? » s'est questionné Étienne Charbonneau (photo), professeur titulaire à l'ENAP de la Chaire de recherche du Canada en management public comparé. 

« C'est difficile d'imaginer un scénario qui comporte des raisons valables et positives pourquoi c'est long comme ça ou pourquoi on demande à un reporter, pour une information de base, de faire une demande d'accès à l'information », s'est interrogé M. Charbonneau. « Cela pose certaines questions sur l'efficacité des villes ».

Selon Danielle Pilette, professeure associée de gestion municipale à l'UQAM, « il n'y a pas vraiment de raison, dans des villes de 100 000 habitants et plus [de ne pas être transparent]. Il y a parfois des questions d'une vieille culture du secret. On est dans des bureaucraties ».

(Photo courtoisie l'ENAP)

LE REPORTAGE DU Journal de QUÉBEC

Sondage de l'Association canadienne des journalistes

La diversité minoritaire dans les médias canadiens

Les résultats d'une consultation menée par l'Association canadienne des journalistes (ACJ) ont révélé que la diversité dans les salles de rédaction au Canada est loin d'être représentative, particulièrement pour les postes à temps plein et de direction.

Selon l'enquête, les salles de rédaction canadiennes sont composées à 78 % des journalistes s'identifiant comme Blancs, à 17,5 %  de personnes appartenant à une minorité visible et à 4,6 % de gens issus de la communauté autochtone.

Selon les données publiées par l'ACJ, environ 80% des salles de presse n'avaient aucun journaliste qui s'identifiait comme Latino-Américain, moyen-oriental, métis, noir ou autochtone. De plus, près de huit entreprises médiatiques sur dix n'ont aucune représentation d'une minorité visible ou autochtone dans l'une des trois principales fonctions de direction. Il y est également mentionné que les postes à temps partiel et de stagiaires sont plus souvent occupés par des personnes issues de la diversité.

Ce deuxième sondage national annuel s'est tenu entre les mois de mars et d'août 2022 et les résultats ont été dévoilés à la fin de décembre dernier. Au total, L'ACJ a recueilli les réponses de 242 médias, qu'ils soient imprimés, numériques, télévisés ou radiophoniques, représentant au total 5 012 journalistes au Canada.

L'Association indique toutefois dans son rapport que les données partagées comportent des limites, car seulement le tiers des 760 salles de rédaction qui ont été approchées ont répondu à la consultation.

Selon Brent Jolly, le président de l'ACJ, « souvent, les gens embauchent ceux qui leur ressemblent. C'est très bien documenté ». Il espère que les enquêtes menées par son Association « serviront d'appel à l'action pour les responsables ».

« Le fardeau repose sur les dirigeants des différents organes de presse, qui doivent comprendre que notre population change constamment et qu'eux aussi doivent changer pour répondre à la société là où elle se trouve en termes de démographie », a indiqué John Miller, professeur émérite à l'Université métropolitaine de Toronto, qui prône depuis une vingtaine d'années une plus grande diversité dans les médias d'information.

L'ACJ considère que les entreprises médiatiques devraient se montrer plus transparentes sur la composition de leurs salles de rédaction, car plusieurs « font régulièrement des reportages sur la diversité des cabinets ministériels et des entreprises ». Le professeur Miller seconde cette position et ajoute que « les médias devraient commencer à agir correctement avant de demander à toute la société de le faire ».

Les détailS

Décisions du Conseil de presse du Québec

Une plainte pour manque d'équilibre retenue

Le Conseil de presse du Québec (CPQ) a publié dans les dernières semaines quatre nouvelles décisions relatives à des plaintes qui lui avaient été soumises. Le CPQ a rejeté l'ensemble des manquements allégués dans trois des dossiers examinés et il en a retenu un seul pour l'autre.

L'une de ses plaintes concernait l'article de La Presse « Pas un cas isolé » de la journaliste Suzanne Colpron et publié le 25 septembre 2021.

La plaignante Nancy Courchesne reprochait un manque d'équilibre en plus d'autres griefs pour imprécision qui ont été jugés irrecevables et qui n'ont pas été traités par le Conseil.

Dans l'article ciblé par la plainte, il est question de divers enseignants ou membres de la direction d'écoles québécoises qui ne respectent pas les mesures sanitaires ou qui se disent « antivaccins ». La journaliste rapporte notamment que la directrice de l'école primaire Montessori de Chelsea, Nancy Courchesne, qui est aussi la plaignante dans ce dossier, « relaie sur Facebook des publications antivaccins et antimasques dans un français truffé de fautes ». Deux publications qui auraient été retransmises par la plaignante sur sa page Facebook personnelle sont décrites dans l'article.

Selon ce qui est rapporté dans la décision du CPQ, les efforts déployés par la journaliste pour recueillir les propos de Nancy Courchesne ont été insuffisants, tout comme le délai de réponse qui lui a été accordé. « La journaliste, en se contentant de laisser un message dans la boîte vocale générale de l'école, un vendredi après-midi, alors qu'il y avait d'autres manières de tenter de joindre Mme Courchesne, notamment sur Facebook et à l'adresse courriel mentionnée sur le site Web de l'école, n'a pas pris les moyens raisonnables pour obtenir la version des faits de Mme Courchesne. De plus, Mme Colpron n'a jamais répondu à cette dernière après qu'elle l'eut rappelée le lendemain », mentionne la décision.

Le conseil a rappelé la décision antérieure D2015-10-051, où la question du temps de réponse alloué était soulevée et dont voici un extrait : « il est difficile de justifier, dans les circonstances, l'empressement que semble avoir eu le journaliste à publier ce texte, avant d'avoir pu parler au principal intéressé ». Le conseil a donc blâmé Mme Colpron et La Presse pour manque d'équilibre.

CONSULTER LES DÉCISIONS RENDUES

« Aussi mineure soit une erreur, il faut la corriger si elle est soumise à notre attention »

L'ombudsman blâme la Direction de l'information de Radio-Canada

Pierre Champoux (photo), l'ombudsman des services français de Radio-Canada, a adressé un blâme à la Direction de l'information de la société d'État, à la suite de la révision d'un dossier de plainte pour inexactitudes et suivi inadéquat.

Le plaignant, M. Daniel Paquet, avait reproché au diffuseur public le partage d'une information erronée sur le calibre des munitions dans l'article, Le Canada pourrait-il fournir plus d'armes à l'Ukraine ?, publié en octobre dernier. Dans les jours suivant la publication du texte, M. Paquet a déposé une plainte après avoir signalé à trois reprises au diffuseur public l'erreur factuelle qui n'avait pas été corrigée depuis.

« On y retrouve cette mention: 100 armes antichars, canon sans recul Carl Gustav M2, 2 000 balles de munitions de 8 mm, or, aucune munition de calibre 8 mm n'existe dans l'arsenal des Forces canadiennes », précisait le grief. M. Paquet a aussi indiqué avoir une idée sur la source ayant mené à cette erreur en pointant « la version française d'un communiqué de presse du gouvernement du Canada. Alors que, la version anglaise du même communiqué parle de 84 mm et de rounds of ammunition, comme il se doit ».

L'ombudsman a donné raison au plaignant et a souligné dans sa décision l'ouverture de ce dernier dans le cadre du traitement de son grief. « Une erreur demeure une erreur. Aussi mineure soit-elle, il faut la corriger si elle est soumise à notre attention. Bien entendu, le fait que l'information provienne du gouvernement du Canada n'exonère pas Radio-Canada de son devoir d'exactitude. Mais il demeure que certaines sources réputées dignes de confiance ne justifient pas toujours une double, voire une triple vérification », a analysé M. Champoux.

Il a précisé que « sauf exception, les journalistes sont des généralistes, non des spécialistes. Cela ne les empêche pas de fouiller des sujets complexes s'ils jugent que cela est d'intérêt public. Ils doivent alors déployer les efforts suffisants pour s'assurer de l'exactitude de leur reportage ou de leur article. Dans le cas présent, la journaliste qui a écrit l'article a, somme toute, été trompée par une erreur dans la version française de la fiche technique publiée par la Défense nationale ».

Afin de corriger rapidement les erreurs lorsqu'elles sont rapportées, une nouvelle procédure a été mise en place par Radio-Canada.

(Photo courtoisie Radio-Canada)

LES EXPLICATIONS DE L'OMBUDSMAN

Le Journal de Québec

L'édition papier ne sera plus imprimée à Québec

La semaine dernière, Sébastien Ménard, éditeur et rédacteur en chef du Journal de Québec, a annoncé que l'impression du quotidien de la Capitale-Nationale sera transférée à Mirabel au début du mois de février. L'ensemble des opérations et des équipements de l'imprimerie de Québec seront acquis par Imprimerie Québecor Média dans  les semaines à venir.

« La métamorphose que subit le monde des médias et la concurrence déloyale que livrent les géants du Web aux médias traditionnels, jumelée à celle de Radio-Canada, nous obligent de nouveau à prendre une décision difficile, mais responsable, pour assurer la pérennité du Journal de Québec », a indiqué M. Ménard dans un message publié sur les plateformes du quotidien. « Le Journal de Québec sera dès lors imprimé à Mirabel, où l'est déjà Le Journal de Montréal, ce qui permettra de concentrer l'impression de nos journaux à un seul endroit ».

Cette décision aura comme répercussions de devancer l'heure de tombée en plus d'entraîner une vingtaine de pertes d'emploi à l'imprimerie de Québec, selon ce qui est rapporté dans Le Devoir. Elle permettra toutefois d'offrir au lectorat papier un quotidien entièrement en couleur.

Selon Patrick White, professeur de journalisme à l'École des médias de l'UQAM et qui a travaillé comme chef des nouvelles au Journal de Québec entre 2006 et 2009, « la crise des médias est permanente. Il y a eu une embellie pendant deux ans à cause des revenus de la publicité liée à la COVID. Mais tout ça est bel et bien terminé ».

« Québecor croit encore clairement au papier pour l'instant. Que ses deux quotidiens continuent d'être imprimés six jours par semaine, ça envoie un message fort. Il faut quand même s'attendre à ce que le numérique continue à prendre de plus en plus de place dans les prochaines années », a ajouté M. White.

Le Devoir est également touché par la décision. Les exemplaires du journal papier distribué dans la ville de Québec et l'Est de la province sont actuellement imprimés par les pressiers du Journal de Québec. L'impression de ses copies sera également relocalisée à Mirabel.

EN SAVOIR PLUS

Une initiative de Radio-Canada Manitoba

Des ateliers pour lutter contre la désinformation

Trois journalistes de Radio-Canada, Alexia Bille, Mathilde Gautier (photo) et Mohamed-Amin Kehel proposeront à tour de rôle des ateliers sur la désinformation à des communautés francophones du Manitoba lors des trois prochains mois. Le projet RADIO-BIBLIO a pour mandat d'aller à la rencontre de Franco-manitobains de tous les âges pour les outiller à identifier et à comparer les différentes sources d'information.

Geneviève Morin, Première cheffe des contenus d'ICI Manitoba, a annoncé le projet en début de semaine sur le site du diffuseur public. « Notre station a en effet été choisie pour participer à un nouveau programme de CBC/Radio-Canada en partenariat avec des bibliothèques publiques. Ce programme (...) nous permet de prendre le temps de faire connaissance avec la communauté. En 2023, c'est un luxe ! », a déclaré Mme Morin.

« Sortir les journalistes de la salle de rédaction pour leur permettre de vous rencontrer, chez vous, dans vos milieux et de raconter vos histoires, c'était mon rêve depuis plusieurs années. Et, après presque trois ans de pandémie, je peux vous dire que cette occasion tombait à point. Les journalistes ont vraiment hâte d'aller à votre rencontre et de faire découvrir le Manitoba », s'est réjouie la Première cheffe des contenus.

Des manières de contrer les fausses nouvelles

La journaliste Barbara Gorrand de la chaîne de télévision France 3 et la professeure titulaire du département d'information et de communication de l'Université Laval, Colette Brin, se sont aussi penchées sur des façons de contrecarrer les fausses nouvelles dans un article paru sur le site de Radio-Canada.

Colette Brin considère qu'une majorité de la population a confiance aux médias traditionnels, mais qu'il restera des irréductibles pour en douter. « Une partie de la population sera toujours en désaccord avec les productions journalistiques publiées dans les médias. Les raisons sont souvent légitimes. Je pense aux populations autochtones qui ont des raisons historiques de se méfier de la science blanche, des directives qui viennent du gouvernement et des médias ».

« Tout n'est évidemment pas faux sur les réseaux sociaux. On peut notamment y suivre des journalistes qui font bien leur travail », a analysé Mme Brin. Elle estime que le journalisme de solution pourrait aider à rétablir la confiance envers les médias d'information, tout en ajoutant le bémol suivant : « le journalisme de solution demande trois fois plus de travail qu'un reportage normal ».

Pour Barbara Gorrand, « il y a parfois une colère à l'égard des journalistes. Lorsqu'on commet des erreurs, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Il faut effectuer un exercice de transparence et d'autocritique ». Elle recommande aux journalistes de ne pas diffuser de l'information trop rapidement pour éviter les risques de publier des nouvelles incomplètes ou erronées. Selon ses dires, la vérification des faits publiée par les médias est utile, mais comporte certains défauts. « C'est un travail qui ne convainc que les convaincus. On ne combat pas les biais cognitifs simplement en disant que c'est faux ».

L'une des meilleures façons de comprendre la profession journalistique est en proposant des exercices pratiques, indique celle qui offre également des ateliers pédagogiques portant sur les médias dans les écoles. « Leur faire essayer, c'est leur faire prendre conscience de nos difficultés. Ça leur permet de comprendre que, pour avoir une réponse à une question très précise, il faut s'adresser à des personnes qui connaissent le sujet ».

Elle précise toutefois que l'éducation aux médias ne devrait pas se limiter à la jeunesse. « Les plus gros pourvoyeurs de fausses nouvelles sont les personnes de 55 ans et plus qui vont en partager sur Facebook », a précisé Mme Gorrand.

(Photo courtoisie Radio-Canada)

La nouvelle

À L'INTERNATIONAL

Protestations devant l'ambassade de France en Iran

La publication de caricatures par Charlie Hebdo dénoncées

Quelques dizaines d'Iraniens se sont rassemblés dimanche devant l'ambassade de France à Téhéran pour protester contre les caricatures du guide suprême de la République islamique qui sont parues dans le Charlie Hebdo de la semaine dernière.

Le journal satirique français a publié la série des dessins dans une édition spéciale à l'occasion du huitième anniversaire de l'attentat meurtrier de 2015 contre sa rédaction. Les croquis en question mettent en scène la plus haute personnalité religieuse et politique de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei (photo).

Charlie Hebdo a justifié les dessins publiés indiquant que c'était en soutien au peuple iranien pour les protestations déclenchées à la suite de la mort de Mahsa Amini, 22 ans, quelques jours après son arrestation par la police des mœurs en septembre dernier.

« Oh la France, abandonne ton hostilité ! », « Honte à la France », ont scandé les manifestants présents qui ont aussi brûlé des drapeaux français. Parmi eux se trouvait Karim Heydarpour, un étudiant de 17 ans qui appuie le guide suprême. « Nous devons donner une réponse » aux opposants à la République islamique « pour qu'ils sachent que nous soutenons notre Révolution ».

Les caricatures ont aussi été jugées « insultantes et indécentes » par les autorités iraniennes qui ont rapidement avisé la France que des mesures en représailles seront prises. D'ailleurs, l'Institut français de recherche en Iran (IFRI), le plus important et ancien centre de recherche de l'hexagone dans ce pays musulman, a été fermé par les autorités locales.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a condamné dimanche dans une déclaration la publication des caricatures. « Recourir à l'insulte et à l'offense sous prétexte de liberté est une preuve claire de l'absurdité de la logique de ceux qui insultent et de leur déception face à la non-réalisation de la conspiration du chaos et de l'insécurité dans le pays ».

Un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères avait aussi déclaré que la liberté d'expression ne devait pas être utilisée comme prétexte pour « insulter » des personnalités religieuses. Il a appelé Paris à « respecter les principes fondamentaux des relations internationales », et à ne pas interférer dans les affaires internes de l'Iran.

(Photo courtoisie Wikipédia)

EN SAVOIR PLUS DANS LIBÉRATION

Tendances en matière de journalisme, de médias et de technologie

Les prévisions 2023 de l'institut Reuters dévoilées

L'institut Reuters a publié mardi son rapport annuel sur l'état des médias et sur les tendances à observer pour l'année qui débute. Selon les responsables des médias interrogés par l'Institut, seulement 44 % d'entre eux sont confiants pour 2023.

Anthony Bellanger, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a réagi en déclarant que « ce rapport démontre certains des importants défis commerciaux auxquels seront confrontés les médias en 2023 ».

Ce manque de confiance serait principalement causé par la hausse des coûts d'exploitation, la diminution de l'intérêt des annonceurs, la baisse des abonnements, le déclin continu des journaux imprimés ainsi que la réduction des audiences radiophoniques et télévisées.

En 2022, les médias et les journalistes ont été confrontés à de multiples défis et les mêmes problèmes seront des facteurs majeurs pour l'année en cours, prédit le rapport. L'inflation, la couverture de la crise climatique, les conséquences de la pandémie de COVID sur la viabilité économique et les stratégies de distribution de médias sont parmi les obstacles cités pour 2023.

Le rapport prévoit aussi « d'importants licenciements dans le secteur de l'information télévisée et radiodiffusée », mais également pour l'ensemble des médias, estimant que « le public est frappé par la lassitude à l'égard de l'actualité ».

En ce qui concerne la technologie et l'innovation, l'Institut croit que davantage d'efforts seront consacrés au développement de contenus sur Tik Tok, Instagram et YouTube, car Twitter et Facebook génèrent moins de trafic et seront moins pertinents.

Les médias seront également confrontés à un autre grand enjeu, celui de la réglementation des fausses nouvelles et des informations trompeuses sur les réseaux sociaux qui sont utilisées en grand nombre par les plus jeunes. En outre, davantage d'efforts seront consacrés par les médias à la réalisation de baladodiffusions et la rédaction d'infolettres.

« L'humeur dominante dans le secteur de l'information est à l'incertitude », a conclu l'institut Reuters, soulignant les défis considérables liés à la structure économique des médias, à la technologie et à l'environnement.

(Image courtoisie Institut Reuters)

CONSULTER LES PRÉVISIONS 2023

Demande pour la libération du journaliste Pape Alé Niang au Sénégal

Appel de 78 journalistes au respect de la liberté de la presse

Rassemblés par Reporters sans frontières (RSF), 78 journalistes africains se sont mobilisés autour d'un appel pour le respect de la Constitution sénégalaise qui consacre la liberté de la presse en plus de réclamer la libération immédiate du journaliste de Dakar Matin, Pape Alé Niang.

Arrêté le 6 novembre 2022, ce dernier a été hospitalisé en raison d'une grève de la faim et sa condition médicale serait préoccupante.

« La libération de Pape Alé Niang par la justice mettra fin à une infraction grave aux principes de la liberté de la presse dans un pays qui a ratifié la Charte africaine des droits de la personne et des peuples, et qui reconnaît le droit à l'information et le droit de s'exprimer et de diffuser ses opinions », indique l'appel publié la semaine dernière par 78 journalistes, dont de grandes figures de la presse africaine. Des organisations de défense des droits journalistiques, notamment la Fédération des journalistes africains (FAJ) et le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) ont également signé la déclaration.

Il y est aussi indiqué que « cette incarcération soulève d'autres enjeux pour les médias au Sénégal, jadis fleuron de la liberté de la presse en Afrique. Nous rappelons que malgré l'existence d'un projet de législation, le Sénégal ne dispose d'aucune loi sur l'accès à l'information, ce qui empêche les journalistes et les citoyens d'accéder à des données publiques ».

Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF a indiqué par communiqué que « ces arrestations multiples constituent une violation flagrante de la Constitution sénégalaise ». Dans un pays démocratique, la presse ne peut être la cible d'attaques et d'intimidations, estime l'organisation internationale. RSF ajoute que l'actuel président du Sénégal Macky Sall avait promis « qu'aucun journaliste ne serait emprisonné lors de son mandat », à son arrivée au pouvoir en 2012.

Le Sénégal a glissé de 24 rangs au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022 pour se retrouver en 73e position.

(Photo courtoisie Reporters sans frontières)

LE COMMUNIQUÉ DE RSF

Plus de 27 000 comptes Twitter réactivés lors des dernières semaines

L'augmentation de la désinformation est anticipée

Depuis la prise de contrôle de la plateforme Twitter par le milliardaire Elon Musk, le réseau social a rétabli l'activité de milliers de comptes qui avaient été principalement suspendus pour motif de désinformation, de harcèlement ou par manifestations de haine.

Le développeur Travis Brown a estimé que plus de 27 000 comptes avaient été réactivés dans les dernières semaines. Il a affirmé à l'Agence France-Presse que sa liste était incomplète et que ce nombre pourrait être plus élevé.

« Rétablir ces comptes va faire de la plateforme un aimant pour les gens qui veulent répandre de fausses informations. Et il y aura moins de modération des discours haineux, ce qui va rendre le réseau moins hospitalier pour beaucoup d'utilisateurs », a analysé Jonathan Nagler, codirecteur du Centre sur les réseaux sociaux et la politique de l'Université de New York.

Selon Jack Brewster, de l'observatoire des médias NewsGuard, « à l'ère Musk, les super propagateurs de désinformation se sentent encouragés et les lecteurs ont moins d'éléments à leur disposition sur la fiabilité des sources ».

Parmi les personnalités qui ont récupéré leurs accès sur la populaire plateforme, de réputés « antivax » comme le cardiologue Peter McCullough ou le médecin Robert Malone y figurent. Depuis la levée de la suspension de son compte, M. Malone a d'ailleurs publié plusieurs messages relayant de fausses informations sur les vaccins contre la COVID.

La militante de droite Pamela Geller fait également un retour sur Twitter. Elle avait été décrite par l'organisation juridique de lutte contre l'extrémisme Southern Poverty Law Center comme l'une « des activistes antimusulmans les plus flamboyantes des États-Unis ». Il y a quelques jours, elle a publié un message au sujet d'étudiants musulmans qui s'étaient plaints d'un professeur qui leur avait montré des représentations du prophète Mahomet. « L'ont-ils déjà décapité ? » a-t-elle écrit sur la plateforme, en référence au meurtre du professeur Samuel Paty, commis dans la banlieue parisienne à l'automne 2020.

À la mi-décembre, la compagnie avait indiqué qu'une « suspension permanente était une mesure disproportionnée pour une infraction aux règles » du réseau social. Par la suite, M. Musk avait twitté qu'il était toutefois « déterminé à empêcher la présence de contenus dangereux » sur son site.

LES DÉTAILS

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Prenez note que l'infolettre fera relâche pour les trois prochaines semaines en raison des Fêtes de fin d'année et que sa publication reprendra le jeudi 12 janvier 2023.

Les infolettres parues depuis janvier 2021

À VOS AGENDAS

13 janvier 2023

Ouverture des mises en candidature pour le Prix Guy-Mauffette 2023 et le Prix René-Lévesque 2023

20 janvier 2023 à 23h59

Date butoir pour déposer un dossier de candidature pour la 46e édition des Prix du magazine canadien

31 janvier 2023

Fin de l'exposition « En un regard » sur la photographie de presse, présentée à l'espace Desjardins du Théâtre des Deux Rives à Saint-Jean-sur-Richelieu.

17 février 2023 à 23h59

Date butoir pour déposer un dossier de candidature pour le Prix Michener

21 février 2023

Ouverture des mises en candidature pour les prix En-Tête 2022

23 février 2023

Ouverture des mises en candidature pour les Bourses du Fonds CDPQ 2023

21 février 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour les prix En-Tête 2022

12 mars 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature à la bourse Fernand-Séguin 2023

13 mars 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour le Prix Guy-Mauffette 2023 et le Prix René-Lévesque 2023

27 mars 2023 à 17h

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour les Bourses du Fonds CDPQ 2023

13 avril 2023

Ouverture des mises en candidature pour le prix Judith-Jasmin et le prix Antoine-Desilets 2022

3 mai 2023

Journée mondiale de la liberté de la presse

15 mai 2023

Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour le prix Judith-Jasmin et le prix Antoine-Desilets 2022

15 juin 2022

Dernière parution de l'infolettre hebdomadaire avant la pause estivale

24 août 2023

Reprise de la parution de l'infolettre hebdomadaire

10 au 12 novembre 2023

Congrès annuel de la FPJQ au Manoir Saint-Sauveur

11 novembre 2023

Gala de la remise des prix Judith-Jasmin et Antoine-Desilets 2022 au Manoir Saint-Sauveur

12 novembre 2023

Assemblée générale annuelle de la FPJQ au Manoir Saint-Sauveur

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Assurance de groupe automobile et habitation La Personnelle

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IRIS

IRIS, le groupe visuel offre le Programme des avantages IRIS à tous les employés et membres de la FPJQ ainsi qu'à leur famille immédiate résidant à la même adresse avec le code promotionnel.

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Parc Oméga

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OFFRES D'EMPLOI

Journaliste / réalisateur(trice) (bilingue) | CPAC

Statut d'emploi : Régulier

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Ottawa

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Responsable principal des relations avec les médias (bilingue anglais/français) | GlobeNewswire par Notified

Type d'emploi : Temps plein

Lieux : Montréal, Kingston, Toronto, Vancouver ou Winnipeg (télétravail ou mode hybride possible)

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Journaliste multiplateforme (services français) - BAI00011 | CBC/Radio-Canada

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Baie-Comeau

Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet)

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Envoyé par Yapla