2024-05-23 Le Trente HebdoLettre InfoFPJQ
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Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer : le journalisme toujours vivant !

par Éric-Pierre Champagne, président de la FPJQ

Je l'avoue, j'étais sceptique l'an dernier en apprenant qu'un nouvel événement s'ajoutait au calendrier : une rencontre où citoyens et journalistes pourraient échanger sur les enjeux de l'heure et, surtout, discuter de journalisme.

Comme journaliste spécialisé en environnement, les échos que je reçois du public, par courriel ou sur les réseaux sociaux, sont rarement positifs. Je suis un idiot, un corrompu, un ignorant, un écoanxieux, un woke ou encore tout cela à la fois. Comme président de la FPJQ, je ne peux que constater à quel point nos collègues sont victimes de la grogne ambiante. Pour nos collègues féminines, nous sommes à un autre niveau, à la fois désolant et terriblement troublant.

Il y a aussi des chiffres pour témoigner du phénomène. Selon une étude dévoilée en 2022 ¹, plus de la moitié des journalistes au Québec disent avoir subi du harcèlement en ligne. Plusieurs études menées au cours des dernières années ont également démontré que les femmes et les journalistes racisés sont encore plus touchés par cette nouvelle réalité.

Dans ce contexte, est-il vraiment possible de tenir un événement réunissant des journalistes et des citoyens, sans tomber dans la caricature, où les journalistes sont devenus les ennemis du peuple? Est-il possible d'organiser une rencontre où des citoyens peuvent exprimer des critiques dans le respect et les journalistes expliquer leur travail sans complaisance?

Il semble bien qu'on ait trouvé la formule à 800 km de Montréal.

Le Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer (FIJC) m'a complètement séduit et mes doutes se sont dissipés dès le premier jour, la semaine dernière. L'événement fondé par le journaliste Bertin Leblanc est unique. Il vient également s'ajouter aux nombreuses discussions sur le journalisme qu'on retrouve dorénavant dans l'espace public.

Le journalisme n'est pas parfait. Il ne l'a jamais été. Les enjeux sont nombreux en 2024 et les réponses ne sont pas toujours simples. Malgré tout, il faut aussi reconnaître qu'il se fait du sacré bon travail partout au Québec. 

Dans la nature, un écosystème ne peut fonctionner sans plusieurs variables pour assurer sa pérennité. C'est un peu la même chose avec le journalisme. Car le journalisme ne concerne pas que les journalistes. La qualité, et l'avenir, du journalisme au Québec doit aussi être un souci pour l'ensemble de la population. Un événement comme le FIJC nous montre qu'on ne manque pas de citoyens curieux, critiques, allumés, mais surtout respectueux.

Certains m'ont demandé si cet événement ne constituait pas une menace pour la FPJQ. Je crois plutôt le contraire. D'abord, nous ne serons jamais trop à parler de journalisme. Voilà une voix originale qui s'ajoute à celles déjà existantes. La FPJQ va également pouvoir s'inspirer du FIJC, tout comme le festival compte sur notre fédération pour assurer ses lettres de noblesse.

Bref, c'est le journalisme qui l'emporte sur toute la ligne et on ne peut que s'en réjouir.

¹ Évaluation de l'ampleur du phénomène du cyberharcèlement dans le milieu de l'information, par Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, professeur à l'UQAM.
 

Le FIJC en rattrapage

Le Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer a déposé sur sa chaine YouTube les vidéos de certaines tables rondes, conférences et rencontres qui ont été enregistrées du 16 au 19 mai. On peut y accéder librement pour une écoute en rattrapage.

Prix Raymond-Charette et prix Jules-Fournier

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Les appels de candidatures pour le prix Raymond-Charette et le prix Jules-Fournier sont en cours jusqu'au 7 juin 2024.

Le prix Raymond-Charette est attribué par le ministère de la Langue française à une ou un journaliste de la télévision ou de la radio québécoise, pour sa contribution exemplaire à la diffusion d'un français de qualité. La lauréate ou le lauréat reçoit une bourse de 5 000 $.


Le prix Jules-Fournier est attribué par le ministère de la Langue française à une ou un journaliste qui collabore avec les médias écrits québécois, en reconnaissance de la qualité de ses textes. La lauréate ou le lauréat reçoit une bourse de 5 000 $.

Les Semaines de la presse et des médias tirent à leur fin

Les Semaines de la presse et des médias tirent déjà à leur fin! 

C'est sur un thème essentiel et brûlant d'actualité que se tiendra la dernière activité à Montréal le 29 mai à 18 h : le panel « Enjeux et stratégies d'accès à l'information », à la salle Gilles-Hocquart du Centre des archives nationales du Québec (535, ave Viger Est). 

Il réunira Éric-Pierre Champagne, président de la FPJQ; Marie-Eve Martel, rédactrice adjointe à Options politiques; Monique Dumont, journaliste et recherchiste à la retraite; Annabelle Blais, journaliste au bureau d'enquête du Journal de Montréal et Lynda Khelil, responsable de la mobilisation à la Ligue des droits et libertés.

Bouchées et boissons y seront servies. N'oubliez pas de réserver votre place!

Les sections régionales et les partenaires ont aussi des activités à venir dans la dernière des Semaines de la presse et des médias 2024.

25 mai

28 mai

29 mai

Voir tous les détails

En manchette

Bulletins de nouvelles à TVA : deux pages se tournent

La date du 17 mai 2024, soit celle de vendredi dernier, marquera désormais, dans l'histoire des médias québécois, la fin des bulletins de nouvelles de TVA enregistrés et produits dans différentes régions avec des chefs d'antennes sur place. Ce changement s'opère dans la foulée des coupures annoncées en novembre 2023.

Désormais, les bulletins de l'Estrie, de la Mauricie, du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de l'Est du Québec sont produits à partir du studio de Québec, avec Andrée Martin, comme le rapporte un reportage de Jasmin Dumas de QUB. Les publics continueront de voir les visages des journalistes locaux sur le terrain dans les municipalités, précise Mme Martin dans le reportage vidéo.

La veille, le Groupe TVA annonçait la fin des bulletins de nouvelles locaux de fin de semaine à Québec. Invoquant notamment une situation financière précaire, Québécor a obtenu l'autorisation du CRTC de mettre fin à ces bulletins.

« Les journalistes de la Vieille-Capitale demeureront en poste chaque week-end pour couvrir l'actualité dans la région. Leurs reportages seront intégrés au bulletin national de TVA Nouvelles, et diffusés à LCN et sur les plateformes numériques.

Les équivalents de deux postes surnuméraires seront toutefois abolis, mais le Groupe TVA rappelle qu'en vertu du plan de réorganisation de son secteur de l'information, neuf postes ont été ajoutés dans la Capitale-Nationale pour la mise en ondes des bulletins régionaux de l'Est-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Sherbrooke et de Trois-Rivières », explique Guillaume Picard dans un article publié sur le site de TVA Nouvelles.


Le départ progressif de Joanne Boivin

Le 15 mai, par voie de communiqué, Rythme 102, 9 FM a annoncé le départ progressif de l'animatrice Joanne Boivin, soulignant la marque qu'elle a laissée dans le paysage par sa passion, son rapport à l'auditoire, mais aussi ses engagements dans la communauté. « Plusieurs doutaient que j'arrête un jour », a écrit à la blague la principale intéressée en partageant le communiqué sur les réseaux sociaux.

Celle qu'on surnomme « la voix féminine la plus aimée à Québec » quittera d'abord son poste au FM93, en juin. Jusqu'au moins de décembre, elle continuera d'animer en après-midi à Rythme 102,9. Pour la suite des choses, Joanne Boivin envisage de revenir sur les ondes de façon ponctuelle et d'y partager notamment son amour des livres.

Dans le Journal de Québec, Jean-François Racine revient dans sur la « carrière incroyable » que Joanne Boivin avait amorcée en 1979 au Saguenay.

« Dans un milieu où les artisans de radio sont souvent assis sur un siège éjectable, l'animatrice Joanne Boivin quittera bientôt les ondes avec l'exploit inédit d'avoir eu un micro sans interruption pendant 45 ans. »

 

Mission : reportage dans les écoles primaires

Pour animer des activités dans les écoles, le Centre québécois d'éducation aux médias et à l'information (CQÉMI) dispose de plusieurs ressources. Parmi elles figure le jeu Mission : reportage, encore neuf. Jeudi, sur les réseaux sociaux, le CQÉMI a partagé des images d'une classe de 6e année de l'école primaire La Pommeraie où le formateur Étienne Phénix avait utilisé ce jeu. La publication a attiré l'attenttion de la journaliste indépendante Camille Lopez, qui a participé à la création du jeu.

« J'ai passé un très bon bout de mon année 2023 à créer, avec Les As de l'info et le CQEMI, un jeu d'éducation aux médias pour les élèves de 2e et 3e cycles du primaire. Un scénario qui met les élèves dans le siège d'un journaliste qui enquête sur une drôle d'histoire impliquant une maman ourse et son bébé! Le jeu est animé par des journalistes dans les classes. Une version a aussi été créée pour être jouée sans animateur. On est extrêmement fiers du succès de Mission: Reportage - Une histoire qui a du mordant!!! »

 

Fierté pour L'Itinéraire

La sixième édition du numéro 100 % camelots du magazine L'Itinéraire s'est dévoilée la semaine dernière. Pas moins de 25 camelots ont assumé les rôles de journaliste, de photographe et de rédacteur en chef. Sur le site web du magazine, on peut lire depuis le 15 mai l'éditorial empreint de fierté qui sert d'introduction à ce numéro spécial.

Toujours la semaine dernière, sur LinkedIn, L'Itinéraire soulignait une autre raison d'être fier. Grâce à un article de sa cheffe de pupitre et journaliste Karine Bénézet intitulé « Thanatopraxie : le plus beau métier du monde », il est en nomination aux Prix du magazine canadien de la Fondation des prix pour les médias canadiens, dans la catégorie « Portrait ».

Enfin, un article rassemblant cinq faits méconnus sur le magazine et publié ce mercredi sur son site rappelle son trentième anniversaire.
 

Meta nourrit son outil d'IA avec les contenus des médias

Dans un article publié dans La Presse jeudi, Heather Kelly du Washington Post explique que les contenus des médias d'information servent à alimenter l'outil d'intelligence artificielle (IA) récemment déployé par Meta. Son robot conversationnel Meta AI puise même dans les contenus des médias canadiens, bloqués par Meta.

Pour les fins de l'article, des tests ont été effectués par le Washington Post, qui a interrogé le robot conversationnel sur « les grands sujets d'actualité ». Résultat? « Les réponses paraphrasaient régulièrement le texte des articles originaux. Dans de nombreuses réponses, Meta AI a copié mot pour mot des phrases de l'article de presse original. »

Les sources ne sont pas idenfiées ni les liens inclus dans les réponses elles-mêmes. « Il faut cliquer au bas de la réponse pour trouver des liens et les noms des médias dans lesquels Meta AI a puisé l'information », précise l'article.

À vos agendas

1er au 31 mai 2024

Semaines de la presse et des médias sur le thème « Faire circuler l'information ».​​

5 juin 2024

Formation Langage clair : pas toujours simple de simplifier, avec Atout-Lire, présentée par l'AJIQ à Québec et en ligne.

7 juin 2024

Date limite pour soumettre sa candidature au prix Raymond-Charette et au prix Jules-Fournier

Date limite pour participer au concours de création Bâtir l'avenir en français, proposé par Impératif francophone.

12 juin 2024

Gala de remise des Prix d'excellence de la SODEP à 19 h (ouverture des portes è 18 h 30) à l'Ausgang Plaza à Montréal.

15 juin 2024

Date limite pour déposer sa candidature au programme des bourses régulières du Fonds québécois en journalisme international (FQJI).

18 juin 2024

Formation Prison, témoignages et pratiques journalistiques, avec Maria Nengeh Mensah, professeure titulaire à l'École de travail social (UQAM), et Catherine Chesnay, PhD, professeure et directrice du programme de baccalauréat en travail social à l'École de travail social (UQAM), présentée par l'Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) à 17 h 30 à l'UQAM, à Montréal.

VOS AVANTAGES FINANCIERS

IRIS

IRIS, le groupe visuel offre le Programme des avantages IRIS à tous les employés et membres de la FPJQ ainsi qu'à leur famille immédiate résidant à la même adresse avec le code promotionnel.

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Photolab Yves Thomas

Un rabais de 20% sur les impressions et les commandes en magasin sur tout achat de 25$ et plus chez Photolab Yves Thomas.  

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Société des musées du Québec

L'entrée gratuite dans plusieurs musées québécois et certains établissements à l'étranger, comme le Louvre et les musées nationaux de France.

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Strøm spa

Le Strøm spa propose aux membres de la FPJQ une page d'offres exclusives variées et mise à jour régulièrement pour profiter de l'expérience thermale, des massages et des soins, ainsi que pour l'achat de cartes-cadeaux ou de forfaits pour l'un des ses quatre établissements. Certains rabais peuvent représenter une économie allant jusqu'à 35% sur le prix régulier.

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Une offre aux finissants en journalisme

En tant que finissant en journalisme vous pouvez devenir membre professionnel de la FPJQ et obtenir la carte de presse au tarif étudiant, en faisant votre demande d'adhésion au cours des quatre mois qui suivent la fin de vos cours en journalisme si, bien sûr, vous n'avez pas d'occupations incompatibles avec le journalisme.

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Consulter la liste des avantages financiers 
offerts aux membres de la FPJQ

OFFRES D'EMPLOI

Journaliste spécialisé : demandeurs d'asile et migrants sans statut (IJL) | La Converse

Statut d'emploi : Contractuel, 6 mois, possibilité de prolongation

Type d'emploi : Temps plein (35 h / semaine)

Lieu : Montréal, présentiel

Date d'entrée en poste : dès que possible

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Responsable de la programmation - Événements | Les Affaires

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein, 35 h / semaine

Lieu : Montréal, combinaison de télétravail et de présentiel

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Secrétaire de rédaction (régional) (Services français) | CBC/Radio-Canada

Statut d'emploi : Permanent

Type d'emploi : Temps plein

Lieu : Sept-Îles

Date limite : 31 mai 2024

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Rédacteur national (francophone) | Fonds canadien de la radio communautaire

Heures : 35 heures par semaine
Lieu de travail : À distance, mais les candidats doivent être légalement autorisés à travailler au Canada.
Durée du contrat : Jusqu'au 31 mars 2025, avec possibilité de renouvellement

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Envoyé par Yapla