— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ
À LA UNE
Les nouveaux locaux à Montréal seront accessibles dès septembre prochain
La FPJQ déménage à la fin mai
Depuis quelques jours, la directrice générale Martine Desjardins et des membres du conseil d'administration de la FPJQ, dont Jean-Benoît Nadeau (photo), mettent la main à la pâte pour préparer le déménagement des bureaux de la FPJQ, qui sera complété au plus tard le 31 mai prochain.
Certains objets, meubles, artéfacts, ne suivront pas dans les nouveaux locaux. Si vous souhaitez en récupérer quelques-uns gratuitement, vous êtes invité à passer une dernière fois à nos bureaux actuels, situés au 3802 boul. Saint-Laurent, bureau 1, à Montréal, entre 10h et 16h, le mardi 23 mai.
La nouvelle adresse de la FPJQ vous sera communiquée prochainement. Des travaux de rénovation sont en cours pour compléter l'installation et nous pourrons officiellement nous y installer en septembre prochain. Un bureau temporaire et le télétravail permettront à la permanence d'effectuer les suivis tout au cours de l'été et de procéder à l'envoi des cartes de presse par la poste aux membres qui renouvellent ou adhèrent une première fois.
« Le déménagement de nos bureaux actuels était devenu nécessaire, a indiqué Michaël Nguyen, président de la Fédération. Les coûts élevés de location, l'espace trop vaste pour les besoins actuels, le télétravail et les difficultés d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite sont parmi les raisons qui ont incité le conseil d'administration à prendre cette décision. L'équipe de la FPJQ continuera de répondre à vos demandes pendant le processus du déménagement. Nous vous invitons également au 5 @ 7 de la FPJQ, le 31 mai prochain, au Pub l'Ile Noire à Montréal, qui marquera la fin des Semaines de la presse et des médias 2023 et un nouveau tournant pour la Fédération qui fera ses adieux aux installations de la rue Saint-Laurent. Au plaisir de vous y rencontrer ! »
(Photo de courtoisie : Martine Desjardins)
Le Trente 2023 veut honorer les grands disparus
Depuis novembre 2022, de nombreuses personnes qui ont marqué le monde des médias sont décédées et l'équipe de l'Esprit Libre désire les honorer dans le prochain numéro du magazine Trente.Les salles de rédaction québécoises sont invitées à communiquer à l'équipe de rédaction du Trente le nom des personnes qui nous ont malheureusement quittés et à soumettre un court texte d'un paragraphe pour souligner leur précieux apport au journalisme. Une photo (libre de droits) ainsi que vos coordonnées pour des précisions supplémentaires sont aussi demandées. Vous pouvez envoyer ses informations par courriel à l'adresse : redaction@revuelespritlibre.org
Nous vous remercions de votre collaboration afin de garder vivante la mémoire de ses grands disparus.
SEMAINES DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS
Les activités se poursuivent jusqu'au 31 mai
Découvrez la programmation 2023
Les Semaines de la presse et des médias sont l'occasion pour le public de comprendre le travail des journalistes, tout en découvrant quel est le rôle des médias dans la société par le biais d'une foule d'activités organisées pour les jeunes et les moins jeunes. Des événements s'adressant spécifiquement aux travailleurs et travailleuses de l'information sont aussi au programme.
Consulter les événements présentés du 22 au 31 mai.
Sous le thème « L'information : d'intérêt public », les Semaines de la presse et des médias se dérouleront pendant tout le mois de mai 2023. Vous pouvez maintenant vous inscrire gratuitement aux différentes activités proposées. Faites vite, les places sont limitées pour certaines !
Les médias parlent des Semaines de la presse, consultez les différentes entrevues accordées sur le sujet.
la programmation 2023 |
Activités des Semaines de la presse et des médias du 18 au 31 mai
Table ronde « L'esprit critique à l'heure de l'intelligence artificielle »
23/05/2023
Plus de détails |
Panel et formation « Excès de tests et de traitements en santé : vérités et conséquences »
25/05/2023
Plus de détails |
PRIX ET BOURSES
Onzième édition des prix du Devoir de la presse étudiante
Des journalistes récompensés au Montréal Campus et à La Pige
Lors d'une cérémonie de remise des prix qui s'est déroulée la semaine dernière à la Société des arts technologiques de Montréal, les récipiendaires de la onzième édition des prix du Devoir de la Presse étudiante et du Prix René-Lévesque de la presse étudiante ont été dévoilés.
Des journalistes des médias étudiants Montréal Campus et La Pige ont remporté les grands honneurs de cette édition. Au niveau universitaire, Le Devoir de la presse étudiante a été attribué à la journaliste Alice Fournier, de l'UQAM, qui a impressionné le jury par son « souci constant d'aller à la rencontre des gens touchés par les réalités dont elle témoigne, sa grande intelligence et sa sensibilité ».
Pour le volet collégial, les journalistes du cégep de Jonquière Galane Maréchal et Amandine Rossato ont reçu la distinction conjointement. Les juges ont salué la « grande maturité de Mme Maréchal, lui permettant d'aborder des enjeux sociaux et difficiles avec humanité, empathie et délicatesse » et la « rare curiosité » de Mme Rossato ainsi que la « grande empathie dans ses écrits ».
La Fondation René-Lévesque et Le Devoir ont également décerné le Prix René-Lévesque, qui récompense des personnes affiliées à la direction d'un média étudiant de niveau collégial et universitaire ayant fait preuve de leadership dans l'exercice de leurs fonctions. Noah Boisjoli-Jebali, rédacteur en chef du journal Le trait d'union, du collège de Maisonneuve, et Emmy Lapointe, rédactrice en chef d'Impact Campus, le journal étudiant de l'Université Laval ont été les personnes lauréates choisies par le jury.
Des bourses de 2 500$, pour le volet universitaire, et de 1 500$, au collégial, ont été remises à chacun des gagnants. Un hommage à René Lévesque a également été rendu en ouverture de la soirée.
tous les détails |
CONFÉRENCES, FORMATIONS ET PANELS
Formations 2023 pour le logiciel Antidote
Le logiciel Antidote abrite une panoplie d'outils d'aide à la rédaction pour gagner en créativité, clarté, concision, lisibilité, inclusivité et qualité de révision. Mis à jour chaque semaine, la formation de trois heures est conçue pour apprendre rapidement à mieux utiliser le logiciel.
Peu importe votre niveau d'expérience, vous profiterez d'une foule de conseils et d'astuces pratiques, applicables sur-le-champ. Chaque bloc propose des exemples concrets, illustrés par des graphiques attrayants, conçus pour la visioconférence. Vous plongerez dans l'interface du logiciel pour mieux parcourir ses multiples dictionnaires et filtres de correction.
en savoir pluS ET s'INSCRIRE À LA FORMATION |
EN MANCHETTE
Nouvelles décisions du Conseil de presse du Québec
Une chronique doit s'appuyer sur des faits, tranche le Conseil
Le Conseil de presse du Québec (CPQ) a publié six nouvelles décisions relativement à des plaintes qu'on lui avait soumises et en a rejeté deux. Parmi les quatre qui ont été retenues, le CPQ a donné raison à Arnaud Filippi pour sa plainte visant la chronique de Richard Martineau « La vaccination est la seule porte de sortie », publiée le 6 janvier 2022, par Le Journal de Montréal.
Le Conseil a jugé que le chroniqueur avait omis d'identifier la source du chiffre mentionné dans l'extrait suivant : « Si tout le monde était vacciné, au Québec, il y aurait 70 % de moins de gens à l'hôpital ». Le CPQ a précisé dans sa décision que « bien qu'un journaliste d'opinion exprime son point de vue, il doit exposer les faits sur lesquels il base cette opinion. Dans un contexte où la question de la vaccination contre la COVID-19 était très sensible, il était d'autant plus important que le chroniqueur appuie son argumentaire sur des données dont le public pouvait vérifier la qualité ». Un blâme pour manque d'identification des sources a donc été émis par le Conseil envers le quotidien montréalais et son chroniqueur.
Parmi les autres plaintes retenues, l'une visait l'article « Petit village, grosse chicane » de la journaliste Suzanne Colpron qui a été publié par La Presse, en septembre 2021. Le conseil a retenu un sous-grief d'information inexacte et a blâmé la journaliste et le quotidien à cet effet. Selon le CPQ, il n'était pas exact de conclure que « la décision de Val-David de bloquer un projet de villégiature » a eu comme conséquence, notamment, l'assèchement du lac en 2021. Les autres griefs du plaignant Paul Laperrière dans ce dossier ont été rejetés par le Conseil.
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Le Cégep de Saint-Hyacinthe et son DG ont tenté de museler un média
La demande d'injonction provisoire est rejetée par le Tribunal
L'hebdomadaire Le Courrier de Saint-Hyacinthe a été mis en demeure par le Cégep de Saint-Hyacinthe et son directeur général, Emmanuel Montini (photo), qui souhaitaient bloquer la publication d'un article. Le 3 mai dernier, journée mondiale de la Liberté de la presse, une injonction provisoire a été demandée au Tribunal par le Cégep et son DG pour que le texte « Tentative de putsch avortée en 2021, selon le président du CA » ne se retrouve pas dans l'édition du journal du 4 mai dernier.
En raison de l'urgence de la demande, un juge de la Cour supérieure a entendu la requête dans la journée du 3 mai et a refusé d'accorder l'injonction temporaire, très tôt le lendemain matin, permettant la publication de l'article en question. L'attente de la décision a toutefois retardé de quelques heures la distribution de cette édition de l'hebdomadaire.
Le Devoir a également publié un article, dans les dernières journées, indiquant que les professeurs de l'établissement ont demandé les démissions du DG du Cégep et du président de son conseil d'administration.
Une belle victoire pour la liberté de presse, mentionne Marie-Ève Martel
Marie-Ève Martel, journaliste professionnelle depuis 15 ans établie à Saint-Hyacinthe, vice-présidente sortante de la FPJQ, auteure de plusieurs essais sur le journalisme et l'information ainsi que chargée de cours en éthique et déontologie journalistique, a écrit un billet sur le sujet, nommé : Une belle victoire pour la liberté de presse.
Selon elle, « le juge Alexander Michael Pless n'avait pas d'autre choix que de rejeter la demande d'injonction du Cégep de Saint-Hyacinthe à l'encontre du Courrier de Saint-Hyacinthe. Ironiquement, souligne le média avec justesse, cette demande d'injonction pour censurer le journal avait été déposée le 3 mai, décrétée Journée internationale de la liberté de la presse. Ça ne s'invente pas ! »
Pour Mme Martel, « cet exemple est une belle démonstration de ce qu'on appelle l'Effet Streisand, qui se produit lorsqu'en tentant d'étouffer une affaire, une organisation provoque l'effet inverse, c'est-à-dire qu'elle en augmente la visibilité ou la notoriété. Heureusement, le juge n'a pas acquiescé à la demande d'injonction du Cégep de Saint-Hyacinthe pour empêcher la publication de l'enquête journalistique, le tout réalisé dans les règles de l'art par les artisans du Courrier. Il a reconnu que de censurer un média, surtout sans avoir lu le texte concerné, était une atteinte à la liberté de presse. »
Suivez ce lien pour lire l'intégral du billet de Marie-Ève Martel.
(Photo de courtoisie : Cégep de Saint-Hyacinthe)
LES DÉTAILS |
Les membres du syndicat veulent dénoncer un blocage dans les négociations
Grève de signatures des articles à La Presse mardi dernier
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021, le Syndicat des travailleurs de l'information de La Presse-CSN (STIP-CSN) a annoncé la tenue de nouveaux moyens de pression en début de semaine. Les journalistes syndiqués étaient invités mardi à ne pas signer leurs articles dans le but de relancer la négociation qui achoppe avec la direction sur certains enjeux, notamment sur les conditions d'emploi et des pratiques salariales jugés discriminatoires envers les femmes, a indiqué un communiqué émis par le syndicat.
« Ça fait longtemps que les employés font des sacrifices, des compromis, des concessions dans un contexte de crise du secteur de la presse écrite, mais aujourd'hui, ils en ont assez. Ce n'est pas qu'une question de salaire, il s'agit aussi de sécurité d'emploi, de transparence et d'équité », a indiqué au Devoir Janie Gosselin, la présidente du STIP-CSN.
Une enquête effectuée par le syndicat a mis en lumière une situation qui contreviendrait à la convention collective. Celle-ci a révélé que certains journalistes et chroniqueurs·euses, principalement des hommes, obtenaient des « primes de notoriété », en plus du salaire négocié, une pratique qui existerait depuis de nombreuses années, selon le communiqué syndical et qui a été reconnu par l'employeur.
« En négociation, une partie ne peut pas exiger une concession aussi énorme tout en refusant de considérer les demandes des employé·es. Encore moins sur un sujet aussi explosif et révoltant que ces primes de notoriété, pour hommes seulement, distribuées en cachette », a réagi Mme Gosselin.
Vice-présidente des communications et de la philanthropie à La Presse, Florence Turpault-Desroches a défendu par courriel la position de l'employeur en négociation. « Bonifier la rémunération de certains artisans est courant et essentiel dans l'univers médiatique afin d'attirer et de retenir les meilleurs talents dont l'expertise particulière ou la notoriété le justifie. » D'après son message, la direction connait l'existence du « déséquilibre historique qui doit être corrigé » et indique vouloir prioritairement « mettre en place des mécanismes pour rectifier la situation dès la signature de l'entente et pour assurer un meilleur équilibre hommes-femmes dans l'octroi de ces primes ».
EN SAVOIR PLUS |
La pénurie de camelots pourrait-elle accélérer la mort annoncée du journal papier ?
La livraison des journaux à domicile de plus en plus problématique
Les médias québécois qui n'ont pas encore complètement migré vers un modèle numérique se butent à une autre difficulté qui s'est accentuée depuis trois ans : trouver des camelots pour assurer la distribution de leurs éditions papier, autant en région que dans les grandes villes. Cette pénurie pourrait d'ailleurs inciter certains journaux à cesser la publication papier plus rapidement que prévu.
D'après la vice-présidente au développement du Devoir, Christianne Benjamin, près de 10% des abonnés du quotidien ne reçoivent plus l'édition papier à leur résidence par manque d'effectif. Malgré plusieurs tentatives pour recruter des camelots et des conditions bonifiées proposées, certains secteurs ont été carrément abandonnés par le distributeur Messageries Dynamiques, qui livre également à domicile Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et des magazines.
« Il faut dire que les conditions de travail ne sont pas très attirantes. Être camelot, c'est travailler la nuit, de 2 h à 6 h du matin, dans des conditions météorologiques parfois difficiles. De plus, les camelots ne perçoivent pas de salaire horaire, mais plutôt un montant fixe par journal distribué. Un montant qui n'a pas nécessairement suivi l'inflation, même si des rajustements ont eu lieu, a précisé Mme Benjamin. Ça décourage beaucoup de personnes. »
Directeur de la diffusion multimédia aux Coops de l'information (CN2i), Bruno Savard considère que les journaux sont « tous dans le même bain. On n'a aucun abonné papier sur pause en ce moment, mais c'est aussi parce que le papier est devenu hebdomadaire. En 2020, quand on était encore un quotidien, ç'a été difficile de trouver des camelots. On a dû allonger les trajets, et la distribution s'étirait sur l'heure du dîner. Ça arrivait souvent que les gens se désabonnent à cause du retard », a-t-il expliqué. M. Perron ajoute que la hausse du coût du papier et la pénurie des camelots sont deux facteurs qui ont précipité la décision d'abandonner, à la fin de 2023, l'unique édition en format papier, publiée le samedi par les six quotidiens de CN2i.
(Photo de courtoisie : Wikipédia)
L'ARTICLE DU DEVOIR |
Des élèves s'initient à la photo de presse à Granby
Des étudiants et étudiantes de quatrième et cinquième secondaire de l'école Joseph-Hermas-Leclerc à Granby ont eu le plaisir de rencontrer, au début mai, Alain Dion (photo), un photographe professionnel travaillant pour le journal La Voix de l'Est depuis plus de 40 ans.
C'est entre les murs de la bibliothèque de l'école que cet artiste de l'image a partagé ses expériences sur le terrain qui ont mené à des reportages. À travers la présentation de ses photos, M. Dion a raconté son quotidien de photographe de presse et sa couverture d'événements marquants de l'actualité.
Les élèves ont aussi eu l'occasion de manipuler de plus vieux appareils et d'en connaître davantage sur la photographie en plus d'apprendre des astuces pour réaliser de belles images.
(Photo de courtoisie : Facebook de l'école Joseph-Hermas-Leclerc)
LA PUBLICATION SUR FACEBOOK |
Sur le site de Copibec
ChatGPT dans l'œil de l'avocat Patrick Bourbeau
Au cours des derniers mois, l'émergence des modèles de langage automatisé, dont ChatGPT, a obligé les médias écrits, tout comme la société en général, à se poser plusieurs questions relatives à leur utilisation.
Parmi celles-ci, les enjeux juridiques et éthiques revêtent une importance primordiale, notamment en ce qui a trait à la responsabilité civile, la propriété intellectuelle et la transparence, estime Me Patrick Bourbeau, vice-président, Affaires juridiques de La Presse et président de la Canadian Media Lawyers Association. L'avocat, qui s'intéresse principalement au droit des médias et à la défense de la liberté d'expression, a publié un texte, sur le site de Copibec, pour traiter de certains enjeux juridiques en lien avec l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les salles de rédaction.
« Ce n'est un secret pour personne : l'hégémonie de Google et Facebook a porté un coup dur aux résultats financiers de plusieurs médias traditionnels depuis la dernière décennie. Ceux-ci pourraient donc s'avérer d'autant plus tentés de confier la rédaction de certains contenus à faible valeur ajoutée à un outil de langage automatisé. On peut, entre autres, penser à des comptes-rendus de l'activité boursière ou à des résumés de joutes sportives de circuits mineurs. D'autres restreindront plutôt leur utilisation de ces nouveaux outils à l'élaboration de résumés des textes de nouvelles, de boîtes de faits saillants ou de notifications automatiques », indique Me Bourbeau.
« Dans tous les cas, les médias écrits doivent être conscients de leur responsabilité civile qui continuerait de s'appliquer au contenu produit d'une telle manière, alerte l'avocat. Les médias devraient en tout temps s'assurer que ce contenu, tout comme l'ensemble des contenus publiés, ne soit pas diffamatoire et respecte les normes journalistiques applicables. Il s'agit d'un enjeu de taille, puisqu'au moment d'écrire ces lignes, les " normes journalistiques applicables " relatives à l'utilisation d'un modèle de langage automatisé sont loin de faire l'objet d'un consensus. Elles en sont plutôt à l'étape des premiers balbutiements. »
EN APPRENDRE DAVANATAGE |
À L'INTERNATIONAL
La compagnie se place à l'abri de ses créanciers
La faillite pour Vice Media
« C'est la fin d'une époque. Il y a eu une très forte baisse des revenus publicitaires qui a migré vers les Google, Facebook et autres géants. Avec un modèle gratuit dépendant de la publicité, on se retrouve avec des géants aux pieds d'argile », a analysé Patrick White, professeur et responsable du programme de journalisme à l'École des médias de l'UQAM, lorsque contacté par La Presse à propos de l'annonce de la faillite de Vice Media.
D'une valeur de plus de 6,7 milliards de dollars américains en 2017, Vice Media était en difficulté depuis quelque temps déjà. L'importante restructuration qui avait entraîné des mises à pied n'a pas permis à l'entreprise américaine de redresser ses finances. Les dirigeants de Vice ont d'ailleurs annoncé la vente de leurs actifs au montant de 225 millions à un consortium de créanciers.
« C'est la grenouille qui se prenait pour un bœuf. On ouvrait des éditions dans plusieurs pays. Cela coûte très cher. On a vu trop gros, trop vite et on a été rattrapé par la réalité financière, a ajouté M. White pour expliquer les raisons de cette débâcle. Les médias qui n'ont pas le statut d'organisme sans but lucratif, ça sera très difficile pour eux. Ça prend des dons d'abonnés, du sociofinancement, de la philanthropie et des abonnements numériques à la pièce », a ajouté celui qui avait fondé le défunt HuffPost Québec en 2011.
« C'est vraiment un secteur difficile, a précisé Paul Deegan, président de Médias d'Info Canada. En journalisme, on ne peut pas générer de la croissance avec des compressions. Il faut investir dans le virage numérique, mais également dans le contenu. Et il faut aussi réinvestir massivement dans l'entreprise. »
Les contenus de Vice étaient produits dans 25 langues et par une trentaine de bureaux répartis sur la planète. Au Québec, l'entreprise avait déjà procédé à la fermeture de ses installations en 2019.
EN SAVOIR PLUS |
Jugement de la cour d'appel en Tunisie
La peine de prison du journaliste Khalifa Guesmi multipliée par cinq
Après avoir été condamné, en première instance, à une année d'emprisonnement en novembre dernier, le journaliste Khalifa Guesmi (photo), de la radio privée Mosaïque FM, a vu sa peine être multipliée par cinq, mardi, par la cour d'appel de Tunis. La défense a toutefois précisé que le journaliste resterait en liberté jusqu'au verdict de la Cour de cassation.
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé cette condamnation sans précédent en Tunisie. « C'est un message terrifiant qui est adressé aux journalistes et aux médias tunisiens : celui d'un bâillonnement affiché de la liberté d'expression et de l'exercice du métier de journaliste. Nous exprimons notre totale solidarité à Khalifa Guesmi et aux journalistes tunisiens qui se trouvent face à une intolérable sommation à l'autocensure sous peine d'embastillement », a réagi Khaled Drareni, représentant de RSF pour l'Afrique du Nord.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a aussi promptement riposté à ce « jugement sans précédent », qui selon lui est porteur d'un « message politique qui exprime clairement le passage à la vitesse supérieure en matière de répression de la presse et des journalistes, dans une tentative de les soumettre en utilisant l'appareil judiciaire. Le SNJT est choqué par cette décision de justice, un des jugements les plus lourds dans l'histoire de la presse tunisienne. » L'organisation a d'ailleurs appelé à un rassemblement de colère, qui doit se tenir aujourd'hui, devant le siège du syndicat à Tunis.
(Photo de courtoisie : Reporters sans frontières)
LES DÉTAILS |
Selon une nouvelle étude
Des inquiétudes quant à l'indépendance des médias au Yémen
Un rapport publié cette semaine par le Syndicat des journalistes yéménites (YJS) et partagé par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) révèle le sombre état des médias depuis le début de la guerre civile au Yémen, en 2014.
Selon l'étude intitulée « Propriété des médias et indépendance du journalisme au Yémen », la grande majorité des médias dans le pays sont détenus par des parties impliquées dans le conflit. Ce qui, selon le YJS, compromet l'indépendance journalistique ainsi que les droits sociaux et professionnels des journalistes. Le rapport indique que 23 des 26 chaînes de télévision et que 42 des 60 stations de radio sont affiliées aux camps en guerre au Yémen. De plus, 100 des 143 journaux sont affiliés soit aux Houthis, soit au gouvernement de facto.
Sur les 365 organes de presse répertoriés, seuls, 200 sont encore actifs actuellement. De plus, les sites Web d'actualités sont aussi censurés par les Houthis. Toutefois, depuis le début du conflit, 36 nouvelles stations de radio locales ont été créées, afin de faciliter un accès plus large à l'information, même dans les régions les plus reculées.
La guerre a également eu un impact direct sur les conditions de travail des journalistes dans toutes les rédactions de ce pays. Uniquement 40 organes de presse signent des contrats avec les journalistes, et ceux-ci offrent peu de garanties, notamment, pour leurs droits économiques et des conditions de travail sécurisées.
(Graphique de courtoisie : Syndicat des journalistes yéménites)
CONSULTER LE RAPPORT |
EN RAFALE
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Pierre Karl Péladeau évoque de futures compressions au Groupe TVA (La Presse)
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Le caquiste Pierre Dufour pourfend une enquête de Radio-Canada et la Commission Viens (Le Journal de Québec)
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Le Concours des journaux régionaux canadiens 2023 prend son envol (Médias d'Info Canada)
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Le ministre fédéral Seamus O'Regan rejette une résolution des militants libéraux sur la désinformation (Radio-Canada)
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À Moncton, hommage à L'Évangéline, le « journal qui n'aurait jamais dû mourir » (Radio-Canada)
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CNN sous le feu des critiques pour son émission avec Trump (Le Journal de Québec)
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Les effets de la couverture médiatique sur les fusillades de masse aux États-Unis (The Guardian)
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Les activités du Philadelphia Inquirer perturbées par un cyberincident (Philadelphia Inquirer)
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Elon Musk confirme la nomination de Linda Yaccarino au poste de PDG de Twitter (The Guardian)
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Le directeur général de la BBC Tim Davie « ne comprends pas le journalisme » soutient un ancien producteur (The Guardian)
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Procès pour des écoutes téléphoniques illégales en Angleterre : des révélations sur les méthodes du Sunday Mirror (The Guardian)
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ITV révèle un effondrement de ses revenus publicitaires et prévoit des temps difficiles (The Guardian)
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La Russie de Poutine vue par les correspondants de Radio-Canada (Radio-Canada)
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Projet de loi européen sur la liberté des médias : RSF demande des garanties (Reporters sans frontières)
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Assassinat du journaliste Gerardo Torres Rentería au Mexique (FIJ)
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Pakistan : Les journalistes sous le feu des protestations du PTI (FIJ)
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Ouverture de l'appel à candidatures du Prix photo RSF 2023 « Lucas Dolega - SAIF » (Reporters sans frontières)
À VOS AGENDAS
18 mai 2023, de 19h30 à 21h
Conférence « Partir... en zone de conflit » présentée par la FPJQ section Québec à la Maison de la littérature
19 mai 2023
Déménagement des bureaux de la FPJQ
19 au 21 mai 2023
Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer
22 mai 2023
Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la Journée nationale des patriotes
23 mai 2023
Table ronde « L'esprit critique à l'heure de l'intelligence artificielle » présentée par le CQÉMI à l'espace AtWorkBase de Montréal
24 mai 2023
Table ronde de la section Montérégie sur l'information et l'immigration avec les journalistes Karla Meza, Daniela Rojas Vargas et Christelle Saint-Julien, présentée au Hedhofis à Brossard
Préconférence internationale « Entre idéaux et pratiques : La performance du rôle journalistique en période de transformation » présentée à l'Université métropolitaine de Toronto
25 mai 2023
Panel et formation « Excès de tests et de traitements en santé : vérités et conséquences » au Palais des congrès de Montréal
Conférence « Partir... en campagne électorale » présentée par la FPJQ section Québec à l'agora de l'Assemblée nationale
Venez rencontrer vos journalistes en Mauricie, cocktail et panel organisé par la FPJQ Mauricie-Centre-du-Québec au resto-bar Poivre Noir de Trois-Rivières
Date butoir pour soumettre un dossier de candidature au programme de bourses d'excellence de l'AJIQ
26 mai 2023
Dernière journée de l'exposition « Fake news art, fiction, mensonge » à la Bibliothèque Raymond-Lévesque de Longueuil
30 mai 2023, de 19h à 21h
Panel « L'intelligence artificielle et la désinformation » avec Nicholas De Rosa, Roberto Rocha et Patrick White à la salle M.450 de la Grande Bibliothèque de Montréal
31 mai 2023
Dernière journée des Semaines de la presse et des médias
5 à 7 de la FPJQ pour conclure les Semaines de la presse et des médias au Pub l'Ile Noire à Montréal
1er juin 2023
Gala de remise des prix annuels de l'Association des communicateurs scientifiques
2 juin 2023
Gala de remise des Prix d'excellence en publication numérique et des Prix du magazine canadien à Toronto
7 juin 2023
Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour la Bourse de presse écrite de la Fondation Jean-Luc Lagardère
15 juin 2022
Dernière parution de l'infolettre hebdomadaire avant la pause estivale
VOS AVANTAGES FINANCIERS
Assurance de groupe automobile et habitation La Personnelle
Programme d'assurance de groupe auto et habitation avec La Personnelle
Strøm spa
Le Strøm spa propose aux membres de la FPJQ une page d'offres exclusives variées et mise à jour régulièrement pour profiter de l'expérience thermale, des massages et des soins, ainsi que pour l'achat de cartes-cadeaux ou de forfaits pour l'un des ses quatre établissements. Certains rabais peuvent représenter une économie allant jusqu'à 35% sur le prix régulier.
Une offre aux finissants en journalisme
En tant que finissant en journalisme vous pouvez devenir membre professionnel de la FPJQ et obtenir la carte de presse au tarif étudiant, en faisant votre demande d'adhésion au cours des quatre mois qui suivent la fin de vos cours en journalisme si, bien sûr, vous n'avez pas d'occupations incompatibles avec le journalisme.
OFFRES D'EMPLOI
Journaliste radio (3 postes disponibles) / CHEF 99,9 FM, Radio Matagami
Statut d'emploi : Permanent (3 postes disponibles)
Type d'emploi : Temps plein (40 heures/semaine)
Lieu : Matagami
Date limite : Vendredi 2 juin 2023
Journaliste radio en télétravail / CHEF 99,9 FM, Radio Matagami
Lieu : Télétravail
Date limite : Vendredi 2 juin 2023
Vidéojournaliste | La Converse
Type d'emploi : Bourses La Converse pour les 18 à 35 ans
Critère : Faire partie d'une communauté marginalisée
Durée : Deux mois
Lieu : Montréal
Journaliste | RNC Média Abitibi-Témiscamingue (TVA)
Type d'emploi : Temps plein
Lieu : Abitibi-Témiscamingue
Banque de journalistes pigistes | L'Itinéraire
Statut d'emploi : Pigiste
Lieu : Montréal
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contactez-nous à infolettre@fpjq.org pour placer votre offre d'emploi ou obtenir plus d'informations.
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