Repenser l'espace public pour tout le monde, même les plus petits!
Bonjour Valeur dynamique,
Avec le retour du beau temps vient aussi l'occasion de passer davantage de temps à l'extérieur afin de profiter des espaces publics. Au courant des dernières semaines, bon nombre de citoyennes et citoyens ont tiré avantage de la température pour se retrouver le temps d'une marche, d'un verre de thé glaçé sur une terrasse ou d'une partie de balle au parc. Une chose est certaine : l'été, c'est fait pour jouer à l'extérieur!
Que ce soit dans une cour d'école, un parc ou une ruelle, jouer dehors est une opportunité pour les enfants de dépenser de l'énergie tout en tissant des liens et en développant leur esprit collaboratif. Cependant, en milieu urbain, l'accès à un espace de jeu à la fois divertissant et sécuritaire n'est pas toujours facile.
L'appropriation citoyenne d'espaces publics, telle que la transformation d'une rue en rue ludique, devient donc une manière de redonner de l'espace aux enfants et, par conséquent, de favoriser un mode de vie sain et actif chez les jeunes. Le Centre et Metalude lancent d'ailleurs cette semaine une fiche et un cahier de travail sur la place du jeu dans l'espace public.
Le jeu libre permet aux plus jeunes de s'amuser, d'user de leurs cinq sens pour découvrir leur environnement, de prendre confiance en eux, de tisser des liens, d'expérimenter, etc. Alors que les enfants passent 45 % moins de temps que leurs parents au même âge à jouer librement dehors, il est d'autant plus crucial de leur offrir un espace où ils peuvent mettre leur créativité à l'oeuvre et dépenser de l'énergie. Cet été, donnons-nous comme défi de découvrir et d'encourager le jeu dans la ville, autant pour les enfants que pour l'ensemble des personnes qui y vivent!
Véronique Fournier
Directrice générale
Retour sur un évènement riche en échanges
Le 28 mai dernier, le Centre d'écologie urbaine a animé un avant-midi d'échanges au sujet de l'aménagement d'artères commerciales plus résilientes et sobres en carbone. Après avoir assisté à une conférence sur l'expérience des zones à faibles émissions (ZFE) en Europe animée par Florence Paulhiac Scherrer, près de 40 participants et participantes ont eu l'opportunité d'échanger sur les enjeux et les pistes de solution liés à la décarbonation de nos villes dans le cadre de trois ateliers participatifs.
Les préoccupations et pistes d'action soulevées durant ces ateliers serviront, entre autres, à nourrir la rédaction d'une publication visant à faire reconnaître la transformation d'une artère commerciale en rues conviviales comme une action probante et à la portée des municipalités. Cette publication sera dévoilée lors de la 10e édition des RDV de la mobilité du CRE Montréal le 19 septembre prochain.
Pour voir ou revoir la conférence de Florence Paulhiac Scherrer, professeure à l'ESG UQAM et titulaire de la Chaire internationale sur les usages et pratiques de la ville intelligente, visionnez l'enregistrement ci-dessous.
La Ville de Montréal accélère le verdissement des terrains privés et institutionnels
De mai à décembre 2024, le Centre d'écologie urbaine accompagnera la Ville de Montréal dans un projet pilote de déminéralisation de sites privés et institutionnels!
Ce projet permettra de rallier les acteurs privés qui peuvent jouer un rôle important dans la déminéralisation de notre territoire, puisque les sites disponibles pour verdir et rafraîchir la ville sont de plus en plus des espaces construits.
Nos milieux de vie fortement artificialisés contribuent à exacerber les effets des îlots de chaleur, la perte de biodiversité et les problématiques de gestion des eaux pluviales, d'où l'importance de passer à l'action pour assurer l'accès à un environnement naturel de qualité, équitablement réparti et inclusif.
Avec les bourgeons revient (enfin!) la saison des dépavages
Dans le cadre du projet Sous les pavés, pas moins de six activités de dépavage ont été organisées à travers le Québec depuis la fin du mois de mai pour faire place à des arbres, arbustes et vivaces qui, en plus d'embellir des espaces autrefois sous-utilisés, favoriseront la biodiversité, limiteront les effets des îlots de chaleur et permettront une gestion plus durable des eaux de pluie.
Un grand merci à nos partenaires locaux et aux 117 bénévoles qui ont relevé leurs manches pour retirer à la main plus de 1000 m² d'asphalte à Sherbrooke, Saint-Lambert-de-Lauzon, Sainte-Edwidge-de-Clifton, Alma, Victoriaville et Montréal.
Vous souhaitez mettre la main à la terre? De nombreuses ressources sont disponibles sur le site du projet Sous les pavés pour contribuer à libérer le sol de l'asphalte.
Se libérer de l'auto
Le groupe Transition en commun, dont fait partie le Centre, dévoile le cadre de référence Voie de sortie – libérer nos communautés de la dépendance à l'automobile, un outil pour les actrices et acteurs de quartier qui veulent agir pour faire plafonner ou réduire le nombre de véhicules immatriculés à Montréal.
À Montréal, certains ménages vivent sans voiture (30%), d'autres peuvent se départir d'une auto tandis que des personnes aspirent à se libérer de leur véhicule (20%). Selon les options de mobilité accessibles et l'accès aux services, un ménage surmotorisé possède un nombre plus grand de véhicule(s) personnel(s) que ses aspirations ou que ses besoins réels de déplacement. Cette surmotorisation en ville a une incidence sur la qualité de vie des ménages, leur santé, leur budget, leur sécurité, la qualité de l'environnement, l'économie et la culture.
Découvrez la nouvelle étude de Piétons Québec
Les rues artérielles sont le type de route le plus accidentogène pour les piéton·nes et elles comptent 1 décès piéton sur 3. Alors que plusieurs municipalités souhaitent agir pour sécuriser ces lieux accidentogènes, des obstacles peuvent freiner ou ralentir la mise en œuvre de solutions.
C'est pourquoi Piétons Québec, en collaboration avec le Laboratoire Piétons et Espace urbain à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS), a réalisé une étude visant à évaluer les défis liés à la mise en œuvre et aux répercussions des changements apportés aux artères.
La conclusion du projet? En matière de sécurité routière, les villes détiennent le pouvoir d'agir pour rendre leurs artères plus conviviales et plus sûres, sans nécessiter toujours de grands travaux d'aménagement. Même de petits changements, tels qu'interdire le virage à droite au feu rouge, rééquilibrer l'espace public en faveur de la mobilité active, aménager un îlot refuge ou donner plus de temps pour effectuer la traversée de la route, peuvent avoir de grands impacts!