LE TRENTE HEBDO
L'infolettre de la FPJQ
À LA UNE
Transformation numérique de 54 médias écrits
Une aide de près de 2,8 millions octroyée par Québec
Le gouvernement du Québec va investir près de 2,8 millions pour la poursuite du virage numérique de la presse d'information écrite. Cette aide financière permettra une grande latitude aux médias dans le choix de leur projet, par exemple, la refonte d'une plateforme Web, l'implantation d'une application mobile, l'intégration de nouvelles pratiques journalistiques et de diffusion de l'information sur les plateformes numériques, comme des vidéos et des balados.
« Notre gouvernement continue de soutenir les médias écrits afin qu'ils puissent tirer profit du virage numérique. La presse écrite se déploie partout au Québec et joue un rôle essentiel pour informer la population », a indiqué Nathalie Roy (photo), la ministre de la Culture et des Communications. « Il est primordial d'investir dans ces médias pour que la population continue d'avoir des sources d'informations variées et vérifiées. En appuyant nos médias et nos journalistes, nous souhaitons contribuer à l'évolution de leur modèle d'affaire dans un secteur fragilisé par les répercussions des nouvelles technologies ».
Le président de la FPJQ Michaël Nguyen considère qu'il s'agit « d'un pas dans la bonne direction de voir le gouvernement du Québec reconnaître les difficultés de la presse écrite en plus d'accorder une aide pour leur transformation numérique. Les médias écrits ont été durement touchés par les géants du numérique qui s'approprient la grande majorité des revenus publicitaires. C'est toute la population qui va gagner au change, car elle pourra être davantage informée avec des reportages conçus au Québec, pour le public d'ici ».
Le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, a précisé que plus de 50 médias québécois profiteront de cet investissement en plus de saluer le dynamisme de ces entreprises, car « elles mettront en uvre des projets novateurs pour faciliter l'accès à l'information des citoyens et par surcroit les rendront plus compétitives dans le marché actuel ».
Annoncé mardi par la ministre Roy, l'investissement provient du plan d'aide pour soutenir les médias écrits du Québec, annoncé en octobre 2019. Ce plan a prévu un soutien financier de près de 250 M$ sur cinq ans pour assurer la stabilité du secteur de l'information. Depuis son implantation, 92 projets ont été soutenus et près de 160 médias répartis dans toutes les régions du Québec ont été appuyés financièrement.
(Photo courtoisie gouvernement du Québec)
Les détails |
« Le système judiciaire est, par sa nature, public », indique la FPJQ
Des patrons de presse dénoncent un procès secret
Les patrons d'une quinzaine de médias de différents horizons ont envoyé une lettre ouverte aux juges en chef du Québec afin de réclamer un examen des pratiques judiciaires en matière de transparence à la suite des révélations de La Presse, vendredi dernier, sur la tenue d'un « procès fantôme ».
Le quotidien a rapporté que la Cour d'appel avait découvert l'existence d'un procès criminel tenu secrètement qui impliquait un informateur de la police. L'accusé a porté sa cause en appel, ce qui a dévoilé l'existence de son procès. « En somme, aucune trace de ce procès n'existe, sauf dans la mémoire des personnes impliquées », a expliqué la Cour d'appel dans le jugement qui a annulé la condamnation de l'accusé mystère.
Pour dénoncer la situation, des dirigeants d'une quinzaine de salles de rédaction ont signé une lettre ouverte. « Comment se fait-il qu'une telle mascarade ait pu avoir lieu ici en 2021 ? En 2022 ? Malheureusement, le public ignore jusqu'à la date à laquelle ce procès s'est tenu. Il est inacceptable qu'un tel procès puisse avoir eu lieu au Québec sans que le public soit même avisé de son existence et encore moins du tribunal devant lequel il s'est déroulé et de l'identité du juge et des avocats impliqués », indique la lettre.
La missive demande également un examen en profondeur des pratiques actuelles. « Il s'agit non seulement de faire la lumière sur les gestes passés, mais également d'en tirer des leçons afin d'éviter qu'ils ne se reproduisent à l'avenir ».
« Le système judiciaire est, par sa nature, public », rappelle la vice-présidente de la FPJQ, Marie-Ève Martel (photo). « Le fruit de ses travaux, de ses débats et de ses décisions doit être accessible à toute la population afin de maintenir la confiance de celle-ci envers l'institution. Ainsi, il est important que tous les acteurs du système judiciaire uvrent de concert à maintenir la transparence des débats judiciaires dans l'optique d'en garantir la connaissance par le public, comme l'a déjà souligné la Cour suprême dans des arrêts phares ».
« De plus, le code de procédure judiciaire prévoit plusieurs façons de protéger la confidentialité des procédures, l'identité des parties tout en maintenant le principe de la publicité des débats et qu'il n'est donc pas nécessaire de tenir des procès dans le secret. Cette façon de faire ne peut que miner la confiance du public en la justice » ajoute Mme Martel.
Le juge en chef de la Cour supérieure, Jacques Fournier, était surpris de la tenue de ce « procès fantôme ». « Je n'ai jamais entendu parler de cette affaire avant que cela sorte dans les journaux. Je suis surpris. Un procès secret va à l'encontre des principes, mais je ne peux pas commenter davantage, car je ne connais pas le dossier », a mentionné le juge en chef, lorsqu'interrogé par La Presse à ce sujet.
« Ça remet complètement en cause les fondements du système de justice. [ ] C'est tellement grave, ce qu'on a appris, il faut, comme élus, comme gardiens de la démocratie au Québec, se saisir en commission de cet enjeu », a déclaré la députée péquiste Véronique Hivon.
« Il y a là un enjeu du droit du public à l'information, un principe que la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) défend tous azimuts. En ce sens, nous plaidons pour que les avocats et les juges puissent avoir une formation de base sur le droit des médias et les assises de celui-ci », a conclu la vice-présidente de la FPJQ.
Les précisions |
Pour les membres de la FPJQ
Sondage concernant la Loi sur l'accès à l'information
L'année 2022 marque le 40e anniversaire de la Loi sur l'accès à l'information. Son utilité n'a plus à être démontrée, mais elle a grandement besoin d'être ajustée pour que son esprit soit respecté, plutôt que d'être utilisée pour mettre des bâtons dans les roues de tous ceux et celles qui font des demandes.
Dans ce cadre, la FPJQ a lancé un sondage auprès de ses membres afin d'obtenir un portrait plus exact de la situation. Vos réponses nous permettront d'effectuer les représentations adéquates auprès du gouvernement du Québec.
Nous vous invitons à répondre à ce court questionnaire, qui nous donnera l'heure juste et qui nous aidera à mieux vous représenter. Le sondage ne prendra que quelques minutes à remplir et a été envoyé par courriel à tous les membres à la fin du mois de janvier. Si vous n'avez pas reçu le lien, merci d'écrire à info@fpjq.org pour nous aviser.
Nous vous remercions pour votre précieuse collaboration !
Édition 2023, 2024 et 2025
La FPJQ en appel d'offres pour Le Trente
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec lance un appel d'offres pour la production éditoriale et graphique de son magazine Le Trente pour les éditions 2023, 2024 et 2025. Les entreprises ou les individus qui ont une expérience de graphisme ou de l'édition de contenu, ou les deux sont invités à soumissionner. Vous trouverez toutes les informations relatives au mandat sur notre site Internet.
Pour obtenir plus d'informations, écrivez-nous à info@fpjq.org.
Adhérez dès maintenant à la FPJQ
Vous êtes journaliste, photographe de presse, pupitre, graphiste, professeur.e, retraité.e des médias, étudiant.e ou finissant.e dans un programme de journalisme, joignez-vous à la FPJQ en adhérant dès aujourd'hui par l'entremise de notre site web.
Quatre options vous sont offertes, selon votre statut professionnel.
En adhérant à la FPJQ, vous profiterez de multiples avantages en plus de soutenir la liberté de la presse et le droit du public à l'information.
La carte de presse est valide pour un an à partir de la date de la transaction. Le délai pour l'impression et l'envoi de la carte varie entre deux et quatre semaines.
Pour renouveler ou une première adhésion |
Inscrivez-vous d'ici au 15 avril sur le site de Copibec
Droit d'auteur pour les uvres visuelles
Copibec invite les artistes visuels à inscrire les publications imprimées publiées au Québec, en 2018, 2019 et 2020, dans lesquelles des reproductions de vos uvres d'art visuel sont incluses.
Pour être admissible au Paiement Arts visuels 2022, au moins une de vos uvres doit avoir été reproduite dans un ouvrage imprimé, soit un livre, un catalogue d'exposition, un magazine ou un journal, publié au Québec entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2020.
Seules les publications imprimées sont admissibles. Tout autre type de publication comme les publications en ligne, les vidéos, les titres d'articles, les affiches ne seront pas retenus. Pour s'inscrire au paiement, accédez à votre compte en ligne chez Copibec. La période d'inscription est ouverte jusqu'au 15 avril 2022.
Tous les détails |
Une consultation menée par l'Association canadienne des journalistes
Sondage sur la diversité dans les salles de rédaction au Canada
Le sondage national annuel 2022 sur la diversité dans les médias canadiens a été lancé la semaine dernière par l'Association canadienne des journalistes (ACJ) en collaboration avec la FPJQ et d'autres organisations. Vous avez jusqu'au vendredi 24 juin 2022 pour participer et les résultats seront dévoilés par la suite.
Une copie intégrale du texte de la consultation est accessible publiquement. Si vous êtes un responsable de salle de rédaction et que vous n'avez pas reçu une copie éditable du sondage, veuillez contacter sondage@caj.ca pour la recevoir.
L'an dernier, l'Association a publié son enquête inaugurale sur la diversité, dans laquelle 209 salles de presse ont partagé leurs données sur 3 873 journalistes. Cette enquête était la première dans l'histoire du Canada à révéler la diversité raciale et de genre dans les salles de rédaction des radios, des télévisions, des médias numériques et de la presse écrite, qu'elle soit anglophone ou francophone.
« Nous nous devons de comprendre la composition des salles de presse du Canada de sorte à travailler à l'élaboration d'un paysage médiatique qui reflète le public que nous desservons », a déclaré le président de l'ACJ, Brent Jolly. « Nous remercions tous les médias qui se sont engagés, une fois de plus, à participer à ce sondage, ainsi que ceux qui y participeront pour la première fois ».
Les données recueillies l'an dernier ont révélé que la moitié des salles de rédaction emploient exclusivement des journalistes blancs. De plus, si les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les salles de presse, elles sont toutefois largement surreprésentées dans les postes à temps partiel et de stagiaires. La première consultation a aussi rapporté que huit médias sur dix ne comptent aucun journaliste issu d'une minorité visible ou indigène dans les trois premiers postes de direction.
En savoir plus |
DES PRIX ET DES BOURSES
FPJQ section Québec
Lancement de la bourse de la relève 2022
Une fois de plus cette année, la FPJQ section Québec est fière d'encourager la relève en journalisme dans la région de la capitale nationale en lançant l'édition 2022 de la Bourse de la relève. C'est le moment d'envoyer votre candidature... ou de partager ce message avec un(e) jeune journaliste en devenir !
Dotée d'un prix de 400$ et d'une adhésion d'un an à la FPJQ, la Bourse de la relève est remise à un étudiant(e) postsecondaire, de la grande région de Québec, s'étant démarqué par la production d'un reportage au cours de la dernière année.
Plusieurs récipiendaires des dernières années sont parvenus à se tailler une place dans le milieu journalistique au terme de leurs études, un signe que la Bourse de la relève contribue à l'éclosion de nouveaux talents.
Pour participer
Il vous suffit d'envoyer d'ici le 18 avril prochain les documents suivants à l'adresse fpjqqc@gmail.com :
- Une lettre de présentation;
- Un reportage écrit, audio ou vidéo, diffusé dans un média reconnu (étudiant, communautaire ou professionnel) entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022;
- Et une preuve de fréquentation dans une institution postsecondaire de la grande région de Québec (relevé de notes ou facture de frais de scolarité).
Un jury composé de trois journalistes professionnels analysera les candidatures reçues et annoncera l'identité de la personne gagnante lors d'un événement public qui aura lieu le 3 mai prochain, à l'occasion de la Semaine de la presse et des médias.
Participez au prix Lizette-Gervais 2022
Les candidatures pour le Prix Lizette-Gervais 2022 sont maintenant ouvertes.Vous avez jusqu'au lundi 4 avril 2022, à 9 h, pour remettre votre candidature dans l'une ou l'autre des trois catégories : radio, télévision et internet.
Les critères de participation :
- Être inscrit ou inscrite dans un programme collégial ou universitaire en journalisme ou en communication et obtenir son diplôme entre 1er septembre 2021 et le 31 mai 2023;
- Être âgé ou âgée de 18 à 35 ans au 31 décembre de l'année de remise du prix;
- Ne pas exercer professionnellement le journalisme ou travailler dans le domaine des communications (relationniste, attaché de presse, etc.). Est considérée comme une professionnelle une personne qui tire la majorité de ses revenus du journalisme ou des communications;
- Avoir la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente;
- Ne pas avoir déjà remporté le prix Lizette-Gervais;
- Soumettre un seul reportage par année d'éligibilité.
TOUS LES DÉTAILS |
Le Devoir de la presse étudiante et le prix René-Lévesque
Une formule renouvelée pour la dixième édition
Étudiantes et étudiants, l'appel de candidatures pour Le Devoir de la presse étudiante et le prix René-Lévesque a débuté officiellement lundi dernier !
Pour cette présente édition, la formule a été renouvelée et les prix seront décernés sur une base de sélection individuelle. Si vous avez été actif(ve) dans le milieu journalistique ou médiatique au niveau collégial ou universitaire au cours de la dernière année, vous pourriez remporter une des quatre bourses allant jusqu'à 2500$.
Le Devoir de la Presse étudiante vise à soutenir la relève journalistique et à encourager son implication dans les médias étudiants sous divers formats (journaux, radio, télévision, Web). « Le soutien de la relève en journalisme, on y croit ! Ce n'est pas pour rien que le Prix du Devoir de la presse étudiante fête son dixième anniversaire. À notre manière, nous voulons les encourager à poursuivre leurs rêves et à croire en leur avenir. Le journalisme est un métier fascinant, et il y a de la place pour la relève dans notre salle de rédaction », a déclaré le directeur du Devoir, Brian Myles.
Pour sa part, le prix René-Lévesque va récompenser des personnes affiliées à la direction d'un média étudiant (ex. : rédacteur(trice) en chef, éditeur(trice), chef(fe) d'antenne, etc.) ayant fait preuve de leadership et d'engagement social dans l'accomplissement de leurs fonctions de journaliste au cours de la dernière année.
Vous avez jusqu'au vendredi 29 avril pour soumettre votre candidature.
TOUTES LES INFORMATIONS |
Formations offertes par le Barreau du Québec le mercredi 20 avril 2022
Droit des médias et des communications
Le Barreau du Québec présente une journée de formation au Palais des congrès de Montréal sous le thème « Droit des médias et des communications », le mercredi 20 avril 2022. Il est possible d'y assister en présentiel ou en webdiffusion.
Les membres de la FPJQ peuvent s'inscrire au même tarif que ceux du Barreau du Québec. Vous avez tous les détails sur la page Web de l'événement.
PLUS D'INFORMATIONS ET INSCRIPTION |
Conditions socio-économiques des journalistes immigrés et réfugiés
Un colloque présentera les résultats de l'étude canadienne
En partenariat avec la FPJQ et d'autres organisations, New Canadian Media (NCM) a lancé en octobre 2021 la première étude canadienne sur les conditions socio-économiques des journalistes immigrés et réfugiés de première génération. Pour la présentation des résultats, NCM vous convie à un colloque virtuel qui se tiendra le samedi 2 avril sur Zoom à partir de 13h.
Plus de 101 sondages ont été remplis et 47 journalistes à travers le Canada ont été interviewés par sept membres du Collectif.
Lors de l'événement, les directeurs de projet Christopher Chanco, Arzu Yildiz et Alec Regino discuteront des implications pour l'industrie des médias au Canada. En plus de trois auteurs principaux du rapport, le colloque permettra d'entendre les commentaires des certains des répondants dont les histoires ont été présentées dans des articles de New Canadian Media ainsi que d'autres invités spéciaux.
Pour plus d'informations et s'inscrire |
DERNIÈRE HEURE
Son dernier reportage présenté à l'émission Enquête ce soir
Madeleine Roy tire sa révérence
Après une longue carrière journalistique de plus de 35 ans, Madeleine Roy (photo) présentera, ce soir, son dernier reportage à l'émission Enquête avant de partir à la retraite. Mme Roy en a discuté aujourd'hui, un peu après 11 h, lors de l'émission de Pénélope McQuade sur les ondes d'ICI Première.
« Après 36 ans de reportage télé à temps plein, j'ai décidé d'arrêter. J'ai fait mon dernier reportage avec autant de passion que mon premier (...) J'ai eu la chance d'avoir un métier qui m'a permis de faire une différence dans la vie des gens. Je me sens tout simplement béni des dieux » a indiqué Mme Roy pendant l'entretien.
Diplômée de l'UQAM, Mme Roy a commencé en 1985 comme pigiste pour le Sélection du Reader's Digest avant de joindre TQS l'année suivante ou elle a tenu la barre de l'émission d'affaires publiques Caméra 86-87-88-89 et 90. À la suite de son passage au mouton noir de la télévision, elle retourne aux études à l'Université Columbia de New York pour y compléter une maîtrise en journalisme.
À l'emploi de Radio-Canada depuis 1991, elle collaborera à plusieurs émissions comme animatrice et journaliste dont Enjeux, La Facture, Place Publique et SRC Bonjour. En 2007, elle intègre l'équipe de la nouvelle émission Enquête, en se spécialisant sur les enjeux de Santé.
Le dernier reportage de Madeleine Roy sera diffusé ce soir et traitera de la confusion hormonale causée par la ménopause chez les femmes. Elle revient sur les résultats d'une étude de 2002 qui avait été dévastatrice en révélant que le traitement hormonal comportait plus de risque que de bienfaits. Vingt ans plus tard, l'hormonothérapie féminine est encore largement sous-prescrite. Pourquoi la peur des hormones persiste-t-elle ? Faut-il en prendre ? Si oui, lesquelles choisir ? Les réponses dès 21 h ce soir à l'émission Enquête de Radio-Canada.
Toute l'équipe de la FPJQ félicite Mme Roy pour sa brillante carrière et lui souhaite une excellente retraite.
(Capture d'écran courtoisie Radio-Canada)
EN MANCHETTE
Pierre Bruneau annonce sa retraite, la FPJQ lui rend hommage
Un demi-siècle au service de l'information
« Maintenant, j'aimerais prendre ces minutes qui suivent pour vous faire part d'une très grande décision. Depuis longtemps, je songe à la retraite, j'avais d'ailleurs arrêté une date il y a quelques années, mais la pandémie et maintenant la guerre en Ukraine ont retardé le processus. Je sais cependant que le temps est venu ». C'est en ces termes que Pierre Bruneau (photo) a annoncé aux téléspectateurs du bulletin de nouvelles de 17 h, le 24 mars dernier, sa retraite prochaine après un demi-siècle de journalisme et 46 ans comme chef d'antenne à TVA.
M. Bruneau a précisé qu'il restera en ondes jusqu'au 16 juin, peu après avoir fêté ses 70 ans. On le reverra ensuite lors de deux rendez-vous électoraux à l'automne, puis ce sera la fin. « J'ai donné ce que j'avais à donner. Les gens ont toujours été derrière moi, la preuve est que nous sommes toujours numéro 1 dans les cotes d'écoute », a-t-il déclaré au Journal de Québec. Sa carrière a couvert six décennies. « J'étais là pour tous les grands événements qui ont marqué le Québec depuis l'élection du Parti Québécois en 1976 ».
Le président de la FPJQ Michaël Nguyen tient à rendre hommage à M. Bruneau. « Après 46 ans à accompagner le quotidien de millions de Québécois et Québécoises en leur présentant comme chef d'antenne les reportages des journalistes de TVA, Pierre Bruneau est devenu une des grandes figures de l'information. Il les a accompagnés à travers les événements marquants qui ont marqué la nation, avec rigueur, clarté et précision. À l'annonce de sa retraite, la FPJQ tient à le remercier pour son apport magistral au journalisme, tout en lui souhaitant le meilleur pour l'avenir ».
La carrière de journaliste de Pierre Bruneau a commencé à la radio. Après un passage sur les ondes de CFDA à Victoriaville et de CJTR à Trois-Rivières au début des années 1970, il a fait son entrée à Télé-Métropole (maintenant TVA) en 1976 comme chef d'antenne du bulletin de nouvelles. À partir de 1978, il a tenu les rênes du TVA midi ainsi que des bulletins de 16 h 30, 17 h et 18 h de LCN et de TVA.
Au cours de sa fructueuse carrière, M. Bruneau a remporté de nombreux prix et distinctions, dont 23 trophées Artis, l'Ordre du mérite de l'Association canadienne des radiodiffuseurs en 2003, l'Ordre national du Québec en 2008 et l'Ordre du Canada en 2012.
(Photo courtoisie Facebook)
Les détails |
L'Itinéraire dénonce les agissements d'un faux camelot
Le journal L'Itinéraire a mis en garde la population montréalaise contre les agissements d'un homme qui se fait passer pour son fondateur et qui demande de l'argent en prétextant que les sommes recueillies serviront aux camelots. « C'est faux ! » a dénoncé le média communautaire dans une publication Facebook, accompagnée de photos de l'individu officiant dans les rues du centre-ville et dans le métro.
« Au moins deux ou trois fois par semaine, on a des gens qui nous appellent pour nous dire qu'ils ont donné à un camelot, mais qu'ils n'ont jamais reçu de revue », a déploré au Devoir le directeur général et éditeur de L'Itinéraire, Luc Desjardins. Il ajoute que l'usurpateur aurait même été agressif envers plusieurs personnes ce qui donne une mauvaise image au journal et rend plus difficile le travail effectué par les vrais camelots.
M. Desjardins affirme que la publication Facebook est un « avertissement que l'argent ne s'en va pas vraiment à L'Itinéraire », et ajoute « qu'on pourrait bien porter plainte et le poursuivre, mais je n'aide pas plus la personne et ça ne fait pas partie de notre mandat ». Il précise que le Service de police de la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal ont été mis au courant sans que la situation se règle. Selon lui, l'homme serait un ancien camelot qui ne travaille plus pour le groupe depuis au moins « une dizaine d'années ».
Ce n'est pas la première fois que L'Itinéraire se fait usurper son identité par une personne mal intentionnée. Dans une publication en août 2020, le média signalait les agissements d'un homme qui se faisait également passer pour l'un des fondateurs de la revue.
(Photo courtoisie page Facebook de L'Itinéraire)
La nouvelle du Devoir |
Le bulletin télévisé Le Fil célèbre son premier anniversaire
L'information chez Noovo a le vent dans les voiles
Il y a un an, le lundi 29 mars 2021, Noovo lançait son bulletin de nouvelles Le Fil en privilégiant une approche jeune et multiplateforme. L'équipe d'information de Noovo Info réunit maintenant sous une même direction et une signature commune les journalistes de cinq stations télévision, d'une trentaine de stations de radio et d'un nouveau site Web. De nombreux défis demeurent toutefois à relever, dont celui d'améliorer les cotes d'écoute.
Les habitudes sont difficiles à changer et l'écoute des bulletins de nouvelles à la télévision ne fait pas exception. Selon les derniers sondages Numéris, Le Fil de Noovo à 17 h rejoint un peu plus de 60 000 personnes, très loin derrière les 500 000 téléspectateurs du TVA 17 h avec Pierre Bruneau. À 22 h, Noovo arrive encore troisième avec 75 000 téléspectateurs contre 300 000 pour Radio-Canada et 450 000 pour TVA. Des statistiques qui n'effraient pas le directeur général de Noovo Info, Jean-Philippe Pineault. « Il y a des indicateurs positifs : nos résultats d'écoute sont en progression dans les groupes-cibles plus jeunes, ceux qu'on vise chez Noovo, comme les adultes entre 25 et 54 ans, qui sont les plus recherchés par les annonceurs », affirme-t-il dans une entrevue à Projet J.
Noovo Info est en mode croissance, et en mode embauche, avec plusieurs nouveaux postes à combler. « Au départ, c'était juste une chose : réussir notre lancement. J'avais l'impression de construire un avion en vol. Dans la petite équipe de pilotage, on est plusieurs à avoir passé des nuits blanches. Là, on est bien partis et on progresse. C'est le fun. On a une équipe jeune, qui ne craint pas d'essayer des choses différentes. Notre offre se distingue de ce que proposent les réseaux établis », indique M. Pineault.
Noovo Info mise beaucoup sur les réseaux sociaux pour attirer les jeunes et développer une nouvelle clientèle qui aurait délaissé les médias traditionnels. « On est conscients d'être le nouveau joueur dans un marché où il y a des joueurs déjà bien établis. Notre défi, c'est de bâtir et d'installer notre marque solidement, à notre manière, plus jeune, plus diverse, innovante, et de s'implanter comme un joueur qui compte parmi les médias d'ici », expose son directeur général.
L'entrevue de Projet J |
Le secteur privé a réduit les investissements en publicité depuis deux ans
Résilience chez les journaux francophones hors Québec
La pandémie de COVID-19 a affecté la santé de millions de Canadiens, mais aussi le budget de centaines de médias à travers le pays. Durement touchés par la désertion de leurs annonceurs, les journaux qui ont réussi à tenir le coup pendant de longs mois peuvent maintenant espérer le retour des beaux jours.
C'est notamment le cas des journaux francophones hors Québec. « Les plus petits journaux, il y en a qui ont un peu de difficulté, surtout dans les communautés où il y a des francophones plus âgés qui sont plus portés vers le journal en papier que vers la version numérique », indique François Bergeron (photo), président de Réseau.Presse, anciennement connu sous le nom de l'Association de la presse francophone.
Selon lui, malgré les défis rencontrés durant la crise sanitaire mondiale, les médias francophones en milieu minoritaire ont relativement bien tiré leur épingle du jeu. « Les gouvernements ont annoncé davantage de mesures sanitaires, d'instructions à la population. Ils l'ont fait aussi dans nos journaux. Je ne suis pas sûr que cela a été pareil pour tout le monde, mais dans bien des communautés, les journaux ont compensé les pertes du secteur privé par des gains publics. Mais ça va s'inverser maintenant », explique M. Bergeron, qui espère le retour rapide des annonceurs du secteur privé dans les journaux.
Le président souligne que certaines publications ont même traversé cette période avec brio. Il cite l'exemple de La Liberté au Manitoba, qui a continué à être imprimé et à se développer. La pandémie a même amené de nouveaux lecteurs chez certains médias et M. Bergeron a bon espoir qu'ils y resteront fidèles. « On est assez optimiste de ce point de vue, qu'on ne va pas perdre des lecteurs. Au contraire, ils vont rester parce que généralement, quand les gens ont des habitudes, ils les conservent ».
(Photo courtoisie Réseau.Presse)
En savoir plus |
Géants du Web
Les contenus des médias canadiens continuent d'être pillés
Selon une analyse publiée sur le site de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), Meta, la maison mère du réseau social, se serait enrichie de 193 millions de dollars canadiens en 2021, uniquement avec les contenus informatifs des médias situés au pays. Le professeur à l'École des médias de l'UQAM a créé une méthodologie pour estimer la proportion que rapportent ses contenus sur l'ensemble du chiffre d'affaires de Méta Canada. « Ma méthodologie demeure la seule qu'il soit possible de tenter avec le peu de données auxquelles Meta nous permet d'accéder », précise M. Roy.
D'après son analyse, « les contenus journalistiques ont progressivement suscité moins d'interactions sur Facebook. Cela pourrait résulter de la volonté récente de Meta de réduire le contenu politique dans le fil d'actualité de ses utilisateurs et utilisatrices au Canada. Meta assimile souvent, dans ses communications, le contenu journalistique à du contenu politique », précise-t-il.
Qu'est-ce qui se passerait si Facebook coupait l'information journalistique de sa plateforme au Canada pendant une semaine, comme elle l'a fait l'an dernier pour protester contre l'adoption de la législation australienne ? « Si on se concentre uniquement sur les contenus francophones et qu'on retranche les pages produites par des médias journalistiques, il ne reste presque que les contenus viraux et de divertissement de même que les publications des chrétiens.nes évangéliques et des politicien.nes sans filtre », selon les calculs de M. Roy. « On peut conclure que Meta a besoin des contenus journalistiques, car sans ces derniers, la qualité de ce qui circule sur sa plateforme Facebook pâtirait ».
Le professeur en communications Tristan Mattelart a démontré comment le réseau social s'est historiquement affairé « à courtiser les médias » dans le but d'augmenter « le nombre de ses usagers et les recettes publicitaires afférentes ». Pour ses raisons, indique M. Roy, « il est dans l'intérêt de Meta que le journalisme soit mieux financé et diffusé au pays ».
(Photo courtoisie UQAM)
L'analyse de la situation |
Rectificatif
La manchette intitulée « Stéphan Bureau prépare son retour à la télé » parue dans l'Infolettre du 24 mars contenait une inexactitude. La nouvelle établissait un lien entre son entrevue avec le médecin français Didier Raoult et son départ de Radio-Canada en août, alors qu'il n'en est rien. M. Bureau a assuré à TVA que « rien de ce qui s'est passé l'été dernier n'a eu d'impact sur son destin contractuel ». Toutes nos excuses pour cette erreur.
GUERRE EN UKRAINE
Désinformation
La « troisième guerre mondiale » selon une ministre ukrainienne
La Russie use autant de désinformation que de bombes et de missiles dans sa guerre contre l'Ukraine. C'est dans cette optique que la première vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Emine Djaparova (photo), a comparé l'utilisation de « fake news » par le régime de Vladimir Poutine au début d'une « troisième guerre mondiale ».
Depuis le début de l'invasion, les forces russes ont présenté le conflit comme une « opération spéciale » destinée à « dénazifier » l'Ukraine. « Nous entrons dans une troisième guerre mondiale, pas un conflit conventionnel, mais une guerre informationnelle. Comme les radiations, ni vous le sentez ni vous le touchez, mais cela vous affecte », a déclaré Mme Djaparova, lors du Forum de Doha, au Qatar
Selon elle, soutenir l'Ukraine est devenu plus difficile pour les Russes et d'autres pays puisque la Russie a augmenté considérablement ses opérations de propagande depuis l'annexion de la Crimée en 2014. Ses messages sont aujourd'hui relayés sans gêne par des dirigeants politiques, des internautes, des sportifs et des artistes. « La Russie a été très inventive dans ce domaine », a observé la ministre, elle-même ancienne journaliste, estimant que « des millions de Russes ne veulent tout simplement pas croire » la « vérité » sur la guerre en Ukraine.
Pendant que Vladimir Poutine augmente la répression pour contrôler l'information qui circule dans les médias et sur Internet, plusieurs pays occidentaux ont interdit de diffusion la chaîne RT (ex-Russia Today), accusée d'être un instrument de propagande de Moscou dans sa couverture de la guerre en Ukraine.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Les précisions |
TF1 filme à Marioupol aux côtés des forces russes
Quelques jours après le départ en catastrophe de deux journalistes d'Associated Press, évacués de Marioupol par des soldats ukrainiens la semaine dernière, une autre équipe de reporters a réussi à entrer dans la ville assiégée, cette fois aux côtés de l'armée russe.
« Notre équipe est l'une des premières à avoir pu pénétrer dans la ville aux côtés des troupes russes, des assaillants qui traversent des quartiers totalement détruits. Pour échapper à cet enfer, les civils sont prêts à tout, quitte à être évacués vers la Russie », a lancé la chef d'antenne des bulletins de nouvelles du week-end de TF1, Anne-Claire Coudray, avant la diffusion du premier reportage le 20 mars.
Jusqu'à présent, les reportages de la presse étrangère du côté russe sont presque inexistants. D'après le Guardian, Lu Yuguang, correspondant à Moscou pour la chaîne de télévision chinoise Phoenix TV, est l'un des seuls, sinon le seul, journalistes non russes à avoir reçu l'autorisation d'accompagner l'armée du Kremlin sur le terrain et de se rendre à Marioupol.
Les journalistes de TF1 Liseron Boudoul (photo) et Romain Reverdy ont pu aller dans la ville portuaire assiégée en raison « d'un travail en amont » réalisé avant même le début de la guerre. « J'ai rencontré l'ambassadeur russe plusieurs fois avant le début du conflit. C'était un travail de fond pour nous laisser tourner dans l'oblast [unité administrative] de Donetsk. On y était trois semaines avant le début de la guerre. Nous avons donc pu être présents très vite. C'est ça, le coup éditorial », explique Guillaume Debré, chef de service chez TF1
« On ne peut pas accéder à Marioupol tout seul. J'y étais accompagnée par les séparatistes prorusses du Donbass. Une région où je suis depuis plusieurs semaines. J'y suis allée avec quelques collègues russes et on est restés dans ce quartier une petite heure », a commenté la journaliste Liseron Boudoul.
La plupart des journalistes français semblent soutenir la décision de la chaîne d'envoyer des reporters couvrir la guerre aux côtés des envahisseurs. « Même si c'est avec les Russes, au moins on voit des images. L'important, c'est que Liseron Boudoul explique dans le reportage qu'elle s'y est rendue avec eux. TF1 a raison de ne pas s'en priver », estime Angélique Forget, reporter pour France 2 à Odessa, située au sud de l'Ukraine.
Le texte de Libération |
Partir ou non couvrir la guerre en Ukraine
Un choix déchirant pour certains journalistes
La couverture de l'invasion russe en Ukraine a des répercussions au pays, avec près de 4% de la population canadienne qui a des racines ukrainiennes. Mais, entre choisir son travail ou choisir de rester avec ses proches, le dilemme a confronté de nombreux journalistes au Canada et au Québec lorsqu'ils ont envisagé de partir couvrir le conflit en Ukraine. Pour certains, la décision n'a pas été facile à prendre, relate le professeur à l'École des médias de l'UQAM, Jean-Hugues Roy, qui a interrogé quelques-uns de ses professionnels de l'information.
Christopher Curtis (photo), journaliste et fondateur du média indépendant The Rover, ressentait de la culpabilité à l'idée de laisser sa fille de six mois, seule avec sa mère, pour aller effectuer son travail de journaliste sur le terrain. « Je me sentais comme un mauvais père quand je suis parti ». À son retour au Québec, le sentiment de culpabilité ne s'était pas éteint, mais s'était transformé. « Tantôt, j'étais au Wal-Mart avec elle, et je me sentais vraiment comme une merde d'être ici, dans le confort, plutôt que d'être là-bas ».
Le journaliste Frédérick Lavoie connaît bien les ex-républiques soviétiques et il parle le russe. Il a été naturellement désigné à cette couverture pour les Coopératives de l'information (CN2i), qui regroupent six quotidiens. « Je ne pouvais pas ne pas partir », a-t-il mentionné au téléphone dans la chambre de son hôtel à Rivne, à mi-chemin entre Lviv et Kyiv. Il a hésité à s'y rendre, en pensant aux atrocités qu'ils pourraient voir et aux possibles impacts sur sa santé mentale.
L'hésitation revient dans le récit de la plupart des reporters qui se sont rendus en Ukraine, ou dans celui de leurs patrons. « On peut potentiellement prendre des décisions de vie ou de mort. Personne ne veut avoir ça sur la conscience », indique Jean-François Bégin, directeur de l'information à La Presse. Sa conjointe, la journaliste Isabelle Hachey a été envoyée sur les lieux par le quotidien montréalais. « J'ai insisté auprès d'Isabelle et de Martin [Tremblay, le photographe qui l'accompagne] qu'ils devaient absolument discuter avec moi avant d'aller dans une zone dangereuse ».
Une façon de se protéger, quand on travaille en zone dangereuse, est de bien s'entourer et d'être accompagné minimalement d'un « fixer », qui est souvent un journaliste local qui connaît bien l'endroit et ses codes sociaux. « Nos fixers vérifiaient toujours si on avait des trousses de premiers soins avant d'accepter de travailler avec nous », se rappelle Magdaline Boutros, du Devoir. Elle était en Ukraine jusqu'au jour où les troupes de Vladimir Poutine ont envahi le pays. La prudence a été de mise dans sa situation. Accompagnés du photographe Valérian Mazataud, ils avaient en tout temps une balise de repérage GPS permettant à leur employeur de connaître leur position.
Mme Boutros comprend la frénésie qui pousse de nombreux journalistes occidentaux à se diriger vers l'Ukraine. « Mais on ne peut pas s'improviser journaliste de guerre, car on peut aussi devenir dangereux pour les gens qui nous aident ».
(Photo courtoisie Wikipédia)
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Contrôle de l'information
La résistance s'organise en Russie pour le contourner
Malgré les assauts répétés de Vladimir Poutine pour contrôler l'information et envahir l'espace médiatique de son pays, de plus en plus de médias russes et occidentaux bannis par le Kremlin mènent la résistance en utilisant les outils technologiques à leur disposition pour traverser ce nouveau rideau de fer.
Si la liberté de la presse était en péril bien avant l'invasion de l'Ukraine, cette dernière n'a fait que confirmer la tendance. Au début du mois de mars, deux des derniers médias indépendants russes, la chaîne de télévision TV Rain, et la station de radio Écho de Moscou, ont été bloqués par l'État. La loi sur la censure adoptée par le Kremlin, qui instaure des peines de prison pour les médias qui diffusent des « informations mensongères » sur le conflit, a également causé des fermetures et le retrait de plusieurs médias occidentaux.
Toutefois, certaines solutions sont apparues dernièrement pour contourner les interdictions du gouvernement, dont certaines ont été encouragées par des médias internationaux soucieux de maintenir une présence numérique dans le pays, à défaut d'y être physiquement. Le New York Times et le Washington Post ont lancé, par exemple, leur propre chaîne dédiée sur Telegram, une application de messagerie instantanée sécurisée hébergée dans un nuage (cloud) qui revendique plus d'un milliard de téléchargements. De son côté, la BBC a encouragé son public à utiliser des outils comme l'application Psiphon, un service de réseau privé virtuel à code ouvert (open source) qui aide les utilisateurs à dissimuler leur emplacement, et Tor, un navigateur Web plus sécurisé.
Aucun média n'est peut-être mieux placé pour relever ce nouveau défi que Radio Free Europe/Radio Liberty. Fondé durant la guerre froide, le diffuseur parvient quand même à joindre les gens malgré les efforts de la Russie pour brouiller ses émissions. RFE/RL demande à son public d'utiliser un certain nombre d'outils de contournement, notamment les RPV (VPN) et Telegram, pour être en mesure de traverser les parasites.
(Capture d'écran courtoisie Twitter)
L'article de The Atlantic |
Fermeture d'un site d'information russe
Le Kremlin vient à bout de Novaïa Gazeta
Le contrôle total de l'information opéré par Vladimir Poutine dans son pays vient de faire une autre victime. Novaïa Gazeta, qui était le dernier bastion de la presse libre en activité en Russie, a annoncé lundi qu'elle suspendait ses publications jusqu'à la fin du conflit en Ukraine.
C'est à la suite d'un deuxième avertissement émis par le service fédéral de supervision des télécommunications (Roskomnadzor) que le journal s'est résigné à suspendre temporairement ses publications en ligne et papier. « Il n'y a pas d'autre solution. Pour nous, et, je le sais, pour vous, c'est une décision terrible et douloureuse. Mais il faut que nous nous protégions les uns des autres », a réagi le rédacteur en chef et prix Nobel de la paix en 2021, Dmitri Mouratov (photo), dans une lettre adressée aux lecteurs.
Concrètement, il est reproché à Novaïa Gazeta de ne pas avoir précisé qu'une ONG mentionnée dans l'un de ses articles était qualifiée d'« agent de l'étranger » par les autorités russes, comme l'exige la loi. Cette appellation est une autre arme utilisée par le pouvoir contre les organisations ou les individus critiques du Kremlin. Ceux qui sont qualifiés d'« agents de l'étranger » sont tenus de se présenter ainsi dans chacune de leurs publications, y compris sur les réseaux sociaux. Et, chaque fois, les médias qui les mentionnent doivent également le préciser.
Fondée en 1993, Novaïa Gazeta jouit d'une grande réputation pour ses enquêtes sur la corruption et les atteintes aux droits de la personne en Tchétchénie. Cet engagement a coûté la vie à six de leurs collaborateurs, dont la célèbre journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2006.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Les précisions du Monde |
Interview du président de l'Ukraine
Une menace muselle les médias russes
Une interview sur la plateforme Zoom du président ukrainien Volodymyr Zelensky (photo) menée par des journalistes russes dimanche a provoqué une autre escalade des tensions entre les médias et le Kremlin.
Quelques heures après l'entretien, le régulateur russe des télécommunications, Roskomnadzor, informaient les médias par voie de communiqué « de la nécessité de s'abstenir de publier cette interview ». Par peur de représailles, le mot d'ordre a été suivi par les entreprises de presse toujours en activité dans le pays. Roskomnadzor a de plus annoncé qu'une enquête avait été ouverte contre les quatre journalistes impliqués pour « déterminer leur responsabilité ».
Plusieurs médias étrangers ont toutefois publié l'entrevue, sous forme de texte ou en vidéo sur YouTube. Cette dernière plateforme est encore accessible en Russie et la vidéo avait été visionnée plus d'un million de fois en seulement quelques heures après son apparition. Les Russes ont donc pu avoir une image de la guerre très différente de celle que l'on montre quotidiennement sur leur écran.
Le public a appris de la bouche du président ukrainien que la vie des soldats et des civils ne comptait pas beaucoup pour le Kremlin. Volodymyr Zelensky a en effet affirmé que l'armée russe tardait à récupérer les corps de ses soldats tombés au combat. « Écoutez, même quand un chien ou un chat meurt, les gens ne font pas ça », a-t-il dit aux journalistes. Le président a également profité de l'occasion pour s'adresser directement au peuple russe, dans leur langue. Il a encouragé les opposants au régime à continuer de lutter contre Vladimir Poutine.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Le texte du New York Times |
À L'INTERNATIONAL
Festival international de journalisme en France
Plus pertinent que jamais
La sixième édition du Festival international de journalisme, une initiative du groupe Le Monde, aura lieu du 15 au 17 juillet dans la commune de Couthures-sur-Garonne, dans le sud-ouest de la France. L'événement est ouvert au grand public et n'est pas réservé aux journalistes.
Composée de journalistes du Courrier international, du HuffPost, du Monde, de L'Obs, de Télérama et de La Vie, ainsi que de sept étudiants de l'Institut de journalisme Bordeaux-Aquitaine (IJBA), l'équipe du festival travaille depuis janvier. Plus d'une vingtaine de médias ont déjà confirmé leur présence.
« Le Festival international de journalisme, ce sont environ 150 rencontres, débats, projections, ateliers, expositions, performances et concerts sur trois jours. [C'est] le moment et l'endroit idéal pour se poser et tenter de tirer les leçons d'une année exceptionnelle du point de vue de l'intensité de l'actualité », a écrit Le Monde.
Comme le veut la coutume, les organisateurs ont choisi sept thématiques : trois consacrés aux médias et au journalisme et quatre autres liées à des sujets d'actualités. En plus de la concentration des médias en France et de l'information comme arme en temps de guerre, le Festival prévoit notamment aborder la question de l'objectivité en matière d'information et celle des frontières dans le contexte géopolitique international actuel.
(Photo courtoisie Le Festival international de journalisme)
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Après 18 ans à Fox News
Chris Wallace dénonce un environnement « insupportable »
Ayant quitté Fox News après 18 ans de service en décembre dernier, le présentateur Chris Wallace a dénoncé le manque d'objectivité et pointé du doigt son inconfort vis-à-vis la nouvelle programmation de la première chaîne d'information américaine.
Dans une entrevue accordée au New York Times, l'ancien animateur de l'émission Fox News Sunday a souligné que depuis l'élection présidentielle de 2020, celle dont Donald Trump refuse toujours de reconnaître la légitimité, la station a commencé à modifier sa ligne éditoriale.
« Je suis à l'aise avec l'opinion, conservatrice ou libérale. Mais quand des gens commencent à contester la vérité : ''qui a gagné l'élection de 2020 ? Est-ce que le 6 janvier était une insurrection ?'' Je trouve ça insupportable ».
Après la victoire démocrate de Joe Biden, Fox News a notamment renvoyé l'éditeur politique qui a projeté une défaite de Trump en Arizona et promu l'animateur Tucker Carlson, qui prend à la fois la défense des attaquants du Capitole américain et du régime autoritaire de Vladimir Poutine.
« Avant, je trouvais qu'il y avait un environnement dans lequel je pouvais bien faire mon travail et bien me sentir à Fox », se rappelle M. Wallace. « C'est devenu de plus en plus insupportable au fil du temps ».
L'animateur présente désormais Who's Talking to Chris Wallace ? sur les ondes de CNN+, en s'inspirant des formats de Larry King, Charlie Rose et de son père Mike Wallace.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Le texte complet |
Pertes de 84 millions en 2021
Rien ne va plus pour The Sun
La pandémie de COVID-19 et le transfert de placements publicitaires du papier au Web ont plombé les finances de l'un des quotidiens les plus vendus au Royaume-Uni, The Sun, qui a encaissé des pertes de £51 M (84 M$) en 2021. Le quotidien britannique a déclaré que son chiffre d'affaires était passé de £324 M (530 M$) à £318,6 M (521 M$) l'année dernière.
« La baisse du chiffre d'affaires est principalement due aux conditions défavorables du marché de l'impression, conditions exacerbées par la pandémie, en particulier dans les ventes du lundi au vendredi, bien que les performances aient continué de s'améliorer depuis le premier confinement et tout au long de l'exercice. Il y a eu une baisse à la fois de la diffusion des journaux et des revenus de la publicité imprimée en raison d'une accélération à l'échelle de l'industrie de la réorientation des dépenses vers le numérique », a déclaré sa société mère, News Group Newspapers (NGN).
L'ampleur du défi auquel sont confrontés les éditeurs a été précisée plus tôt ce mois-ci lorsque Reach, propriétaire du Daily Mirror et du Daily Express ainsi que de centaines de titres régionaux, a vu sa valeur marchande plonger du quart. Reach a déclaré que le problème de la hausse du coût du papier journal, en raison de la croissance des coûts de distribution et des problèmes d'approvisionnement, était maintenant exacerbé par la flambée des prix de l'énergie.
La société mère du Sun est, de plus, toujours empêtrée dans des démêlés judiciaires avec des célébrités ayant accusé le défunt journal News of the World d'avoir piraté leur téléphone pour obtenir des informations confidentielles. NGN, qui publie The Sun, a déjà conclu des accords avec une quinzaine de vedettes et a dépensé l'an dernier £49 M (80 M$) en frais juridiques et en dommages-intérêts liés à ces allégations de piratage téléphonique.
(Capture d'écran courtoisie YouTube)
Le reportage du Guardian |
Afghanistan
Les talibans interdisent les bulletins de la BBC en trois langues
Dans ce qui constitue une nouvelle mesure répressive à l'endroit du peuple afghan, les talibans ont ordonné dimanche que les bulletins d'information de la société BCC en pachtou, persan et ouzbek, les trois principales langues du pays, soient retirés des ondes.
« Un autre développement qui fait froid dans le dos », a affirmé sur Twitter la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA).
Dénonçant une « période d'incertitude et de turbulence » pour cette population opprimée, la chaîne britannique a immédiatement demandé à ce que le gouvernement revienne sur sa décision. « Nous demandons aux talibans [ ] de permettre à nos partenaires télévisuels de diffuser immédiatement les bulletins d'information de la BBC sur leurs ondes », a indiqué le responsable des langues de BBC World Service, Tarik Kafala.
Par voie de communiqué, M. Kafala a souligné que plus de six millions d'Afghans, soit près de 15 % de la population, consommaient le contenu de la BBC chaque semaine. « Il est crucial qu'ils n'en soient pas privés à l'avenir », a-t-il martelé.
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les islamistes ont réinstauré bon nombre de lois visant à restreindre la liberté en Afghanistan, particulièrement pour les femmes. Les talibans devaient notamment permettre aux jeunes filles de fréquenter l'école secondaire la semaine dernière, permission qu'ils ont révoquée après seulement quelques heures.
Les explications |
Le Cambodge révoque la licence de trois sites d'information
Le gouvernement du premier ministre Hun Sen (photo) poursuit sa guérilla contre la presse indépendante dans son pays en fermant trois portails d'information en ligne qui avaient révélé des cas de corruption au sein de l'appareil étatique cambodgien.
Bayong Times, Kkmer Cover TV (KCTV) et Cambodia Today ont été accusés par le ministère de l'Information d'avoir violé la déontologie journalistique, après avoir publié des articles sur des cas de corruption. Leur licence a été révoquée sans avertissement préalable ni recours possible. Le rédacteur en chef de Cambodia Today, Touch Yuthea, soupçonne qu'il y a, derrière cette annulation, « la décision personnelle de hauts fonctionnaires qui ont en charge le dossier des licences de médias ». Selon lui, ils auraient agi après la publication, début février, d'un article consacré à des appels d'offres frauduleux réalisés par le ministère du Travail.
Les directeurs de la publication des trois sites Internet auraient été invités par le ministère à « corriger » leurs articles et à supprimer certains contenus afin de retrouver leur licence. « Cette annulation de quelques organes de presse ne sert qu'à effrayer les autres médias afin qu'ils ne publient plus la vérité », indique de son côté Tel Samuth, le directeur du Bayong Times.
« Il s'agit d'un cas d'intimidation éhontée, et nous appelons le gouvernement à rétablir immédiatement les autorisations de publication des trois médias. La liberté de la presse ne doit pas être la victime collatérale des agissements de quelques fonctionnaires corrompus », conclut Daniel Bastard, directeur du bureau Asie-Pacifique de Reporters sans frontières.
(Photo courtoisie Wikipédia)
Les précisions de RSF |
Le Népal veut contrôler les vidéos en ligne
Avec l'adoption le 3 mars d'un nouvel amendement à la loi sur l'audiovisuel national (National Broadcasting Regulations, NBR), le gouvernement du Népal pourra contrôler les contenus vidéo mis en ligne puisque les citoyens et journalistes devront désormais payer une somme exorbitante afin d'obtenir une licence pour en publier.
Au prétexte de vouloir « réguler » les contenus vidéo en ligne, les autorités de Katmandou ont imposé des frais de 500 000 roupies népalaises (5 000$) à tout média ou individu qui voudrait poster des vidéos sur des sites ou des plateformes comme YouTube. Dans un pays où le salaire minimum des journalistes est fixé à 25 000 roupies (257$) par mois, ce texte étouffera toute velléité de créer un média sur Internet.
Cette nouvelle mesure qui s'apparente à de la censure a fait l'objet de critiques dès son adoption. Le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Gyanendra Bahadur Karki (photo), a assuré que le gouvernement « essayait de faire du bon travail » et allait « discuter de certaines ambiguïtés [avec les différentes parties] et donner des explications supplémentaires ». Trois semaines plus tard, aucune précision n'avait toutefois été apportée.
Présenté en 2019, le NBR traduisait les intentions du gouvernement précédent de contrôler les contenus diffusés par les organes de presse, un projet que Reporters sans frontières (RSF) avait condamné à l'époque. Alors dans l'opposition, la coalition actuelle, qui a accédé au pouvoir en juillet 2021, avait épousé ces critiques. « Nous appelons le gouvernement du premier ministre Sher Bahadur Deuba à annuler immédiatement cet amendement à la loi. En plus d'être juridiquement contestable sur la forme, ce texte constitue, sur le fond, une attaque en règle contre le droit des Népalais à obtenir et diffuser des informations indépendantes », a déclaré Daniel Bastard, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF.
(Photo courtoisie Wikimédia)
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LE COIN LECTURE
Un livre enquête de Katia Gagnon, Gabrielle Duchaine et Ariane Lacoursière
« 5060. L'hécatombe de la COVID-19 dans nos CHSLD »
Cinq mille soixante. Voilà le nombre de morts dans les CHSLD du Québec au cours des deux premières vagues de la COVID-19, entre mars et décembre 2020. C'est plus d'une fois et demie le bilan du 11 septembre 2001. Pourtant, personne n'a encore songé à élever un monument à ces victimes.
Membres de la FPJQ et à l'emploi de la rédaction du quotidien La Presse, la chef de la division enquêtes Katia Gagnon ainsi que les journalistes Gabrielle Duchaine et Ariane Lacoursière ont réalisé une centaine d'entrevues auprès de ceux qui étaient aux premières lignes : médecins, infirmières, préposés.
Les trois femmes tentent de voir clair dans les mécanismes de gestion qui ont permis ce naufrage en interrogeant ministres, sous-ministres, directeurs de grands organismes gouvernementaux, gestionnaires et propriétaires de CHSLD privés. Elles rendent également hommage aux disparus et donnent la parole aux survivants. Chacune de ces morts est unique et doit servir à provoquer une révolution dans la façon dont le Québec prend soin de ses aînés.
« Ce livre permet de mettre des visages sur les statistiques dont on nous a abreuvés au quotidien et qui ont fini par nous désensibiliser », indique Paul Arcand dans la préface de l'ouvrage. « Non, tout n'a pas été dit. Bien au contraire [
]. Ce livre donne aussi un sens au mot indignation. Un sentiment de colère quand la morale et la justice sont bafouées. Nous devrions tous être indignés ».
Le livre « 5060. L'hécatombe de la COVID-19 dans nos CHSLD » est en vente depuis mardi en format numérique et papier.
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1er avril 2022Date butoir pour participer au concours La Grande Rédaction qui s'adresse aux élèves du secondaire
2 avril 2022
Colloque virtuel pour la présentation des résultats de l'étude canadienne sur les conditions socio-économiques des journalistes immigrés et réfugiés de première génération
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15 et 18 avril 2022
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Date limite pour participer à la Bourse de la relève 2022 de la FPJQ-Québec
20 avril 2022 (toute la journée)
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Annonce des lauréats et lauréates 2021 du Concours canadien de journalisme
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Formation de Stéphanie Dupuis et Jean-Philippe Daoust - L'importance du titre pour les nouvelles en ligne
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Formation de Judith Olivier - Journalisme dessiné : quand le 9e art se saisit de l'actualité - Atelier 2 : scénario
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Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet)
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