2022-11-17 Lettre InfoFPJQ2022-11-17 Lettre InfoFPJQ
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— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ

À LA UNE

FPJQ Section Saguenay-Lac-Saint-Jean

La FPJQ dénonce le contrôle de Rio Tinto

La FPJQ section Saguenay-Lac-Saint-Jean déplore que Rio Tinto ait interdit aux médias d'assister à deux journées d'échanges les 9 et 10 novembre tenues à la suite de la diffusion d'un reportage de Radio-Canada portant sur les émissions polluantes de l'Usine Arvida. Cette façon de faire nuit à la liberté de la presse ainsi qu'au droit du public à l'information alors qu'il s'agit d'un enjeu de santé publique.

La multinationale n'a pas permis aux médias de filmer ni d'enregistrer les échanges survenus lors de l'événement. Aussi, les journalistes n'ont pas pu s'entretenir avec les intervenants de Rio Tinto, seulement qu'avec la porte-parole de l'entreprise.

«Il est regrettable que des journalistes aient été entravés dans leur travail d'informer la population sur un enjeu d'intérêt public. Même si l'entreprise pouvait imposer ses règles, les médias avaient des raisons légitimes d'assister aux échanges et il aurait été dans l'intérêt de tous de leur permettre d'y être présents », a déclaré le président de la FPJQ, Michaël Nguyen.

Pour la FPJQ Saguenay-Lac-Saint-Jean, il s'agit d'une entrave au travail des journalistes.

« Nous comprenons que Rio Tinto est une entreprise qui peut organiser des activités selon ses modalités. Toutefois, la qualité de l'air dépasse les limites de la multinationale. La population qui n'a pas été en mesure de participer à l'exercice est en droit d'obtenir un compte-rendu juste de celui-ci. À travers cette opération de relations publiques, les participants n'ont eu accès qu'à l'information transmise par Rio Tinto. Des éléments qui n'ont pu être questionnés, vérifiés et validés par les représentants des médias », a mentionné la présidente de la FPJQ régionale, Annie-Claude Brisson.

SECTIONS RÉGIONALES

Un événement gratuit à ne pas manquer le samedi 3 décembre à Québec

Bye bye 2022 en caricatures

Envie d'une revue de fin d'année à la fois humoristique et informative ? Réservez votre samedi 3 décembre pour revivre les moments forts de 2022 !

Une fois de plus, la FPJQ, section Québec, est de retour avec son traditionnel Bye bye en caricatures afin de présenter une rétrospective de l'année qui s'achève, en partenariat avec le Musée de la civilisation.

André-Philippe Côté et Yannick Lemay (Ygreck), deux caricaturistes de renom, projetteront leurs dessins les plus évocateurs des 12 derniers mois, en présence d'une personnalité politique qui a marqué cette période temporelle dans la Capitale-Nationale : Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec.

L'événement gratuit débute à 13 heures et est ouvert au public. 

Réservez vos places, car elles sont limitées.

obtenir un billet gratuit

FPJQ section Abitibi-Témiscamingue

Deuxième édition de la bourse Gilles-Hamel

La rentrée étant complétée, il est temps d'attribuer la bourse de la relève en communications Gilles-Hamel-FPJQ-Abitibi-Témiscamingue/RNC Média afin de continuer à honorer le souvenir de notre estimé collègue, décédé à la veille de ses 75 ans au printemps de 2021.

Assorti d'une bourse annuelle de 1000$ et d'une adhésion étudiante d'une année à la FPJQ, le concours s'adresse aux étudiants et étudiantes en communications originaires de l'Abitibi-Témiscamingue.

L'identité de la personne gagnante sera annoncée le lundi 5 décembre 2022.

EN SAVOIR PLUS

Le Trente

L'édition 2022 maintenant en vente

Le Trente 2022 est désormais disponible pour achat en ligne (version numérique ou papier) et chez différents dépositaires au coût de 17,95$ plus les taxes. L'édition de cette année se penche sur plusieurs enjeux qui ont touché la profession dans les derniers mois.

Des journalistes d'ici racontent leur couverture sur le terrain du conflit en Ukraine, Maxime Bilodeau présente un reportage sur « L'urgence de couvrir le climat », Julia Hauria écrit sur l'approche d'Unpointcinq concernant la crise climatique, Pascal Lapointe explique pourquoi il aurait fallu plus de journalistes scientifiques pour couvrir la pandémie et un billet de Carole Beaulieu s'interroge sur la confiance de la population envers les professionnels et professionnelles de l'information.

Vous pourrez aussi y lire aussi un dossier sur la relation compliquée de René Lévesque avec les journalistes, sous la plume de Denis Lessard en plus d'une entrevue exclusive de Guillaume Bourgault-Côté avec l'ancien ministre de la Santé Gaétan Barette, qui sans gants blancs, dresse un sombre bilan du travail des journalistes, mais surtout des chroniqueurs. Sans oublier un survol de l'actualité de la dernière année en textes ainsi qu'en photographies et plusieurs autres dossiers pertinents.

Les membres de la FPJQ qui ont procédé à leur adhésion annuelle avant le 25 octobre 2022 devraient avoir reçu un exemplaire de cette nouvelle édition à domicile ou au bureau dans les dernières journées.

La FPJQ remercie l'éditeur Atelier 10 ainsi que les collaborateurs et collaboratrices pour leur participation au magazine. Merci également tous les membres, annonceurs et partenaires qui rendent possible cette publication annuelle par leur contribution.

Acheter Le Trente 2022

CONFÉRENCES, PANELS ET FORMATIONS

Dimanche 20 novembre 2022 de 10h à midi

Une formation scientifique proposée par la section Est-du-Québec

La FPJQ section Est-du-Québec vous convie à la formation « Comment traiter de science dans les médias ? » offerte par Joël Leblanc (photo), journaliste scientifique et président de l'Association des communicateurs scientifiques (ACS). Elle sera présentée virtuellement le dimanche 20 novembre de 10h à midi (11h à 13h aux Îles-de-la-Madeleine). L'inscription est gratuite pour les membres de la FPJQ et de 10$ pour les personnes non membres.

M. Leblanc a une formation scientifique (biologie et paléontologie) et pratique le journalisme scientifique depuis maintenant 23 ans. Il collabore régulièrement aux magazines Québec Science, L'actualité et Curium en plus de présenter des chroniques scientifiques à des émissions radiophoniques de Radio-Canada.

Description de la formation :

La science n'est pas un territoire d'opinions.

Les scientifiques ne prennent pas des décisions : ils ou elles tentent de démolir des hypothèses et ne retiennent que celles qui subsistent, preuves à l'appui.

On ne peut donc pas parler de science comme on parle de cinéma, de politique ou de sport. Il n'y a jamais plusieurs versions valides.

Comment s'y retrouver, en tant que journaliste ? Que vaut la parole d'un.e chercheur.e et celle d'un.e autre? Où trouver l'information, comment la valider, auprès de qui ? Qui sont les vrais experts.es ? Comment détecter les Raoult de ce monde et décider si on leur donne la parole et, si oui, comment on s'y prend ?

Une formation sur la façon dont se construit la science, ce qu'elle vaut et comment elle est diffusée, incluant des trucs de vérification de faits scientifiques.

Comment s'inscrire ?

Écrivez à Michel-Félix Tremblay par courriel à michel-felix.tremblay@radio-canada.ca pour l'inscription et obtenir le lien virtuel (paiement par virement interac à cette adresse pour les non-membres).

(Photo courtoisie)


Les membres étudiants.es profitent d'un tarif à 15$ plus les taxes.

INFORMATIONS ET INSCRIPTION


Vous avez une formation professionnelle pertinente à proposer ?

Partager votre expertise avec les membres de la Fédération

Vous êtes une personne captivante qui travaille dans le domaine de l'information ou qui enseigne dans un programme en journalisme ? Vous aimez partager votre savoir et dévoiler des astuces ? La FPJQ vous propose de devenir formatrice ou formateur sur une base occasionnelle.

Nous recherchons des professionnels qualifiés de divers horizons (judiciaire, BD informative, photographie de presse, politique, réseaux sociaux, données, etc.), passionnés par leur métier et désirant instruire par le biais d'ateliers en lien avec l'univers journalistique.

Pour soumettre un projet de formation pour l'hiver 2023, écrivez sans tarder à info@fpjq.org.


Les membres étudiants.es profitent d'un tarif à 15$ plus les taxes.

INFORMATIONS ET INSCRIPTION

EN MANCHETTE

La diversité à Radio-Canada

De la « poudre aux yeux », selon certaines sources

« Comment ces journalistes ou animateurs pourront-ils demain couvrir des évènements ou animer des entrevues et débats sur le mot en N, alors qu'ils se sont clairement positionnés là-dessus ? ». Une actuelle employée du service de l'information de Radio-Canada, « membres de la diversité », a contacté La Presse à ce propos.

Celle qui a préféré garder l'anonymat n'est pas la seule à penser ainsi. Deux autres personnes travaillant actuellement à Radio-Canada et deux ex-employés du diffuseur public se sont également entretenus avec le quotidien montréalais afin de dénoncer une « diversité de façade ».

En plus de se désoler des tensions entre la direction francophone et anglophone au sujet de l'utilisation du mot en N, ils craignent que ce débat éclipse la « discrimination systémique » qu'ils auraient subie.

« Je suis encore sous le choc. Dans les Normes et pratiques journalistiques [NPJ], on nous demande d'être "incolores, inodores". Mais quand arrivent certains débats, ça ne pose aucun problème à la direction que des gens qui représentent le label de Radio-Canada sortent de leur réserve. Sur le plan éthique, ça soulève des questions. Pourquoi certains peuvent parler et d'autres non ? », a ajouté un autre journaliste issu de la diversité et travaillant pour Radio-Canada.

À la suite de la décision du CRTC en juin dernier de blâmer la société d'État pour l'utilisation du mot en N dans une chronique qui s'attardait à un livre de Pierre Vallière, une lettre s'adressant à la direction avait été rédigée par plusieurs employés actuels et anciens de Radio-Canada pour dénoncer l'ingérence du Conseil dans les normes et pratique journalistique. Toutefois, la missive avait fuité dans les médias.

Interrogée par La Presse, la directrice générale de l'information de Radio-Canada, Luce Julien, a indiqué que des règles avaient été mises en place à la suite de la publication de la lettre. « La lettre était adressée à la direction. On a mis des balises pendant que c'était d'actualité : ceux qui avaient signé n'avaient pas le droit d'interviewer quiconque sur le sujet ».

Certains ont également déploré le manque de volonté des gestionnaires des salles de nouvelle du diffuseur public de renforcer la « diversité » et l'ont même qualifié de « poudre aux yeux » et de « supercherie ». « Les rares efforts consentis depuis peu se résument à quelques embauches de journalistes de la diversité qu'on met pompeusement à l'antenne pour se donner les apparences d'un média représentatif », a dénoncé l'une des personnes ayant contacté La Presse.

Pour un autre, « la diversité pose problème parce qu'elle brise le consensus. Des gens se sentent menacés et construisent des digues subtiles et sophistiquées pour se protéger ».

 « Je me vois désolée de savoir qu'on a l'impression, peut-être, que ça stagne. Mais ce n'est pas le cas », a précisé Mme Julien qui a aussi dévoilé certains chiffres concernant les embauches récentes à Radio-Canada. « Je ne suis pas gênée de me comparer à l'industrie, vraiment pas », a enchaîné la directrice, précisant qu'il y avait des « embûches réelles » au Québec, dont un manque de diversité parmi les élèves qui s'inscrivent dans les programmes d'études en journalisme.

LIRE L'ENQUÊTE dANS la presse

Les résultats d'une nouvelle étude dévoilée

Les jeunes adultes québécois face à la désinformation

La lutte à la désinformation constitue un enjeu important de citoyenneté numérique. En particulier durant la pandémie de COVID-19, les contenus faux ou trompeurs ont proliféré sur l'origine du virus, sa propagation et les mortalités liées à la maladie, le dépistage, l'efficacité des mesures de distanciation et autres consignes sanitaires, ainsi que la vaccination.

Si plusieurs initiatives d'éducation aux médias ont vu le jour ces dernières années, encore peu d'études offrent des données probantes quant à l'efficacité de ces interventions, particulièrement hors du contexte scolaire.

La présente enquête, « Les jeunes adultes québécois face à la désinformation et à la mésinformation », visait à offrir une contribution en ce sens, en évaluant l'efficacité d'un outil éducatif mobile développé par HabiloMédias pour contrer les effets négatifs de la désinformation et pour favoriser le développement de meilleures pratiques informationnelles chez les jeunes adultes francophones.

Les travaux ont débuté en mars 2020 et ils ont été réalisés par une équipe de chercheurs multidisciplinaire de haut niveau du centre d'études sur les médias de l'université Laval. La phase expérimentale s'est déroulée entre mai et octobre 2021 et au total, 360 participants de 18 à 35 ans ont terminé les deux enquêtes (avec prétest et deux post-tests).

La recherche mesurait quatre variables principales :

  • L'état de la désinformation à l'égard de la COVID-19 ;
  • La confiance envers l'information trouvée sur les médias sociaux ;
  • Les pratiques de vérification des informations trouvées en ligne ;
  • Le partage d'informations non vérifiées.

Selon l'analyse effectuée par les chercheurs, certains résultats de l'étude sont prometteurs quant aux effets bénéfiques de l'atelier. Après avoir terminé l'activité, les participants avaient moins tendance à adhérer aux énoncés contestables à propos de la COVID-19. Les résultats indiquent aussi une plus grande sensibilisation face à la nécessité de vérifier les informations trouvées en ligne et, à court terme, une plus grande confiance dans leur capacité à détecter les fausses informations.

CONSULTER L'ÉTUDE

Selon une étude dévoilée la semaine dernière

Facebook a toujours la cote au Canada

Les résultats d'un sondage publié la semaine dernière, réalisé par l'agence de marketing numérique Ressac en collaboration avec la firme Léger, s'est intéressé notamment au comportement des utilisateurs canadiens sur les plateformes des réseaux sociaux.

Intitulée « Le Canada numérique de 2023 », la consultation a été menée auprès de 3000 Canadiens et Canadiennes. Elle révèle que Facebook demeure le réseau le plus populaire au pays, avec 83% de la population qui y détient un compte.

La plateforme devance, entre autres, Messenger (77%), YouTube (63%), Instagram (57%), WhatsApp (39%), Twitter (37%) et TikTok (27%). Messenger, Instagram et WhatsApp sont d'ailleurs la propriété de la compagnie Meta, la maison-mère de Facebook

« Cela fait plus de cinq ans que les jeunes délaissent Facebook pour Instagram et, plus récemment, TikTok. On perçoit davantage une évolution du langage et des sous-cultures propres aux jeunes sur Instagram », a analysé Nadia Seraiocco, chargée de cours et doctorante à l'École des médias de l'UQAM, qui se spécialise dans les réseaux sociaux. Elle qualifie toutefois de « coup de génie » l'acquisition d'Instagram en 2017 par Facebook (devenu Meta depuis).

Dans la province spécifiquement, Facebook demeure en tête, mais de moins en moins de jeunes y sont inscrits. Chez les Québécois et Québécoises de 35 à 55 ans, le pourcentage des personnes qui y détiennent un compte diminue à 73% et il se situe à 56% auprès des 16 à 24 ans.

« Le Québec aime Facebook en raison de la bulle linguistique qu'on y crée quand on utilise la plateforme. À partir du moment où vous vous inscrivez sur Facebook en français et que vous êtes géolocalisé au Québec, vous voyez principalement du contenu francophone d'ici, contrairement à Twitter, par exemple, qui ne fait pas de distinction linguistique ou géographique », a mentionné Mme Seraiocco.

L'étude révèle aussi que « sur les plateformes sociales Instagram, LinkedIn, Snapchat, Twitter et Reddit, le Québec est moins présent comparé au reste du Canada.

« Le fameux concept des deux solitudes est aussi bien réel dans le monde des réseaux sociaux », a indiqué le président-directeur général de Ressac, Pablo Stevenson, lors de la présentation des résultats du sondage la semaine dernière.

Selon Sylvain Martel, vice-président Média, partenariats et développement stratégique chez Ressac, « TikTok est sur toutes les lèvres en ce moment, mais ne détrône pas les plateformes plus classiques, tant au Québec qu'au Canada, même si le réseau est en pleine croissance chez les 16 à 24 ans, et malgré toute la visibilité qu'il obtient ».

« On parle de plus en plus des effets nocifs de TikTok. Le fait que ce soit une plateforme chinoise leur met une barrière. De leur côté aussi, les revenus baissent » a ajouté Nadia Seraiocco.

LES PRÉCISIONS DU DEVOIR

Journalisme et militantisme : où tracer la ligne ?

Un débat qui continue de susciter des réactions

François Cardinal (photo), vice-président information et éditeur adjoint de La Presse, était l'un des panélistes présents lors du débat sur le journalisme et le militantisme présenté au dernier congrès de la FPJQ le 5 novembre dernier, ou il a défendu l'importance de l'objectivité journalistique. « Le journaliste est impartial, le militant ne l'est pas, tout simplement ».

Dans une chronique publiée dimanche, il a tenu à préciser que « les journalistes de La Presse n'ont pas le droit de manifester, d'adhérer à un groupe ou à une organisation militante et d'émettre publiquement leur opinion, que ce soit sur les réseaux sociaux ou ailleurs, sauf s'ils sont chroniqueurs, critiques ou éditorialistes ».

« Je le rappelle, car j'ai vécu une expérience plutôt étonnante le week-end dernier dans le cadre de la grand-messe du métier, le congrès de la FPJQ ».

Il a enchaîné en mentionnant que « c'est le fondement du métier. C'est la base même du travail pour tout reporter qui œuvre à La Presse ou dans n'importe quel grand média généraliste au Québec. Le journaliste est neutre, le militant défend une position. Le journaliste part chaque jour d'une page blanche, le militant part d'une grille d'analyse. Bref, le journaliste cherche la vérité, alors que le militant cherche à convaincre ».

Il fut étonné de la réaction envers la position qu'il défend de la part de certains intervenants et intervenantes qui se sont adressés à lui lors de la période de questions du débat. « Je suis dans le métier depuis plus de 25 ans, et je ne me souviens pas d'un congrès de journalistes où l'impartialité a été autant remise en question. Une remise en question formulée en grande partie, il faut le dire, par la jeune génération, celle qui commence dans le métier ».

« Bien sûr, la question de l'objectivité a souvent fait jaser. Les journalistes le sont-ils vraiment ? À quel point ? Sont-ils victimes de leurs biais inconscients ? Autant de questions qui sont en débat perpétuel dans le métier », a écrit M. Cardinal. Il ajoute qu'en « s'affichant pour l'une ou l'autre de ces causes, peu importe qu'elle soit noble ou pas, le journaliste perd sa neutralité et mine la confiance que le public peut avoir à son égard. Elle est là, la ligne entre journalisme et militantisme : dans la position affichée qui mène au parti pris, ou à l'apparence d'un parti pris. Tout l'inverse de l'impartialité ».

 « Il y a bien sûr de la place dans le métier pour des médias idéologiques, militants ou de combat, comme Pivot, À bâbord ! ou d'autres » a concédé l'éditeur adjoint, mais ils doivent, selon lui, s'afficher « comme tels ».

En plus de M. Cardinal, les intervenants et intervenantes du débat « Journalisme et militantisme : où tracer la ligne » étaient Lela Savic, fondatrice et rédactrice en chef de La Converse, Alexis Ross, rédacteur en chef de Pivot et membre du collectif de rédaction de la revue À bâbord !, et Noémi Mercier, animatrice et productrice au contenu des documentaires chez Noovo Info, qui en a assuré la modération.

Marie-France Bazzo se prononce également

Une chronique de la productrice et animatrice Marie-France Bazzo, parue mardi dans La Presse, revient également sur le sujet du débat. « Présenter les journalistes militants comme les fossoyeurs de l'information pure n'est pas faux, mais en même temps, avouons-le, un peu biaisé. Le travail journalistique de fond, avec des enquêtes, des correspondants, des reporters sur le terrain, des données colligées, analysées et approfondies, ça coûte cher et ça prend du temps que l'instantanéité de l'époque déteste. Les temps sont à broil ».

« Ça fait maintenant des années que les médias traditionnels ont en partie cédé, ouvrant un espace de plus en plus conséquent aux opinionneurs (dont je suis), qui coûtent moins cher et rapportent plus, à court terme, que le travail d'information de fond, celui qui est la base de tout le reste », soutient Mme Bazzo.

(Photo Josie Desmarais / FPJQ. François Cardinal lors du débat sur le militantisme présenté au congrès 2022 de la FPJQ)

LA CHRONIQUE DE FRANÇOIS CARDINAL

« Maman, arrête de mourir, survivre aux féminicides »

Une série balado sur les impacts de la violence conjugale

26 femmes assassinées, dont 17 en situation de violence conjugale, telle est le bilan record de l'année 2021 au Québec. Des actes qui ont eu comme conséquence de priver quarante enfants de leurs mères, et ce, dans la province uniquement.

Pour mieux expliquer les conséquences sur les proches des victimes, la journaliste, animatrice et réalisatrice Monic Néron propose une série balado de six épisodes, qui s'attarde particulièrement aux familles et aux enfants qui ont été touchés directement par l'un de ses drames.

« On a tous été indignés, mais maintenant on fait quoi ?», s'est interrogée la journaliste, qui a accompagné, pendant une année, des familles de victimes de féminicides dans les étapes qui suivent le moment fatidique. Elle a recueilli leurs propos concernant le chemin difficile à parcourir à la suite d'un drame qui a changé à jamais le cours de leur vie.

Celle qui a aussi coréalisé le documentaire « La parfaite victime » a perdu le sommeil à plusieurs reprises en raison de l'intensité des propos recueillis lors des entretiens avec les proches des victimes. « On a trouvé ça difficile. Mais ce sont des témoignages bouleversants. Ce sont des familles qui ont eu un courage immense de dire : " C'est encore à vif pour nous, mais on doit en parler " ».

En plus des entretiens, le balado explore des pistes de solution à la problématique et s'attarde à la reconstruction, un travail de « toute une vie » qui attend les familles éplorées. « Comment accompagner les enfants ? On doit trouver des mots pour leur expliquer ».

« Les corps policiers ont compris en 2021 qu'il y avait quelque chose qui clochait. Ils admettent que les façons de faire sont à revoir pour protéger davantage les femmes. Mais en ce moment, ils ne peuvent [même ne pas informer la femme quant aux antécédents judiciaires du conjoint] », a indiqué Mme Néron lors d'une entrevue à l'émission Pénélope de Radio-Canada.

La série « Maman, arrête de mourir, survivre aux féminicides » est disponible pour écoute depuis quelques jours sur la plateforme OHdio de Radio-Canada.

(Image courtoisie Radio-Canada)

Écouter la série en balado

Les journaux étudiants menacés à l'université McGill

Le Délit et le McGill Daily pourraient fermer

Après 45 ans de publication, l'unique journal étudiant francophone de l'Université McGill, Le Délit, pourrait arrêter ses activités par manque de financement, selon ce qui a été rapporté par une publication sur les réseaux sociaux, reprise dans un article de La Presse. Son penchant anglophone, le McGill Daily fondé il y a 111 ans pourrait également subir le même sort.

Le financement de ses publications provient principalement d'une cotisation des étudiants et étudiantes de l'université McGill. D'un montant de six dollars par session, cette cotisation est gérée par la Société des publications du Daily (SPD), un OBNL qui regroupe les deux journaux de l'institution.

« En 2022, c'est absolument impossible pour un journal étudiant de fonctionner sans une forme ou une autre de financement. À cause de la concurrence des réseaux sociaux, nos revenus publicitaires ont été divisés par 10 dans les 10 dernières années, alors qu'il en coûte toujours aussi cher de payer l'impression, le local, les logiciels, les frais d'avocat, etc. Bref, si Le Délit n'a plus de financement, les carottes sont cuites », a réagi sur Facebook Rafael Miró, ancien étudiant de McGill qui a aussi fait partie de l'équipe du Délit.

Un référendum en ligne se déroule jusqu'à demain sur le financement des deux journaux étudiants auprès des membres de l'association étudiante. Si la cotisation est maintenue à l'issue de la consultation, les deux publications pourront poursuivre leurs activités pendant cinq ans. Si le résultat du vote est négatif, la survie à court terme des deux journaux serait menacée.

« Que vous soyez à McGill ou non, vous pouvez nous aider en votant et en relayant ce message », a indiqué M. Miró qui estime que l'université McGill recense au minimum 20% de francophones. D'après lui, « la plupart des étudiants ne sont même pas au courant du vote. Et malheureusement, les pronostics ne sont pas très bons pour nous ».

« Au-delà de l'enjeu local, il y a beaucoup, beaucoup moins de journaux étudiants dans les universités et dans les cégeps depuis une trentaine d'années, les profs vous le diront. Le Délit est l'un des derniers au Québec à publier une édition chaque semaine, et son lectorat s'étend bien au-delà des francos de McGill », a-t-il ajouté.

PLUS D'INFORMATIONS

Programme régulier de bourses de reportages à l'étranger

Nouvel appel à candidatures du FQJI

Le Fond québécois en journalisme international (FQJI) lance un nouvel appel à candidatures pour son programme régulier de bourses de reportages à l'étranger. Si votre projet est retenu, le Fond en supportera les coûts.

Consultez cette page pour connaître les conditions d'admissibilité, les composantes d'un dossier de candidature, les critères de base de sélection qui guideront les membres du jury indépendant, ainsi que les obligations des boursiers et boursières.

La date limite pour soumettre un projet de reportage est le mercredi 7 décembre 2022, à 23h59. Les candidats dont le projet n'a pas été retenu lors des appels précédents sont invités à tenter leur chance à nouveau.

Si vous avez des questions, nous vous invitons à contacter le FQJI par courriel.

LES CONDITIONS D'ADMISSIBLITÉ

Les 25 ans de Copibec

En 2022, Copibec, une entreprise d'économie sociale à but non lucratif célèbre ses 25 années d'existence. Spécialisée en gestion des droits d'auteur, elle représente plus de 30 000 auteurs et autrices ainsi que 1300 maisons d'édition.

Copibec offre aux utilisatrices et aux utilisateurs de matériel protégé par le droit d'auteur des solutions simples et adaptées à leurs besoins. À l'échelle internationale, la société de gestion collective a conclu des ententes avec plus de 33 sociétés étrangères afin d'inclure les livres, journaux et revues de ces pays à son répertoire. Elle compte parmi ses membres l'UNEQ, l'ANEL, le RAAV, l'AJIQ, la FPJQ, la SODEP, les Quotidiens et Hebdos du Québec.

L'aventure a débuté en novembre 1997, alors que Louis Gauthier, président de l'Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ )à cette époque, et Antoine del Busso, président de l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL), signent l'entente qui donne naissance à Copibec, qui verra officiellement le jour au printemps suivant.

Depuis, l'entreprise gère plus de 600 licences de reproduction négociées avec différents partenaires, dont des ministères, des universités, des cégeps, des associations professionnelles, des entreprises privées et des organismes à but non lucratif. Chaque année, des milliers de titres sont aussi ajoutés au répertoire.

Depuis 25 ans, Copibec a remis plus de 245 M$ en droits aux autrices, aux auteurs et aux maisons d'édition.

lES DÉTAILS

Changements climatiques et journalisme

« On n'a pas adopté la bonne approche », estime une professeure

Invité à réagir sur le rôle des médias à l'ère des dérèglements climatiques, Marie-Linda Lord (photo), professeure au département d'Information-Communication de l'Université de Moncton considère que les journalistes devraient opter pour une communication responsable. Ses propos ont été rapportés la semaine dernière à l'émission radiophonique « L'heure de pointe – Acadie » sur les ondes de Radio-Canada au Nouveau-Brunswick.

Selon Mme Lord, « on n'a pas adopté la bonne approche. On l'a rendue alarmiste et ce n'est pas ça qui va faire changer les gens. Il faut un peu travailler le message pour que les gens soient fiers d'eux de contribuer à la cause ».

Elle a aussi précisé que les médias devraient porter attention au ton et aux mots qu'ils choisissent pour rapporter les événements météorologiques. « C'est tout un modèle qui doit être réinventé lorsque l'on présente la météo. C'est là que l'on devrait parler d'une communication responsable, ça prend un changement de fond. Il ne faut pas non plus adopter un ton qui serait alarmiste, qui ferait peur, ça ne fonctionne pas, c'est prouvé », a -t-elle ajouté en référence à des études en communication sur le sujet. « Ça ne colle pas chez les gens. C'est trop gros ».

Cette responsabilité n'est pas exclusive aux médias, d'après elle. Les agences climatiques comme le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et l'Organisation météorologique mondiale doivent aussi faire leur part, a indiqué la professeure.

(Photo courtoisie Resuff.org)

En savoir plus

Elle quitte Radio-Canada pour un nouveau défi

Renée Dumais-Beaudoin se joint à Noovo Info

Membre de la FPJQ, la journaliste et animatrice Renée Dumais-Beaudoin (photo) a accepté un nouveau poste chez Noovo Info, à titre de gestionnaire principale à l'information – régions.

Après 25 ans au service de Radio-Canada, dont les cinq dernières années comme animatrice de « Par ici l'info » diffusée sur ICI Première en Estrie, elle a quitté ses fonctions dans les derniers jours. Elle a animé sa dernière émission au mois d'août, mais a continué son travail pour le diffuseur public jusqu'au début novembre, sans toutefois être mise en ondes.

« Il n'y a pas grand-chose que je n'ai pas fait à Radio-Canada. C'est une boîte extraordinaire où travailler dans l'information. Après 25 ans, je peux partir la tête haute », a-t-elle indiqué lorsque contactée par La Tribune.

Dans ses nouvelles fonctions, Mme Dumais-Beaudoin fera le pont entre la direction de Noovo à Montréal et les équipes de l'information sur le terrain dans les régions couvertes par le diffuseur en plus d'inclure les équipes de journalistes radio des réseaux Énergie et Rouge, également sous la propriété de Bell Média.

« Il y a des offres auxquelles tu ne peux pas dire non. C'est un nouveau poste. Et ce qui est stimulant c'est que tout est à faire ! Il y a beaucoup de choses à débroussailler. Ce sera une première expérience en gestion pour moi. Ça donne un peu le vertige… C'est une équipe de jeunes journalistes et j'ai le goût de les aider à déployer leurs ailes. Je vais leur transmettre mon expertise et mon expérience dans le domaine de l'information », a ajouté Mme Dumais-Beaudoin.

(Photo courtoisie)

L'article de La Tribune

Portrait de la situation du journalisme indépendant au Québec

L'Ajiq vous invite à remplir un sondage

 
En 2013, l'Association des journalistes indépendants du Québec (Ajiq) a sondé ses membres afin de dresser un portrait de la situation du journalisme indépendant au Québec.

Près de 10 ans plus tard, l'Ajiq souhaite refaire l'exercice afin de documenter la situation des journalistes pigistes. La situation s'est-elle améliorée ? S'est-elle détériorée ? Quelles sont les difficultés rencontrées par les journalistes pigistes ?

Lien vers le sondage en français :
➡️ https://mceconseils.limequery.com/278638?lang=fr

Lien vers le sondage en anglais:
➡️ https://mceconseils.limequery.com/278638?lang=en

Merci de le remplir en grand nombre !


Comment utiliser efficacement les communiqués de presse en 2023

Un webinaire présenté le jeudi 1er décembre

Un webinaire virtuel exclusif présenté par Notified et PRovoke se déroulera le jeudi 1er décembre prochain à 11h. Diffusé en anglais seulement, un panel d'experts nord-américain discutera de conseils pour optimiser les communiqués de presse et les rendre plus attrayants.

Qu'il s'agisse d'organisations à but non lucratif, d'agences, d'introductions en bourse ou des marques les plus connues au monde, les professionnels.les des relations publiques utilisent chaque jour des communiqués de presse pour rejoindre les consommateurs, les employés, les investisseurs et les médias.

D'ailleurs, l'organisation du panel est à la recherche d'un ou d'une journaliste s'exprimant bien en anglais pour intervenir afin de parler, entre autres, de l'utilisation que font les médias des communiqués de presse.

Si vous désirez y participer, comme panéliste ou tout simplement comme spectateur.trice, contacter-nous rapidement à l'adresse info@fpjq.org.

À L'INTERNATIONAL

Le Prix PEC 2022 décerné à une journaliste russe

La Campagne Press Emblem (PEC) a récompensé lundi à Genève la journaliste russe Ekaterina Glickman (photo) pour son engagement continu et exemplaire à défendre la liberté de la presse en Russie. La journaliste travaille actuellement depuis la Suisse à la direction de Novaïa Gazeta Europe, fondé en avril 2022 par des journalistes qui ont fui la Russie.

« L'état de la liberté de la presse en Russie s'est considérablement dégradé depuis l'invasion russe de l'Ukraine décidée par le président Vladimir Poutine en février 2022. De nombreux journalistes russes ont choisi l'exil pour continuer à travailler librement. Le prix PEC 2022 leur est dédié », a déclaré Blaise Lempen, le président de la PEC.

À la fin mars 2022, Novaïa Gazeta a été contrainte de cesser ses activités en Russie et quelques jours plus tard, une version européenne de la publication était lancée par les journalistes en exil. Dans les dernières années, six journalistes du journal d'opposition ont été tués.

La lauréate est à l'emploi depuis plus de 20 ans de Novaïa Gazeta. « J'ai commencé à travailler en tant que journaliste exactement au moment où Poutine est arrivé au pouvoir. J'ai donc vu de l'intérieur comment l'espace du journalisme libre s'est réduit pendant son règne jusqu'à disparaître complètement. Mais s'il n'est plus possible de fournir aux Russes des informations véridiques en étant en Russie, alors il faut le faire depuis l'étranger », a mentionné Mme Glikman, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Recevoir le prix PEC est un incroyable soutien moral. Pendant tous ces mois de conflit, nous, les Russes qui sont contre la guerre, nous nous sommes torturés avec la question : comment avons-nous laissé cela arriver ? C'est difficile à vivre. Alors merci pour vos encouragements », a-t-elle ajouté.

Selon l'Institute for Mass Information, une ONG ukrainienne basée à Kyïv, plus de 40 journalistes sont morts à la guerre depuis février 2022, dont une dizaine tués alors qu'ils étaient en affectation.

(Photo capture d'écran courtoisie Campagne Press Emblem)

Plus d'informations

Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Il est urgent d'agir, clame la FIJ

À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le vendredi 25 novembre, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et son Conseil du genre se concentreront sur la violence en ligne qu'elles subissent dans le cadre de leurs campagnes #YouAreNotAlone et « Abus en ligne : Il faut qu'on parle ».

Près d'une femme sur deux œuvrant dans le milieu journalistique a été victime de harcèlement sexuel, de violence psychologique, de trolling en ligne et d'autres formes de violence fondée sur le genre dans le cadre de leur travail, et ce, peu importe les horizons politiques, religieux ou ethniques.

Selon la FIJ, ces actes de violence ne visent pas seulement à intimider et à réduire au silence les femmes journalistes, mais contribuent également à taire des histoires dans les médias et à priver le public de certaines nouvelles.

Une enquête de la FIJ menée en 2018 a révélé que seule la moitié des victimes d'abus en ligne (53%) ont signalé les attaques à la direction de leur média, à leur syndicat ou à la police. Dans deux tiers des cas signalés, rien n'a été fait. L'un des principaux aspects de ces attaques est qu'elles sont souvent sexuées et sexualisées, mais plusieurs femmes journalistes les considèrent comme « faisant partie du travail ».

« Les employeurs des médias ont le devoir de garantir un lieu de travail sûr et de fournir un mécanisme solide permettant aux femmes de se manifester et d'être protégées lorsqu'elles sont victimes d'abus en ligne », précise le communiqué émis par la FIJ.

La FIJ réclame que les législateurs puissent faire des abus sur le Web une question de santé et de sécurité. L'organisme demande aussi aux gouvernements d'appliquer de toute urgence la Convention C190 de l'Organisation internationale du Travail sur le harcèlement et la violence dans le monde du travail.

LES DÉTAILS

Agence France-Presse

Un nouveau mandat pour le président Fabrice Fries

Président de l'Agence France-Presse (AFP) depuis avril 2018, Fabrice Fries (photo) a été réélu pour un deuxième mandat de cinq ans à la suite d'un vote tenu par le conseil d'administration jeudi dernier.

Il y a un mois, M. Fries avait informé par communiqué les personnes salariées de l'agence de sa volonté à poursuivre le travail amorcé dans ses fonctions. Durant son premier mandat, M. Fries a mis l'accent sur la lutte contre la désinformation, l'investigation numérique et sur la vidéo.

Fabrice Fries, 62 ans, a aussi aidé à assainir les finances de l'agence depuis son entrée en poste. L'AFP, qui est financée au tiers par l'état français, emploie 2400 collaborateurs, dont 1700 journalistes et prévoit réaliser un chiffre d'affaires de 320 millions d'euros en 2022.

Après une présentation de son plan stratégique 2024-2028, qui « servira de base à la négociation avec l'État du futur contrat d'objectifs et de moyens », le conseil d'administration a voté majoritairement pour le garder en place. Il commencera son nouveau mandat de cinq ans en avril 2023, à l'expiration du précédent.

« Je dois cette réélection à l'effort de tous », a réagi le président dans un courriel envoyé aux personnes salariées après sa reconduction, ou il mentionnait être « fier et très heureux ».

(Photo courtoisie Wikipédia)

La nouvelle

Élection de mi-mandat aux États-Unis

Donald Trump écorché par des médias de NewsCorp

« Trump est le plus grand perdant du parti républicain », titrait l'une des pages du Wall Street Journal (WSJ), jeudi dernier. De son côté, le New York Post publiait en page frontispice une caricature (image) de l'ancien président le montrant chancelant en haut d'un mur de brique, en référence au fameux mur qu'il avait promis pour empêcher l'immigration à la frontière américano-mexicaine et « qu'il n'a pas construit ».

Les deux publications à tendance conservatrice sont la propriété de NewsCorp, une compagnie du magnat de la presse Rupert Murdoch, qui détient également Fox News.

La chaîne s'est toutefois montrée moins acerbe comme en témoigne l'analyse de l'une de ses vedettes, Tucker Carlson. « Trump a toujours eu ses bons et ses mauvais côtés politiquement […], mais dans ce cas, il n'est certainement pas le seul facteur de quoi que ce soit ».

« Les relations entre Trump et les médias conservateurs, en particulier ceux de l'empire Murdoch, ont connu beaucoup de hauts et de bas. Dans les deux cas, les deux ont fini par se réconcilier parce que c'était dans leur intérêt », selon le constat de Mark Feldstein, professeur de journalisme à l'université du Maryland.

« Depuis sa victoire inattendue en 2016 contre la très impopulaire Hillary Clinton, M. Trump a un bilan parfait de défaites électorales. « Il a entraîné les républicains de fiasco en fiasco », ajoutait le quotidien à vocation économique WSJ, en précisant que des candidats soutenus par Trump « ont échoué dans les urnes dans des États qui étaient clairement gagnables ».

« Il est temps pour Trump d'abandonner la politique », écrivait un éditorialiste du New York Post. La veille, le journal avait titré « DeFUTURE » en référence à la réélection du gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui est pressenti pour la course à l'investiture républicaine en prévision des élections présidentielles de 2024.

Donald Trump s'est défendu sur son réseau Social Truth. « Pour moi, Fox News a toujours été perdue. C'est comme en 2015 et 2016, une agression des médias (une collusion !) ; quand Fox News m'a combattu à mort jusqu'à ce que je gagne, ils sont alors devenus les plus gentils et le meilleur des soutiens ».

L'ancien président a d'ailleurs annoncé mardi soir sa candidature à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle américaine de 2024. « L'Amérique est de retour », a-t-il lancé de sa résidence en Floride.

(Caricature courtoisie Twitter New York Post)

LES EXPLICATIONS

30e édition du prix RSF pour la liberté de la presse

Dévoilement des personnes en nomination pour 2022

La remise du 30e prix Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse 2022 sera animée par Daphné Bürki lors d'une cérémonie le 12 décembre prochain à Paris en présence du journaliste russe Dmitri Mouratov, récipiendaire du prix Nobel de la Paix 2021.

Quinze journalistes et médias ont été choisis à travers le monde dans les trois catégories du prix RSF : le courage, l'impact et l'indépendance du journalisme.

« À l'ère numérique, les défis auxquels est confronté le journalisme ont évolué, mais le courage, l'indépendance et la recherche de l'impact demeurent des vertus cardinales. Ceux et celles qui les incarnent méritent d'être honorés, pour être soutenus. Ils le seront tout particulièrement lors de cette 30e édition », a déclaré Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, lors de l'annonce des nominations.

La chanteuse Jane Birkin, qui s'est notamment mobilisée en faveur des journalistes birmans, se produira lors de prestations musicales pendant la soirée et d'anciens lauréats et lauréates seront également présents pour remettre les distinctions dans les trois catégories.

Les nominations 2022

DES NOUVELLES DE LA FÉDÉRATION

Membres de la FPJQ

L'infolettre est votre porte-voix

Vous avez une nouvelle vous concernant, n'hésitez pas à nous transmettre l'information et des photos afin qu'elle soit publiée dans notre infolettre, Le Trente hebdo.

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Les infolettres parues depuis janvier 2021

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Formation scientifique de la section Est-du-Québec présentée par Joël Leblanc : Comment traiter de science dans les médias ?

23 novembre 2022 à 19 h

Formation de Valérian Mazataud : Le photoreportage à l'international

30 novembre 2022 à 19 h

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Atelier d'introduction sur l'écriture inclusive par Alexandra Forget (proposée par les 3 sex* et Club Sexu)

3 décembre 2022 à 13 h

Bye bye 2022 en caricatures présenté par la FPJQ section Québec au Musée de la civilisation

7 décembre 2022 à 23 h 59

Date butoir pour déposer sa candidature pour le programme régulier de bourses de reportage à l'étranger du FQJI

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Fermeture des bureaux de la FPJQ pour la période des Fêtes de fin d'année

12 janvier 2023

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Journaliste | RNC Média Abitibi-Témiscamingue (TVA)

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Édimestre | Éducaloi

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Journaliste | Acadie Nouvelle

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Journaliste-pupitreur sportif  | Agence QMI

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Lieu : Montréal (possibilité de télétravail)

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Producteur.trice de contenu | Le 24 heures

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Correspondant.e parlementaire | Le 24 heures

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Lieu : Québec (possibilité de télétravail)

Catégorie d'emploi: Communication

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Journaliste (Services anglais) - QUE00127 | CBC/Radio-Canada

Type d'emploi : Permanent, temps plein

Lieu : Sherbrooke

Famille d'emplois : Programmation (TV-Radio-Internet)

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Envoyé par Yapla