— LE TRENTE HEBDO —
L'infolettre de la FPJQ
À LA UNE
Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer
Un succès dès sa première édition
La toute première édition du Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer (FIJC) s'est déroulée la fin de semaine dernière, et au dire de son créateur et directeur général Bertin Leblanc, « ç'a été comme un petit miracle. Ça s'est passé exactement comme on l'avait imaginé, mais encore mieux. »
L'équipe est fière d'avoir proposé un FIJC « agréable et léger, mais nourri et intelligent ». Pendant les trois jours du Festival, 16 conférences, panels et activités diverses étaient présentés au Quai des arts de Carleton-sur-Mer. Plus de 2 500 billets ont trouvé preneur pour les différents événements à l'horaire.
Une vingtaine de personnalités des médias du Québec et d'ailleurs dans le monde agissaient à titre de panélistes tout au cours du Festival, qui a proposé une programmation diversifiée s'attardant à d'importants enjeux journalistiques. Le journaliste à la retraite Jean-François Lépine agissait à titre de porte-parole du FIJC et le président de la FPJQ Michaël Nguyen (à droite sur la photo) était également parmi les invités.
« Le lieu était féerique, se retrouver sur les terres de René Lévesque a rendu l'expérience encore plus intéressante, a relaté Michaël Nguyen à propos de son passage à Carleton-sur-Mer. Le Festival a permis d'échanger avec le public sur des enjeux qui touche le métier, mais aussi sur des pistes de solution qui permettront au journalisme de poursuivre sa mission d'informer pour le bien de la démocratie. Car si la profession est critiquée, il ne faut pas oublier la majorité silencieuse qui continue de lire et de s'informer sur les sujets les touchant de près ou de loin », de rappeler le président de la FPJQ.
Pour sa part, M. Leblanc songe déjà à la présentation de la deuxième édition du Festival. « On avait commencé avant même le début de la première », a précisé le directeur général. Devant le succès remporté, il peut commencer à regarder plus loin. « Franchement, je sens que la réussite des derniers jours nous oblige à déjà penser à une édition trois, quatre et cinq. Et espérons encore plus ! »
« La société évolue et le journalisme doit suivre également, que ce soit en apprivoisant l'intelligence artificielle ou en touchant à de nouveaux formats qui permettront de rejoindre le public en plus grand nombre. L'engouement pour le Festival et la relève présente sur place envoient des signaux encourageants pour le futur », a conclu M. Nguyen.
D'autres articles en lien avec le Festival ont été publiés dans les dernières journées :
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Réfléchir le journalisme avec les citoyens (Le Devoir)
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Le langage en transformation dans les radios au Québec (Radio-Canada)
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Vers un désert médiatique en région ? (Radio-Canada)
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Les déserts médiatiques : un défi pour les médias francophones en milieu minoritaire
(Le Moniteur Acadien) -
Luce Julien s'exprime sur les grands défis de l'information à Radio-Canada (Radio-Canada)
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Le travail journalistique immersif de Florence Aubenas (Radio-Canada)
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Quand Régis Labeaume vole le spectacle ! (polyblogue)
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Relation amour-haine entre René Lévesque et les médias (polyblogue)
(Photo de courtoisie : FIJC)
L'article du Soleil |
Les nouveaux locaux à Montréal seront accessibles dès septembre prochain
La FPJQ poursuit son déménagement
Depuis quelques semaines, la directrice générale Martine Desjardins et des membres du conseil d'administration de la FPJQ, dont Jean-Benoît Nadeau (photo), mettent la main à la pâte pour terminer le déménagement des bureaux de la FPJQ, qui sera complété au plus tard le 31 mai prochain.
La nouvelle adresse de la FPJQ vous sera communiquée prochainement. Des travaux de rénovation sont en cours pour compléter l'installation et nous pourrons officiellement nous y installer en septembre prochain. Un bureau temporaire et le télétravail permettront à la permanence d'effectuer les suivis tout au cours de l'été et de procéder à l'envoi des cartes de presse par la poste aux membres qui renouvellent ou adhèrent une première fois.
(Photo de courtoisie : Martine Desjardins)
Le Trente 2023 veut honorer les grands disparus
Depuis novembre 2022, de nombreuses personnes qui ont marqué le monde des médias sont décédées et l'équipe de l'Esprit Libre désire les honorer dans le prochain numéro du magazine Trente.Les salles de rédaction québécoises sont invitées à communiquer à l'équipe de rédaction du Trente le nom des personnes qui nous ont malheureusement quittés et à soumettre un court texte d'un paragraphe pour souligner leur précieux apport au journalisme. Une photo (libre de droits) ainsi que vos coordonnées pour des précisions supplémentaires sont aussi demandées. Vous pouvez envoyer ses informations par courriel à l'adresse : redaction@revuelespritlibre.org
Nous vous remercions de votre collaboration afin de garder vivante la mémoire de ses grands disparus.
SEMAINES DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS
Les activités se poursuivent jusqu'au 31 mai
Les Semaines de la presse et des médias sont l'occasion pour le public de comprendre le travail des journalistes, tout en découvrant quel est le rôle des médias dans la société par le biais d'une foule d'activités organisées pour les jeunes et les moins jeunes. Des événements s'adressant spécifiquement aux travailleurs et travailleuses de l'information sont aussi au programme.
Consulter les événements présentés jusqu'au 31 mai.
Sous le thème « L'information : d'intérêt public », les Semaines de la presse et des médias se dérouleront pendant tout le mois de mai 2023. Vous pouvez maintenant vous inscrire gratuitement aux différentes activités proposées. Faites vite, les places sont limitées pour certaines !
la programmation 2023 |
Activités des Semaines de la presse et des médias du 18 au 31 mai
Panel et formation « Excès de tests et de traitements en santé : vérités et conséquences »
25/05/2023
Plus de détails |
PRIX ET BOURSES
FPJQ section Outaouais
Orphée Moussongo remporte la Bourse Marthe Blouin 2023
Pour la troisième année consécutive, la FPJQ section Outaouais a décerné la Bourse Marthe Blouin pour le meilleur reportage étudiant. Félicitations à Orphée Moussongo, étudiante au Collège La Cité, qui remporte les honneurs en 2023 pour son reportage « La balle de trop ». Elle mérite une bourse en argent d'une valeur de 500 $ ainsi qu'un abonnement étudiant d'une année à la FPJQ.
Les membres du jury ont aussi choisi de décerner deux mentions spéciales à Marika Gauthier et Kelli Piché, toutes deux également étudiantes à La Cité.
Le concours s'adressait aux étudiant(e)s francophones et anglophones de la grande région d'Ottawa-Gatineau et de l'Outaouais. Tous les reportages ont été évalués par un jury composé de journalistes de différents médias de la région qui travaillent en radio, en télévision et en presse écrite.
ACCÈS À L'INFORMATION
Dépenses du camp du « Non » au référendum de 1995
Le PQ demande de lever des ordonnances de non-publication
« On sait qu'un des moments les plus importants de notre histoire a été marqué par une fraude électorale », a indiqué Paul St-Pierre Plamondon (photo), chef du Parti Québécois (PQ), à Radio-Canada. Cette sortie du chef péquiste a suivi la parution d'un communiqué de son parti demandant au gouvernement caquiste de rendre publiques les conclusions de la commission Grenier qui s'était penchée sur des dépenses non déclarées du camp du « Non » (Option Canada), lors du référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec.
Cette commission a vu le jour en 2006 à la demande du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) à la suite de la parution du livre « Les secrets d'Option Canada ». Le DGEQ avait alors confié au commissaire Bernard Grenier le mandat de faire la lumière sur les activités de financement d'Option Canada en 1995.
« Ce qui est très particulier de cette commission d'enquête [...], c'est que tout s'est passé à huis clos, ce qui est contraire au principe fondamental de publicité des débats, et que tous les documents et tous les témoignages ont été scellés de manière confidentielle pour l'éternité », a indiqué le chef souverainiste, précisant que c'est pour une question de justice, de transparence et de vérité.
Dans le communiqué, publié lors de la Journée nationale des patriotes, M. St-Pierre Plamondon a mentionné avoir demandé un avis juridique sur la question. Cet avis indique que le gouvernement québécois a le pouvoir, par législation, de lever des ordonnances de non-publication. « Pourquoi cacher de l'information aussi importante et spécifique ? Il n'y a aucune raison de ne pas dire toute la vérité aux Québécois et Québécoises sur cette période de notre histoire où des gens ont bafoué nos règles démocratiques de base », a ajouté le chef du PQ.
Pour la FPJQ, il s'agit d'un autre exemple démontrant la nécessité d'une refonte de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. « Cette législation ne sert pas uniquement les médias et les journalistes, mais aussi toutes les couches de la population qui désirent obtenir des informations sur des décisions prises par les élus ou des organismes gouvernementaux. Elle n'a pas été ni revue ni corrigée depuis plus de 40 ans. La société et les moyens technologiques ont évolué depuis le début des années 1980 et des mécanismes devraient être rapidement instaurés pour faciliter l'accès à des documents d'intérêt public », a précisé Michaël Nguyen, président de la Fédération.
(Photo de courtoisie : gouvernement du Québec)
LES EXPLICATIONS DE RADIO-CANADA |
EN MANCHETTE
Médias d'information québécois
La confiance du public en baisse, selon un nouveau rapport
La confiance du public envers les médias d'information québécois a reculé de manière importante, a révélé « Le rapport de recherche du sondage sur la crédibilité, la confiance et l'imputabilité des médias d'information et des journalistes du Québec », rendu public vendredi dernier, lors du Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer.
Préparée par les professeurs Marie-Eve Carignan, de l'université de Sherbrooke et Marc-François Bernier, de l'Université d'Ottawa, l'enquête, qui a comparé les résultats avec une étude similaire menée en 2013, a précisé que la crédibilité des entreprises de presse et de leurs journalistes a diminué, selon les 1538 personnes sondées par la firme Léger, en avril dernier.
Certains résultats montrent toutefois certaines contradictions, alors que 76% des personnes répondantes ont déclaré « trouver l'information à laquelle ils font le plus confiance dans les médias traditionnels, toutes plateformes confondues ». Toutefois, seulement 15% d'entre eux estiment que les événements « se sont passés vraiment » comme le racontent la télé, la radio ou les journaux, une baisse importante en comparaison avec les données de 2013.
De plus, 45% des personnes sondées ont répondu qu'il « arrive parfois ou souvent que les journalistes contribuent à créer et à diffuser de fausses nouvelles », cette proportion étant plus élevée chez les sympathisants du Parti conservateur québécois. L'étude mentionne aussi que quatre répondants sur dix sont d'avis que le financement public des médias « incite les journalistes à être moins critiques des gouvernements ».
Seulement, le tiers des personnes consultées ont estimé que les journalistes sont au service avant tout de l'intérêt public, un autre tiers croit qu'ils servent en premier lieu l'intérêt de leur entreprise ou le leur et le dernier tiers indiquent qu'ils vont servir ces trois intérêts. Individuellement, plus de sept répondants sur dix ont mentionné que les journalistes sont « souvent ou parfois » influencés par leurs préférences politiques dans la manière de rapporter l'information.
Enfin, 26 % des personnes sondées considèrent le Conseil de presse du Québec comme étant l'organisme approprié pour assurer son rôle de tribunal d'honneur des médias en lien avec le respect de l'éthique et de la déontologie journalistique.
CONSULTER LE RAPPORT |
Pénurie de journalistes dans les régions
« L'an dernier, pendant plus d'un an, on avait 70 postes affichés non comblés par mois. Et ça, c'est seulement pour les médias régionaux francophones, ça n'inclut pas Montréal ni CBC », a mentionné au Devoir Jean-François Rioux (photo), directeur général des médias régionaux à Radio-Canada, pour décrire le problème auquel sont confrontés certains organes de presse en région.
Invité pour la présentation, en fin de semaine dernière, d'une conférence sur les déserts médiatiques au Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer (FIJC), M. Rioux estime que la pratique du métier ne présente pas le même intérêt dans la population qu'à une certaine époque.
Selon lui, les personnes qui se lancent dans le journalisme sont peu nombreuses à s'installer en région ou à y rester à long terme. « Les gens viennent, mais pour un an ou six mois, avant de repartir vers les grands centres. […] Comme ils ne sont pas de la région, ils ne s'y identifient pas facilement », a-t-il précisé, ajoutant que le diffuseur public a un taux de rétention d'environ 70%, qu'il juge « insuffisant ».
La Voix acadienne, l'unique journal francophone disponible à l'Île-du-Prince-Édouard, doit aussi composer avec cette problématique. « Ma directrice est proche de la retraite, mais elle ne trouve pas de successeur, déplore la journaliste Marine Ernoult. Pourtant, ce n'est pas faute de chercher. On peine aussi à recruter de jeunes journalistes. C'est une grosse préoccupation pour le journal, surtout au sein d'une communauté francophone minoritaire. »
Directeur de la rédaction du quotidien L'Acadie nouvelle, Gaétan Chiasson indique que c'est également difficile de garder son personnel. « Je perds deux journalistes par année pour Radio-Canada à Moncton », a-t-il indiqué. En réponse à M. Chiasson, Jean-François Rioux rétorque qu'ils sont : « dans le même bateau », car les nouvelles personnes embauchées, dès qu'elles en ont l'opportunité, « quittent ensuite pour Montréal. »
Avec moins de journalistes sur le terrain, les médias d'information sont souvent confrontés à des choix de couverture et certaines municipalités écopent davantage en étant moins bien desservies. « Ça crée un déséquilibre. On est très chanceux d'avoir autant de journalistes sur un territoire de 83 000 habitants, a indiqué Gilles Gagné, rédacteur en chef adjoint du mensuel Gaspésien GRAFFICI. Mais est-ce normal qu'il n'y ait pas de journaliste basé à Chandler et Sainte-Anne-des-Monts, qui sont les deuxième et troisième villes les plus populeuses ? »
Le FIJC a également donné l'occasion à Michaël Nguyen, président de la FPJQ, de participer à une émission de radio à ICI Gaspésie, où il a rappelé l'importance pour les populations régionales d'avoir accès à une couverture médiatique sur leur territoire. « Le journalisme local est crucial, unique, en ce sens qu'il informe les citoyens sur des enjeux qui les touchent directement, et qui ne seraient pas rendus publics sans les artisans de l'information qui se dévouent jour après jour, malgré des conditions de travail qui ne sont pas des plus faciles. »
(Photo de courtoisie : LinkedIn)
L'Article dU DEVOIR |
Nouvel épisode du balado du Détecteur de rumeurs
« Mon frère est complotiste »
Le balado du Détecteur de rumeurs de l'Agence Science-Presse se consacre à la vérification des faits et cherche à mieux comprendre les phénomènes entourant la désinformation.
Dans ce nouvel épisode, l'animatrice Eve Beaudin s'entretient avec la professeure Marie-Ève Carignan, co-autrice du livre « Mon frère est complotiste ». Cet ouvrage aide à mieux comprendre les personnes qui adhèrent à des théories du complot en plus de proposer des solutions pour rétablir le lien et le dialogue social.
Qu'est-ce qu'une « théorie du complot » ? Pourquoi certaines personnes se radicalisent-elles ? Quel rôle les réseaux socionumériques jouent-ils dans ce processus ? Quels sont les enjeux et les conséquences sur les plans politique et social ? Et comment peut-on y faire face individuellement et collectivement ? Mme Carignan répond à toutes ces questions et nous fait part des connaissances scientifiques sur ce phénomène complexe.
ÉCOUTER LE BALADO |
Une publication des Éditions Protégez-Vous
Un nouveau magazine sur la santé et l'alimentation
À l'heure où plusieurs publications délaissent leurs éditions imprimées pour se consacrer à des versions électroniques, les Éditions Protégez-Vous prennent le pari de lancer un nouveau magazine papier, Verdict santé, qui sera publié quatre fois par année.
«Nous voulons répondre aux besoins et aux préoccupations des lecteurs et leur donner l'heure juste sur tout ce qui touche la santé, l'alimentation et le bien-être », a expliqué par communiqué Agnès Delavault, directrice du contenu des Éditions Protégez-Vous.
Des tests, des enquêtes et des guides d'achat sur des produits et services seront au cœur du contenu de Verdict santé, qui traitera également de sujets peu couverts par les autres médias.
« Nous avons accordé une attention particulière à la présentation et au design, pour que s'informer soit aussi un moment de plaisir et de détente. Le ton est aussi un peu différent, plus personnel. Ce qui ne change pas, ce sont la rigueur et l'indépendance, qui sont la marque de fabrique des Éditions Protégez-Vous et qui en ont fait la réputation », a indiqué Mme Delavault.
Un nouveau site Internet, qui sera mis à jour régulièrement, a aussi été lancé en complément du magazine. « Les internautes y trouveront un nouveau dossier tous les mois, des reportages hebdomadaires et des nouvelles. Ils pourront aussi y consulter trois répertoires pratiques sur les problèmes de santé, les médicaments en vente libre et les produits de santé naturels », précise le communiqué.
(Page frontispice de courtoisie : Le premier numéro du magazine Verdict Santé de Protégez-vous)
LE COMMUNIQUÉ |
Demande de révision urgente de la Loi sur le droit d'auteur
Copibec se fait entendre à la Chambre des communes
Christian Laforce, directeur général de Copibec, et le vice-président Gilles Herman ont témoigné devant le Comité permanent de la science et de la recherche (SRSR) pour réaffirmer l'urgence de réviser la Loi sur le droit d'auteur.
« En toute connaissance de cause, le gouvernement canadien fait preuve de négligence dans cette affaire. Il est temps de poser un geste fort et courageux, et de faire cesser cette injustice. Il faut changer le cadre législatif afin de favoriser la commercialisation du droit d'auteur, assurer la pérennité de l'industrie du livre et de l'édition et, du même coup, protéger la culture canadienne », a indiqué M. Herman au Comité à la fin avril.
Selon les informations obtenues par Copibec, le dossier pourrait bouger à partir de l'automne prochain et mener finalement à une révision de la législation par les parlementaires canadiens. « Faut-il y croire ? » À ce stade, la question reste sans réponse pour les dirigeants de l'organisation, mais souhaite qu'enfin le gouvernement procède dans ce dossier.
Cliquez ici pour consulter les échanges de la séance 40 du SRSR.
EN savoir plus |
À L'INTERNATIONAL
Rencontre du G7 à Hiroshima
Les plateformes numériques doivent promouvoir les infos fiables
Le combat de Reporters sans frontières (RSF) pour la promotion de la fiabilité de l'information dans l'espace numérique a reçu un soutien de taille de la part des dirigeants du G7 réunis à Hiroshima, au Japon, la semaine dernière.
Lors de la clôture du sommet, les chefs d'État présents ont mentionné, au point 47 de leur déclaration finale, la priorité à « garantir la promotion des informations fondées sur des faits, de qualité et dignes de confiance, et nous demanderons aux plateformes numériques de soutenir cette approche. Nous renforcerons la coopération sur ces questions avec les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux de toutes les régions qui partagent la détermination de promouvoir l'accès à ces informations ».
« Nous nous rapprochons d'une victoire dans une bataille essentielle, s'est réjoui Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. La lutte contre la désinformation suppose sans doute des mesures diversifiées, mais une chose est sûre : si cette lutte se réduit à vouloir identifier la désinformation, la qualifier juridiquement et la retirer, elle échouera, tant cela relève de la gageure sur les plans juridique et pratique. La solution la plus pertinente suppose de remettre au centre de l'espace public les acteurs qui produisent de l'information dans des conditions favorisant sa fiabilité. Nous avons besoin d'un changement systémique, au coeur des algorithmes », a ajouté M. Deloire, à la suite de la publication de la déclaration finale des dirigeants du G7.
EN SAVOIR PLUS |
Le radiodiffuseur public italien sous influence gouvernementale ?
« À chaque changement de gouvernement, il y a un changement de direction qui survient à la Rai », a indiqué une source anonyme à l'emploi du radiodiffuseur public en Italie. Cette fois-ci, le gouvernement est accusé d'aller trop loin en voulant exercer un contrôle sur la Radiotelevisione italiana (Rai) et en tentant de manipuler la narration médiatique d'après sa vision politique.
La source estime que le gouvernement de droite de Giorgia Meloni veut soumettre le radiodiffuseur à sa volonté et « annuler les traces de l'antifascisme italien ». Gianni Riotta, directeur à l'école de journalisme de l'université Luiss à Rome, indique que « bien qu'il ait toujours existé une certaine influence politique, le gouvernement ne devrait jamais franchir la ligne. La Rai devrait offrir une diversité d'opinions en tant que service public. »
Des inquiétudes ont également été soulevées en raison de la nomination controversée au poste de directeur général de Giampaolo Rossi, qui a affiché des positions pro-Poutine et pro-Trump par le passé. La démission anticipée de Carlo Fuortes, ancien DG de la Rai, ainsi que le non-renouvellement des contrats des présentateurs Fabio Fazio et Luciana Littizzetto sont aussi survenus dans ce contexte. D'autres départs pourraient également être annoncés dans les mois à venir.
La pression sur M. Fuortes avait commencé avant les dernières élections générales, lorsque des partis de droite, qui ont pris le pouvoir en octobre dernier, l'ont critiqué à la suite de déclarations du philosophe Bernard-Henri Lévy pendant une émission diffusée sur la chaîne Rai 3. À ce moment, une plainte avait été déposée et l'un des partis avait également réclamé le départ de M. Fuortes. Dans sa lettre de démission, le DG sortant avait exprimé son refus d'accepter des modifications dans l'orientation éditoriale et la programmation du radiodiffuseur public.
La nouvelle dans le guardian |
Au Maroc
Un journaliste emprisonné subirait de mauvais traitements
Le journaliste Taoufik Bouachrine (photo), détenu au Maroc depuis 2018, serait confronté à de « mauvais traitements » et des « persécutions » de la part de l'administration pénitentiaire, d'après ce qui a été rapporté par sa famille. Les inquiétudes grandissent quant à la détérioration de sa santé.
M. Bouachrine est le fondateur et l'éditorialiste du quotidien marocain Akhbar Al-Yaoum. Il a été condamné à quinze ans de prison pour des accusations de viol, de traite d'êtres humains et d'agressions sexuelles, qu'il a toujours niées en bloc.
« Nous partageons les inquiétudes de la famille de Taoufik Bouachrine qui est, de fait, victime d'une triple peine. Outre son incarcération pour des affaires montées de toutes pièces, on le prive des soins dont il a légalement droit et on cherche, en lui imposant à l'extérieur le port de la tenue carcérale et des menottes, à l'atteindre dans sa dignité. Nous appelons les autorités marocaines à faire en sorte qu'il bénéficie des soins dont il a besoin. Il faut également que cessent immédiatement les nouvelles mesures punitives inadmissibles contre lui » a demandé Khaled Drareni, représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Afrique du Nord.
Selon Amnistie internationale, l'administration pénitentiaire priverait aussi les défenseurs des droits de la personne et les journalistes emprisonnés, y compris Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Soulaimane Raissouni, de leur droit de lire et d'écrire.
Une récente résolution du Parlement européen a exprimé des préoccupations concernant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc et a d'ailleurs provoqué une réaction vive de la part de la classe politique et des médias marocains.
Dans un rapport publié en juillet 2022, l'ONG Human Rights Watch avait dénoncé l'utilisation de procès pour des crimes de droit commun, notamment des infractions à caractère sexuel, comme des « techniques de répression » visant à faire taire les journalistes et les opposants au Maroc. Le pays a récemment glissé de la 135e à la 144e place, au classement mondial de la liberté de la presse en 2023, publié par RSF.
(Photo de courtoisie : Reporters sans frontières)
LES DÉTAILS |
EN RAFALE
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Balado : Les médias peuvent-ils couvrir Trump de manière responsable ? (USA Today)
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Photographes, illustrateurs, journalistes : l'offensive de l'IA (Le Point)
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L'IA chez Reuters : « Soyez sceptiques et vérifiez » (The Baron)
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En Guinée, les associations de presse accusent la junte au pouvoir d'actes de censure (Le Monde)
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La libération d'un journaliste d'investigation, emprisonné depuis un mois en Chine, est demandée (RSF)
À VOS AGENDAS
25 mai 2023
Panel et formation « Excès de tests et de traitements en santé : vérités et conséquences » au Palais des congrès de Montréal
Conférence « Partir... en campagne électorale » présentée par la FPJQ section Québec à l'agora de l'Assemblée nationale
Venez rencontrer vos journalistes en Mauricie, cocktail et panel organisé par la FPJQ Mauricie-Centre-du-Québec au resto-bar Poivre Noir de Trois-Rivières
Date butoir pour soumettre un dossier de candidature au programme de bourses d'excellence de l'AJIQ
26 mai 2023
Dernière journée de l'exposition « Fake news, art, fiction, mensonge » à la Bibliothèque Raymond-Lévesque de Longueuil
30 mai 2023, de 19h à 21h
Panel « L'intelligence artificielle et la désinformation » avec Nicholas De Rosa, Roberto Rocha et Patrick White à la salle M.450 de la Grande Bibliothèque de Montréal
31 mai 2023
Dernière journée des Semaines de la presse et des médias
5 à 7 de la FPJQ pour conclure les Semaines de la presse et des médias au Pub l'Ile Noire à Montréal
1er juin 2023
Gala de remise des prix annuels de l'Association des communicateurs scientifiques
2 juin 2023
Gala de remise des Prix d'excellence en publication numérique et des Prix du magazine canadien à Toronto
7 juin 2023
Date butoir pour soumettre un dossier de candidature pour la Bourse de presse écrite de la Fondation Jean-Luc Lagardère
15 juin 2022
Dernière parution de l'infolettre hebdomadaire avant la pause estivale
VOS AVANTAGES FINANCIERS
Parc Oméga
Le Parc Oméga de Montebello offre des billets à tarif réduit aux membres de la FPJQ lors des réservations effectuées en ligne sur le site corporatif avec le code promo. Vous devez aussi présenter votre carte de presse ou de membre lors de l'admission au Parc Oméga.
Photolab Yves Thomas
Un rabais de 20% sur les impressions et les commandes en magasin sur tout achat de 25$ et plus chez Photolab Yves Thomas.
Société des musées du Québec
L'entrée gratuite dans plusieurs musées québécois et certains établissements à l'étranger, comme le Louvre et les musées nationaux de France.
OFFRES D'EMPLOI
Journaliste radio (3 postes disponibles) / CHEF 99,9 FM, Radio Matagami
Statut d'emploi : Permanent (3 postes disponibles)
Type d'emploi : Temps plein (40 heures/semaine)
Lieu : Matagami
Date limite : Vendredi 2 juin 2023
Journaliste radio en télétravail / CHEF 99,9 FM, Radio Matagami
Lieu : Télétravail
Date limite : Vendredi 2 juin 2023
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